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Le Coût de la virilité
En France, les hommes représentent 84 % des auteurs d’accidents de la route mortels, 90 % des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc.
Cette liste a un coût : direct pour l’État, qui dépense chaque année des dizaines de milliards d’euros en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face ; indirect pour la société, qui doit répondre aux souffrances des victimes.
Lucile Peytavin s’interroge sur les raisons de cette surreprésentation des hommes parmi les auteurs de violences et de comportements à risque, et tente d’estimer les conséquences financières de l’ensemble de ces préjudices. Quel est le coût des conséquences de la virilité érigée en idéologie dominante ? N’aurions-nous pas tous intérêt à nous comporter… comme les femmes ?! Lucile Peytavin a accompli une tâche colossale . Cosmopolitan. Éclairant . Le Huffington Post.
Cette liste a un coût : direct pour l’État, qui dépense chaque année des dizaines de milliards d’euros en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face ; indirect pour la société, qui doit répondre aux souffrances des victimes.
Lucile Peytavin s’interroge sur les raisons de cette surreprésentation des hommes parmi les auteurs de violences et de comportements à risque, et tente d’estimer les conséquences financières de l’ensemble de ces préjudices. Quel est le coût des conséquences de la virilité érigée en idéologie dominante ? N’aurions-nous pas tous intérêt à nous comporter… comme les femmes ?! Lucile Peytavin a accompli une tâche colossale . Cosmopolitan. Éclairant . Le Huffington Post.
192 pages, Pocket Book
Published March 8, 2023
119 people are currently reading
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Community Reviews
Displaying 1 - 30 of 184 reviews
August 9, 2022
READ FOR MY 2022 READING CHALLENGE, ITEM 14 : A non-fiction book about feminism.
Pour être tout à fait honnête, j'ai été déçue par ce livre.
Le constat qui y est fait, et le calcul du dit coût de la virilité, est très pertinent et me semble tout à fait tenir le coup. Mais pour moi il n'y a rien de vraiment nouveau là-dedans, à part un chiffrage réfléchit au niveau économique. Les féministes ont avancé depuis longtemps le fait que la "virilité" (ou la masculinité toxique, selon le terme qu'on préfère) avait un coût humain, financier, sociétal... Ca n'a rien de nouveau.
Et mon problème principal avec ce livre c'est qu'il s'arrête avec le constat, avec le calcul. Il n'y a pas de réelle proposition pour changer les choses (à part vaguement éduquer les garçons comme les filles ? merci bien mais comment on déconstruit les biais des adultes qui éduquent ? Comment on combat les biais imposés par la société ? Comment on aide les hommes adultes à déconstruire cette masculinité toxique ?...). Et pour moi du coup ce livre devient une sorte de gadget. On fait un calcul un peu fun (l'idée du calcul, pas son thème), on sort un chiffre (qui est tout à fait théorique en réalité hein) et on a l'impression d'avoir fait le taf. Sauf qu'en fait, le constat il est là depuis longtemps, on n'a absolument pas avancé, ce qu'il nous faut c'est des idées, des solutions.
Et pour finir, il y a pas mal de problèmes dans toutes les parties où Lucile Peytavin essaie d'amener des concepts féministes pour débunker des fausses idées sur ce qu'elle appelle la virilité. Elle manque de sources quand elle amène des arguments, fait des raccourcis, voire carrément avance des choses sans argumenter ou sourcer (quand elle dit qu'on laisse volontiers les petites filles/femmes faire de la boxe et du foot ? HEIN ?).
Et je passe sur plusieurs éléments de langages qui auraient dû être corrigés (parler de "transsexuels" en 2022 au lieu de transgenres ? Le validisme quand elle s'étonne que la plupart des violeurs ne soient pas des handi psy ???). Vraiment y a des choses qui n'auraient jamais dû passer dans un livre qui se dit féministe.
Pour être tout à fait honnête, j'ai été déçue par ce livre.
Le constat qui y est fait, et le calcul du dit coût de la virilité, est très pertinent et me semble tout à fait tenir le coup. Mais pour moi il n'y a rien de vraiment nouveau là-dedans, à part un chiffrage réfléchit au niveau économique. Les féministes ont avancé depuis longtemps le fait que la "virilité" (ou la masculinité toxique, selon le terme qu'on préfère) avait un coût humain, financier, sociétal... Ca n'a rien de nouveau.
Et mon problème principal avec ce livre c'est qu'il s'arrête avec le constat, avec le calcul. Il n'y a pas de réelle proposition pour changer les choses (à part vaguement éduquer les garçons comme les filles ? merci bien mais comment on déconstruit les biais des adultes qui éduquent ? Comment on combat les biais imposés par la société ? Comment on aide les hommes adultes à déconstruire cette masculinité toxique ?...). Et pour moi du coup ce livre devient une sorte de gadget. On fait un calcul un peu fun (l'idée du calcul, pas son thème), on sort un chiffre (qui est tout à fait théorique en réalité hein) et on a l'impression d'avoir fait le taf. Sauf qu'en fait, le constat il est là depuis longtemps, on n'a absolument pas avancé, ce qu'il nous faut c'est des idées, des solutions.
