Dans un monde à bout de souffle, l’économie s’effondre et les grandes villes se vident, relâchant sur les routes des familles à la recherche de protection et de nourriture. Elie, ses parents et Calme, une amie d'enfance désormais orpheline, s'installent à Massat, au coeur d'une vallée des Pyrénées, protégée depuis longtemps de la folie du monde. Les gens y vivent d'entraide et de troc. Il y a un maire, de l'eau potable et un peu d'électricité. Elie rejoint la Milice, le services d'ordre formé par les jeunes, tandis que Calme plonge dans la forêt. Et, peu à peu, deux mondes vont s'affronter : la Nature et les humains, incapables de se libérer de leur violence.
Il y a beaucoup d'idées. De belles idées. Des thèmes politiques d'autarcie semi-communautaire intéressants... L'enclave en campagne, la survie post-apo en dichotomie nature/industrie et solo/communauté... pourquoi pas !
Mais alors la réalisation... quel dommage ! Je recommande grandement de faire lire ce roman à des jeunes adultes, qui sauront passer outre les maladresses d'écriture, les dialogues peu convaincants et le vocabulaire sui manque de charme, pour profiter de l'intrigue étrange qui pourra les satisfaire.
Mais pour moi, le roman est trop bancal pour être plaisant. Et l'irruption du fantastique m'a sortie totalement du livre.
Je mets quand même 3 étoiles parce que j'ai conscience d'être très sévère alors que TOUS les thèmes abordés sont intéressants. Je n'arrive pas à apprécier le roman car il manque encore bcp de maturité. En revanche je suis persuadée qu'il peut trouver son public !
Un roman post-apo "sans prise de tête", si vous voulez.
Elie, ses parents et Calme fuient à travers une France ravagée par la guerre et la crise économique. Ils arrivent au village de Massat, qui vit en autarcie grâce à un système de troc et une milice qui veille sur les habitants. Bien décidés à s'y installer pour fuir la guerre, Calme se sent étrangement attirée par la forêt qui borde Massat...
Je m'attendais à un roman d'anticipation sur la survie : le récit commence par la fuite et le combat des habitants, et j'ai été assez déstabilisée par l'arrivée du merveilleux, qui ne colle pas trop à l'ambiance initialement installée.
(Merci à la maison d'édition pour l'envoi de ce SP via netgalley!)
Attirée par son titre et son résumé, je ressors plutôt satisfaite de cette lecture. Deux thèmes me viennent à l'esprit pour résumer ce livre : post apo et nature VS les hommes.
Tout d'abord, ça fait des années que je lis du post-apo et ça fait du bien d'en lire un qui se passe en France :) L'étiquette "post apo" n'est peut-être pas tout à fait exacte mais c'est celle qui parlera le plus. On retrouve ici les codes du genre qui me plaisent, notamment des personnages qui tentent de survivre dans un monde où ils ont perdu leurs repères et une communauté de survivants qui semble idyllique. J'ai beaucoup apprécié découvrir la vie dans ce village et notamment le fait que son fonctionnement datait d'avant la chute du monde tel qu'on le connait. Ce système d'entraide et de troc m'a parfois fait rêver, même si on en voit assez vite les limites.
J'ai beaucoup aimé ce thème de la nature VS les hommes et, sans trop spoiler, le côté légende du récit était très cool. Encore une fois, certaines choses font rêver mais on se rend vite compte que ce n'est pas aussi simple de se dire "je plaque tout et je vais vivre dans la forêt" haha Et c'est ce que j'ai au final aimé dans ce livre, toutes ces nuances, que ce soit dans le fonctionnement du village ou dans le mode de vie souhaité par Calme.
Ce qui m'a moins plu dans le livre se résume en deux points : - les personnages : j'ai fini par classifier ce roman en YA à cause des personnages de Calme, Elie et Saule. Je les ai malheureusement trouvés très agaçants par moments... et je suis allergique à la romance en général donc ce côté là (même s'il n'est pas le focus du livre) m'a ennuyée. - la construction du récit : un ressenti encore plus personnel que celui sur les personnages, je n'ai pas trop compris l'intérêt de la construction du récit en commençant par Elie qui raconte son histoire au coin d'un feu pour finalement faire un énorme flashback. De plus, je n'ai pas non plus compris l'intérêt que certains passages soient du point de vue d'Elie avec une narration à la 1e personne. Mais c'est peut-être lié au fait que cet ebook étant un SP, je n'avais pas une bonne mise en forme qui me permettait de savoir tout de suite qu'on switchait sur ce point de vue 1e personne. (a contrario, j'ai apprécié les bribes en italique!)
