Virginie Despentes is a French writer, novelist and filmmaker, born in Nancy, Meurthe-et-Moselle. Her most famous novel, and film of the same name is Baise-moi, a contemporary example of the exploitation films genre known as rape and revenge films. Her most recent biographical, non-fiction work, King Kong Theory has also been translated into English, and recounts her experiences working within the French sex industry, and attendant infamy and praise associated with the aforementioned Baise-Moi.
Une collection de nouvelles qui n'est pas sans faire penser à Céline dans le style caustique, à Houellebecq dans le choix des sujets. Contrairement à ce que pourrait laisser croire certains titres, la plume est aussi acerbe que maîtrisée.
Liste des nouvelles :
« Je te veux pour moi » (inédite, mars 1994) « Domina » (inédite, 1994) « Sale grosse truie » (publiée dans Le Moule à gaufre, 1994) « Balade » (inédite, avril 1995) « Lâcher l'affaire » (lecture avec Bastards!, avril 1995) « A terme » (lecture avec Bastards!, avril 1995) « Comme une bombe » (lecture avec FUTURE KILL, 1996) « L'Ange est à ses côtés » (1997) « Blue Eyed Devil » (inédite, 1999) « Fils à papa » (inédite, 1999) « Des poils sur moi » (inédite, juin 1999)
Sur l'autoradio : Predator (Final Mix) - Front Line Assembly Le Gala des Gens Heureux - Gris
Fan de Despentes depuis mon adolescence, j’ai lu tous ses livres ou presque. Quand je lis du Despentes, je sais ce que je vais trouver : ça gratte aux entournures, c’est sordide, glauque, violent, et parfois très poétique à sa façon. C’est une autre image du féminisme qu’elle nous offre, une autre manière d’approcher les rôles de genre et les relations. C’est sale, sans équivoque, et ça aborde des sujets qui viennent lacérer les tripes. Quoi qu’elle fasse, j’arrive toujours à me connecter d’une manière ou d’une autre avec cette autrice.
Ce recueil de nouvelles condense l’univers de Virginie Despentes sans pour autant le décrire entièrement. On y retrouve sa plume acide et trash, avec un je ne sais quoi de maladroit, pas complètement abouti, pas tout à fait maîtrisé. De mon point de vue de lectrice, j’ai trouvé ça émouvant de voir ce talent brut, pas encore dégrossi. Je sais que certains et certaines fans de Despentes me diront qu’il s’agit là de son talent encore intact, qui ne perd pas de sa puissance comme ça peut lui être reproché dans ses livres suivants. Mais je ne suis pas forcément d’accord avec ces personnes. Oui, Mordre au travers est plus punk que ses romans les plus récents, mais sa maîtrise s’est surtout affirmée, sans perdre les sujets qui lui sont chers. Virginie Despentes a simplement fait évoluer l’écrin dans lequel elle nous offre ses morceaux de misère humaine.
Le recueil m’a fait mal, et aussi du bien. Certaines nouvelles résonnent si fort avec des phases de ma vie, avec des ressentis, que c’était troublant de voir le tout couché sur le papier par quelqu’un d’autre. D’autres m’ont paru plus obscures, sans parler de leur thème, mais dans leur manière d’être écrites. Aucun des sujets abordés n’est joyeux, de toute manière, et il faut avoir le cœur bien accroché pour la plupart des nouvelles. Certaines sont un peu « faciles » : je ne sais pas si c’est moi qui me nourris depuis trop longtemps de Despentes, mais certaines chutes n’étaient pas inattendues, je les voyais venir depuis les premières lignes.
Je pense que j’aurais pu réagir différemment en commençant par ce recueil, avant de m’intéresser à l’univers de Despentes. J’ai, malgré moi, fait le chemin inverse, et je pense que c’est pour ça que je ne suis pas aussi charmée.
Malgré tout, impossible de détester ce recueil, ou d’en être déçue. Il y a là l’amorce de ce que la plume de Despentes va devenir, il y a quelques très bonnes nouvelles que j’aurais aimé avoir écrites, il y a ce style oral et cette jolie misère qui exsude de chacune des lignes, il y a la promesse que cette descente aux enfers ne sera pas la dernière.
Série de nouvelles de Virginie Despentes, l'écrivain trash féministe bien connue. Apocalypse bébé et King kong théorie m'avaient beaucoup marqué et plu je dois dire. Vernon Subutex ne m'avait pas intéressé. Après, un livre sérieux, j'ai voulu me détendre avec de la littérature trash et vulgaire, ça change les idées.
Les nouvelles sont toutes plus sordides et glauques les unes que les autres. En gros, une femme se fait manipuler par un homme pour obtenir du sexe, de l'amour, de l'estime de lui-même... Les thèmes prédominants sont la jalousie, l'infidélité, la dépression, l'humiliation, la haine, l'échec, le manque d'estime de soi.... Chaque nouvelle est une provocation lancée au visage du lecteur pour savoir jusqu'où celui-ci peut aller dans le malheur.
