Le tour du monde : hier, c'était un exploit. Aujourd'hui, on le boucle en quelques dizaines d'heures de super-jet, d'hôtel climatisé en palace. Mais que voit-on ? André Brugiroux, lui, voulait connaître les hommes : les 400 000 km qu'il a parcourus autour du monde, il les a faits, le plus souvent, le long des routes. Il a été l'une de ces silhouettes qui, debout, pouce levé, tentent d'arrêter une voiture. Il a fait le tour du monde en stop. Cela prend des années. Cela mène de la Terre de Feu à l'Alaska, du Pakistan à Israël, du Japon à la Finlande. Cela fait un lourd bagage d'aventures incroyables et surtout de rencontres. Hommes de tous pays, saisis dans la vérité de leur vie quotidienne. André Brugiroux a compris, en traçant sa route autour du monde, qu'il cheminait vers une révélation spirituelle. Il nous la livre au terme de ce grand récit d'aventures qui lui a fait découvrir que " la terre n'est qu'un seul pays ".
La terre n’est qu’un seul pays est sans aucun doute le pionnier francophone des récits de voyage en auto-stop. C’est sans doute étrange que j’aie tenu depuis 6 ans un site Web sur le stop sans le lire ni en parler. En effet, il n’est pas simple d’aborder un monument surtout lorsque l’on est qu’en chaloupe…
André Brugiroux a fait un long voyage: 400,000 km en auto-stop autour du monde. Pour faire une circonvolution de la planète, il n’en faut que 40,000. C’est dire que ce voyage fut composé de détours ! Rédigé à la mi-carrière de « l’homme qui voulait voir tous les pays du monde » et qui a « pris une vie sabbatique », ce récit comprend les premiers voyages des jeunes années de l’explorateur, ainsi que le départ vers le Canada et le tour du monde qui s’ensuivit.
Rien ne le prédestinait à faire ce voyage à bout de pouce, son départ vers l’Amérique du Sud en voiture avec deux Canadiens ressemblant plutôt à un faux départ pour le plus grand auto-stoppeur français. Mais on ne naît pas puriste, on le devient ! C’est la pratique du voyage qui a façonné Brugiroux en un baroudeur têtu, voire borné, au détriment de sa santé sur de longues portions du voyage.
Si le récit permet de bien comprendre l’homme et surtout le personnage, il concorde bien avec ses conférences si souvent entendues. Maintes et maintes fois, je l’entendais rouler ses rrrr pour rrrraconter en gesticulant alors que je parcourais les paragraphes. Les histoires sont belles, à la fois dans leur grande diversité culturelle qu’à travers le cheminement spirituel de l’auteur dans sa découverte de la foi bahá’íe pour lequel il deviendra sans doute le représentant le plus connu en France. Ouvragé avec amour, le texte se lit comme une rivière qui coule de source, anecdote sur anecdote. On reconnait à la fois l’égo démesuré que trimbale l’auto-stoppeur dans son petit bagage, mais aussi sa quête humaniste et universaliste.
Le gros reproche que j’oserais lui faire, c’est de passer si rapidement sur l’expérience du continent africain, où l’épuisement de l’aventurier n’a d’égal que son entêtement. Ainsi, on le voit disserter sur l’Homme africain, son frère et son ami, mais on ne peut s’empêcher de voir des relents coloniaux à cette vision simplifiée de la diversité continentale, tout comme les jugements émis quant à leur besoin de recevoir la modernité des autres peuples, de l’Occident. Il faut rappeler que ce live fut d’abord rédigé et publié il y a plus de trente ans (il en est à sa 20e édtion !), quand le discours sur le féminisme et l’anti-racisme n’était pas le même même dans les sphères plus progressistes. Ces aspects du livre ont certainement mal vieilli. Tant que l’auteur relate son point de vue sur les choses, on ne peut pas contredire son expérience, mais à partir du moment où il formule des souhaits pour un monde meilleur, une vision de cet universel pacifique, la critique peut se construire et elle est à mon avis très saine.