En bref, un roman qui m'intriguait et qui est clairement digne d'intérêt par les thèmes qu'il aborde. Je suis curieuse de voir ce que l'autrice nous réserve par la suite!
Ce roman nous invite à suivre le destin de deux familles de la capitale à la recherche d’un refuge suite à l’instabilité politique du pays. Ou fuir, être en sécurité ou encore se nourrir dans un quotidien parisien bercé par la dépendance aux autres ? De Paris, à Lyon, en passant par Marseille, c’est dans la vallée de Massat, en Ariège, que s’achève, après plusieurs années, leur exil.
Le roman s’attache à décrire comment la vie s’organise, où se réorganise quand l’Etat faillit : comment le troc, l’entraîne et la mise en commun s’avère être une forme de réponse à l’absence de services publics. J’ai profondément aimé cette lecture car, en l’espace de 375 pages, elle parvient à questionner : notre relation au vivant, la violence des hommes, la manière dont le pouvoir se prend et s’exerce au sein d’une communauté, mais aussi l’amitié, l’amour, la fraternité. Le style est quant à lui assez simple : pas d’envolées lyriques mais une écriture percutante, fluide, et très accessible (même pour des ados!). Enfin, la touche subtile de fantastique m’a beaucoup plu et parvient à faire de la Forêt un être à part entière, vivant, puissant.
Ce roman que je lis pour la deuxième fois continue donc de me faire voyager, et de déconstruire, de manière très positive, ma façon de voir la société et nos relations les uns aux autres.
Bref, ne lisez pas ce livre si vous êtes déjà à deux doigts de tout quitter et de vivre dans la Forêt au risque de vraiment vouloir le faire. 🥴
Pour la #RentréeLittéraire de cette année les éditions Aux Forges de Vulcain nous propose un post-apo. Alors que la situation géopolitique a créé une immense flambée des prix, que la gouvernement ne gère plus grand chose et que les milices et la mafia gèrent les grandes villes françaises, les familles de Elie et Calme fuient Paris puis Marseille pour finir un petit village de l'Ariège qui parait à première vue idyllique : mise en avant de la solidarité à tout prix pour la survie dans cet environnement hostile. Mais il faut mériter cette solidarité, et tout à un prix même quand la monnaie n'a plus de valeur !
Alors que Elie donne tout pour se faire accepter par le village, Calme s'isole de plus en plus dans la forêt alentour. Quelle stratégie sera la meilleure pour survivre ?
J'ai passé un bon moment avec cette lecture qui ne révolutionnera pas le genre mais qui reste agréable et pleine de réflexions intéressantes. Ici on se concentre sur les humains et les relations sociales et non sur l'action ce qui est plutôt rare dans les post-apo. J'aurais simplement un bémol sur la plume de l'autrice et surtout sur les fréquents changements de narration du je au il qui m'ont beaucoup déstabilisés.
Individualité ou collectif ? Liberté ou autorité ? Nature sauvage ou société ? Et si la fin d'un monde était l'occasion d'en créer un nouveau quel serait le vôtre ?
Genre anticipation/fantastique. Bien qu'il ne soit pas vendu ainsi, je le classerai en Young Adulte. Ce à quoi je ne m'attendais pas et qui m'a déçue. Le style maladroit par moment et les incohérences m'ont fait sortir du texte à plusieurs reprises à tel point que je me suis demandée s'il avait été relu. Toutefois, il ne m'est pas tombé des mains car les personnages sont attachants. Espérons que son prochain récit gagnera en précision et en peps.
Avant la forêt – Julia Colin (Épreuve non corrigée)
Habituellement, je préfère la romance. Mais parfois, je m’éloigne de mes habitudes et je vais vers d’autres sentiers, comme le suspense, la fiction ou la littérature générale. C’est le cas avec ce roman. Vous vous rendez compte que je ne suis pas difficile, je dévore tous les romans qui me tombent sous la main. Est-ce que je les aime à chaque fois? Pas nécessairement, mais cela me fait découvrir de nouvelles histoires, de nouveaux auteurs et de nouvelles aventures.
