Si le narrateur de ce livre cultive l’art de ne rien faire, ses idées, quant à elles, entendent bien mener leur vie propre et se montrent particulièrement actives. Depuis les cafés, les librairies ou les cimetières de Montréal, Port-au-Prince, Paris et Miami, elles s’attaquent à tous les le corps, les cinq sens, le sentiment amoureux, le sexe, la sieste, la guerre, les écrivains : Boulgakov, Salinger, Laclos, Rulfo…L’art de rester immobile, de capter l’instant, de parler à un inconnu ou de se perdre, devenant surtout un art de vivre.En mettant en scène ses idées, Dany Laferrière nous invite à le suivre dans ses pérégrinations et à regarder comme lui le monde qui nous entoure, c’est-à-dire avec la naïveté de l’enfant et la roublardise de l’écrivain. Des récits tout à la fois sensibles, drôles et intelligents.« On m’apprend que la vie trépidante d’aujourd’hui ne peut tolérer cette perte sèche de temps qu’est la sieste, ce qui est une erreur car cette pause dans le cours du jour nous rend plus sensibles aux autres ― et moins obsédés par nous-mêmes. La sieste est une courtoisie que nous faisons à notre corps exténué par le rythme brutal de la ville. »
Né à Port-au-Prince en avril 1953, Dany Laferrière a grandi à Petit-Goâve. Il écrit pour le journal Le Petit Samedi soir et fait partie de l’équipe de Radio Haïti. Il quitte son pays natal à la suite de l’assassinat de son collègue et ami, le journaliste Gasner Raymond. Il s’installe au Québec où il occupe plusieurs emplois avant de commencer à écrire.
Son premier roman, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, paraît en 1985 (VLB). Le succès est immédiat et les réactions nombreuses. Laferrière devient alors l’un des principaux représentants d’une nouvelle génération d’écrivains dans le paysage littéraire québécois.
Dany Laferrière écrit ensuite Éroshima (1987), puis L’Odeur du café (VLB, 1991), qui est récompensé par le prix Carbet des Caraïbes. En 2000, près de vingt-cinq ans après son arrivée au Québec, il signe Le Cri des oiseaux fous (Lanctôt), roman dans lequel il témoigne des raisons qui l’ont poussé à quitter Haïti et qui remporte le prix Carbet des Lycéens. En 2006, le prix du Gouverneur général du Canada est décerné à son album jeunesse Je suis fou de Vava.
Habitant en alternance Montréal, New-York et Miami, l’auteur se considère avant tout comme un citoyen de l’Amérique. C’est dans cet esprit qu’il rédige ce qu’il appellera son Autobiographie américaine, un grand projet regroupant une dizaine de ses titres et qui dresse un portrait de l’Amérique, d’Haïti à Montréal, en passant par les États-Unis.
Dany Laferrière mène, parallèlement à ses activités littéraires, une carrière de journaliste et de chroniqueur, tout en faisant quelques apparitions à la télévision et au cinéma. Il a également scénarisé quelques longs-métrages, le plus souvent des adaptations cinématographiques de ses romans.
Édités en France chez Grasset, les livres de Dany Laferrière ont été traduits dans une douzaine de langues, dont le coréen et le polonais.
Laferrière a publié cinq romans aux Éditions du Boréal. Son plus récent livre, L'Énigme du retour, est en lice pour le prix France Télévision, le prix Wepler et le prix Décembre. En plus, il se trouve déjà en deuxième sélection pour le prix Médicis 2009 ainsi que pour le prix Fémina 2009.
Biographie tirée du site Internet des éditions Boréal.
J'ai commencé ce livre quasi extatique, pensant avoir enfin rencontré un nouvel écrivain du "presque rien". Lorsqu'il raconte comment il occupe son temps à des activités infimes (notamment ses émotions d'enfant), Dany Laferrière est génial. Hélas, le titre est trompeur quant au véritable projet du livre... Passé le premier quart, le discours se change en une litanie de "c'était mieux avant", "nous vivons une époque déliquescente", "le monde va mal", etc. Dommage.
Par ailleurs, je ne sais plus trop si j'ai tellement envie de m'attaquer à ses romans (c'était mon premier D.L.) puisque j'ai été refroidie par quelques trop nombreuses insinuations machistes. Deux fois dommage. :(
"L'Art presque perdu de ne rien faire", not translated in english yet was a rare pleasure to read.
The title that you could translate "The almost lost, Art of doing nothing" is an invitation to take a nap in a hammock, chill out and daydream. Not a novel, but a jumble of philosophy, poetry, short anecdotes about the life of the author, thoughts about the world... Dany Laferrière shares as well some of his favorite readings, a great opportunity to discover new authors.
Short chapters, easy to read in between two daydreams. Some more interesting than others. I liked that book and will probably read it again to feel again that indolence.