Et pour finir, il y a pas mal de problèmes dans toutes les parties où Lucile Peytavin essaie d'amener des concepts féministes pour débunker des fausses idées sur ce qu'elle appelle la virilité. Elle manque de sources quand elle amène des arguments, fait des raccourcis, voire carrément avance des choses sans argumenter ou sourcer (quand elle dit qu'on laisse volontiers les petites filles/femmes faire de la boxe et du foot ? HEIN ?).
Et je passe sur plusieurs éléments de langages qui auraient dû être corrigés (parler de "transsexuels" en 2022 au lieu de transgenres ? Le validisme quand elle s'étonne que la plupart des violeurs ne soient pas des handi psy ???). Vraiment y a des choses qui n'auraient jamais dû passer dans un livre qui se dit féministe.
August 25, 2025
ENFIN LU
ET A LIRE DE TOUTE URGENCE POUR EVITER DE RESTER DANS UNE IGNORANCE OPPRESSIVE ET CONTINUELLEMENT UTILISÉE PAR LES POLITIQUES D'EXTREME DROITE DANS DES ENJEUX DE MANIPULATION DES VOTES
Je crois que j'ai cet essai en ma possession depuis 1 an (ou même plus), et je l'ai enfin fini aujourd'hui.
Essai éclair de 158 pages EXTREMEMENT sourcé, Lucile Peytavin interroge ou plutôt met en cause la virilité et son coût pour notre pays.
Et surtout, quels seraient les avantages indéniables (financiers, de + 95 milliards d'euros pour l'Etat français ; sociaux ; environnementaux ; de paix ; de progrès), si on éduquait les hommes comme des femmes.
En passant par une déconstruction de mythes tout à fait infondés (les hommes sont + violents de nature, il faut et il y a des mâles alpha, l'impact de la testostérone sur la libido, les crimes, délits etc), elle vient dans la plus grande justesse (puisqu'il s'agit de données chiffrées par des organismes SPECIALISÉS ET NEUTRES EN LA MATIÈRE) donner son interprétation, par des calculs simples (et pourtant j'ai arrêté les maths en terminale il y a 8 ans) exposer à quel point le modèle de virilité est autant une abomination à l'heure actuelle, qu'une source première d'acculturation pour tout être humain composant cette planète.
N'est-il pas temps de voir et de concevoir autrement un modèle qui ne cesse de détruire, de piller, de saccager le monde et ses occupants depuis des siècles ?
La réponse est oui, et il y a de quoi faire, dès aujourd'hui.
PS : mention honorable à elle d'avoir réussi à mener aussi bien cet essai avec le manque HONTEUX et COLOSSAL de données chiffrées sur le sujet.
ET A LIRE DE TOUTE URGENCE POUR EVITER DE RESTER DANS UNE IGNORANCE OPPRESSIVE ET CONTINUELLEMENT UTILISÉE PAR LES POLITIQUES D'EXTREME DROITE DANS DES ENJEUX DE MANIPULATION DES VOTES
Je crois que j'ai cet essai en ma possession depuis 1 an (ou même plus), et je l'ai enfin fini aujourd'hui.
Essai éclair de 158 pages EXTREMEMENT sourcé, Lucile Peytavin interroge ou plutôt met en cause la virilité et son coût pour notre pays.
Et surtout, quels seraient les avantages indéniables (financiers, de + 95 milliards d'euros pour l'Etat français ; sociaux ; environnementaux ; de paix ; de progrès), si on éduquait les hommes comme des femmes.
En passant par une déconstruction de mythes tout à fait infondés (les hommes sont + violents de nature, il faut et il y a des mâles alpha, l'impact de la testostérone sur la libido, les crimes, délits etc), elle vient dans la plus grande justesse (puisqu'il s'agit de données chiffrées par des organismes SPECIALISÉS ET NEUTRES EN LA MATIÈRE) donner son interprétation, par des calculs simples (et pourtant j'ai arrêté les maths en terminale il y a 8 ans) exposer à quel point le modèle de virilité est autant une abomination à l'heure actuelle, qu'une source première d'acculturation pour tout être humain composant cette planète.
N'est-il pas temps de voir et de concevoir autrement un modèle qui ne cesse de détruire, de piller, de saccager le monde et ses occupants depuis des siècles ?
La réponse est oui, et il y a de quoi faire, dès aujourd'hui.
PS : mention honorable à elle d'avoir réussi à mener aussi bien cet essai avec le manque HONTEUX et COLOSSAL de données chiffrées sur le sujet.
December 6, 2023
Extrêmement décevant ! Le titre était plein de promesses, le CV universitaire de l’autrice rassurant et pourtant…
La méthodologie est bancale à tous points de vue.
100 pages d’introduction d’un maelström de poncifs de sciences sociales et féministes pour les nuls (quels besoin de nous parler autant de la répartition des tâches entre hommes et femmes au paléolithique dans le contexte de ce livre ? - probablement pour combler le vide), agrémentés de commentaires de l’autrice de type « et encore heureux » « et c’est bien normal » et trop d’affirmations péremptoires non étayées.
Je n’ouvre pas un essai pour y lire des analyses de pilier de bar.