Deux familles doivent fuir, fuir une France en destruction. Décamper afin de se mettre à l’abri de la police, déguerpir de la crise économique, détaler des répercussions du réchauffement climatique… Tout s’effondre. Et deux adolescents nous racontent leur histoire, leur périple.
« On est partis très tard, et on roulait à côté de gens comme nous, dans des voitures surchargées de personnes et de bagages. On a roulé vers le sud jusqu’à n’avoir plus d’essence… »
Lorsque leur marche, leur voyage, les amène jusqu’à Massat, ils sont surpris d’y trouver ce « calme » (désolée du jeu de mots). Elie et Calme, qui ont traversé des épreuves difficiles, ardues et pénibles, doivent maintenant trouver leur camp… La milice ou la nature?!
« …Notre périple à pieds n’était pas juste une parenthèse, mais bien le point de départ de notre future vie incertaine… »
Est-ce que j’ai aimé? Hum, sincèrement, non. C’est très dramatique. Dure comme histoire, stressante. C’est très survivaliste… Et moi qui aime autant la romance, les belles histoires, je crois que c’est pour cela je n’ai pas aimé. Le récit va très vite, nous allons d’un point à l’autre rapidement, mais il y a continuellement de l’action, des péripéties. C’est vraiment un roman sur « l’Après »… Après l’apocalypse, après l’évènement, après la tragédie, malgré qu’on lise beaucoup du « pendant » également, car nos protagonistes nous décrivent les évènements. Vous trouvez peut-être que je suis « fleur bleue », je lis pourtant de tout (dark, suspense, thriller…), mais celui-ci, je n’ai pas « embarquée ». Peut-être trop réaliste. Malgré tout, ce que j’ai aimé, c’est la façon dont l’histoire est écrite. L’originalité du texte. L’écriture est fluide, claire et réaliste de l’auteure. MAIS qui nous force à nous poser des questions… Dans une telle situation, dans un tel avenir, que feriez-vous?
C’est lors du Challenge Netgalley 2023 que j’ai eu accès à ce roman, mais quelque chose m’a « empêché » de le lire. Le résumé, la couverture? Aucune idée. Cependant, c’est une histoire satisfaisante, intrigante, mais je n’ai pas « accroché ». Un roman intéressant et étonnant. Peut-être vous plaira-t-il davantage qu’à moi… Bonne lecture!
Date de sortie : 25 août 2023
Merci pour ce service presse! #AvantLaForêt #Avantlaforêteffondrementautosuffisancetrocvillage #NetGalleyFrance #Fiction #LittératureGénérale #Politique #effondrement #marche #troc #relation #amitié #nature #humanité #suggestiondelecture #lecturedusoir #lecturedumoment #chronique
Résumé : Quand la nature pourra enfin se venger des humains, de quel côté serez-vous ? L'économie s'effondre, l'énergie se fait rare, tout comme la production. Et les services publics abandonnent. Deux familles décident de quitter Paris, avec leurs deux enfants. Lors de leur passage à Lyon, il y a une explosion, et les deux parents d'une des deux familles disparaissent. La deuxième famille, qui a un garçon prénommé Elie, adopte la fille de l'autre couple : Calme. Elie a dix-huit ans, Calme dix-sept. Tous les quatre se retrouvent à Marseille, seule ville qui tourne un peu. Le hic, c'est que Calme est très étrange et, finalement, les parents décident de partir à Massat, au sud de Toulouse. A Massat, la vie est plus ou moins normale : c'est une vallée protégée. Les gens fonctionnent sur l'entraide et le troc. Il y a un maire, un peu d'électricité. Et les jeunes ont formé la Milice, qui veille à l'ordre. Elie, en échange de matériaux et d'outils, accepte de rejoindre la Milice, où il trouve sa place. A l'inverse, Calme rejoint la forêt et développe des sortes de pouvoirs, d'abord inoffensifs, bientôt effrayants. Peu à peu, deux mondes vont s'affronter : la nature et l'humanité, le monde post-humain, et le monde des êtres humains, incapable de se libérer de sa violence.
