C'est l'histoire des Morues, trois filles - Ema, Gabrielle et Alice - et un garçon - Fred -, trentenaires féministes pris dans leurs turpitudes amoureuses et professionnelles. Un livre qui commence par un hommage à Kurt Cobain, continue comme un polar, vous happe comme un thriller de journalisme politique, dévoile les dessous de la privatisation des services publics et s'achève finalement sur le roman de comment on s'aime et on se désire, en France, à l'ère de l'internet. C'est le roman d'une époque, la nôtre. Trépidant dans son volet polar, sensible lorsqu'il raconte l'énergie dépensée par les femmes pour préserver leur indépendance, Les Morues dresse le portrait insolent d'une époque sans mode d'emploi. Un excellent premier roman. Be. Bien écrit en un savant négligé, voilà un premier roman épatant, drôle et instructif. Le Canard enchaîné.
J'ai lu quelque part le terme de "chick lit trash" pour qualifier ce livre et je suis assez d'accord.
La plume de cette auteure (que j'ai découvert grâce à son blog) m'a toujours beaucoup plu, elle est pointue et très drôle! Mais elle ne m'a pas emballée plus que ça dans ce roman... Dommage!
Finir un livre avec un grand sourire un dimanche matin pluvieux, si ce n'est pas le bonheur on s'en approche. J'ai ri (et pas seulement souri) en partageant les mésaventures des Morues. Comment attaquer une nouvelle lecture ?
Bon, je vais commencer tout de suite par le point central de ma critique : je n’ai pas aimé cette lecture. Elle part dans tous les sens, est complètement décousue, les personnages (à part un) sont très stéréotypés et souvent très agaçants, la plume n’a rien d’exceptionnel et est même parfois très maladroite selon moi et la façon dont l’auteure a abordé la cause féministe m’a hérissée et j’avoue que je ne comprends pas vraiment pourquoi elle a voulu mettre autant d’informations dans son roman. À vouloir trop jouer avec les genres et les thèmes, on finit par se perdre et à faire s’écrouler les éléments qui prenaient forme.
Bien sûr, cet avis n’engage que moi, mais je crois que la quatrième de couverture n’a pas aidé à me faire apprécier ce livre. Elle enfonce le clou sur tous les points qui m’ont gênée, alors que le tout semblait plus que prometteur. Je pense que je suis tombée de haut et que ce résumé a mis en exergue tout ce qui m’a déçue, rendant ces éléments détestables au final. Je vais d’ailleurs reprendre cette quatrième de couverture, pour vous montrer ma déception.
C'est l'histoire des Morues, trois filles - Ema, Gabrielle et Alice – et un garçon – Fred – --> Alors jusque-là, tout va bien.
trentenaires féministes pris dans leurs turpitudes amoureuses et professionnelles. --> Là, ça commence déjà à se gâter. Pour moi, le féminisme n’est pas tout à fait ce que ces personnages font. Il s’agit plus de lamentations et de haine dirigées contre la gent masculine et ça me gêne profondément. Le féminisme n’est en rien la haine des hommes. Ce n’est pas le seul élément, j’y reviendrai plus loin.
Un livre qui commence par un hommage à Kurt Cobain --> Effectivement, sur quelques pages on parle du Kurt Cobain, mais en soi, ça n’a pas d’importance dans l’histoire, pourquoi mettre en avant cet élément ici si ce n’est pour exagérer la multitude des genres ?
continue comme un polar --> Quatre gus mènent une enquête de façon peu crédible... De là à parler de polar, c’est un peu trop également. On peut parler tout de même de petite enquête, certes, ça passe.
vous happe comme un thriller de journalisme politique --> Alors là par contre, je dois dire non. Vraiment. Comment on peut parler d’un thriller dans un tel cas ? Pas une seule fois je n'ai senti le moindre suspense, alors juste non. Je n’ai en rien été « happée comme dans un thriller »... J’en suis encore hérissée en y repensant maintenant... Une belle promesse pas tenue du tout.
dévoile les dessous de la privatisation des services publics --> Alors par contre, ça oui ! C’est d'ailleurs la partie que j'ai le plus apprécié (ainsi que le développement de Fred dans son groupe d'amies). C’est la seule partie qui ne m’a pas déçue par rapport à ce qui était présenté.
et s'achève finalement sur le roman de comment on s'aime et on se désire, en France, à l'ère de l'Internet. --> Heu... Ouais... Je ne vois pas pourquoi on se fixe comme ça sur Internet qui n’a presque pas de lien avec l’histoire, ni l’envie de vouloir à tout pris préciser « en France » à croire que ça ne peut pas se produire en dehors des frontières de l’hexagone. Voilà, voilà...
