« Ce n’est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l’avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. Le train n’a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu’une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d’un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir. » Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies. Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l’été dans la chaleur de la chambre. Le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire… Philippe Delerm n’invente pas ces moments, il les réveille en nous. Il leur donne une dimension d’horizon infini. On ne savait pas qu’on abritait tous ces trésors, Delerm les met en écrin. Entre humour subtil et nostalgie, un recueil dans la droite ligne de ses grands succès, La Première Gorgée de bière , La Sieste assassinée ou Les Eaux troubles du mojito .
Philippe Delerm est né le 27 novembre 1950 à Auvers-sur-Oise. Ses parents étant instituteurs, il passe son enfance dans des «maisons d’école» : à Auvers, Louveciennes, Saint-Germain. Études de Lettres à la faculté de Nanterre, puis nommé professeur de lettres en Normandie. Il vit donc depuis 1975 à Beaumont-le-Roger (Eure), avec Martine, sa femme, également professeur de lettres et illustrateur-auteur d’albums pour enfants.
Lu d'une traite, un dimanche matin paresseux, mais je dois bien dire que ce recueil de courts textes n'avait pas la même puissance évocatrice que La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules du même auteur, qui m'avait davantage emportée dans les sensations et la nostalgie.
Ici, certains textes font mouche, d'autres sont plus ennuyeux et plats... Dommage !
Livre sympa à lire, sans plus ! Je pensais que ça serait un peu plus poétique mais finalement pas tant. C'est pas si léger. Je ne retiens que l'extrait sur Stan Smith, le reste a bien disparu de mon cerveau. 2/5
Avec un amour évident pour les mots, l'écrivain-poète Philippe Delerm capte un moment court, un état précis, qu'il décrit en faisant abstraction du temps, qui semble alors suspendu, pour composer de courts poèmes en prose. Plus encore que la sonorité et la signification des mots, qui déjà sont teintés d'un style sans prétention et assez fin, Delerm recherche leur évocation, les émotions qu'ils font ressurgir. Ces moments, souvent ordinaires, ne sont pas forcément beaux mais révèlent tout leur intérêt parce qu'on prend le temps de les regarder et de les décrire tels qu'ils sont. Ce sont d'évidentes madelaines de Proust, des "précisues minuscules" dont la lecture se fait de manière très agréable, suspendant justement ces instants de quelques pages.
Je me suis ennuyée. Sur le lot, il y a bien 3-4 textes qui m’ont plu. Mais c’est bien peu sur l’ensemble du recueil. Ai-je lu trop vite? Étais-je dans de bonnes dispositions pour l’apprécier? Peut-être. Mais je n’ai même pas le goût de le relire plus tard. C’est tout dire.
Très descriptif, trop à mon goût, même si c'est bien écrit, il n'y a pas de fil rouge, pas d'histoire, simplement des descriptions de certains moments de vie qui tiennent à chaque fois en deux pages. En revanche facile et rapide à lire.
Je l'ai lû en 1 seule journée pendant une journée bien ensoleiller .... des chapitres qui m'ont plus touchés que d'autres . Mais dans l'ensemble un bon libre long , court livres !!
J’ai bien aimé la première mini nouvelle, moins la deuxième et à la 30eme page je n’ai plus eu envie de continuer. Bien écrit. pas très poétique. L’auteur a édité son carnet de notes.