France Daigle est née à Moncton en 1953, où elle vit toujours. Auteur d’une dizaine de romans, elle a aussi coécrit plusieurs scénarios ainsi que quatre pièces de théâtre. Elle a remporté en 1991 le prix Pascal-Poirier d’excellence en littérature, décerné par le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Elle a reçu le Prix du Lieutenant-gouverneur pour l’excellence dans les arts littéraires.
Normalement, j'en suis pas une pour lire de la poésie. Sans jamais parler du vent n'est pas vraiment de la poésie, c'est plutôt come des petites pensées, mais écrit d'une manière que le lecteur doit s'imaginer de ce que l'auteur nous dit.
Au début, je n'étais pas convaincu que j'allais finir le livre: ce n'était pas vraiment mon style. Mais j'ai continué et j'ai fini par bien aimer ça. Certains petits détails m'ont plu, comme trouver (vendre/vendu) au milieu d'une phrase, où Daigle aurait laisser sa petite note de grammaire (moi, j'utilise fini/finir). C'était quelque chose qui m'a rapproché d'elle. Je pouvais sentir ses sentiments, ses doutes, ses joies, ses incertitudes. Même si je ne les comprenait pas nécessairement avec certitude, l'émotion était là. J'aimais aussi que tout était écrit avec les deux genres: ceux celles, il elle, etc. C'était très différent. Et ça m'apporte au prochain point:
En sachant que Daigle à une femme et qu'elle est sorti comme personne non-binaire dans les dernières quelques années, je pouvais bien ressentir qu'elle pensait déjà aux femmes et à son identité lorsqu'elle à écrit ce livre il y a déjà plus de 40 ans. Elle parlait de maladie, de navires, de femmes qui allait la détruire... Cela doit avoir été difficile à naviguer, car je sentais principalement le doute et un sens d'être perdu pendant que je lisais.
Bravo, France Daigle. Ce livre est très unique. Je suis heureuse que j'ai décidé de le lire, même si je ne croyais pas que c'était pour moi.