Dany Laferrière nous invite dans le petit monde de ses pensées quotidiennes, plus précisément entre 2002 et 2012 environ. Le livre suit une construction plutôt relâchée, autant dire qu'il n'y en a pas. Ce n'est pas nécessairement un problème par contre, puisqu'après tout, c'est un livre de rêveries éveillées, et qui a des pensées parfaitement articulées à l'ombre du soleil tropical? Certains de ces courts textes sont plutôt analytiques, et ceux-ci sont les moins réussis. Sa vision de la société moderne, des technologies et des jeunes est typiquement celle d'un vieil homme. Que de platitudes! A-t-il sérieusement un chapitre intitulé "l'ivresse du pouvoir"? Oui. Et plusieurs passages consacrés à la télévision et ont déjà vieilli depuis que l'internet a complètement supplanté ce vieux médium. Les pages consacrées à démontrer que les dictionnaires sont ennemis des travailleurs d'usine m'ont fait penser tout haut, "n'importe quoi"! Lorsqu'il devient plus contemplatif et qu'il parle de littérature, de poésie ou de ses souvenirs d'enfance, le niveau d'intérêt remonte sans effort. Le livre recèle même certaines perles, comme l'importance des accents ou de la conversation amicale. Plusieurs textes sont consacrés à ses auteurs préférés, certains très connus, d'autres beaucoup moins, et il est à parier qu'il vous donnera envie de découvrir certains d'entre eux. En particulier, sa connaissance de la culture japonaise (l'écrivain Tanizaki, par exemple) est étonnante et apporte un contrepoint rafraîchissant aux passages sur Montréal ou Haïti. Un livre candide et empli d'espace et de liberté, qui pourra charmer ceux des lecteurs qui ne seront pas trop agacés par son côté inégal et anarchique.
Comme je partais avec l’intention de lire et de ne rien faire, ce livre me semblait tout à fait approprié pour mes vacances. À l’exception du premier tableau (l’art de manger une mangue) qui est exceptionnel! J’ai trouvé ce roman terriblement déprimant. C’était la première fois que je lisais un Laferrière et j’avais vraiment hâte. Quelle plume! Quelle prose! Quel écrivain! Mais quel désespoir dans sa voix! Quelle façon complètement tragique de voir le monde! Quel cafard! J’ai traîné un vague à l’âme toute la journée suivant ma lecture… Il a une écriture magnifique, mais je doute que je vais le lire encore… Peut-être ces plus anciens romans? Quand il était plus jeune, peut-être que la mort l’obsédait moins?! Super bon, mais super déprimant.
J’avais commencé la lecture de ce livre il y a longtemps et je l’ai reprise, dernièrement, depuis le début. Plein de réflexions enrichissantes qui se lisent vite - ou pas, si vous êtes comme moi et que vous n’accrochez pas du premier coup! J’en ressors avec plein d’auteurs et d’autrices à lire, apaisée un peu du stress ambiant.
Des réflexions sur la vie, le rythme de la vie, la société, la lecture entrecoupées de poèmes. J'ai beaucoup aimé les livres qu'il a partagés et j'ai envie de les découvrir, d'autant qu'il cite le Maître et Marguerite de Boulgakov, que j'affectionne particulièrement
Lecture délicieuse et savoureuse de bout en bout servie avec un grande dose d’humeur joviale .
A mi chemin entre l’essaie et le recueil de chroniques ; Dany Laferrière structure ce livre au fil d’une succession de chapitres et de textes en apparence indépendants ( on peut lire à n’importe quelle section sans soucis de continuité ) avec une transition savamment ficelée.
Il s’agit d’un exercice d’éveil et de générosité sans tomber dans un cliché moralisateur .
Dany Laferrière puise dans l’actualité pour révéler les faces cachées et laides de ce qui est quotidien, anodin , banale, normal.
De fil en aiguille le lecteur se trouve dorloté par un rythme docile , charmeur , nonchalant , parsemé d’anecdotes.
En gros la vie est devenue trop rapide , mécanique , dénaturée et déshumanisée. Mais presque tout n’est ps perdu , il y a encore quelques remèdes : s’offrir la courtoisie de faire la sieste . S’administrer la poésie matin et soir comme un remède . Échapper à la doctrine de la télévision pour retrouver son humanité . Flâner pour se soustraire au monde et pouvoir rêver . Et surtout lire .
Nous y arrivons , Dany Laferrière nous épate avec brio en partageant des moments de lectures percutante , des auteurs et des livres qui le hantent ; camus ; homère ; Rilke ; Mishima ; konobato ; tanizaki ; Rulfo ; Salinger ; Laclos ; Boulkagov ; Hemingway ; Alexis ; et le maître Borges .
Finalement ne rien faire n’est pas si oisif que ça .
