"Travail utile, fatigue inutile" est un texte fondamental. À l'heure des bullshit jobs, ce texte prémonitoire fait figure de manifeste, de bréviaire, alors que le modèle économique dévastateur mis en place depuis un demi-siècle semble parvenu en bout de course. La révolution industrielle, la démesure de la production dans le capitalisme émergent, nourri de la pensée libérale utilitariste, ont consacré l'idée d'un travail de plus en plus aliénant, qui a rompu avec le réel, le monde et la nature.
William Morris was an English architect, furniture and textile designer, artist, writer, socialist and Marxist associated with the Pre-Raphaelite Brotherhood and the English Arts and Crafts Movement. Morris wrote and published poetry, fiction, and translations of ancient and medieval texts throughout his life. His best-known works include The Defence of Guenevere and Other Poems (1858), The Earthly Paradise (1868–1870), A Dream of John Ball and the utopian News from Nowhere. He was an important figure in the emergence of socialism in Britain, founding the Socialist League in 1884, but breaking with the movement over goals and methods by the end of that decade. He devoted much of the rest of his life to the Kelmscott Press, which he founded in 1891. The 1896 Kelmscott edition of the Works of Geoffrey Chaucer is considered a masterpiece of book design.
Je me retrouve complètement dans les trois essais de ce recueil. De manière assez surprenante, cela me permet de retrouver de l'espoir pour le futur. Morris écrivait dans une période très dure de la Révolution industrielle, mais les choses se sont améliorées au fil des décennies pour la classe laborieuse. Malgré les défis qu'on rencontre désormais (notamment les risques posés par l'intelligence artificielle, dont générative), cela me porte à croire que nous allons réussir à retrouver un équilibre plus favorable aux travailleurs. Grande fan de la réflexion développée dans l'essai sur l'architecture gothique également :)
Petit recueil de texte du socialiste Morris, grand défenseur de l’économie artisanale et précurseur de la décroissance. 3 texte en font parti : mais le premier sur le travail utile et la fatigue inutile en reste le plus pertinent. Remettant en question l’accumulation du capital et la société de classe mais aussi la production délétère et standardisé de marchandise inutile et non-essentielle pour les classe possédante par l’industrie en pleine croissance. Le remise en question de la valeur travail et du travail aliéné par la dépossession des artisans de leur moyen de production en est aussi très concise. Belle lecture.