Comme souligné dans plusieurs autres commentaires, le vocabulaire « militant » féministe et LGBTQIA+ n’est pas maîtrisé et même franchement gênant, notamment lorsque l’autrice mentionne les personnes transgenres.
Également comme tout est soit vaseux, soit approximatif, les faits sont régulièrement tordus pour aller dans le sens de la thèse soutenue dans le livre.
C’est à mon sens très problématique et discrédite une réalité décrite depuis longtemps par les chercheureuses (en plus d’être malhonnête intellectuellement).
Autre écueil que je trouve massif : l’absence TOTALE du concept d’intersectionnalité. À mon sens la question du coût de la virilité seule n’a pas de sens si elle n’est pas mise en relation avec celle de la classe et de la race notamment. Il s’agit quand même d’un très gros angle mort.
Enfin, après les 30 pages détaillants le calcul du coût de la virilité, quelles sont les pistes avancées par l’autrice ? Modifier l’éducation des garçons. Ah, et comment ? On ne trouvera pas de piste en ce sens dans ce bouquin…
La méthodologie est bancale à tous points de vue.
100 pages d’introduction d’un maelström de poncifs de sciences sociales et féministes pour les nuls (quels besoin de nous parler autant de la répartition des tâches entre hommes et femmes au paléolithique dans le contexte de ce livre ? - probablement pour combler le vide), agrémentés de commentaires de l’autrice de type « et encore heureux » « et c’est bien normal » et trop d’affirmations péremptoires non étayées.
Je n’ouvre pas un essai pour y lire des analyses de pilier de bar.
Comme souligné dans plusieurs autres commentaires, le vocabulaire « militant » féministe et LGBTQIA+ n’est pas maîtrisé et même franchement gênant, notamment lorsque l’autrice mentionne les personnes transgenres.
Également comme tout est soit vaseux, soit approximatif, les faits sont régulièrement tordus pour aller dans le sens de la thèse soutenue dans le livre.
C’est à mon sens très problématique et discrédite une réalité décrite depuis longtemps par les chercheureuses (en plus d’être malhonnête intellectuellement).
Autre écueil que je trouve massif : l’absence TOTALE du concept d’intersectionnalité. À mon sens la question du coût de la virilité seule n’a pas de sens si elle n’est pas mise en relation avec celle de la classe et de la race notamment. Il s’agit quand même d’un très gros angle mort.
Enfin, après les 30 pages détaillants le calcul du coût de la virilité, quelles sont les pistes avancées par l’autrice ? Modifier l’éducation des garçons. Ah, et comment ? On ne trouvera pas de piste en ce sens dans ce bouquin…
November 5, 2023
Livre intéressant mais manque d'intersectionnalité. Elle explique la violence seulement par le virilisme mais d'autres causes peuvent entrer en jeu comme le racisme. Par exemple la violence dans les banlieues est-elle dûe seulement au virilisme ou est-elle aussi une réponse à la stigmatisation, à la pauvreté et au racisme subit par les personnes racisées ? Il ne s'agit pas de dire que les personnes racisées ont le droit d'être violentes mais il s'agit d'apporter un peu plus de nuances et d'analyse sociologiques.
Quelques propos m'ont choquée comme le fait de mentionner dans les frais des forces de l'ordre l'augmentation de l'immigration clandestine (comme si l'autrice critiquait l'immigration) ou encore le fait de mentionner les problèmes psychologiques des pauvres policiers dû à la délinquance (sont-ils vraiment à plaindre étant donné que la violence vient en partie d'eux) ou la destruction du mobilier urbain lors des manifestations (on croirait entendre la droite et l'extrême droite).
Enfin utiliser le termes "transsexuel" est choquant pour une feministe. L'autrice ne serait-elle pas un peu terf ?
Bref l'autrice fait preuve d'un féminisme bourgeois.
Quelques propos m'ont choquée comme le fait de mentionner dans les frais des forces de l'ordre l'augmentation de l'immigration clandestine (comme si l'autrice critiquait l'immigration) ou encore le fait de mentionner les problèmes psychologiques des pauvres policiers dû à la délinquance (sont-ils vraiment à plaindre étant donné que la violence vient en partie d'eux) ou la destruction du mobilier urbain lors des manifestations (on croirait entendre la droite et l'extrême droite).
Enfin utiliser le termes "transsexuel" est choquant pour une feministe. L'autrice ne serait-elle pas un peu terf ?
Bref l'autrice fait preuve d'un féminisme bourgeois.
May 26, 2022
Le livre offre une analyse condensée des comportements sociaux considérés comme « virils », de leur genèse à leur coût sociétal dans son ensemble. La première partie du livre aborde des concepts qui m’étaient déjà familiers. En revanche, j’ai beaucoup aimé l’approche mathématique dans la seconde partie, où l’autrice propose de quantifier concrètement les coûts de ces comportements asociaux. C’est pointu tout en restant accessible. Je recommande cette lecture à tou.te.s!
January 10, 2024
Un très bon essai ! La démonstration manque parfois de nuances ou de finesses, ne prenant pas en compte certains facteurs sociaux dans son analyse. Ça reste néanmoins un premier essai réussi pour tenter de quantifier de manière la plus exhaustive possible les coûts financiers de la virilité et de la culture de la virilité en France.