En somme, je recommanderais ce livre à des voyageurs aussi têtus que lui ou encore des voyageurs de canapé. J’ai maintes et maintes fois usé de Wikipedia et de cartes pour retracer son parcours, surtout dans les régions d’Asie que je connais moins. Un voyage au fil de la terre n’est pas une expérience anodine, encore moins de nos jours. Suivre la carte du doigt fut un réel plaisir. Redécouvrir André en fut un autre. Si son livre La route et ses chemins portait plus sur la réflexion, la philosophie du stop et du voyage alternatif (et donc me touchait plus au cœur de mes recherches), La terre n’est qu’un seul pays m’a permis d’accompagner l’homme dans son périple, dans ses faiblesses et dans ses obsessions, mettant au loin le monument du stop pour mieux comprendre l’humain qui se trouve juste devant.
For those of us who identify ourselves as simply human, rather than American or Christian or any of a host of other labels designed to separate and stratify people, Mr. B’s narrative is a welcome read. The book is more a journal than a creative-nonfiction piece, and it could use some editing, however the gist of the book is not lost in the somewhat sloppy delivery. Mr. B.’s journey through 135 countries is simply awe-inspiring. In the course of his travels, he eschews drug-induced highs in favor of the high of connecting with other human beings, giving and receiving warmth and love; he realizes the amazing endurance of the human body and the damage that opulence and abundance can inflict on the human spirit; he despairs at the unwillingness of religious fundamentalists to open their minds and their hearts to others who believe in freedom and basic rights for all people—even (gasp!) women. And Mr. B. makes all of these discoveries while spending less than $1 a day on transportation, lodging, and food.
All told, Mr. B. is a very lucky man. He is, in fact, primarily lucky because he is a man. I say this because, in the course of 18 years, Mr. B. experienced all the world had to offer: He spent nights (voluntarily and not) sleeping in jail cells, received the warmest of welcomes from Balinese, Chinese, and Arabic men, hitch-hiked across South America, and so much more. And not once did he get raped or otherwise sexually assaulted. I mention this because it is abundantly clear throughout this account of Mr. B.’s world travels that, indeed, if Mr. B. had been a women, his travels would never had lasted so long or been so wonderful. Yes, Mr. B. was lucky to complete the incredible journey that he did. But more than anything, this book drove home the point that one must be a man in order to enjoy such a luxury.
In this book, André Brugiroux describes his travelling around the world, which was extreme because of his limited resources. He hitch-hiked around the world in the years 1967-1973. Undoubtedly, it was an exceptional achievement that not many would be able (and eager) to undergo and a reader would get the direct view on all the related struggles.
I like the parts where André mocks the bureaucratic regulations like visas or permits. Also the moments when he was approaching the death from exhaustion were dramatic and written very well. On the other hand, I didn't like the general philosophy of this travelling method: to rely on the mercy and the generosity of the locals and to be just a receiver without any chance to give back. And the most problematic for me were his political and religious beliefs (naturally he loved all the people and had leftist tendencies, when he was in need of them and their hospitality). Therefore, just an average rating for this book and its story.
Leí el principio de este libro en su versión en español. La primera parte me gustó pues soy un gran aficionado a viajar, aunque no al nivel de André. Pero cuando se convierte al bahaismo me desilusionó y llegué al punto de cerrarlo y no leer más pues se trataba de proselitismo, como si quisiera convencer al lector que siendo cristiano uno está equivocado y que todo el mundo ha de convertirse a su religión bahai. Por otra parte él nunca da nada a nadie, no ayuda a nadie, él vive de los demás, incluso creo que se convirtió al bahaismo para poder dormir y comer gratis pues es tradición de sus miembros ayudar al viajero bahai y darle comida y alojamiento. Jamás pagó un hotel ni comió en restaurantes ni dio limosna a los pobres en países como India o los de África, él solo recogía hospitalidad y comida más transporte gratis de todos, vivía de la caridad pero él nunca dio nada a nadie. Le doy 3 puntos al libro por el principio, pero un cero por el final, desde el momento en que se convirtió a esa religión de origen iraní.
