Parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres; parlez-nous d'amour, de vos grands et petits émois trash, glauques, pathétiques. L’amour, l'amour, est-ce une raison pour se faire mal ? Maudit amour. L’amour, crisse ! Le crisse d’amour. Est-ce une construction sociale ? Pourquoi certain es sont affamé es, amourovores total, véritables junkies de la passion, tandis que d’autres y renoncent, parfois pour toujours ?
On y retrouve 15 courts textes justes, brillants, puissants.
On y parle de l’amour sous toutes ces formes : l’amitié, l’amour des mots, l’amour d’un prof envers ses élèves, l’amour de soi, le « grand » amour.
On y brasse des idées, on réfléchit sur l’importance qu’on y accorde, sur la place que les relations romantiques prennent dans notre vie et sur la place qu’on accorde à toutes les autres formes d’amour.
J’ai souvent des textes coups de cœur dans les collectifs, des textes qui sortent du lot, qui me touchent ou m’interpellent davantage. Dans celui-ci, c’est très difficile de faire un choix tellement chaque texte a été écrit avec soin, chacun des textes m’a fait réfléchir, m’a émue.
Si je devais absolument choisir, je donnerais un petit quelque chose de plus aux textes de Marilyse Hamelin, Maude Nepveu-Villeneuve, Carmelia Jacob et Fabiola Nyrva Aladin.
J’en aurais pris plus, encore. J’ai tellement souligné de passages, corné des pages.
« Ma réclusion volontaire est un enchantement. »
« Nous refusons d’être vos punching bags, de laisser nos voix et nos vies derrière, nous refusons la vitesse du changement et toutes ces indécences grossières encore permises. »
« À l’opposé, il est plus difficile de réaliser ses ambitions lorsqu’on se trouve en état d’attente, de frustration, voire de carence affective. Pendant que les femmes aiment les hommes, en prennent soin, s’occupe du foyer et des enfants, elles ont moins de temps pour se réaliser sur le plan individuel. Et les hommes continuent d’exercer leur pouvoir dans la société. »
« On oublie peut-être parfois combien la relation en prof et élève en est d’abord une d’amour. »
« Que ce soit amical ou intime, prenons-le. Sans douter, sans avoir peur que ça s’arrête, parce que le jour où ça s’arrête, ça reste une victoire. »
J’arrête. Mais j’aurais pu continuer longtemps. Mettez ce petit bijou sur votre liste, vous ne serez pas déçus.
Des essais qui m’ont touché pas tous de la même façon, mais un livre qui se lit avec délice et dont les idées me font du bien, mettent du sens dans ce qui me traverse. Sans doute suis-je une monogame anarchiste relationnelle!
Bien évidemment certains essais m’ont plus parlé que d’autres, mais j’ai bien apprécié chaque vision de l’amour que le recueil propose. Il est difficile de définir ce concept universel qu’est l’amour, mais il est évident que les auteur.rice.s y ont écrit de manière autenthique leur opinion sur ce sentiment.
« Je téléphone à ma mère et à ma grand-mère pour leur demander quelle est la recette de l’amour. Après deux cuillères à thé de bullshit, elles me disent qu’il vaut mieux cuisiner pour soi. » - p. 100
Lire pour essayer de comprendre le (M)monde. Parce que les gens sont rendus plus faciles à suivre par géolocalisation que par leurs actions et leurs pensées 🤪.
J'ai ouvert ce livre en croyant que je prendrais mon temps pour lire les essais entre d'autres lectures mais je suis tombée dedans et je n'avais pas envie d'en ressortir tout de suite. Il n'y a pas un seul texte que je n'ai pas apprécié. Bien contente qu'on ait élargi l'horizon et que les essayistes ne soient pas tous allé.e.s dans l'amour romantique.
La contribution des différents collaborateurs permet d'avoir une jolie vu d'ensemble sur la panoplie des manifestations possibles en matière d'amour. Lecture légère qui m'a personnellement amené beaucoup de réconfort.
J’ai bien aimé ce collectif, les essaies étaient intéressants et m’ont fait réfléchir.
Plus particulièrement, ceux de Véronique Alarie (l’œil du prof) et de Takwa Souissi (tu m’aimes-tu?). C’est deux personnes ont su aborder l’amour sous différentes formes et j’en ai été profondément ému.
15 different essays on love with 15 different point of views or so, all by French Canadian authors.
some i liked, some i related to, some i thought were a bit too heterosexual for me, some i'm not sure why they were included, and most didn't teach me much.
i loved every feminist take in this book. the ones that encourage women to consider living alone, having "a space of one's own". cherishing loneliness. falling in love with your own life & company first. how statistically speaking, it's more common for a romantic relationship to fail than to succeed, and why getting into one shouldn't be your end-all be-all goal in life.
or the ones that talk about the imbalance between men & women in heterosexual relationships. how women always end up loving more & better & carrying all the emotional labor & mental load of the relationship.
i also loved the emphasis on friendships, & why they shouldn't be considered an inferior form of love.
essays i didn't really relate to where the ones about the guy really bonding with his pet dog (in this case, you're exploiting him for labor, that's not love, that's exploitation!), or the ones about teachers & their students (i know they call it "caring" instead of "loving" in this chapter but i'm still only half convinced it's relevant).
overall, i didn't really get what i wanted from this book. i enjoyed reading it, but i didn't learn anything new.