September 21, 2024
Bon j’ai abandonné.
Avant toutes choses j’aimerais comprendre pourquoi l’autrice a décidé d’ajouter des points d’exclamation à chacune de ses phrases. Comme si elle venait de nous donner la révélation de l’année alors qu’à part nous dire que les filles sont éduquées avec des poupées et les garçons avec des petites voitures, elle nous apprend pas grand chose.
Donc si je résume vite fait la réflexion : les hommes sont violents parce que on ne les éduque pas à être soumis comme les femmes (??)
Il est assez évident que l’autrice ne connaît pas les termes de « conscience de classe » et d’« intersectionnalité». Donc à mon humble avis elle est restée bloquée dans son monde bourgeois blanc qui l’empêche de remettre en question le système qui légitime « les violences. »
J’ai arrêté de croire en la qualité de cet essai quand l’autrice a commencé à dire que les jeux vidéos ou les mangas pouvaient être facteurs de violence chez les jeunes hommes. Ça c’est de la réflexion dis donc.
Avant toutes choses j’aimerais comprendre pourquoi l’autrice a décidé d’ajouter des points d’exclamation à chacune de ses phrases. Comme si elle venait de nous donner la révélation de l’année alors qu’à part nous dire que les filles sont éduquées avec des poupées et les garçons avec des petites voitures, elle nous apprend pas grand chose.
Donc si je résume vite fait la réflexion : les hommes sont violents parce que on ne les éduque pas à être soumis comme les femmes (??)
Il est assez évident que l’autrice ne connaît pas les termes de « conscience de classe » et d’« intersectionnalité». Donc à mon humble avis elle est restée bloquée dans son monde bourgeois blanc qui l’empêche de remettre en question le système qui légitime « les violences. »
J’ai arrêté de croire en la qualité de cet essai quand l’autrice a commencé à dire que les jeux vidéos ou les mangas pouvaient être facteurs de violence chez les jeunes hommes. Ça c’est de la réflexion dis donc.
December 16, 2025
J’ai lu Le Coup de la virilité avec beaucoup d’intérêt. C’est un essai féministe court, dense et nécessaire, qui s’appuie sur une idée aussi simple que percutante : que gagnerait (ou plutôt qu’économiserait) la France si les hommes se comportaient comme des femmes ?
J’ai particulièrement apprécié la troisième partie, beaucoup plus méthodologique. Les chiffres, les statistiques, les démonstrations concrètes apportent une vraie solidité au propos, et ça fait franchement du bien dans un paysage médiatique français où ce type d’analyses est encore trop souvent survolé, voire caricaturé.
Évidemment, le constat sur la masculinité et la virilité toxique en France (et ailleurs) ne surprendra pas vraiment. On ne va pas faire semblant de découvrir le problème. En revanche, j’aurais aimé que certains points soient approfondis, notamment les différences sociales, qui auraient pu enrichir encore davantage la réflexion et montrer des nuances très intéressantes.
Cela dit, le format joue aussi en sa faveur : c’est un livre court, condensé, accessible, qui va droit au but et qui aborde l’essentiel sans se perdre. Un essai nécessaire, qui pose des bases solides et ouvre la porte à des discussions importantes.
J’ai particulièrement apprécié la troisième partie, beaucoup plus méthodologique. Les chiffres, les statistiques, les démonstrations concrètes apportent une vraie solidité au propos, et ça fait franchement du bien dans un paysage médiatique français où ce type d’analyses est encore trop souvent survolé, voire caricaturé.
Évidemment, le constat sur la masculinité et la virilité toxique en France (et ailleurs) ne surprendra pas vraiment. On ne va pas faire semblant de découvrir le problème. En revanche, j’aurais aimé que certains points soient approfondis, notamment les différences sociales, qui auraient pu enrichir encore davantage la réflexion et montrer des nuances très intéressantes.
Cela dit, le format joue aussi en sa faveur : c’est un livre court, condensé, accessible, qui va droit au but et qui aborde l’essentiel sans se perdre. Un essai nécessaire, qui pose des bases solides et ouvre la porte à des discussions importantes.
August 13, 2025
…….tellement bancal et tellement pas convainquant….?
June 10, 2023
Rien de nouveau sous le soleil… la virilité et la masculinité toxique sont les fléaux de notre société. Mise à part la claque du calcul du coup, rien n’est vraiment surprenant.
Aussi, l’utilisation du terme « transsexuel » au lieu de transgenre m’a un peu fait sourcilier.
« La virilité est un ennemi difficilement saisissable.
Elle prend la plupart du temps les contours d'un visage masculin, mais elle est en chacun de nous. Dans notre façon de penser, de nous comporter, de voir le monde. Elle façonne nos modèles éducatifs et nos rapports sociaux, et modèle notre société. En cela, elle est un ennemi difficile à déloger. Mettons fin tous ensemble à la virilité qui pervertit, qui viole, qui bat, qui tue, qui écrase, la virilité qui ruine.
Le coût de la virilité n'est pas une fatalité. »
Aussi, l’utilisation du terme « transsexuel » au lieu de transgenre m’a un peu fait sourcilier.
