Pour la plupart des familles françaises, passées en trois générations de la paysannerie à l’université, le xxe siècle a été un formidable ascenseur social. L’histoire de ma famille maternelle est symbolique de cette évolution, et c’est pourquoi j’ai eu envie de la raconter. Ce que nous sommes aujourd’hui, nous le devons au travail acharné, aux sacrifices, à l’obstination de nos aïeux, de nos parents qui ont lutté pour que leurs enfants, leurs petits-enfants, un jour, vivent mieux. Leur vie sur une terre que souvent ils ne possédaient pas était rude, difficile : ils rêvaient des dimanches pour prendre enfin un peu de repos, leur seule récompense avec le pain de chaque jour. Nombreux seront ceux qui se reconnaîtront dans ces pages où s’exprime avant tout la gratitude. C. S. Ce récit marquant réveillera en beaucoup un écho oublié, la mémoire d’un pays. […] Bouleversant. Claire Julliard, Nouvel Observateur.
Il est né dans le Quercy, en 1947, dans la commune des Quatre-Routes-du-Lot, un petit village au pied du causse de Martel, qui restera son paysage favori et inspirera plus tard toute sa littérature. Il vit une enfance heureuse dominée par la présence féminine de sa mère et de sa grand-mère, bercée par la lumière des collines, les parfums de la campagne et les mystères sauvages de la nature.
Il fait des études de lettres et de droit (1965-1970). Il commence sa carrière d'écrivain en 1984 avec le premier tome du roman Les Cailloux bleus, qui remporte un grand succès. Il a longtemps tenu une chronique hebdomadaire dans Le Populaire du Centre, quotidien régional limousin. En 1990 il publie la trilogie romanesque La Rivière Espérance. La notoriété de l'écrivain se consolide et il devient l'un des auteurs français les plus lus. Ce triptyque est adapté pour le petit écran, en 1995, par Gaumont télévision avec, à la réalisation, Josée Dayan.
4.5. J'ai été vraiment prise par ce roman. Signol dépeint la réalité de la vie de tant de français au début du vingtième siècle, une vie de galère, de fatigue et de douleur ou le rêve ultime est d'avoir des dimanches pour soi, d'être son propre patron, d'avoir un chez soi. Que ce soit l'histoire de sa propre famille ajoute une réelle authenticité au roman, et m'a profondément touché, sachant que mes propres ancêtres ont vécu ainsi.
Les récits de la guerre de 14/18 m'ont choqué. Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point les guerres et les mobilisations se sont enchaînés à cette époque la.
Je me suis vraiment attachée à Germain, et ai développé une forte admiration pour Eugénie et son dévouement à vivre dignement malgré les constantes tragédies. Leur amour silencieux était vraiment touchant.
Je reconnais en eux les valeurs de ma propre famille - le respect et le dévouement au travail, l'horreur de l'oisiveté et la quête de l'indépendance - passé de générations en générations, d'un temps où l'on rêvait des dimanches.
Christian Signol reveals his grandparents, great-grandparents and all the subsequent family to us at last! How these wonderful people have inspired his works -- a marvel. Thankfully, I had read many of his earlier works, that delved into these lives as part of his historical novels. Now, to see "from whence they came" is a delight. Signol managed, somehow, to make this a work of fiction and at the same time let the reader know which character was which in his family tree. Julien me parle, surtout !!! Merci.
Dans l’introduction, Christain Signol explique les raisons qui l’ont conduit à écrire ce livre. Il a voulu rendre hommage à ses grands-parents, et en particulier à son grand-père Germain. Il raconte qu’il a utilisé des éléments de la vie de Germain dans certains de ses livres précédents. Mais ici, il a voulu se consacrer entièrement à lui et a recueilli des informations sur sa famille pendant plusieurs années avant d'écrire cet ouvrage. Petit paysan du Causse, né à la fin du XIXème siècle, Germain a été élevé loin de sa mère, Eugénie, partie gagner sa vie à Paris. Puis Eugénie s’est quasiment acheté un mari, elle a repris son fils avec elle et s’est installée dans la ferme isolée de son époux. Commence alors pour Germain une vie de labeur et de privations constantes, où le fruit du travail ne fournit pas toujours les moyens de survivre. L’enfant fréquente l’école, où il est bon élève, mais dès que les travaux de la ferme nécessitent des bras, il doit abandonner l’étude et les livres. Puis, à neuf ans, à la mort de son beau-père, il est placé dans une ferme, chez un patron violent et rustre. Plus tard, il choisira de devenir boulanger, persuadé d’avoir ainsi toujours à manger et d’assurer sa sécurité en exerçant un métier indispensable aux autres.
Je ne m’attendais pas à autant apprécier cette lecture. Je n’avais jamais lu Christian Signol, j’en savais peu de choses. Pour moi, c’était un auteur du terroir, si cette classification veut dire quelque chose. Une fois de plus, j’avais des préjugés qui ne reposaient sur rien de concret.
L’histoire est bien sûr très émouvante, j’ai perçu tout l’amour qu’y a mis l’auteur pour évoquer ses ascendants. J’ai aussi apprécié le style tout en finesse, les descriptions d’une nature sauvage et ingrate. Ces vies dédiées au travail dans des conditions épouvantables, elles ne sont pas si éloignées de nous dans le temps et pourtant, elles le sont de notre quotidien. En ce sens, ce livre peut aussi se lire comme un documentaire, tant les gestes et les habitudes sont clairement détaillés. Par moment, je visualisais presque ce que lisais.
Une lecture choc qui reste longtemps en tête, bien après avoir tourné la page de fin.