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Henri VIII - La démesure du pouvoir
Un homme à la démesure de son règne (1509-1547).
Grand prix de la biographie historique 2023 Au début du XVIe siècle, quatre jeunes princes hors du commun montent sur les principaux trônes d'Europe. Henri VIII en Angleterre, en 1509 ; François Ier en France, en 1515 ; Charles Quint en Espagne puis dans l'Empire, en 1516 et 1519 ; Soliman le Magnifique dans l'empire ottoman, en 1520. Cette nouvelle génération qui prend le pouvoir a la tranquille arrogance de la jeunesse, mais Henri VIII se distingue de ses contemporains. Car le roi pénètre bientôt dans des territoires où aucun de ses prédécesseurs n'a jamais osé s'aventurer. Si c'est un jeune roi pieux au cœur de l'Europe catholique qui monte sur le trône, c'est un prince schismatique, qui a créé une Église nationale et une nouvelle manière de régner, qui meurt en 1547. Pendant ces trente ans, il aura fait sauter les unes après les autres de multiples digues séculaires : rupture avec la papauté ; exécution de sa seconde épouse, de son principal ministre, de son chancelier, d'un cardinal, de sa cinquième épouse ; tour de vis fiscal sans précédent ; suppression de tous les monastères du royaume ; confiscation de dizaines de palais, de châteaux et de demeures nobles.
Henri VIII est aussi le monarque anglais le plus célèbre parce que son histoire demeure l'une des meilleures que l'on puisse raconter. Tout y est. La violence et le sexe. L'amour et la haine. Le pouvoir et la démesure. L'amitié et la trahison. Le fils écrasé par son père ; le père écrasant ses enfants. Le casting, ensuite, est absolument exceptionnel. Si l'on s'arrête un instant sur le personnage principal, au moment où il monte sur le trône, force est de reconnaître que rarement un roi d'Angleterre aura à ce point incarné la royauté. L'homme est un colosse de près d'un mètre quatre-vingt-dix. Il est jeune – il n'a pas encore 18 ans –, en bonne santé, beau et cultivé, riche et athlétique. Mais, progressivement, cette incarnation parfaite du prince de la Renaissance se mue en tyran sanguinaire ; de jeune premier, il se transforme en vieux-beau, puis en débris. Les premiers rôles féminins n'ont rien à lui envier, qui, pour s'en limiter aux épouses, incarnent différents stéré la sainte, l'intrigante, la discrète, le laideron, l'allumeuse, le bas-bleu. Les seconds rôles masculins sont également remarquables, du flamboyant et indispensable Thomas Wolsey à l'impénétrable Thomas Cromwell, en passant par le veule et arrogant Thomas Howard ou Thomas More, l'inflexible et souriant martyr. On se promène dans des châteaux tendus de tapisseries de fil d'or ; on poursuit des cerfs à bride abattue ; on voit des chevaliers en armure briser leurs lances en se percutant à pleine vitesse ; des hérétiques sont brûlés, puis écartelés, pendant que les plus brillants esprits du temps débattent sur la paix et l'harmonie ; le roi tente de réitérer les exploits d'Henri V en envahissant la France ; le peuple se soulève contre les réformes religieuses du souverain. Mais le règne est en même temps une tragédie intemporelle et universelle sur l'amour, la famille, la guerre, la liberté de l'esprit, et le pouvoir. Et dans cette histoire, tout est vrai !
Grand prix de la biographie historique 2023
Grand prix de la biographie historique 2023 Au début du XVIe siècle, quatre jeunes princes hors du commun montent sur les principaux trônes d'Europe. Henri VIII en Angleterre, en 1509 ; François Ier en France, en 1515 ; Charles Quint en Espagne puis dans l'Empire, en 1516 et 1519 ; Soliman le Magnifique dans l'empire ottoman, en 1520. Cette nouvelle génération qui prend le pouvoir a la tranquille arrogance de la jeunesse, mais Henri VIII se distingue de ses contemporains. Car le roi pénètre bientôt dans des territoires où aucun de ses prédécesseurs n'a jamais osé s'aventurer. Si c'est un jeune roi pieux au cœur de l'Europe catholique qui monte sur le trône, c'est un prince schismatique, qui a créé une Église nationale et une nouvelle manière de régner, qui meurt en 1547. Pendant ces trente ans, il aura fait sauter les unes après les autres de multiples digues séculaires : rupture avec la papauté ; exécution de sa seconde épouse, de son principal ministre, de son chancelier, d'un cardinal, de sa cinquième épouse ; tour de vis fiscal sans précédent ; suppression de tous les monastères du royaume ; confiscation de dizaines de palais, de châteaux et de demeures nobles.
Henri VIII est aussi le monarque anglais le plus célèbre parce que son histoire demeure l'une des meilleures que l'on puisse raconter. Tout y est. La violence et le sexe. L'amour et la haine. Le pouvoir et la démesure. L'amitié et la trahison. Le fils écrasé par son père ; le père écrasant ses enfants. Le casting, ensuite, est absolument exceptionnel. Si l'on s'arrête un instant sur le personnage principal, au moment où il monte sur le trône, force est de reconnaître que rarement un roi d'Angleterre aura à ce point incarné la royauté. L'homme est un colosse de près d'un mètre quatre-vingt-dix. Il est jeune – il n'a pas encore 18 ans –, en bonne santé, beau et cultivé, riche et athlétique. Mais, progressivement, cette incarnation parfaite du prince de la Renaissance se mue en tyran sanguinaire ; de jeune premier, il se transforme en vieux-beau, puis en débris. Les premiers rôles féminins n'ont rien à lui envier, qui, pour s'en limiter aux épouses, incarnent différents stéré la sainte, l'intrigante, la discrète, le laideron, l'allumeuse, le bas-bleu. Les seconds rôles masculins sont également remarquables, du flamboyant et indispensable Thomas Wolsey à l'impénétrable Thomas Cromwell, en passant par le veule et arrogant Thomas Howard ou Thomas More, l'inflexible et souriant martyr. On se promène dans des châteaux tendus de tapisseries de fil d'or ; on poursuit des cerfs à bride abattue ; on voit des chevaliers en armure briser leurs lances en se percutant à pleine vitesse ; des hérétiques sont brûlés, puis écartelés, pendant que les plus brillants esprits du temps débattent sur la paix et l'harmonie ; le roi tente de réitérer les exploits d'Henri V en envahissant la France ; le peuple se soulève contre les réformes religieuses du souverain. Mais le règne est en même temps une tragédie intemporelle et universelle sur l'amour, la famille, la guerre, la liberté de l'esprit, et le pouvoir. Et dans cette histoire, tout est vrai !