« L’art est bien la seule tentative de réponse sérieuse à l’angoisse de l’homme , face à ce monstre insatiable qui est le temps »
C’était mon initiation à l’oeuvre de Dany Laferrière. Et je crois malheureusement que j’ai mal choisi comme premier ouvrage.
D’abord, la mise en page rend la lecture lourde. Aucun alinéa, aucune séparation du texte en paragraphes (en tout cas, pour l’édition chez Boréal). Ça rend le texte difficile à suivre.
Pour le contenu, tout au long du livre, je faisais un aller-retour entre « wow sa sagesse fait tellement du bien, quelle belle manière de redonner de la valeur aux choses simples de la vie » et puis « wow quel homme aigri et pessimiste qui ramène le « c’était si mieux avant », appréciant des aspects de notre société moderne, mais sous des conditions bien précises et bien choisies ».
J’ai dû sauter quelques unes des 50 dernières pages, car j’étais pratiquement épuisée du livre. Après 320 pages de longueur (principalement) et parfois de phrases bijoux (qui me donnaient malgré tout le goût de continuer), c’est la longueur qui a pris le dessus. Juste pour vous dire, j’ai commencé le livre en mai 2020, et je viens de le terminer en janvier 2023. Et je ne suis pas du genre à traîner un livre trop longtemps.
Bref, la quatrième de couverture ne ment pas : il s’agit bel et bien d’une autobiographie des idées de Dany Laferrière. Excepté que la forme qui leur est donnée ne me donne pas tellement envie de consulter les autres ouvrages de l’auteur…
انتشارات رابید منتشر کرد: «فرض میکنیم که شما در این زمان جایی در جنوب زندگیتان هستید. باید منتظر یک ظهر ژوئیه بمانید وقتی گرما تحمل ناپذیر میشود. دبهای سفید پر از آب خنک روی میزی با پایه لق زیر درخت انبه قرار دارد. شما عرق ریزان میآیید؛ از نیم روزی پرتلاطم تا زیر سایهای بنشینید بیآنکه مدت زمانی طولانی صحبتی کنید. تا وقتی خواب شما با صدای خفه انبهای تمام شود که در کنار پای شما میافتد. باید قبل از خوردنش طولانی آن را بو کنید تا وقتی دیگر نه یک انس پوست از آن باقی بماند و نه یک قطره آب. سپس صورت و بازوهایتان را با دبه آب میشویید قبل از اینکه به سر میز برگردید. انبه ظهر نعمت روز است.» دنی لافریر نویسنده هائیتی تبار تبعه کانادا است که رمانها، داستانها، شعرها و جستارهای بسیاری به زبان فرانسوی نوشته و منتشر کرده است. نثر شاعرانه، شوخ طبعی و توجه ویژه به زندگی غیر سفیدها در کنار نقد تکنولوژی و جهان سرمایه سالار او را در جایگاه یکی از مهمترین نویسندگان فرانسوی زبان معاصر قرار داده است.
Ce livre de Dany Laferrière est plus une collection d'idées de l'auteur qu'un roman. Il traite de tout ce qui lui passe par la tête. Par exemple, il parle du temps, de la vie et de la mort, des ses auteurs préférées et de plusieurs autres sujets.
J'ai vraiment dévoré ce livre. Je n'étais pas capable de décrocher. J'ai bien aimé le fait qu'il ne s'éternise pas sur ses sujets. Ses réflexions sont très souvent anecdotiques et rende le livre un peu autobiographique. L'auteur a lui-même qualifié ce livre d'autobiographie de ses idée.
C'est vraiment un de mes coups de coeur de l'année.
J'ai adoré ce livre. La seule raison pour laquelle je ne l'ai pas coté 5 sur 5, c'est parce que certains chapitres ne me rejoignaient pas. Lire des critiques de livres que je n'ai jamais lu me semblait inintéressant, quoique l'auteur m'a donné le goût de lire ces livres. Je trouve que l'écriture de Dany Laferrière est somptueuse et je dis cela en me basant seulement sur ce livre, car il s'agit du premier livre que je lis de lui. Mais ça m'a donné le goût de lire davantage de ses livres.
Qu'est-ce qu'ils ont tous à triper sur Dany Laferrière ?!!! J'essaie de temps en temps d'en lire un et à chaque fois je me dis : soit je manque de culture et d'ouverture sur le monde (ce dont je doute...) soit je ne suis pas assez snob pour apprécier.
“Perché un libro è solo un seme che l’autore pianta nel cuore del lettore nella speranza che possa germogliare e sbocciare come una pianta infestante”. Ed è proprio questo che è successo a me, leggendo questo libro. Uno zibaldone di pensieri, in prosa e poesia, dell’autore piú profondo in cui io mi sia mai imbattuta.