« La virilité est un ennemi difficilement saisissable.
Elle prend la plupart du temps les contours d'un visage masculin, mais elle est en chacun de nous. Dans notre façon de penser, de nous comporter, de voir le monde. Elle façonne nos modèles éducatifs et nos rapports sociaux, et modèle notre société. En cela, elle est un ennemi difficile à déloger. Mettons fin tous ensemble à la virilité qui pervertit, qui viole, qui bat, qui tue, qui écrase, la virilité qui ruine.
Le coût de la virilité n'est pas une fatalité. »
August 22, 2021
Une thèse centrale importante et une méthode implacable qui démontre les dégâts du patriarcat et de la virilité. J'aurai juste aimé plus de nuance sur certains points et, surtout, plus de tentatives de réponses et de réflexions sur comment enrayer toute cette violence virile et son impact considérable. Mais à lire absolument et j'espère que ce livre amènera pleins d'autres écrits et actions sur le sujet!
August 8, 2025
le dernier tiers du livre est tellement bancal ????? et le vocabulaire n'est pas assez inclusif (or, l'actrice évoque la communauté queer).
malgré tout, l'idée est intéressante et les deux premiers tiers se lisent bien !
malgré tout, l'idée est intéressante et les deux premiers tiers se lisent bien !
November 25, 2024
"Elle [la virilité] prend la plupart du temps les contours d'un visage masculin, mais elle est en chacun de nous. Dans notre façon de penser, de nous comporter, de voir le monde. Elle façonne nos modèles éducatifs et nos rapports sociaux, et modèle notre société. En cela, elle est un ennemi difficile à déloger. Mettons fin tous ensemble à la virilité qui pervertir, qui viole, qui bat, qui tue, qui écrase, la virilité qui ruine."
J'en sors d'autant plus diviser entre brûler tous les hommes ou prendre la main de tous les petits garçons pour leur apprendre l'empathie. Je suppose que j'avancerai en faisant les deux.
J'en sors d'autant plus diviser entre brûler tous les hommes ou prendre la main de tous les petits garçons pour leur apprendre l'empathie. Je suppose que j'avancerai en faisant les deux.
November 19, 2025
95 milliards. 95 000 000 000 €.
Un essais de moins de 200 pages sur ce qu’est la virilité et la déconstruction de certains mythes masculins.
Un essais de moins de 200 pages sur ce qu’est la virilité et la déconstruction de certains mythes masculins.
May 10, 2025
je vais vraiment détailler, c’est parti
- le début est très cool. j’ai rarement lu sur les sujets liés à la biologie et la binarité du sexe etc et c’était vraiment intéressant de ce point de vue. j’ai vraiment appris dans les premières pages et c’est rafraîchissant.
- si le début est bien, 70 pages d’introduction sur 150, c’est trop. et surtout, il y a des éléments qui n’ont rien à voir avec le thème du livre, qui reprennent des bases (la socialisation par l’école…). je comprends que tout le monde ne les ait pas, et c’est vraiment un super livre pour commencer et avoir une vision d’ensemble, mais c’est redondant et ça prend de la place pour un truc cours de SES seconde.
- BEAUCOUP de maladresses. j’ai envie de dire que c’est des maladresses car je ne veux pas présupposer que l’autrice soit malveillante. déjà, elle ne reprend que le concept de sexe, ne parle jamais de genre (0 mention du terme) et c’est un problème dans ce type de livre, surtout quand on parle de construction sociale. par ailleurs, “transsexuel”… on est passés par là et on a arrêté, on passe à autre chose c’est bon.
- y avait pas besoin des équations. jai fait de l’économie, je sais calculer et pourtant j’ai skip. parce que c’est chiant tout simplement. en annexe ça aurait pu être super : ça aurait permis de s’y référer mais surtout de mieux analyser. là l’équation est globalement posée là avec deux phrases d’interprétation. on dirait quand on était obligés de faire des phrases-réponses au collège en maths.
- le concept du livre me dérange. c’est une vision giga productiviste de la société et des comportements humains. je comprends en quoi on vit dans un système qui fonctionne comme ça de manière inhérente et donc on en pointe les incohérences, mais le système est en soi mauvais. et l’autrice ne le remet jamais en question, elle marche avec des faits accomplis et soi-disant immuables.
- le début est très cool. j’ai rarement lu sur les sujets liés à la biologie et la binarité du sexe etc et c’était vraiment intéressant de ce point de vue. j’ai vraiment appris dans les premières pages et c’est rafraîchissant.
- si le début est bien, 70 pages d’introduction sur 150, c’est trop. et surtout, il y a des éléments qui n’ont rien à voir avec le thème du livre, qui reprennent des bases (la socialisation par l’école…). je comprends que tout le monde ne les ait pas, et c’est vraiment un super livre pour commencer et avoir une vision d’ensemble, mais c’est redondant et ça prend de la place pour un truc cours de SES seconde.