3,5/5 #Avantlaforêteffondrementautosuffisancetrocvillage #NetGalleyFrance Merci à Netgalley France et aux Editions les forges de Vulcain de m'avoir permis de lire ce livre, je l'avais pris pendant le challenge, mais clairement ce livre n'était pas pour moi. Ce roman est une dystopie, et présente un monde quasi apocalyptique, aux antipodes de mes lectures. un monde où il n'y a plus d'essence, plus d'électricité, très peu de nourriture et d'eau, l'économie n'existe plus et les services publics non plus. Deux familles et leurs enfants quittent Paris, en direction du sud, leur première étape sera Lyon. Lors de cette étape, les parents de Calme sont introuvables et les parents de Elie vont poursuivre leur route vers Marseille, avec Calme, comme si c'était leur fille. Après une tentative de vie à Marseille ils vont repartir pour Massat au sud de Toulouse, sorte de vallée protégée où la vie semble presque normale, encadrée par une milice qu'Elie rejoindra, Calme décide de rejoindre la nature, la forêt. Bien vite le monde des hommes et celui de la nature vont s'affronter. Quel camp choisir? Le style est fluide, mais j'ai ressenti des problèmes dans la composition et dans la visibilité des chapitres ( certainement par le fait que c'est une épreuve non corrigée), cela rend difficile la compréhension. Les différents thèmes abordés sont le survivalisme dans un premier temps, puis le développement se fera vers l'autosuffisance, l'échange, le troc. La mise en avant de la nécessité d'un pouvoir, d'une défense, la milice, ce qui pose de sérieux doutes à Elie bien qu'il décide de la rejoindre. Et pour finir la capacité de la nature et ses pouvoirs, c'est le chemin que va suivre Calme.. Une lecture pour moi difficile, parfois dérangeante.
#beforetheforestfondrementautosuffisancetrocvillage #NetGalleyFrance Thank you to Netgalley France and Editions les forges de Vulcain for allowing me to read this book, I had picked it up during the challenge, but clearly this book wasn't for me. This novel is a dystopia, and presents an almost apocalyptic world, the antithesis of my own reading. A world where there's no petrol, no electricity, very little food and water, the economy no longer exists and neither do public services. Two families and their children leave Paris, heading south, their first stop being Lyon. At this stage, Calme's parents are nowhere to be found, and Elie's parents continue on to Marseille, with Calme as if she were their daughter. After an attempt to live in Marseille, they set off again for Massat, south of Toulouse, a sort of protected valley where life seems almost normal, supervised by a militia that Elie will join, Calme decides to return to nature, to the forest. Soon, the worlds of man and nature clash. Which side to choose? The style is fluid, but I felt there were problems in the composition and visibility of the chapters (certainly due to the fact that this is an uncorrected proof), making it difficult to understand. The various themes covered are survivalism at first, then developing towards self-sufficiency, exchange and bartering. The need for power and defense, the militia, which Elie has serious doubts about, although he decides to join it. And finally, the ability of nature and its powers, which is the path that Calme will follow... A difficult, sometimes disturbing read for me.
À la manière d'une fable écologiste, Julia Colin nous entraîne dans une dystopie étonnante sur fond de fin du monde pleine d'enchantement...
Décidément que j'aime cette maison d'édition… peu importe le livre que j'y pioche, je ne suis jamais déçue ! Cette fois encore la magie opère avec ce roman de Julia Colin qui devrait sortir le 255 août prochain (notez bien !).
Il s'agit d'une dystopie qui met en lumière notre propre dualité, nos parts d'ombre et d'espérance en corrélation avec une nature finalement puissante et magique : comment réagirions-nous si la société venait à s'effondrer ? Ce n'est pas si simple… Peut-être, à l'image d'Élie, Calme et leurs parents, nous retrouverions-nous fuyant sur les routes de campagne pour laisser derrière nous les villes gangrenées par la violence suite à l'effondrement. C'est un fait, les survivants sont ceux qui réagissent vite et savent le mieux s'adapter. Alors ils vont traverser la France, atterrir pour un temps à Marseille pour finalement rejoindre un village isolé plus sécurisant (on y trouve aussi plus de ressources qu'en ville où les magasins ont été pillés et le commerce mafieux bat son plein).