È difficile, quasi impossibile recensire un libro di questa portata. Tantissimi sono i temi toccati da Laferrière, dalla guerra al razzismo, dalla lettura alle differenze tra nord e sud del mondo. Tantissimi insegnamenti, spunti di riflessione da cui ispirarsi per vivere una vita piú pura. La poeticità delle sue parole ti entra dentro proprio come un semino, e il mio sta germogliando piano piano, ricco di consapevolezze e riflessioni su ció che siamo e su ció che stiamo diventando.
Un libro da assaporare lentamente, un poco alla volta, per capirne il significato e trarne il meglio. Uno di quei libri che nei giorni di pioggia senti di dover aprire, una pagina a caso, leggerlo e percepirlo dentro. La cosa bella è proprio la sconnessione tra i vari capitoli, che ti permettono di scegliere l’ordine di lettura a seconda del tuo stato d’animo.
Il mio giudizio non puó che essere positivo, e vi lascio qui la mia poesia preferita, nella terza foto.
“La lettura è un atto intimo. Un buon libro non lo si divora, piuttosto c’è il rischio di lasciarsi inghiottire da lui.”
Honnetement, j’ai pensé plus souvent à lâcher ce livre plutôt que de me concentrer sur ma lecture. Le format que l’auteur utilise pour écrire ses réflexions m’étouffait. Un paragraphe qui dur 2 ou 3 pages devient lourd. J’ignore si c’est les thématiques ou le format qui me faisait décrocher, mais je finissais toujours par ne plus lire tandis que mes yeux passaient sur les lignes. Je me suis rendu à 100 pages, pour me rendre compte que ce livre n’est pas pour moi.
Je suis déçu (voir triste) car après mes lectures de « comment faire l’amour à un N sans se fatiguer » et « je suis un écrivain japonais » je suis tombé amoureux de l’auteur. J’ai cherché à en découvrir plus… toutefois ce n’est pas avec ce livre que je vais continuer à explorer Laferrière. J’avais l’impression de devoir continuer à passer au travers par corvée plutôt que par passion. C’est là que j’ai su que je devais cesser.
Je m’attendais à ce que ses réflexions soient transmise dans une histoire, mais ce ne sont que des pensées l’une après les autres.
Hé bien je n'ai pas atteint la 100ème page. La vie est trop courte (et la bibliothèque trop remplie) pour s'infliger autant de platitudes, de généralités, de traits d'humour pas très drôles, d'envolées lyriques un peu affligeantes. Dommage, j'aime beaucoup certaines idées développées, mais c'est noyé dans du texte bof à lire et d'autres idées qui me crispent les neurones. Dommage, j'aime bien le titre. (Combien de fois faudra-t-il me le dire, de ne pas juger un livre à son titre, hein? Combien??)
Si certaines pages sont des bijoux de philosophie et de poésie, qui font qu'on apprécie le silence et qu'on sourit en regardant le ciel, les autres ne sont que des suites de mots interminables. J'ai eu du mal à le finir. Au final, ça m'aurait pris un best of, parce qu'il y a des passages qui valent vraiment la peine.
3,5! Il faut prendre le temps de déguster chaques mots, chaques phrases et chaques tournants de ce roman pour réellement l'apprécier. Il faut prendre le temps de le lire. Il y a tellement de sujets traités qu'on finit parfois par se perdre complètement et c'est à ce moment qu'on doit faire pause. Je m'attendais à plus de légèreté et c'est pour ça que je lui donne cette note.
J'ai eu de la misère à terminer ce livre. Pourtant, il y a des moments où c'est super intéressant et un bonheur d'entendre parler Dany Laferrière de tout et de rien. Cependant il y a des moments où je n'étais pas dedans et ca devenait long et répétitif.
J'ai beaucoup aimé ce recueil de pensées. C'est mon troisième ou quatrième livre de Laferrière que je lis dans ma vie, et ça me donne envie de poursuivre plus avant la découverte de son répertoire.
"Si lire c'est faire la connaissance de quelqu'un, relire c'est revoir un ami.", dit-il au bas d'une page.
Serais-je en train de me faire ami avec ce grand personnage? 😉
Réflexions et critiques du temoa modernes, du colonialisme, de la dictature en Haïti, de l'immigration, ruralité et urbainité, en chapitres, sections. On est immergé.e.s dans la tête de l'auteur. Bien apprécié ma lecture! À savourer au soleil.
Découverte de l'écriture délicieuse de Dany Lafferiere. Plusieurs réflexions sur la vie, de petits riens aux enjeux politiques, avec parfois un petit goût de "c'était mieux avant" un peu lassant mais reste une belle et agréable lecture.
Saggio che si legge comodamente, divagazioni su amore, viaggi, letture, potere. Primo, ma non ultimo libro di questo autore haitiano che ho scoperto grazie a La Grande Librairie.