- BEAUCOUP de maladresses. j’ai envie de dire que c’est des maladresses car je ne veux pas présupposer que l’autrice soit malveillante. déjà, elle ne reprend que le concept de sexe, ne parle jamais de genre (0 mention du terme) et c’est un problème dans ce type de livre, surtout quand on parle de construction sociale. par ailleurs, “transsexuel”… on est passés par là et on a arrêté, on passe à autre chose c’est bon.
- y avait pas besoin des équations. jai fait de l’économie, je sais calculer et pourtant j’ai skip. parce que c’est chiant tout simplement. en annexe ça aurait pu être super : ça aurait permis de s’y référer mais surtout de mieux analyser. là l’équation est globalement posée là avec deux phrases d’interprétation. on dirait quand on était obligés de faire des phrases-réponses au collège en maths.
- le concept du livre me dérange. c’est une vision giga productiviste de la société et des comportements humains. je comprends en quoi on vit dans un système qui fonctionne comme ça de manière inhérente et donc on en pointe les incohérences, mais le système est en soi mauvais. et l’autrice ne le remet jamais en question, elle marche avec des faits accomplis et soi-disant immuables.
August 4, 2025
Livre intéressant pour rentrer dans le sujet mais n'apporte pas de réelles nouveautés pour des personnes ayant déjà des notions de sociologie assez avancées. Cependant le travail de recherche et d'analyse des statistiques est impressionnant et même admirable.
La notion d'intersectionnalité manque peut être à l'ouvrage il aurait été intéressant de croiser les problèmes de virilité à ceux du racisme et du mépris de classe.
La notion d'intersectionnalité manque peut être à l'ouvrage il aurait été intéressant de croiser les problèmes de virilité à ceux du racisme et du mépris de classe.
October 10, 2024
J'aurais souhaité un peu plus d'approfondissement de certains sujets, et un peu plus de nuances dans certaines remarques. Cependant, cet essai était vraiment très intéressant et pousse véritablement à la réflexion sur les différences d'éducation donnée aux filles et aux garçons (qu'elles soient implicites ou explicites). La partie calcul est finalement celle qui m'a le moins passionnée, même si elle reste indispensable.
January 26, 2025
Les hommes... j'ai envie de tout casser
Par contre je pense que ça aurait mérité d'être écrit en inclusif
Par contre je pense que ça aurait mérité d'être écrit en inclusif
September 21, 2025
édifiant, surtout lorsque le fascisme (lié au sexisme, au masculinisme et au racisme) et l’austérité sont omniprésents dans les discours médiatiques. peut-être que les coupes budgétaires du secteur public seraient moindres si l’on se penchait davantage sur le sujet du coût de la virilité…
l’essai aurait sans doute mérité plus de nuances, mais le travail est bien dégrossi et pousse vraiment (à) la réflexion.
c’est au final la dernière partie qui m’a le moins passionnée, même s’il s’agit de la plus louable (tentative de quantifier tous les coûts liés à l’exercice de la virilité)
le vocabulaire non-inclusif m’a vraiment dérangée : l’autrice se veut inclusive mais utilise des termes offensants pour les personnes transgenres
l’essai aurait sans doute mérité plus de nuances, mais le travail est bien dégrossi et pousse vraiment (à) la réflexion.
c’est au final la dernière partie qui m’a le moins passionnée, même s’il s’agit de la plus louable (tentative de quantifier tous les coûts liés à l’exercice de la virilité)
le vocabulaire non-inclusif m’a vraiment dérangée : l’autrice se veut inclusive mais utilise des termes offensants pour les personnes transgenres
March 6, 2025
en bref : men r trash
October 8, 2024
J’aimerais que tous les hommes l’aient sur leur table de chevet, mais également les personnes impliquées de près ou de loin dans l’éducation.
March 25, 2025
Toujours le même problème avec les mêmes personnes
April 3, 2025
Bancal, incomplet, plein de raccourcis…
On dirait une dissertation du bac où l’élève a passé 3h sur l’intro avant de se rendre compte qu’il n’avait plus qu’1h pour rédiger le développement et la conclusion mdr
On dirait une dissertation du bac où l’élève a passé 3h sur l’intro avant de se rendre compte qu’il n’avait plus qu’1h pour rédiger le développement et la conclusion mdr
June 5, 2025
quelques raccourcis je pense, mais un livre assez intéressant sur les enjeux d'éducation des petits garçons et sur les conséquences de la virilité à outrance. je recommande, mais attention, ce livre fait moins aimer les hommes, ça met un peu en colère!
January 28, 2024
Passionnant !
Un petit essai qui aborde un axe rarement développé dans la littérature féministe : au-delà des valeurs morales et des principes d'égalité, qui a déjà réfléchi à l'argent dépensé par l'Etat pour gérer la violence des hommes ?
Spoiler : 95.2 milliards d'euros par an, qui pourraient être dépensés autrement. "Le gain potentiel permettrait de transformer la société de façon inédite et de sortir des politiques de "redressement" qui consistent à augmenter les impôts et diminuer les dépenses de l'Etat." (page 150)
"un exemple parmi d'autres : les parents multiplient les mises en garde auprès des filles au sujet des risques qu'elles encourent lors de sorties* mais ne s'interrogent pas outre mesure sur le conduite de leurs fils lors de ces mêmes sorties. La violence masculine précoce, loin d'être enrayée, se voit au contraire encouragée, comme une partie prenante et immuable de l'ordre des choses. Ainsi, les garçons sont plus libres de circuler dès la préadolescence et occupent l'espace public en ayant reçu peu de consignes quant à leurs comportements."