Ce livre, alors que j’avais une douzaine d’années, a changé ma vie: il m’a ouvert sur le monde, a stimulé ma curiosité, m’a fait connaître des pays et des peuples que je ne connaissais pas. Surtout, il m’a donné le goût de lire des récits des voyage, j’en ainlu des dizaines depuis mon enfance. Un vlassique dans le genre!
Un excellent récit de voyage en autostop à lire absolument. Je suis un peu déçue que la partie en Afrique et la dernière partie aient été un peu bâclées, mais sinon j'ai passé un très bon moment. Un bon rappel de ce qu'est vraiment le voyage et de ce que nous aurions à gagner en s'unissant et en dressant moins de frontières. Un bon livre à lire en ces temps plutôt sombres...
J'aurai aimé l'apprécier mais j'ai trouvé l'histoire pas très structuré . On se sent vite perdu. Au lieu d'apprendre sur les personnes avec qui il a voyagé, j'aurai aimé en connaitre + sur les peuples rencontrés & leur traditions. Je n'ai pas du tout aimé le passage de la description des femmes de la Polynésie Française qui est à mon goût borderline... Bref' je n'ai pas pu le terminer.
Livre très intéressant. André a fait le tour du monde en auto-stop, avion-stop et bateau-stop. Pendant 7 ans, il dépense en moyenne 1 $ par jour. Il nous raconte un monde passé, car les événements se déroulent autour des années 1970, comme l'apartheid en Afrique du Sud, ses rencontres et aventures. Très recommandé, ce livre donne envie de voyager et de visiter le monde !
L'expérience d'André Brugiroux est passionnante : le tour du monde en stop, quasiment sans argent. Les passages sur le départ, ou bien sur ses séjours en Asie, sont passionnants. Brugiroux vous donne envie de prendre votre sac à dos et de partir - ce pourrait être, après tout, le plus important.
Cependant, autant le dire tout de suite, le style est en carton pâte, et c'est regrettable. L'épisode de la "révélation spirituelle" fait plus office de revendication prosélyte qu'autre chose... personnellement, ça m'a même mis mal à l'aise, à vrai dire. Et enfin, le narrateur même se rend souvent détestable aux yeux du lecteur. Les passages de l'hôpital, en Amérique latine, où il se sert du privilège d'être blanc pour passer avant tous les autres patients, est incroyable. De même, certaines lignes, où il explique maudire les conducteurs qui ne le prennent pas en stop... C'est drôle, pourtant quelques chapitres auparavant, il avait pourtant dit qu'il prenait la situation comme elle venait, et devait respecter le choix des conducteurs de ne pas s'arrêter... Et ces moments, où il explique être le meilleur des voyageurs, être tellement mieux que cette autostoppeuse britannique, parce qu'à elle on lui avait donné des sous... Compétition, dans un domaine pourtant, non compétitif (Oui. Voyager n'est pas un sport olympique, calmons-nous)
Impulsif, contradictoire. Pressé, aussi. Pressé d'achever son tour du monde, ce qui le conduit parfois à ne pas faire attention aux personnes qui l'entourent ; et visiblement pressé de finir son livre (sérieusement... Le chapitre final sur l'Afrique doit faire vingt pages. C'est bâclé)
Une telle expérience, une telle histoire, méritait un meilleur livre. C'est dommage.
The author speeds through his travel tales in a rush of chronological events and without any flair for writing whatsoever. Though (perhaps) well-intentioned, and despite insisting that he is 'of the people', Brugiroux comes across as arrogant with his demeaning descriptions of people and places (the chapter on India was especially horrifying). He considers himself to be the king of all travellers and puts down most of the other 'foreigners' he meets along the way. The least delicate and least culturally sensitive piece of travel writing I have ever read.