www.antiaction.com est pris d'assaut. Beaucoup de compliments, qu'Arnold a d'abord trouvés outranciers, mais on s'habitue vite. Ces enthousiasmes suivis d'épanchements sont souvent signés d'un prénom féminin accompagné d'une adresse e-mail, mais M. Spitzweg s'est promis de ne pas répondre. Certaines correspondantes comprennent cette attitude : "Ne perdez pas votre temps. Continuez seulement à cueillir le meilleur des jours." Cueillir le meilleur des jours pour des Stéphanie, des Valérie, des Sophie ou des Leila, voilà qui n'est pas sans flatter l'ego d'Arnold, même s'il cueille davantage encore pour des Huguette ou des Denise. Le jour où Arnold Spitzweg crée son blog, une petite révolution est en marche : l'employé de bureau discret jusqu'à l'effacement cède donc à la modernité mais sans renier ses principes. Sur la toile, à contre-courant du discours ambiant prônant l'activité outrancière, il fait l'éloge de la lenteur et décrit l'inclination naturelle à la paresse. Contre toute attente, les écrits intimes d'Arnold Spitzweg résonnent avec force chez des milliers d'internautes : on le félicite, on le sollicite, on parle de lui à la radio... L'homme anonyme fait l'événement. Comment vivra-t-il cette subite notoriété ?
Philippe Delerm est né le 27 novembre 1950 à Auvers-sur-Oise. Ses parents étant instituteurs, il passe son enfance dans des «maisons d’école» : à Auvers, Louveciennes, Saint-Germain. Études de Lettres à la faculté de Nanterre, puis nommé professeur de lettres en Normandie. Il vit donc depuis 1975 à Beaumont-le-Roger (Eure), avec Martine, sa femme, également professeur de lettres et illustrateur-auteur d’albums pour enfants.
L'ennui, c'est qu'à faire des références dès le titre (contaminant la fameuse nouvelle de Melville et, sans doute, la fameuse chanson de Michel Berger pour Johnny Hallyday), il y a quelque chose d'écrasé dans ce petit roman sympathique, mais qui n'arrive pas à larguer les amarres culturelles.
Una novela sobre la cotidianeidad, como el único libro que se ha traducido de Delerm al español (Tusquets), pero este no es ensayo. Lectura fácil para lxs que no somos hablantes nativos del francés y una interesante reflexión sobre la fama en los tiempos del internet.
Monsieur Spitwzweg vit sa vie en observateur. Il profite de tout, observe les autres et le monde avec un regard désabusé, mais tendre aussi. Quand il entend parler d'Internet et des blogs, il décide d'ouvrir le sien et d'écrire des scènes de la vie parisienne.
Ce roman est assez typique de Delerm, je ne le recommanderais pas à quelqu'un qu'il insupporte. On y retrouve le goût des petites choses. Je l'ai trouvé somme toute assez réussi, même s'il y manque ce petit quelque chose de plus qui m'aurait enthousiasmée. Je regrette le titre, cela dit - il y a quelque chose de sinistre dans le refus de Bartelby, et quelque chose de léger dans celui de Spitzweg. Les deux personnages n'ont pas grand-chose en commun.
Philippe Delerm est un des écrivains les plus agréables à lire que je connaisse : un style simple couplé à un choix très précis des mots.
Ce roman est dans la lignée de "La Première Gorgée de Bière" : il nous demande de nous arrêter un instant et de voir ce que la vie nous apporte de plaisirs simples.
De plus, nous avons là le portait amoureux d'un Paris hors du temps. Et c'est précisément le Paris que j'aime.