Embauchée après huit années d’études supérieures dans une mairie de province, Zoé Shepard a vite déchanté. Dans un univers où incompétence rime avec flagornerie, ses journées sont rythmées par des réunions inutiles, des rapports à rédiger en dix jours quand deux heures suffisent, des pots à tout-va, des heures à potiner à la machine à café, des chefs « débordés » par les jeux en ligne… Dans la fonction publique, les 35 heures, c’est plutôt en un mois.
Ce livre a beaucoup fait parler de lui au moment de sa sortie. Il avait attisé ma curiosité mais pas assez pour l’acheter. J’ai aperçu ce livre sur les étagères de la bibliothèque où je suis bénévole.
Dans ce livre, j’ai surtout apprécié l’écriture de l’autrice qui n’hésite pas à tourner en dérision ces collègues et supérieurs hiérarchiques. Elle nous plonge au cœur d’un service d’une mairie où personne ne travaille à part une seule qui fait tenir tout le service.
Tout au long du livre, je me suis demandée si l’autrice ne forçait pas le trait pour aboutir à des situations absurdes (ex. : une semaine pour changer la police d’un document). Mais au bout du compte, c’est bien cela que l’autrice dénonce : le laisser-aller du service public, l’incompétence des fonctionnaires et l’inefficacité des services.
Même si les situations racontées par l’autrice sont drôles voire consternante pour le service public, j’aurai aimé que ce livre soit plus bref car au bout d’un moment les mêmes problèmes reviennent et c’est lassant.
Je comprends mieux pourquoi l’autrice a été mise à pied après qu’on est découvert sa véritable identité. Elle révèle au grand public les dysfonctionnements du service public.
Même si l’autrice a écrit deux livres pour raconter la suite de ces aventures, je ne suis pas sûre de les lire car je pense que ce premier tome se suffit à lui-même pour avoir un aperçu de l’envers du service public.
En bref, un livre intéressant sur les dérives du service public mais c’est aussi un livre répétitif qui aurait mérité d’être écourter.
Livre commencé avec un a-priori négatif et la peur de ne trouver qu'une accumulation de clichés. Le début a en effet été laborieux, avec des descriptions de collègues stéréotypées à souhait qui me faisaient craindre le pire. Mais l'accumulation de situations absurdes arrache un premier sourire, qui se transforme en rire parfois (la visite de la délégation chinoise est un délice). Une sorte de Diable s'habille en Prada à la française, lecture rapide et distrayante.
Pas désagréable à lire au début, puis pas mal de redites et une narratrice de moins en moins sympathique. Ne pas y chercher un brulot contre l'administration mais plutôt un témoignage très exagéré de situations que chacun a sans doute déjà pu rencontrer dans sa vie professionnelle.
Tellement réaliste, je me retrouve actuellement dans une situation similaire, voir pire, et je ne peux que compatir. Un livre très divertissant et drôle.
Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Absolument Dé-bor-dée?
"Qui n'a pas entendu parler de ce livre qui a fait polémique? J'avoue qu'il m'intriguait, connaissant plusieurs fonctionnaires, dont ma maman, et je l'avais sur mon kindle. Un voyage en train a été l'occasion de le découvrir."
Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Zoé est haute-fonctionnaire tout juste diplômée et entrant dans le monde du travail. Et quelle n'est pas sa surprise, après huit ans d'études, de se retrouver dans un mairie où le mot d'ordre est de ne surtout pas trop en faire!"
Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Je dois dire que j'ai vraiment beaucoup ri, surtout au début. Je ne voudrais pas que les fonctionnaires se vexent, je ne mets pas tout le monde dans le même panier et je suis bien placée pour savoir que certains font très bien leur travail mais je sais également que beaucoup des situations décrites par l'auteur sont très proches de la réalité. Alors oui, j'ai vraiment bien ri même si j'étais parfois plus affligée qu'amusée. Cependant, je dois dire qu'au bout de moment, j'ai trouvé cela un peu redondant. Ca manque un peu d'histoire et de personnages positifs. Un récit plus équilibré et avec un peu de moins de méchanceté gratuite m'aurait plus plu."
Et comment cela s'est-il fini?
"Malgré les points négatifs, j'ai apprécié ma lecture et je lirai volontiers la suite même si je n'ai rien appris que je ne sache déjà. Dommage que cela est juste servi à créer de la polémique pour du blabla sans faire réfléchir à la réforme des administrations."