C'est le roman d'une époque, la nôtre. --> Ohhhh, la belle phrase qui veut tout et rien dire à la fois...
Bref, nous voilà donc en face d’une montagne de promesses qui se révèle finalement plein de mensonges... Une quatrième de couverture digne des meilleurs discours politiques du moment. Haha.
Dès les premières pages, j’ai déjà ressenti quelques problèmes dans ma lecture, notamment avec ces femmes qui se vantent d’être féministes et qui pourtant utilisent un vocabulaire qui me dérange profondément... Par exemple déclamer haut et fort « je vais aller faire ma pute » non, ça ne passe pas. Il faut se respecter un peu en tant que femme je trouve, c’est un peu la base, non ? Et autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas la seule chose qui m’ait fait tiquer. Un autre passage aussi qui parle des relations de couple homme-femme « Mais pourquoi ? Ils ne les aimaient pas moins qu'elles. Même si c'était ce dont elles les accusaient sans cesse. Juste ils avaient appris, ils avaient été conditionnés pour faire passer leurs besoins en priorité. Pas elles. Elles n'osaient pas encore. Elles se traînaient des siècles de culpabilisation. Eux, ils avaient trente ans de revendication féminine dans les dents et on avait déjà l'impression que ça les écrasait, que c'était trop lourd pour leurs viriles épaules. » Je ne pense pas que d’être féministe veuille dire se poser en victime et en vouloir aux hommes, les faire passer pour des pigeons ingrats, bornés et conditionnés par les années, trop cons pour penser par eux-mêmes. Non... Juste non. Et sinon, déjà l’idée de la charte des Morues est selon moi déjà quelque peu incohérent dès le début. Les femmes peuvent selon moi faire ce qu'elles veulent, quand elles veulent, où elles veulent, elles sont libres ! Donc aller s'obliger à obéir à une charte ce n’est peut-être pas la meilleure idée du monde, on en revient de nouveau à enfermer les femmes dans des petites boîtes...
Pour ce qui est des personnages, j’ai adoré Fred, qui va suivre une évolution très intéressante au contact des Morues. Il est touchant, a une vision des choses assez différente du lambda moyen, mais il va petit à petit s’ouvrir au monde et vivre heureux. Je l’ai trouvé sympa comme tout. Par contre, les autres, bof... Rien de particulier, sans oublier Ema qui m’a profondément agacée. Elle est colérique, intolérante et pique des crises de nerfs pour un rien. Fort probablement en dépression depuis des années, elle s’enferme dans son monde, tente de se convaincre que tout va bien et que d’avoir une sexualité débridée et d’être un véritable démon prêt à sortir les dents à tout instant c’est parfaitement normal. Durant le chapitre 10, j’ai eu envie de lui filer des claques. Pourquoi elle s’en prend à son homme, qui semble être charmant, qui fait tout pour arrondir les angles, mais non, elle s’en prend méchamment à lui, jusqu’à avoir envie de l’étrangler quand lui est heureux d’avoir un nouveau job alors qu’elle vient à peine d’avoir été licenciée... Non mais oh ! Il a le droit d’être heureux, elle n’a pas à s’en prendre à lui pour être heureux tout de même ! Elle est juste détestable à ce moment-là. Donc au final on est face à une belle caricature de la femme haïssable, qui ne sait pas ce qu'elle se veut, qui dénonce la société de consommation tout en ne pouvant pas se passer de ses bottines, qui d'un côté ne veut pas se mettre en couple au nom de je ne sais quoi mais qui veut quand même être en couple, qui est méchante et agressive avec son entourage et qui s’en prend méchamment à un gars qui semble l’aimer sincèrement et lui correspondre, mais non, au nom de je ne sais quoi, elle ne doit pas se mettre en couple... Pitoyable !
Heureusement que la petite enquête qui va mener notre petit groupe à aller fourrer leur nez dans les sales affaires d’une société ! J’avoue que certains aspects étaient sympathiques, même si la façon d’obtenir des indices n’était pas toujours crédible. La dénonciation de la privatisation des services publics, c’était également appréciable, ça m’a poussée à réfléchir sur certains points. Par contre, autant dire que ce n’est pas ça qui a rattrapé le tout.
