Conçu comme une contribution à l'anthropologie des savoirs, cet essai propose un exercice de décentrement radical par rapport à nos habitudes de pensée. Les notions de vérité (née en Grèce au IVe siècle av. J.-C.) et de réalité objective (née dans l'Europe du XVIe siècle) se sont retrouvées confondues à la Renaissance, sous l'influence des astronomes et de la mathématisatisation du monde.
Ce livre ambitieux tente d’identifier dans notre histoire les moments où les notions de “vérité” et “réalité (objective)” sont apparues dans notre histoire sous leur forme actuelle. L’auteur attribue l’invention de la vérité aux philosophes Grecs du IVème siècle avant notre ère, et celle de la réalité objective aux astronomes du XVIème siècle, puis explique l’influence de ces inventions sur la science et la philosophie, des débuts jusqu’à nos jours.
L’exposé puise à la fois dans la philosophie, l’anthropologie, la linguistique et les mathématiques, ce qui en fait une lecture relativement ardue, mais hautement gratifiante.