Having completed the required education and state examps, young high-potential Zoé ends up at City Hall of a big French town. Her sense of entitlement is dented when she hits the inertia that is typical of larger organisations and the human limitations and sensibilities that make real life more daunting that it would have seemed in her study books. The author provides an intelligent and funny view into the inner workings of public administrations in France (though it might not be that different in other countries). Unfortunately, she doesn't come across as a very likeable person, because she needs to emphasise a bit too strongly that she is smarter than the average civil servant (duh), and it is too obvious that she is lacking in the people skills and organisational intelligence that only come with experience, working in more complex environments. But peremptory judgment is the prerogative of the young and bright, which she certainly is.
Après un début très bof, car un peu trop descriptif, un peut trop long, je me suis attachée au personnage de Zoé.
Il y a des passages très marrant, et qui reflètent la "dure" réalité du service public. J'ai bien apprécié ce livre, il m'a fait passé un bon moment lecture, même si il ne restera surement pas dans mes souvenirs très très longtemps, je pense.
les gens me regardaient comme une folle quand je riais dans le train grâce à ce livre...ce qu'elle y décrit est d'une vérité tellement criante (et pas que dans la fonction publique) qu'il vaut mieux en rire... :))
Quand une administratrice territoriale (sommet de la chaine alimentaire de la fonction publique territoriale) s'ennuie au boulot, elle écrit un pamphlet pour dénoncer les dérives de la mairie qui l'emploie. En tant que fonctionnaire territoriale depuis presque une décennie, j'aborde ce livre avec appréhension. J'ai travaillé dans des collectivités territoriales de toute taille et de toute nature. Des dérives j'en ai vu partout et j'aurai aussi pu en faire un feuilleton. Des fois c'est drôle et des fois c'est dramatique. Avec Zoé Shepard, il est surtout question d'un service gangréné par des gens incompétents qui ne comprennent rien aux missions qu'ils sont censés exercer. C'est drôle, incisif, parfois jusqu'à l'overdose. le ton odieux d'une capricieuse qui arrive tous les jours en retard a tendance à lasser. Cela dit, si j'avais été jusqu'au concours d'administrateur territorial pour finir dans un service où rien ne fonctionne correctement sous les ordres d'un chef notoirement incompétent, j'aurai les boules aussi. Pour donner une indication aux novices, dans mon département, les administrateurs ne sont pas sous les ordres d'un N+1 et du DGS (grand chef sioux), ils sont le grand chef sioux et dirigent des centaines d'agents.
En tant que fonctionnaire territorial, je regrette la généralisation permanente du propos de type "Dans la fonction publique territoriale..." , "Les fonctionnaires...." Alors non. Je peux vous assurer que si vos services publics tournent, c'est que des fonctionnaires territoriaux les font fonctionner et travaillent durs tous les jours pour une reconnaissance nulle. Et pour finir, je dirais que les fonctionnaires territoriaux ne s'engagent pas seuls. Ce sont les élus et les Maires qui valident les candidatures, choisissent les CV et gèrent le personnel territorial.
En conclusion, une lecture divertissante, qui passe vite. Et depuis longtemps que je voulais le lire c'est fait.
A peu près ce à quoi je m'attendais. Je n'ai pas adoré, mais c'était divertissant. Quoique vers la fin, trop de cynisme tue le cynisme. Même si je comprends bien le point de vue de l'auteur sur certaines situations, à la fin, elle me semblait tout de même un peu trop négative. Il était effectivement temps qu'elle fasse une pause dans son job.
Certains passages sont tout simplement hallucinants. J'ose espérer que les traits de certains personnages, et que certaines situations ont été fortement exagérés, voir inventés, car si cela s'est vraiment passé, alors on marche sur la tête !
Même s’il y a des clichés omniprésent du fonctionnariat, Shepard arrive à nous faire rire et pleurer (pas par tristesse mais par sympathie). Cela étant dit, je me demande à quel point les représentations sont vraies et j’aimerais connaître les avis des autres quant à elle. Elle se fait un peu trop l’héroïne de son histoire ; un Virgil entouré que par des Candides/Nick Bottoms...mais c’est normal dans ce genre. En gros et, malheureusement, je suis plutôt prêt à croire les histoires et leurs racines encrées dan la vie réelle...donc à lire !
Divertissant au début, long au milieu, chiant à la fin. Une fois qu'on a compris les rouages de la mairie, ne restent que des anecdotes prévisibles et des répliques un peu faciles... J'aurais mieux apprécié si le livre avait été moins long.
De plus, je me suis régulièrement pris à me demander si l'auteur n'était pas exactement comme les collègues qu'elle décrit dans le livre : elle râle sans interruption et rechigne à prendre chaque dossier.
