Madame full of shit est le recueil coming-of-age d’une millennial relatant sans fla-fla les oscillations louvoyantes menant à l’adulting. Pitonnés sur son cell, les poèmes s'empilent entre le plastique quotidien et l'engrenage métaphysique. Premier titre de l'autrice, Catherine tape sa trail d'une voix grinçante, tyrannisée par le passage du temps, la perspective de flétrir et celle encore plus grave de l'inertie.
« parfois le malheur c’est / le beau temps qui s’écrase / du soleil plein la fenêtre / sur les traits noyés / d’une averse isolée » - p. 79
« Madame full of shit » un passage poétique à la vie d’adulte qui nous fait faciller entre le beau pis le laid de la découverte de soi. Divisé en trois partie – Emo kid, Self-made wannabe toute & Ghoster dieu – le recueil nous trimballe avec lui dans les étapes du coming-of-age d’une millennial.
Ce recueil est une ode à l’arrivée dans la vie adulte. Ces poèmes sont aussi trash que les wannabe cool kids du secondaire et j’ai adoré ça! C’est écrit dans un registre familier, mais clairement très bien maitrisé. Les jeux de mots sont présents en grand nombre et toujours percutants.
J'ai adoré ce recueil à la langue moderne, bigarrée et étonnante. Je trouve que la poétesse se révèle vraiment dans la forme extrêmement courte, toujours percutante et habile. Certains poèmes plus longs aux expressions bilingues m'ont moins parlé.
Plusieurs très bonnes lignes dans ce recueil de poésie qui parle d'une certaine désillusion de la vie. Le poème aux pages 76 à 78, qui parle du self-care comme fausse panacée parfois, est à lire.
« va t'entraîner, canalise-toi, fais du yoga applique la respiration au carré ça aide à rentrer dans le moule qui normalise que rendu là c'est beau »
Mais quel flow! Belle malléabilité des mots. Ça a collé à ma peau. Tellement de couleur et de texture. Plein de niveaux tissés serrés. Elle joue avec les images, les sons et les sentiments, avec un doigté de fée.
Vivement avoir hâte de relire un truc à peine déposé.
Un recueil de poésie comme je les aime : Cru, poignant, franc. J’ai adoré la plume de l’auteur avec des références auxquelles on peut tous s’identifier un peu.