Mais, il va falloir se plier à de nouvelles règles et en premier lieu montrer patte blanche avant de s'installer. Survivalisme, relations aux autres : les ingrédients sont tous réunis pour "faire monter la sauce". Cette ambiance post-apocalyptique n'est pas non plus dénuée de magie, le fantastique surgit au moment où on ne l'attend pas forcément ! Car qui est donc vraiment Calme ??? Elle a perdu ses parents en route et semble s'isoler de plus en plus en pleine forêt sans qu'on comprenne vraiment pourquoi.
Je lui trouve un charme à la Miyazaki… à vous d'en juger ! Et finalement je me rends compte que cette perception avait du bon, en effet j'avais un peu trop vite oublié l'épigraphe choisie par l'autrice : "Quand l'homme rompt l'équilibre du monde, la forêt fait d'énormes sacrifices pour rétablir cet équilibre." Nausicäa de la Vallée du Vent, Hayao Miyazaki
Je suis une femme simple. Tu me donnes des gens qui essaient de survivre tant bien que mal dans un environnement hostile et je suis contente. Films catastrophe, romans post-apocalyptique, téléréalité du style Koh-Lanta ou Pékin express, je jubile. Alors évidemment quand j’ai vu qu’avant la forêt, ça parlait d’un après où ça allait être un peu compliqué pour les protagonistes, bah j’ai sauté dessus.
Ce qui différencie le roman de Julie Colin de ce qui se fait généralement en matière de post-apo, c’est qu’ici il ne s’agit pas d’un effondrement total mais d’un semi-effondrement où certains éléments de notre monde comme le gouvernement, l’école et le commerce local restent en place. Et du coup, ça donne un côté hyper réaliste où je me suis facilement projetée. C’est un roman qui m’a définitivement fait réfléchir sur mes capacités de résilience tant physique que morale. Niveau écriture, ça roule, c’est fluide, peu de longueurs à l’horizon. Clairement un roman très agréable que je conseillerais à tous les amateurices de récits survivalistes.
Là où le bât blesse par contre, c’est que le livre n’est pas complètement abouti. La narration saute très régulièrement et de manière tout à fait aléatoire entre la première et la troisième personne, sans que ça ajoute quoi que ce soit au récit. J’ai aussi l’impression que c’est un roman Young Adult, tant par les thèmes abordés, l’âge des personnages et le style de l’autrice. Pourtant il n’est pas du tout présenté comme tel. Rien de bien grave, ceci dit et pour moi, ca reste clairement un mini-coup de cœur!
« Avant la forêt » se passe dans un monde (pas si lointain ?) où les pays entrent en guerre les uns contre les autres, où les familles fuient les villes pour aller vers le sud et y trouver un hypothétique avenir meilleur. C’est ce que fait la famille d’Elie avec celle de sa meilleure amie, Calme alors qu’ils ne sont que des adolescents. De Paris à Lyon puis à Marseille et enfin à Massat, où ils se réfugient dans une vallée encaissée et essaient de retaper une vieille bâtisse qui avait appartenu à la famille de Calme il y a longtemps. Dans ce village reculé qui vit avec ses propres règles, son système d’échange et de solidarité et où l’argent n’a pas vraiment sa place, l’adaptation n’est pas facile et il faut faire face à l’hiver qui approche à grands pas. C’est sans compter les qualités exceptionnelles de Calme qui réussit à pourvoir aux besoins de la famille en trouvant dans la forêt de quoi subsister. Mais l’entêtement de Calme à ne pas vouloir se joindre à la communauté et ses absences de plus en plus fréquentes pour se réfugier dans le forêt posent question. Elie, qui lui voue une amitié inébranlable, est tiraillé entre la volonté de s’adapter et l’amour qu’il porte à sa quasi-sœur même si celle-ci devient de plus en plus étrange au contact de la forêt.
Un roman post-apocalyptique qui nous ramène à l’essentiel et à la nature, une incursion dans les contes et légendes avec les êtres qui peuplent les forêts et les pouvoirs qu’ils détiennent.
Un roman initiatique pour Elie et une transformation pour Calme, deux amis liés à vie.
Si j’avais eu à décrire comment j’imagine notre future « lointain » je pense que ce récit se rapproche le plus de la vision globale des choses. Cela sonne si vrai que cela en est presque dérangeant.
Nous accompagnons Elie et sa famille dans une France en effondrement et que soit politique ou économique.. et bien sûr avec toutes les répercutions que cela peut engendrer. Ils se retrouveront dans un village ( que j’ai googolisé bien entendu.. et honnêtement me donne envie d’y faire du tourisme !) avec son propre système économique que j’ai trouvé des plus logiques et ingénieux.