*Lieber M "genre violence et espaces publics, la vulnérabilité des femmes en question", in Violences et ordre social sexué, Presses de Science-Po, Paris 2008.
"Il peuvent se mettre volontairement en danger, pensant qu'ils sont invulnérables. Des études ont en effet montré que plus les hommes sont attachés à une vision rigide de leur masculinité, moins ils ont recours à des soins de santé préventifs. Pour l'historien Ivan Jablonka, "la surmortalité masculine révèle une souffrance qui est la somme des injonctions incorporées par les hommes depuis l'enfance : exhibition virile, culture de l'excès, surinvestissement dans le travail, refus de la plainte, choix de la taciturnité, inaptitude à exprimer ses émotions"*. La virilité profite aux hommes en assurant leur domination, mais les détruit dans un même mouvement."
*Jablonka, des hommes justes, du patriarcat aux nouvelles masculinités, Seuil, Paris 2019.
"Dans nos sociétés développées, les garçons meurent davantage de blessures non intentionnelles que les filles. Au sein des Pays de l'OCDE, ceux de moins de 14 ans ont 70% de risques de plus que les filles de mourir dans un accident.* De façon générales, ils ont des accidents plus fréquents et plus graves. L'exposition au risque n'est pas la principale explication, puisque des études** ont démontré que lors d'une même activité, les hommes prennent davantage de risques que les femmes. Il estiment, quel que soit leur âge, qu'ils sont moins vulnérables et qu'ils maîtrisent la sitation."
*Unicef, A league tablr of child deaths by injury in rich nations, 2001, Innocenti report card n°2, Unicef Innocenti Research Centre, Florence.
**Byrnes JP Miller DC, Schafe WD, "Gender differences in risk taking : a meta analysis. Psychological bulletin, Vol 125 (3) 1999.
Un petit essai qui aborde un axe rarement développé dans la littérature féministe : au-delà des valeurs morales et des principes d'égalité, qui a déjà réfléchi à l'argent dépensé par l'Etat pour gérer la violence des hommes ?
Spoiler : 95.2 milliards d'euros par an, qui pourraient être dépensés autrement. "Le gain potentiel permettrait de transformer la société de façon inédite et de sortir des politiques de "redressement" qui consistent à augmenter les impôts et diminuer les dépenses de l'Etat." (page 150)
"un exemple parmi d'autres : les parents multiplient les mises en garde auprès des filles au sujet des risques qu'elles encourent lors de sorties* mais ne s'interrogent pas outre mesure sur le conduite de leurs fils lors de ces mêmes sorties. La violence masculine précoce, loin d'être enrayée, se voit au contraire encouragée, comme une partie prenante et immuable de l'ordre des choses. Ainsi, les garçons sont plus libres de circuler dès la préadolescence et occupent l'espace public en ayant reçu peu de consignes quant à leurs comportements."
*Lieber M "genre violence et espaces publics, la vulnérabilité des femmes en question", in Violences et ordre social sexué, Presses de Science-Po, Paris 2008.
"Il peuvent se mettre volontairement en danger, pensant qu'ils sont invulnérables. Des études ont en effet montré que plus les hommes sont attachés à une vision rigide de leur masculinité, moins ils ont recours à des soins de santé préventifs. Pour l'historien Ivan Jablonka, "la surmortalité masculine révèle une souffrance qui est la somme des injonctions incorporées par les hommes depuis l'enfance : exhibition virile, culture de l'excès, surinvestissement dans le travail, refus de la plainte, choix de la taciturnité, inaptitude à exprimer ses émotions"*. La virilité profite aux hommes en assurant leur domination, mais les détruit dans un même mouvement."
*Jablonka, des hommes justes, du patriarcat aux nouvelles masculinités, Seuil, Paris 2019.
"Dans nos sociétés développées, les garçons meurent davantage de blessures non intentionnelles que les filles. Au sein des Pays de l'OCDE, ceux de moins de 14 ans ont 70% de risques de plus que les filles de mourir dans un accident.* De façon générales, ils ont des accidents plus fréquents et plus graves. L'exposition au risque n'est pas la principale explication, puisque des études** ont démontré que lors d'une même activité, les hommes prennent davantage de risques que les femmes. Il estiment, quel que soit leur âge, qu'ils sont moins vulnérables et qu'ils maîtrisent la sitation."
*Unicef, A league tablr of child deaths by injury in rich nations, 2001, Innocenti report card n°2, Unicef Innocenti Research Centre, Florence.
**Byrnes JP Miller DC, Schafe WD, "Gender differences in risk taking : a meta analysis. Psychological bulletin, Vol 125 (3) 1999.
August 28, 2025
Excellent! Et déprimant 😒
December 14, 2024
J'ai trouvé le concept intéressant, mais l'exécution pas brillante.