J'ai trouvé ça très osé pour un ouvrage de 1999 car il faut reconnaître qu'à l'époque, ça devait être novateur. Avec le recul, je suis gêné. Les mouvements Metoo, Balancetonporc, les affaires Weinstein... ont prouvé la domination du patriarcat dans notre société, je le conçois. Or, les hommes ne se réduisent pas à cela. Dans les nouvelles, tous les personnages masculins ou presque sont horribles et décrits de manière très péjorative. Quand on est un type lambda et qu'on n'a jamais violé, frappé, arnaqué une femme ou qu'on n'a jamais eu recours à des professionnelles pour avoir du sexe tarifé comme décrit dans les nouvelles, on a tendance à se sentir agressé en tant qu'homme. Attention, je ne dis pas que les salauds n'existent pas mais quand on n'a rien à se reprocher l'hétéro-blanc bashing ça commence un peu à souler donc on ferme le livre, on éteint la télé, on s'éloigne de sa pote féministe à tout crin pour se détendre ailleurs. Du coup, c'est contreproductif (surtout quand on bosse dans un milieu hyper féminisé).
Une anecdote : j'interviens en prison une fois par semaine dans le cadre de formations d'aide à la réinsertion. 90% des types que j'ai en face de moi, je leur confierais ma soeur. Vraiment. Ok, ils ont fait des conneries, du trafic mais quand on respecte le cadre et qu'on est cool avec eux, ils sont cool avec nous. Ca fait deux ans et demi que j'y vais, je n'ai jamais eu un problème, jamais. Eh, bien, les pédophiles, les types qui ont violé des jeunes femmes, qui ont frappé leur conjointe ou tué leur femme, ils rasent les murs car les autres ne les aiment pas. De tels types, en maison d'arrêt, sont appelés "les protégés". Ils sont protégés car ils sont mis dans une aile à part, ensemble pour éviter qu'ils soient agressés par leurs camarades codétenus. Beaucoup de détenus ont des femmes, des enfants et "les protégés" ont commis le genre de crimes que les trafiquants ordinaires réprouvent moralement. Même les taulards sont féministes, de nos jours.
2* pour la nouvelle "Lâcher l'affaire". Ce petit recueil, c'est vraiment trop tout... Trop sordide pour rien, trop noir pour rien... Et à la fois trop peu, trop court, trop "jeté à la va-vite sur le papier". En tout cas, c'est l'impression que je retiens de ma lecture.
Recueils de récits d’une grande grande violence. La mise en avant des protagonistes féminins et le fait qu’elles ne soient hors des stéréotypes de genre était extrêmement satisfaisant
C'était la première fois que je lisais Despentes et je ne peux pas dire que j'ai été déçu ! Au programme de ce recueil de nouvelle ? La mort, le sexe, la prostitution, la jalousie, l'infidélité... décrit et mis en scène d'une façon époustouflante qui font ressentir tout les états d'âme des personnages, même au bout de quelques lignes.
Si j’aime beaucoup les livres des littératures de l’imaginaire, j’aime aussi énormément les écrits plus sombre, plus trash et plus cru. J’aime donc particulièrement Virginie Despentes ou Charles Bukowski par exemple... [CHRONIQUE] -> http://pugoscope.fr/1026-mordre-au-tr...
Recueil cruel: parfois maitrisé, parfois sans intéret La plume de Virginie Despentes ne déçoit jamais si l'on cherche le verbe precis, sale, souille, moche. ce ne sont pas que des mots, c'est toute l'ambiance qui est lourde, aussi lourde que ce que nombreuses femmes vivent dans les situations similaires quand elles sont en contact avec des hommes cis. Parce qu'il n'y a que ça dans ce recueil.
une façon d'ecrire qui n'est possible que parce qu'on a vu/vécu des choses et ca les rend d'autant plus terribles. Parce que lorsqu'il s'agit de cliché raciste comme dans Blue Eyed Devil, les personnages ne tiennent pas la route.
En conclusion : bien sélectionner les nouvelles à lire parce que certaines peuvent nous mettre à rude épreuve émotionnelle ou pcq elles n'en valent pas la peine à cause du racisme bien prégnant.
Pour plus de détails nouvelles par nouvelles : @desnouvellesdeswann sur Instagram (bookstagram dédié aux nouvelles.)
É um livro de contos. É Despentes. Às vezes temos vontade que um conto tenha um final um pouco mais feliz. É Despentes. É um livro de contos. Lê-se rápido.
C’est du Depentes donc on sait à quoi s’attendre. Comme d’habitude c’est très bien écrit. Les nouvelles alternent entre vocabulaire banal et textes poétiques, toujours avec des chutes violentes.
Virginie Despentes fidèle à elle-même. Série de nouvelles très crues. Pas celui que j’ai préféré mais bien quand on lit par petites parties en vacances.