J'aimerais pouvoir déterminer dans quelle mesure il y a eu exageration. Parce que le livre est vraiment fun et ahurissant, mais si tout est vrai il mérite 4 étoiles, là où si c'est pas mal exagéré, on est sur du 3.
Le ton est tres incisif et amusant, l'autrice a un enorme capital sympathie - il y a pas mal de grossophobie, ceci dit, ce que je trouve perplexant et pas top.
DNF. C'est plutôt lourd à lire. Tout est grossièrement décrit. Les personages sont peu réalistes. Ils portent tous des "noms de code" qui deviennent difficile à suivre surtout quand il ne se passe pas grand chose dans cette vie de bureau somme toute banale.
Jour après jour de la vie d’une fonctionnaire française, c’est-à-dire en moyenne, d’un parasite qui vit grâce aux impôts des citoyens. Le livre est parfois drôle, mais en général il n’est pas amusant.
Bien que revelateur du monde du travail, dans la fonction publique certes mais les absurdités de la vie pro existent aussi dans le privé, j'ai trouvé l'auteure suffisante et insupportable. Drôle les cents premières pages, les sujets deviennent vite redondants. Heureusement ça se lit vite.
Livre très divertissant et léger mais peut être un peu longuet. Peut être ne pas le lire d'une traite pour apprécier les punch lines sans risquer l'indigestion!
A la fois drôle et consternant, mais il vaut mieux en rire ! Un texte qui m'apparaît realiste au travers du prisme de ma courte expérience dans le public.
Ce livre avait fait beaucoup de bruit à sa sortie. Et pour cause ! Il met sérieusement à mal l’image de la fonction publique… Son auteur, fonctionnaire, ne nous épargne aucun des clichés de l’imaginaire collectif sur les fonctionnaires. C’est bien là le problème avec ce roman pour moi : les clichés. Ils sont tellement nombreux que j’ai fini par me laisser complètement et c’est avec beaucoup de difficultés que je suis allée jusqu’au bout.
Zoé Shepard est une jeune fonctionnaire, récemment lauréate d’un concours sélectif de la fonction publique : le concours d’attaché territorial. Compte tenu de la préparation difficile pour la réussite de ce concours, la jeune femme s’attend à occuper un poste de cadre administratif avec des responsabilités importantes ( il s’agit tout de même d’un poste de catégorie A). Malheureusement, après sa réussite et sa prise de fonction, elle va vite déchanter et nous faire partager ses déconvenues quotidiennes à travers ce récit.
Si au début je l’ai trouvé drôle et piquant, cette impression n’a pas duré bien longtemps. Si je vous dis que j’ai bien mis trois ans à lire ce roman, vous me croyez ? Jusqu’à ce que je m’oblige à ne plus le lâcher tant que la dernière page n’était pas tournée, je n’arrivais pas à enchaîner plus de cinq pages à la suite pour mieux l’oublier pendant quelques temps. Ce livre a été une réelle épreuve pour moi. Et dire qu’au lycée, j’avais trouvé que L’Assommoir de Zola était une épreuve (pourtant je l’ai beaucoup aimé…) ! Finalement, la véritable épreuve était avec Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire mais ça je ne le savais pas encore, sinon je ne me serais pas plainte de cette magnifique œuvre de Zola. Non pas que l’écriture soit compliquée, loin de là. Elle est même très simple. Au point que je n’ai pas trouvé que l’auteur avait un style particulier. C’était écrit dans un langage simple voire même familier et parfois oral. Donc, ce n’était pas un chef-d’œuvre de la langue française mais ça avait le mérite d’être particulièrement simple et accessible… Enfin, à première vue. Comme quoi, ce ne sont pas les livres les plus accessibles en termes d’écriture qui sont les plus faciles à lire !
Ceux qui ont déjà passé des concours ou qui les passent pourront se reconnaître dans certains passages, notamment dans les premières pages où sont évoquées des conditions typiques à cette préparation (utilité des notes de synthèse en quatre heures, des masses d’informations assimilées pour la dissertation de culture générale, etc.…). Au début donc, cela était assez drôle, les remarques apparaissaient pointues avec une touche d’humour noir. Mais ce cynisme est rapidement devenu lassant tant l’auteur devenait caricaturale. D’ailleurs, au bout d’un moment, elle a fini par perdre en pertinence pour ne plus nous livrer qu’un enchaînement de caricatures à gros traits et pas spécialement représentatives de la réalité.