Vous me direz jusqu’ici tout va bien, et bien, mise à par le décor enchanteur qui s’est construit tout autour de ce récit, l’autrice nous laisse cogiter avec nos valeurs et nos idéaux… j’aime ce genre de livre où les différents points de vues se valent, sont expliqués... mais où l’on rêverait d’un entre deux inexistants et honnêtement, après de longue heures de réflexion.. pas vraiment faisable ( sur le long terme, ou ai-je simplement renoncé à me faire une idée idyllique de la chose ?)
Mais avant tout, ce livre parle de la qui nature reprend ces droits, divisant les Hommes, qui vivent comme ils l’ont toujours vécu, et le retour à l’état sauvage.
Et je finirais avec une question non sans conséquence, En quoi somme nous utilise dans une société qui s’effondre ?
J’ai beaucoup aimé ce livre, que ce soit les sujets abordés, sa plume, les protagonistes et le personnage de Calme.. qui m’a fait penser à moi sur bien des choses.
Ce roman nous plonge dans un univers anarchique, post-apocalyptique. La guerre fait rage dans 2-3 coins du Globe, l'économie mondiale s'est effondrée et la France tente, tant bien que mal, à maintenir l'ordre. Mais tout manque et beaucoup sont sur les routes, quittent les villes vers des confins plus propice à la survie. C'est ce qui arrive à Elie, Calme et leurs parents respectifs. Fuyant à la capitale, ils font route vers Lyon, puis vers Marseille. Mais la vie est rude et les parents de Calme disparaissent, laissant leur fille dans un mutisme inquiétant. Seul moyen de s'en sortir, trouver refuge dans un village encaissé dans les montagnes, Massat. Ce denier survit grâce à un système d'entraide, de trocs et d'échanges entre chaque habitant, et une Milice veille et protège cet enclos hors du reste du monde. Grâce à une ruse, ils arrivent à s'y entrer et s'installent dans une maison, à l'orée de la forêt, appartenant aux parents de Calme. Mais celle-ci est abandonnée depuis longtemps. La tache est immense pour la rendre habitable avant l'hiver qui approche. Dans ce roman, Julia Colin fait une critique du monde capitaliste actuel, et met en avant une économie plus raisonnée, plus sage, et basée sur l'entraide. Et en parallèle, ce développe une histoire plus surnaturelle plus personnelle, avec Calme, et le lien de plus en plus étroit qu'elle tisse avec la forêt et la nature. C'est comme si, à travers son intégration de plus en plus intense avec la forêt, elle cheminait au fond d'elle même, pour trouver sa nature profonde et se fondre avec elle. Comme si, une fois toutes les barrières abaissées, on ne pouvait plus faire qu'un avec la nature, et vivre en harmonie avec elle. Malgré certains passages un peu tirés par les cheveux et une narration difficile par moment , j'ai apprécié, sans plus, cette dystopie qui prône de belles valeurs humaines, tout en dénonçant les travers de l'être humain. Merci aux Editions Aux Forges de Vulcain et à NetgalleyFrance de m'avoir permise de sortir de la zone de confort, avec cette lecture.
Ce livre explore un contexte où l'économie s'effondre, les ressources énergétiques deviennent rares et les services publics se désintègrent. Deux familles quittent Paris avec leurs enfants, mais lors d'une explosion à Lyon, les parents d'une des familles disparaissent. La deuxième famille adopte la fille de l'autre couple et les quatre protagonistes se retrouvent à Marseille, une des seules villes qui fonctionne encore un peu. Cependant, la fille adoptée, Calme, développe des pouvoirs étranges et se tourne vers la forêt, tandis que le protagoniste Elie rejoint la Milice, une organisation chargée de maintenir l'ordre.
Le livre explore la confrontation entre la nature et l'humanité, ainsi que les thèmes de la post-humanité et de la violence humaine. Il met en scène deux mondes en conflit, celui des êtres humains qui peinent à se libérer de leur violence et celui des pouvoirs émergents de la nature et de Calme.
Une lecture commencée avec entrain, même si la dystopie est un peu trop réalisable à mon goût, et qui s’est poursuit jusqu’à l’arrivée à Massat où la famille recomposée se réfugie après avoir traversé la France à pieds et survécu aux violences à Marseille.