Autant j'ai aimé le dernier ouvrage de Titiou Lecoq, autant j'ai peu apprécié son premier roman. Même si on trouve les prémices de sa réflexion féministe, qu'elle développera plus amplement et avec plus de finesse et de talent dans Libérées!, j'ai trouvé le livre un peu caricatural, et malheureusement, ressemblant trop à "l'opus" de Zoé Shépard, "Absolument dé-bor-dée", puisque portant sur certaines mesures de réforme de l'administration (très à la mode au début des années 2010), et qu'il pêchait par une écriture trop simpliste et des personnages un peu trop caricaturaux... dommage.
Pas terrible mais pas un supplice a lire non plus. Juste un peu déçue. Pas d'attachement aux personnages, aucune identification. Il finira en boîte à livre. Je ne recommande pas.
J'adore l'écriture blog de cette journaliste sur Girls and Geeks et beaucoup de ses articles sur Slate. Je lui trouve une voix très personnelle et un grand talent pour rendre drôles les petites misères du quotidien. Heureusement que je connaissais le travail de l'auteur car avec une couverture pareil, vraiment chick lit, je n'aurais jamais été attirée par le livre.
Avec Les Morues, l'auteur conserve son ton caractéristique ; la narratrice est une trentenaire parisienne journaliste, autant dire qu'elle parle d'un monde qu'elle connaît. L'histoire se présente comme une enquête, suite à la mort de la meilleure amie d'enfance, mais n'a rien d'un roman policier. On est face à un processus de deuil, qui s'inscrit dans un moment de questionnement (le passage de la trentaine) qui fragilise l'héroïne.
dessin de PinKToGraM
L'auteur se sert de cette enquête pour critiquer la privatisation de domaines traditionnellement publics, fournissant au passage des informations intéressantes sur la RGPP (et je n'aurais jamais cru écrire un jour "RGPP"et "intéressant(es)" dans la même phrase). Ses personnages forment une belle galerie de trentenaires, Fred, sans doute l'un des plus développés, lui permettant d'évoquer l'âge d'or de MySpace (en tant que journaliste, Titiou Lecoq est passionnante lorsqu'elle écrit au sujet d'Internet), tandis que les personnages féminins, les "morues", proposent un questionnement sur le féminisme (autre sujet sur lequel la journaliste a rédigé des textes intéressants)
Rien de négatif à dire sur ce livre donc mais rien de vraiment positif non plus. Une légère déception car j'espérais être plus enthousiaste.
J'ai adoré ce bouquin. Et détesté devoir le finir. Mais je n'ai pas pu le faire durer, je n'ai pu que l'engloutir.
Pourtant le pitch ne me parlait vraiment pas. Une bande de potes trentenaires féministes + un thriller + des histoires de coeur et de cul, mouais, je vois pas comment ça peut se mélanger de façon agréable, ça ressemble à une recette de roman à grand tirage. Et puis cette couverture, quel rebutoir... Heureusement que je savais que l'autrice n'avait pas pu choisir et qu'elle même détestait ladite couverture (sérieux l'éditeur, des jambes de Barbie en bas résille pour un ouvrage juste parce qu'il s'appelle "Les Morues"?!). Néanmoins, il était dans ma pile à lire, j'avais adoré Libérées de la même autrice, alors bon, allons-y.
J'ai été happée très vite par l'histoire, bien écrite, avec son vocabulaire complètement contemporain, sans triche, sans fard, avec un rythme excellent, aucune longueur, avec ses personnages clichés et pas clichés en même temps, auxquels j'ai pu m'identifier, avec les réalités d'aujourd'hui qui pèsent sur eux. C'est bien simple j'ai eu l'impression de faire partie de cette bande de potes. Leurs interrogations, leurs doutes m'ont parlé. Les thèmes abordés y sont nombreux et les pistes de réflexions qui en découlent aussi. J'ai corné un nombre incalculable de pages. Oh et ce qui ne gâche rien, c'est que la B.O. de l'histoire est fournie. J'aime TELLEMENT quand on fait une vraie place à la musique dans un roman...
Bref, hier soir j'ai du quitter ma bande de potes tout neufs en finissant ce livre et je vais tout de suite aller vérifier si Titiou Lecoq a écrit d'autres romans.