L'idee que la virilité ait un coût économique n'est pas neuve, mais la tentative de le chiffrer était à mon sens excellente. Mettre un ordre de grandeur, si pas un nombre exact, sur les comportements décrits est vraiment impactant, tout comme le critère choisi qu'un comportement virile est simplement "un comportement qui diffère de ce qu'une femme aurait fait" (neutre et indéniable).
Là où le bât blesse, pour moi, c'est d'abord dans les passages introductifs qui veulent déterminer pourquoi les hommes et les femmes agissent différemment. Je suis toujours peinée de voir des gens tenter de vulgariser un domaine de recherche qui n'est pas le leur et c'est ce qui se passe ici : explications historiques, endocrinologiques, neurologiques, etc, tout y passe avec beaucoup de pénibilité.
Je ne dis pas que ces sections ne sont pas nécessaires mais elles étaient incomplètes, brouillonnes et pas très convainquantes.
Egalement, il manque la question des biais dans tout ce qui est de l'ordre du délit/crime. La société a beau être patriarcale, la question du biais homme/femme dans les condamnations n'est pas abordée, et je pense qu'elle l'aurait mérité. Un homme et une femme auditionnés pour le même motif ont-ils la même probabilité d'être inquiétés, à actions égales ? J'aurais aimé qu'on s'y penche.
Enfin, le problème majeur reste la conclusion du livre. J'ai conscience qu'il y avait une volonté descriptive plus que prescriptive, et le bouquin conclut en effet qu'élèver les enfants de manière neutre ne suffit pas, il faudrait tous et toutes les élever comme des filles... mais c'est tout. Et pour un texte qui a mis 120 pages à en venir au fait et dont le fait est un calcul, se finir sur une très vague prescription comme celle ci est un peu, eh bien, raide.
Si l'objectif était juste d'ecrire le calcul, un article aurait suffit, je pense, et je ne suis pas sûre que le reste du livre amène grand chose.
L'idee que la virilité ait un coût économique n'est pas neuve, mais la tentative de le chiffrer était à mon sens excellente. Mettre un ordre de grandeur, si pas un nombre exact, sur les comportements décrits est vraiment impactant, tout comme le critère choisi qu'un comportement virile est simplement "un comportement qui diffère de ce qu'une femme aurait fait" (neutre et indéniable).
Là où le bât blesse, pour moi, c'est d'abord dans les passages introductifs qui veulent déterminer pourquoi les hommes et les femmes agissent différemment. Je suis toujours peinée de voir des gens tenter de vulgariser un domaine de recherche qui n'est pas le leur et c'est ce qui se passe ici : explications historiques, endocrinologiques, neurologiques, etc, tout y passe avec beaucoup de pénibilité.
Je ne dis pas que ces sections ne sont pas nécessaires mais elles étaient incomplètes, brouillonnes et pas très convainquantes.
Egalement, il manque la question des biais dans tout ce qui est de l'ordre du délit/crime. La société a beau être patriarcale, la question du biais homme/femme dans les condamnations n'est pas abordée, et je pense qu'elle l'aurait mérité. Un homme et une femme auditionnés pour le même motif ont-ils la même probabilité d'être inquiétés, à actions égales ? J'aurais aimé qu'on s'y penche.
Enfin, le problème majeur reste la conclusion du livre. J'ai conscience qu'il y avait une volonté descriptive plus que prescriptive, et le bouquin conclut en effet qu'élèver les enfants de manière neutre ne suffit pas, il faudrait tous et toutes les élever comme des filles... mais c'est tout. Et pour un texte qui a mis 120 pages à en venir au fait et dont le fait est un calcul, se finir sur une très vague prescription comme celle ci est un peu, eh bien, raide.
Si l'objectif était juste d'ecrire le calcul, un article aurait suffit, je pense, et je ne suis pas sûre que le reste du livre amène grand chose.
February 23, 2024
Outre le constat, il n'y a rien qui va.
Aucune institution n'est remise en question, le texte n'évoque JAMAIS la classe, le social, les conditions matérielles ou même le patriarcat.
La solution proposée présente comme vertueuse la soumission.
Un gros NOPE.
Aussi, l'utilisation de certains termes bien désuets (pour un livre de 2021 qui se veut féministe) me donne à penser qu'on trouvera une TERF en grattant un peu.
+ l'inclusion du 13 nov. dans le coût de la virilité au titre que les assaillants sont des hommes : ??!!
Aucune institution n'est remise en question, le texte n'évoque JAMAIS la classe, le social, les conditions matérielles ou même le patriarcat.
La solution proposée présente comme vertueuse la soumission.
Un gros NOPE.
Aussi, l'utilisation de certains termes bien désuets (pour un livre de 2021 qui se veut féministe) me donne à penser qu'on trouvera une TERF en grattant un peu.
+ l'inclusion du 13 nov. dans le coût de la virilité au titre que les assaillants sont des hommes : ??!!
January 4, 2024
Repères statistiques à foison et exercice intellectuel marrant mais beaucoup d'intro générique pour peu d'analyse. J'aurais aimé un plus grand focus sur l'aspect économique, son histoire, et surtout ce qu'on en fait.
January 17, 2024
3.5 c'est cool mais 0 intersectionnalite on sent la meuf blanche privilegiee qui écrit
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