J’aime beaucoup le genre post-apocalyptique et survivaliste même si parfois dans celui-ci le ridicule est régulièrement frôlé ; l’invraisemblable moyens de survie de la famille commence à gâcher la lecture puis le fantastique qui surgit et s'impose sous prétexte de retour à la nature m’achève !
Sabordage en règle, je l’ai fini juste pour pouvoir en parler en toute connaissance de cause, bien que j’ai bien failli arrêter plus d’une fois !
Un très beau livre qui nous fait réfléchir à notre vie si dans quelques années tout s’effondrait dans un monde dystopique anarchiste où la survie devient notre priorité à tous. Mis à part tout l’intérêt écologique, de se rendre compte de comment l’on vivait à l’époque sans machine à l’essence, ou autre avancée technologique, nous fait réaliser les complications que l’on pouvait rencontrer dans chaque moment de la vie quotidienne et comment nous sommes dépendants maintenant : construire une maison uniquement avec ses mains et quelques outils, en acheminant les matières premières par âne, l’agriculture prenant 90% de notre temps… Tout est long et plus fastidieux et le danger est partout, faute d’ordre…
5 étoiles à chaud, mais peut-être que cela baissera avec le temps. La fin m'a tellement touchée !
Au début j'ai eu un peu de mal avec cette lecture. Début un peu trop lent, récit presque inintéressant. Mais j'avais 2h de train devant moi alors j'ai continué, lentement mais sûrement. Mon intérêt a augmenté petit à petit Coup de cœur pour la fin ♥
J'ai trouvé le thème très intéressant, moi-même aimant beaucoup la nature. Attention, pour celles et ceux qui n'apprécient vraiment pas le surnaturel/fantastique, il y en a un peu dans ce roman.
J'avais beaucoup d'espoir sur les thèmes abordés qui m'ont énormément attirés. En soit, l'histoire est relativement bien menée mais pour moi elle a manqué de profondeur. J'ai vu plusieurs erreurs d'écriture, petit manque à l'édition?, et cela m'a dérangé. Pour autant, c'est malheureusement à l'image de ce que j'ai ressenti tout au long du livre, un manque d'aboutissement, de relecture, de recoupe... il y a aussi pas mal de répétitions et je n'ai pas trouvé qu'elles étaient nécessaires. Bref, je suis un peu déçue car l'idée aurait pu être fantastique mais j'ai trouvé que son exécution n'a pas été à la hauteur.
Avant la forêt a su me transporter dans son futur dystopique où la vie telle qu'on la connaît a disparu. Les aspects fantastiques du récit m'ont surprise mais avaient leur place dans le onde très bien construit par l'autrice. Je le recommande vivement à toustes celleux qui peuvent être intéressé·es par ces genres littéraires.
Puisque c'est une épreuve non corrigée, je me permets ces remarques : L'arc narratif de la petite Calme était très intéressant. Le personnage de Saule avait l'air fascinant et j'aurais aimé en savoir un peu plus sur elle. Je n'ai pas compris l'intérêt de faire un saut dans le temps pour ouvrir le récit. Je l'ai trouvé trop long et à mes yeux il retire beaucoup de tension et de doutes à l'intrigue. Je ne comprends pas pourquoi le récit ne pouvait pas être linéaire.
Malgré ces petits bémols, je mets volontiers un 4.5/5 à ce bel ouvrage.