C'est un livre que, je l'avoue, j'ai acheté pour la couverture. Et oui ça arrive. Au début je me suis dit "bon j'espère que le contenu ne reflète pas le titre." A savoir un livre "vulgaire". Un livre léger sur fond d'histoire gnangnan.
Et puis non, dès le début on est prit dans l'intrigue, Kurt Cobain, un tee-shirt pourrit, un meurtre, une bande de filles barrées Un début qui promet une bonne histoire.
Les pages défilent et l'ennui ne s'installe pas. C'est vrai, moderne, c'est dit avec des mots justes. C'est écrit comme c'est parlé, avec des gros mots, des petits mots doux, crus, sensuels, sexuels, mignons, sincères !
On a envie de rencontrer l'autrice, comme sa bonne copine.
L'autrice dénonce le manque de relationnel avec l'arrivée du net, des réseaux sociaux...elle dénonce la vie d'un couple qui tombe dans la routine. Et si la routine avait du bon ? Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre c'est cette héroïne, qui ne sais pas si elle est en couple ou si c'est un plan cul. Elle ne sait pas ce qu'elle veut, s'aimer, s'engager, habiter ensemble, faire l'amour et ne plus "baiser", s'embrasser et se souhaiter une bonne journée, manger ensemble, faire à manger à son amour...ça lui fait peur.Et je pense que beaucoup de personnes passent par cette phase de doute intense. Et j'ai réellement apprécié la façon dont l'autrice l'a décrit.
Bref, Titiou Lecoq nous offre un petit bijoux que je vous conseil.
Moderne, frais, et surtout, n'hésitez pas à écouter les musiques indiquées en fin de chapitre ;)
Une surprise sans aucun doute. J'ai trouvé ce livre en brocante, et je l'ai embarqué à cause de l'auteure. Mais peut-on s'arrêter un instant sur la couverture horrible et ce titre ... Bref. Il ne faut pas juger un livre à sa couverture deguelasse et c'est ici un exemple parfait.
Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un thriller comme le laisse sous entendre la quatrième de couv, mais c'est très plaisant à lire. Titiou Lecoq mène le récit admirablement. Petite mention à la maîtrise de l'intégration d'internet et des nouveaux moyens de communication : mail, blog, myspace (oui on est fin années 2000). C'est inspirant. Je trouve toujours l'utilisation des RS dans les romans un peu lourde. Là, c'est parfait. Internet n'est pas là que pour le décors. Il y a toute une description sur son utilisation : regarder si une personne est en ligne, attendre sa réponse, l'anonymat d'internet, le buzz etc ... Un premier roman excellent. Juste changez moi cette couverture 😭😭
Mots Clés : fiction contemporaine, féminisme, suicide, relation
Ce roman m’a été choisi par une amie et c’est donc sans attente particulières que je me suis lancée dans cette lecture.
On suit quatre personnes, dont deux en particulier : Ema et Fred. J’ai bien aimé la dynamique entre nos quatre personnages et leur façon d’être féminisme, c’est-à-dire en remettant en cause leur comportement et préjugé avant de critiquer ceux des autres. Ce récit mélange une histoire d’amour, une enquête et une discussion sur nos relations en ligne. C’était bien fait. J’ai eu envie de suivre nos quatre amis et de les voir réussir à mettre au clair leurs sentiments et autres. De plus, j’ai bien aimé la plume de l’auteure qui est assez poétique.
Je recommande à ceux qui cherchent une fiction prenante et mélangeant un peu les genres
J'aime arriver en avance à mes rendez-vous, m'asseoir à la terrasse d'un café et imaginer les vies des passants dont je capte les bribes de conversations. Avec ce livre, j'ai pu réaliser le fantasme de connaître cette fille délurée accoudée au bar avec ses copines, ces trois filles qui s'auto appellent Les Morues. Ce roman est si proche du réel, dans ses contextes et la description des personnages, que l'on croirait voir les scènes se dérouler sous nos yeux. L'histoire est dure, douce, drôle, piquante, à l'image de nos vies. Un très beau moment, une impression sans doute motivée par mon incapacité à ne pas m'identifier à Ema, ce personnage principal au bord de la névrose et pourtant si banal, au final.
J'ai bien aimé même si des fois je trouve que ça part un peu trop dans tous les sens et j'aurais aimé que l'histoire "policière" prenne un peu plus de place.
