Chérir, plutôt qu'éradiquer la diversité des pratiques sexuelles, tel est le programme d'une théorie politique radicale de la sexualité selon Gayle Rubin. Sa mise en oeuvre s'est heurtée à la volonté permanente d'imposer une bonne sexualité : hétérosexuelle, monogame, conjugale, gratuite, intragénérationnelle, génitale, à deux, procréative, sans sex toys ni usage de pornographie. Gayle Rubin, féministe et lesbienne militante, est ainsi devenue la cible de la droite états-unienne comme de pans entiers des mouvements féministes et lesbiens. Écrivant sous forme d'articles clairs et décisifs, elle a ouvert la voie au développement d'outils d'analyse spécifiques pour comprendre les oppressions matérielles et symboliques subies par les hors-la-loi du sexe et a contribué à la fondation de la théorie féministe, des études de genre et de la théorie queer. Les réflexions de Michel Foucault sur l'éthique du sadomasochisme masculin se trouvent ici éclairées par celte qu'il appelle " notre amie Gayle Rubin ".
Gayle S. Rubin (born 1949) is a cultural anthropologist best known as an activist and influential theorist of sex and gender politics. She has written on a range of subjects including feminism, sadomasochism, prostitution, pedophilia, pornography and lesbian literature, as well as anthropological studies and histories of sexual subcultures, especially focused in urban contexts.
Gayle S. Rubin is Associate Professor of Anthropology, Women’s Studies, and Comparative Literature at the University of Michigan.
j'ai malheureusement été très déçue de ma lecture là où je m'attendais à avoir des théories sur la sexualité "sexpo" produites par une lesbienne, je me retrouve avec des paragraphes entiers qui mettent sur le même plan homosexualité, fétichisme du cuir et pédophilie... si le panorama "ethnographique", politique et philosophique de l'époque est bien dressé et l'écriture claire, je reste perplexe. le chapitre sur l'échange des femmes reste le meilleur, même si j'aurais des choses à redire aussi. le chapitre sur la sexualité est vraiment trop gênant pour moi avec cette défense des "relations transgénérationnelles" le chapitre sur le porno est évidemment pour le porno, which is good, et dans le contexte de l'époque c'était nécessaire face à Dworkin et MacKinnon, mais on aurait quand même pu avoir une vision un peu + nuancée et concéder que oui, le porno ça peut être violent (après évidemment on parle pas du même porno que nous) j'avoue ne pas avoir pris le temps de lire les autres chapitres, simplement parcourus donc...
J’ai du lire ce livre pour un cours sur le droit et le genre. Ayant lu avant cela les livres de Andrea Dworkin, je me suis intéressée dans ce livre spécifiquement à la question de la pornographie. Je trouve le point de vue proposée par l’autrice à la fois évasif et totalement distordu. J’avais l’impression tout le long de son plaidoyer de voir quelqu’un qui se défile face à la réalité de la pornographie. Je n’oublie pas le contexte dans lequel s’inscrit cette œuvre. Mais elle pousse à la réflexion : comment se fait-il qu’une féministe, puisse ne pas voir/comprendre le lien entre pornographie et violence ? Pourquoi cherche-t-elle a discréditer les autrices qui ont travaillé sur ce sujet avant elle ? Est-il compliqué d’admettre que la pornographie porte ses tares, mais qu’elle puisse être tout de même réinvesti par des féministes. Sur ce second point c’est ce qu’elle suggère, cependant, en la lisant on a l’impression que le simple fait de mettre les femmes aux manettes suffit pour mettre fin à la violence dans la pornographie ! NON ! Les femmes quelques fois reprennent les codes d’une pornographies androcentrés. Il ne faut pas confondre la personne (genré féminin)et les réalités de ce qu’elle investi.
En clair c’est instructif pour quiconque veut s’intéresser à tous les point de vue pour être fair, mais pas tout à fait pour déconstruire le travail d’Andréa.
dense brique de 500 pages avec multiples notes de bas de pages et glossaire à la fin; j’ai appris plusieurs choses sur diverses thématiques qui me touchent (marginalisation des minorités sexuelles, VIH/SIDA, féminisme, etc.); mais je ne pense pas avoir le préalable anthropologique ou sexologique pour apprécier à sa juste valeur ce livre.
Ce bouquin est mille fois plus important que Foucault ce bouquin est juste un truc que tout le monde devrait lire. c'est drôle c'est facile à lire c'est fin c'est contextualisé c'est IMPORTANT. une lecture indispensable
Fondateur et indispensables mais ça me fait quand même bien mal au cul toutes ces références à NAMBLA en tant que communauté injustement persécutée. Ya vraiment un gros taf d'examen à faire entre la pensée queer originelle et la légitimation de la pédophilie. Califia est revenu sur son discours de l'époque, ça serait pas mal que d'autres s'y mettent (et aussi que les editeurices contextualisent un peu ce qu'ils publient).