Un roman digne d’intérêt imprégné de réflexions importantes et actuelles mais aussi crédible nous permettant de nous projeter dans le récit et de nous questionner notamment grâce au contexte géopolitique qui fait écho à notre monde actuel. Un livre qui s’inscrit dans la longue série du genre post-effondrement, qui retranscrit l’angoisse écologique actuelle et nous incite à réfléchir sur plusieurs concepts tels que la liberté, l’autorité et la solidarité mais plus généralement nous pose la question de ce qu’il reste de l’homme sans la société. Dans cette histoire nous suivons Elie, un jeune homme de 18 ans avec sa famille et sa sœur adoptive Calme. Ils fuient vers Massat, un village situé à une centaine de kilomètres au sud de Toulouse. Alors qu’Elie et sa mère s’intègrent rapidement en s’engagant dans la milice l’un et trouvant un travail pour l’autre. Calme, elle, s’enfonce de plus en plus dans la forêt et développe des pouvoirs pour le moins étranges, au départ bénins, à la fin destructeurs. Malheureusement Avant la forêt est un roman décevant qui ne tient pas ses promesses. La mise en place du récit se fait par le biais d’Elie qui raconte son histoire à une dénommée Saule, malheureusement ce passage étendu ne nous aide en rien dans la projection en effet le contexte extérieur et les idées pourtant intéressantes ne sont pas assez développées c’est notamment le cas du système mit en place dans la ville de Marseille où la famille vivra pendant quelques années. Effectivement, nous apprenons que la mafia règne sur cette ville et dirige tout dans une violence omniprésente mais mis à part ça ce système n’est pas expliqué ni développé. Le reste de l’histoire est en réalité un flash-back durant tout le long du livre, c’est ce qu’Elie raconte. Le prologue nous incite donc à penser qu’Elie, le personnage principal, est également le narrateur mais tout cela est difficile à définir à cause du style d’écriture de l’autrice. Le style d’écriture est simple et pourrait être agréable à lire sans ce changement de point de vue de manière inopinée en cours de chapitres, le choix de l’autrice de passer de la première personne à la troisième est très déstabilisant mais d’un autre côté il nous met à la place de la famille dans le chaos ambiant de leur fuite. S’ajoute à cela un récit à plusieurs voix, Elie, Calme mais également une troisième “personne” s’expriment tout le long de l’histoire. Les passages de Calme sont représentés en italique or elle ne parle pas seule, cette troisième entité semble être la voix de la nature. L’autrice en représentant les deux en même temps montre clairement l’appartenance de Calme à la nature, désignant par la même occasion deux camps distincts mais sans aucunes nuances : Les hommes et la nature. Avant la Forêt est un livre à la frontière de plusieurs genres, c’est un récit réaliste, bien retranscrit par Julia Colin mais finalement gâché par l’introduction de la fantasy qui décrédibilise cette histoire. Ce mélange surprenant survivaliste et magique semble surtout être introduit pour faciliter l’opposition et finalement permettre un dénouement heureux qui n’aurait pas lieu d’être sans l’intervention d’un être magique supérieur, Calme qui est d’ailleurs l’archétype de la sorcière. Malgré tout l’introduction de la fantasy reste intéressante et renouvelle le genre post-effondrement mais cela est éclipsé par le manque de maîtrise de l’autrice.
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l'histoire est sympa, mais je trouve qu'il y a beaucoup de répétitions dans le texte sur le faite de revenir sur le passé et que c'était dure et qu'ils vont etre bien la ou ils sont maintenant, et en faite non, et en faite si. Beaucoup de va et vient a ce sujet et du coup je trouve que le roman n'avance pas vraiment et qu'on stagne jusqu'au dénouement que je trouve vraiment rapide , là où on aurait souhaité en savoir plus sur le personnage de Calme. bref un peu déçu mais j'ai bien aimé l'histoire et l'environnement dans lequel elle se déroule.
Je suis tout de suite entrée dans l'intrigue et je l'ai dévoré. La lecture est bien rythmée avec le début façon road trip, l'installation dans la nature plus posée, la touche de fantastique qui pointe le bout de son nez au bon moment et l'aventure haletante qui clos si bien le roman qu'on en veut encore !
Une belle célébration de la nature sur une base profondément féministe !
J'ai trouvé intéressant la description des conséquences d'une crise écologique. Le fait que ça se passe en France rend la dystopie plus marquante que des romans américains par exemple. J'ai été un petit peu déçue que le rapport à la nature soit mêlé de magie.
J'imaginais une dystopie de l'effondrement et c'était plutôt un récit fantastique. Pourtant le sujet aurait pu me plaire s'il avait été assumé dès le début... Un peu déçue aussi par l'écriture que j'ai trouvé un peu enfantine, débutante.
Un roman post-apocalyptique qui tire vraiment son épingle du jeu. Alors que la société s'est effondrée un couple accompagné de deux adolescents tente de trouver sa place au sein d'une petite communauté vivant en autarcie dans une vallée des Pyrénées. Julia Colin convoque l'imaginaire des contes et des légendes de la forêt, et nous offre un premier roman intense et addictif.