Les réflexions sur la société, les services publiques, l'état, le monde de l'entreprise, l'amitié et l'amour sont intéressantes.
J'ai pas super aimé les personnages (trop d'alcool notamment) mais au final, j'ai apprécié lire ce livre et l'audace de l'autrice.
On m'avait offert ce premier roman parce que j'adorais le blog de Titou Lecoq, Girls & geeks (plus aucun post depuis 2020, quelle tristesse !). Sauf que je n'ai pas aimé ce roman, je n'ai trouvé ça ni drôle, ni trash, juste mauvais, mal écrit, et je ne l'avais pas terminé. Il a fini, comme tant d'autres, en boîte à livres...
Un roman qui se lit rapidement, quoi qu'un peu brouillon parfois. Dommage pour la petite centaine de pages enquillant les clichés et digressions inutiles (le passage sur pôle emploi par exemple). Ça reste une lecture agréable.
Argh - quelle déception! J’ai perdu patience au milieu du livre et j’ai terminé par lire l’épilogue qui m’a totalement convaincue de ne pas lire la deuxième partie. J’adore tellement ses essais que je sors très frustrée de ne pas apprécier ses romans.
Des personnages avec de la profondeur et des réflexions bien ancrées dans l'époque. les péripéties ne m'ont pas en soi transcendées. Les quantités d'alcool étaient-elles bien nécessaires ?
Juste avant que ce livre me soit proposé en partenariat, j'ai hésité à le mettre dans ma liste des livres à lire, comme quoi le hasard fait parfois bien les choses. J'avais hésité parce que je ne savais pas trop à quoi m'attendre à la lecture du résumé. J'avais un peu peur du livre prise de tête et surtout qu'il ne me plaise pas, tout simplement.
J'ai donc pu le découvrir grâce à Babelio et ce fut une agréable surprise pour moi.
Je me suis lancée dans cette lecture sans trop en savoir de l'histoire et c'est pas plus mal parfois, je préfère les résumés évasifs à ceux qui vous révèlent la moitié de l'intrigue.
L'écriture de l'auteur est fluide ce qui rend la lecture agréable et rapide. J'ai été frustrée par les chapitres un peu longs parce que je n'aime pas arrêter ma lecture en plein milieu mais rien de gênant non plus. J'ai bien aimé le titre du chapitre figurant sur le côté des pages, j'ai trouvé ce petit détail très pratique.
Au niveau de l'histoire, j'ai pas trouvé ça "fourre-tout" comme j'ai pu le lire parce que j'ai trouvé le tout cohérent et je n'y ai pas vu de mélange des genres. On peut suivre l'histoire de plusieurs personnages mais sans que ce soit brouillon avec en même temps plusieurs sujets de société traités et d'ailleurs plutôt bien traités. Des sujets très actuels mais sans que ce soit trop prise de tête. J'ai un petit faible pour la charte des Morues à laquelle j'adhère complètement. Je crois que ma scène préférée est celle qui se passe au Ministère, j'ai bien rit, surtout de la réaction de Fred.
En ce qui concerne les personnages, j'ai beaucoup aimé ceux de Fred, Ema et Blester. Ils ont tous quelques chose qui les rend particuliers et attachant. Leurs rencontres sont souvent le théâtre d'échanges savoureux et on est jamais à l'abri d'une surprise.
Sans que ce soit un coup de coeur, j'ai passé un très bon moment à suivre les aventures des Morues au travers de notre société moderne avec ses côtés positifs et négatifs mais qui nous concernent tous. J'ai apprécié l'humour de l'auteur et je le redis, les personnages qu'elle dépeint m'ont touché chacun à leur manière.
Il faudrait d'abord lire "Sans télé on ressent d'avantage le froid" pour cerner le personnage qu'est Titiou Lecoq. En plus d'être auteure de romans elle est aussi celle qui s'est fait connaître par l'intermédiaire de son blog "Girls and geeks". Ces romans sont pleins de clins d'œil à qui elle est; on peut retrouver un peu d'elle au sein de chaque personnage et quand on a l'habitude de la lire on retrouve son côté "franc parlé/limite vulgaire" mais qui n'empêche en rien de s'attacher à tout le reste de ce qu'elle est : drôle, attachante, intelligente, réfléchie et pleine de recul sur le monde qui nous entoure. Toujours en réflexion sur les médias, principalement internet, et la communication en général, on retrouve de tout ce qui la caractérise au sein de ses deux romans que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. Le deuxième "La théorie de la tartine" fait preuve d'une plus grande maturité dans l'écriture et l'élaboration de l'intrigue. Très bien mené mais j'y reviendrai sur la page adaptée de l'autre roman :p. Je suis fan de Titiou lecoq et on la retrouve tellement à travers ses écrits que je ne pouvais qu'apprécier. Seul bémol : le livre s'arrête à un moment donné.