Grand prix de la biographie historique 2023
416 pages, Paperback
Published September 29, 2022
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October 29, 2025
Henri VIII est né de l’union de la rose rouge des Lancaster et de la rose blanche des York qui furent en guerre pendant des décennies pour récupérer le trône d’Angleterre. Henri VIII devint roi d’Angleterre en 1509 à l’âge de 17 ans. Il est grand (plus d’1m90), beau et athlétique. Il détonne par rapport aux autres rois Européens âgés de d’une cinquantaine d’année. Cependant, il sera vite dépassé en terme de prestance par François 1er, car plus jeune, plus grand et à la tête d’un royaume plus puissant.
Henri VIII a toujours essayé de tirer parti de la rivalité entre Charles Quint et François 1er afin notamment de récupérer les terres qui furent autrefois anglaises en territoire français. D’abord allié avec l’Empire au début de son règne, il décide de signer un traité de paix avec la France qui dura plus de 15 ans (1527-1543). En effet, Henri VIII fut déçu de n’avoir rien obtenu de la part de l’empereur suite à la défaite de la France et de ses meilleurs chevaliers à la bataille de Pavie en 1525.
Lors de la dénonciation de l’église catholique par Luther, Henri VIII s’opposera d’abord très vivement à cette réforme et écrira un manifeste très violent. Il reviendra dessus à partir des années 1530. Henri VIII sera à l’origine d’une réforme de la religion catholique. Il prend certaines idées de la Réforme pour l’appliquer au catholicisme. Mais cette création a aussi pour but d’asseoir son pouvoir absolu naissant, car il se considère comme supérieur au pape.
En 1536, Henri fait exécuter se femme Anne Boyle car elle ne lui a pas donné de descendant mâle et qu’elle est accusée de coucher avec son frère et de fomenter un complot contre le roi. Elle accusera le roi de ne pas être très performant sexuellement. Ce fait semble avoir inspiré Games of Thrones avec la relation incestueuse de la reine Lannister avec son frère.
Roi tyrannique, il sera un roi qui fera de l’Angleterre une puissance unique en Europe : à la fois dedans mais aussi dehors, à l’image de l’anglicanisme (protestant dans le dogme mais catholique dans la hiérarchisation et le cérémoniel) dans sa résistance face à Napoléon et Hitler, et plus récemment avec le Brexit.
J’ai moins accroché ce bouquin car il est très orienté sur la politique et un peu moins sur le côté épique de sa vie. De plus, de nombreux noms sont cités comme ce nombre incalculables de conseillers se prénommant Thomas, ce qui rend la lecture difficile. Il m’a cependant beaucoup appris sur ce roi réformateur et qui a fait entrer l’Angleterre dans la modernité.
Henri VIII a toujours essayé de tirer parti de la rivalité entre Charles Quint et François 1er afin notamment de récupérer les terres qui furent autrefois anglaises en territoire français. D’abord allié avec l’Empire au début de son règne, il décide de signer un traité de paix avec la France qui dura plus de 15 ans (1527-1543). En effet, Henri VIII fut déçu de n’avoir rien obtenu de la part de l’empereur suite à la défaite de la France et de ses meilleurs chevaliers à la bataille de Pavie en 1525.
Lors de la dénonciation de l’église catholique par Luther, Henri VIII s’opposera d’abord très vivement à cette réforme et écrira un manifeste très violent. Il reviendra dessus à partir des années 1530. Henri VIII sera à l’origine d’une réforme de la religion catholique. Il prend certaines idées de la Réforme pour l’appliquer au catholicisme. Mais cette création a aussi pour but d’asseoir son pouvoir absolu naissant, car il se considère comme supérieur au pape.
En 1536, Henri fait exécuter se femme Anne Boyle car elle ne lui a pas donné de descendant mâle et qu’elle est accusée de coucher avec son frère et de fomenter un complot contre le roi. Elle accusera le roi de ne pas être très performant sexuellement. Ce fait semble avoir inspiré Games of Thrones avec la relation incestueuse de la reine Lannister avec son frère.
Roi tyrannique, il sera un roi qui fera de l’Angleterre une puissance unique en Europe : à la fois dedans mais aussi dehors, à l’image de l’anglicanisme (protestant dans le dogme mais catholique dans la hiérarchisation et le cérémoniel) dans sa résistance face à Napoléon et Hitler, et plus récemment avec le Brexit.
J’ai moins accroché ce bouquin car il est très orienté sur la politique et un peu moins sur le côté épique de sa vie. De plus, de nombreux noms sont cités comme ce nombre incalculables de conseillers se prénommant Thomas, ce qui rend la lecture difficile. Il m’a cependant beaucoup appris sur ce roi réformateur et qui a fait entrer l’Angleterre dans la modernité.
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