Ce roman se veut un condensé de tous les travers de la fonction publique sans réelle histoire derrière. Zoé Shepard nous livre un état des lieux accablants qui ne nous laisse qu’une mauvaise image de la fonction publique. Certes, tout n’y est pas parfait. Mais n’est-ce pas trop poussé que de dire qu’il n’y a que des fainéants incapables qui se cachent derrière l’administration des collectivités territoriales ? L’auteur donne plutôt l’impression d’avoir voulu se défouler et de prendre sa revanche sur ce poste qui ne lui convenait pas… En effet, ce tableau caricatural aurait peut-être pu passer s’il y avait eu une histoire à suivre sur ces 307 pages (très très longues !!). Mais ce n’est pas le cas ! Les personnages ne sont guère attachants et leur évolution quasi-nulle. Il n’y a pas vraiment de scénario. Le récit est découpé en parties en fonction des mois et des jours et nous ne faisons que suivre Zoé qui se lève tous les matins pour aller travailler sans qu’il y ait de continuité. J’ai eu du mal à voir où voulait en venir l’auteur tant tout cela me paraissait par moment décousu et sans intérêt.
Au final, Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire était une lecture qui s’annonçait drôle et rafraîchissante. Rapidement, je me suis rendue compte que ce ne serait pas le cas, les caricatures devenant bien trop lourdes et répétitives pour que le livre garde en efficacité. Vraiment, c’était une grosse déception !
llegit el 222. Molt i molt divertit, i considerant el meu coneixement de l'administració, molt i molt emprenyador perquè és d'un realisme sorprenent. Igual que ella, podria explicar mil exemples d'estupidesa burocràtica.
"Comment faire 35h en un mois... quand on est fonctionnaire".
Journal d’une employée de mairie en France. Incursion dans le monde du service public. Vision réaliste ou totalement caricaturale, les avis glanés à gauche, à droite divergent.
Ce bouquin m’a été offert... car je bosse au coeur du thème raconté par Zoé Shepard (un pseudo).
Ecrit sous la forme d’un journal intime, le livre est assez facile et rapide à lire. 300 pages dévorées en quelques jours.
A peine tourné la première page, je me surprends déjà à sourire. Effectivement, ce que je lis pourrait correspondre à ce que je vis au quotidien. La dame connaît bien son sujet. Même s'il ne faut pas faire une généralité, il faut reconnaître que certaines situations cocasses semblent bien réelles.
Cela ne donne effectivement pas une bonne image des services publics. Certains diront "baah ouais, je savais bien que c'est comme ça!", d'autres :"non mais elle exagère!".
Pour ma part, je crois qu'il ne faut pas généraliser, ou attribuer les situations uniquement aux services publics. Je pense que dans tous les secteurs on peut trouver une greluche qui faxe la face blanche des documents, le nouveau qui ne comprend pas vraiment ce qu'il doit faire, ou l'emploi d'un vocabulaire "incompréhensible" mais que tout le monde semble connaître et utiliser à bon escient (au lieu d'appeler un chat, un chat!).
Je me suis bien amusée en lisant ce bouquin, même si j'ai trouvé le deuxième tiers un peu long et moins comique (un peu répétitif). Un bon divertissement.
Ma note : 3 étoiles
Absolument débordée, Zoé Shepard, Albin Michel, mars 2010, 304 pages
Absolument dé-bor-dée! se lit comme une succession de vignettes. Le style est assez fluide.
On retrouve dans le titre et le sous-titre le balancement sur lequel le livre est construit. D'une part, un langage très oral et des références à la culture populaire et d'autre part, cet élitisme très français avec ses grands auteurs et cette hauteur, ce mépris envers ceux qui n'ont pas fait de grande école et/ou qui ne savent qui est Baudelaire.
Pour ce qui est de la trame, c'est l'histoire d'une jeune diplômée qui, après des études exemplaires, intègre la fonction publique territoriale, repère de glandeurs s'il en est. Et c'est là où tout ex-khâgneux en langue se dit qu'il aurait dû faire une khâgne histoire-géo! Bref, un repère de glandeurs, disais-je.
Les collègues de Zoé sont en règle g��nérale d'une bêtise et d'une fainéantise abyssales et on aime à rire des moqueries de Zoé. Ceci dit, j'ai eu des difficultés à faire la part des choses. Si c'est vraiment ça la fonction publique territoriale, c'est grave. Sans tomber dans de la politique politicienne, il y' a de quoi avoir peur.
Je sais que le livre a vocation à faire rire, mais j'aurais bien aimé qu'il y' ait plus de réflexion sur la manière d'arranger les choses. Il lui manque vraiment des réflexions de fonds. On lit ça comme on va voir des blockbusters. Ils captent l'attention mais deux heures après, qui souhaite s'en souvenir?