Pour l'anecdote, sur son blog, elle expliquait qu'elle n'était pas fan de la couverture mais maison d'édition etc. Bref, je crois que si elle avait pu elle en aurait pris une autre ! Après, comme tout le monde le sait, il ne faut pas juger un livre par sa couverture ;)
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, la 4ème de couverture étant plutôt... évasive ! Et pourtant, c'est exactement ce qui est annoncé : Un livre qui commence par un hommage à Kurt Cobain, continue comme un polar, vous happe comme un thriller de journalisme politique, dévoile les dessous de la privatisation des services publics et s'achève finalement sur le roman de comment on s'aime et on se désire, en France, à l'ère de l'internet.
J'ai beaucoup aimé le traitement des personnages (que ce soit Ema, Fred, Gabrielle) et le style d'écriture très "contemporain" / "réel" mais certains chapitres font un peu Leçon de féminisme 101. Pour moi qui suis déjà un peu familière avec le sujet, j'ai parfois trouvé ça long, mais le livre aborde des questions vraiment intéressantes (la réussite professionnelle, rester soi même dans un couple, )via une forme très facile à lire.
Finalement, je ai dévoré le livre en quelques jours et j'avoue que ça fait un vide de quitter de ne plus suivre les aventures des Morues :(
Mon seul regret : n'avoir pas pris la peine d'écouter les playlistes proposées à la fin de chaque chapitre (elles auraient du être au début, j'aurais pu les écouter en lisant !)
Je pense que si je n’avais pas acheté et apprécié l’Encyclopédie de la web culture, coécrit par Titiou Lecoq, je ne me serais même pas penchée sur ce roman. La couverture et le titre font très chick lit, genre que je n’apprécie pas particulièrement. Au final, on est bien loin de la chick lit, malgré le côté "bande de copines trentenaires parisiennes". Ce qui caractérise cette histoire, c’est le mélange des genres: roman générationnel pour bobos parisiens, intrigue journalistico-politique, thriller, comédie sentimentale, le tout assaisonné de féminisme et d’une réflexion sur Internet et les réseaux sociaux … J’ai trouvé l’ensemble déroutant, décousu parfois, mais vraiment réussi. Et j’ai eu un vrai coup de cœur pour la "morue" Fred, surdoué en quête de normalité, un des personnages les plus émouvants et attachants que j’aie eu l’occasion de croiser dans mes lectures. En résumé, un roman très surprenant et bien plus riche que ce à quoi on s’attend !
Voilà un bouquin inclassable! Si je devais le définir, je dirais que c'est de la chicklit trash, mais ce serait réducteur. Alors, oui, c'est plutôt un livre pour les filles, mais pas vraiment chicklit parce que bien écrit, intelligent, décalé... Les morues sont féministes, fêtardes, et rentre-dedans. Et le récit, émaillé de références littéraires (et fourni avec sa propre BO en fin de chapitre) oscille entre enquête criminelle (une vieille amie s'est donné la mort... mais est-ce vraiment un suicide?) et complot politique (j'ai enfin compris le principe de la RGPP), avec des vrais bouts de vie dedans. Il y a du sexe, il y a du rock, plein de rebondissements et un vrai rythme. Un vrai bon livre pour se changer les idées, captivant, drôle... mais pas pour les prudes!
J'aime bien Titiou Lecoq, elle dit des choses qui me parlent, mais plutôt au format article. Le livre m'a un peu crispée au bout d'un moment, je ne saurais pas dire pourquoi, mais quand même, elle met les pieds dans des plats intéressants, c'est marrant et bien vu, très "vraie vie".
J'hésite grandement. Ce livre est-il génial bien qu'horripilant ou pas top top rempli de moment de grâce? C'est pas un avis constructif du tout, mais tout de même, c'est un livre super attachant.