Éloge de la faiblesse

by Alexandre Jollien

Éloge de la faiblesse retrace un itinéraire intérieur, une sorte de conversion à la philosophie. L'auteur, handicapé de naissance, imagine recevoir la visite de Socrate en personne. Dès lors, s'en suit un échange où de proche en proche émergent des - outils pour apprendre à progresser dans la joie, garder le cap au coeur des tourments et ne pas se laisser déterminer par le regard de l'autre. La philosophie est ici un art de vivre, un moyen d'abandonner les préjugés pour partir à la découverte de soi et bâtir sa singularité. Peu à peu, une conversion s'opère, le faible, la vulnérabilité, l'épreuve peuvent devenir des lieux fertiles de liberté et de joie.

Genres: Philosophy, Nonfiction, Personal Development, Psychology, Social

96 pages, Paperback

First published October 1, 1999

About the author

Alexandre Jollien (26 november 1975) is a Swiss philosopher and writer. He mainly writes philosophical essays. One aspect of his life that has a major influence on his work is his disability: his essays often are about the concrete impact of this disability on his life and how to deal with it.

Reviews

[Isa · Rating 5 out of 5]

Je comprends pourquoi ma pepette l aime tant. J'ai compris bcp de choses en très peu de pages, un moment à part !!!

[Anne Danlos · Rating 3 out of 5]

Par ce petit livre, Alexandre dévoile de manière originale (par un jeu de questions-réponses entre lui et Socrate), un peu plus de son parcours de vie, depuis son plus jeune âge jusqu'à l'âge adulte, les difficultés rencontrées de par son handicap et les obstacles qui l'ont fait grandir.

[Aline · Rating 3 out of 5]

Jolien se livre à un premier exercice autobiographique dans ce petit ouvrage. Il relate les joies et les infortunes de sa jeune vie marquée par le handicap, et donc par la différence et la stigmatisation. Tout au long du livre, il nous montre également comment la découverte et l’usage de la philosophie au quotidien ont éclairé sa vie. A savoir donc qu’il s’agit bien d’une autobiographie et non pas d’un ouvrage philosophique à proprement parlé (comme je le pensais au vu du titre).

[Les passions de Meline · Rating 4 out of 5]

Alexandre Jollien est atteint d'une athétose. A cause de cela, il a vécu une partie de sa vie dans un Centre spécialisé, loin de ses parents.

Loin des romans autobiographiques, Alexandre Jollien soigne son entrée dans la littérature avec un roman philosophique. Au début, j'avais peur de me perdre. Je dois avouer ne pas avoir suivi la voie générale au lycée. Même sans apprendre la philosophie, le texte qu'Alexandre nous transmet sous forme de dialogue avec Socrate m'a plu. Certes, j'avais un dictionnaire à mes côtés pour certains thermes mais cela n'empêche en aucun cas de comprendre la vie d'Alexandre.

Le roman est divisé par petite partie thématique qu'Alexandre Jollien choisi de parler. Ça peut aller de sa naissance à la pitié tout comme le Centre à l'université. C'est un peu étrange, au début, mais l'adaptation est vite faite. Alexandre retrace, à sa manière, son vécu avec - je le pense - la perfection de bien faire.

Alexandre Jollien nous parle sans concession de normalité qui est le thème principal car il y revient avec Socrate. J'ai aimé ses confessions sur sa nature, "son anormalité-normale". Il nous apprend, sans vraiment le savoir, l'humilité. Car à travers le dialogue, Alexandre donne son malaise sur les regards des autres mais aussi le l'institution (gouvernement) dans le lequel on le cantonne, une catégorie car il est "différent".

Cela peut toucher ou non les personnes mais le simple fait de comprendre une partie de vie dans un dialogue peut s'avérer extrêmement bienfaiteur. La confession se limite à ce que l'auteur veut bien nous donner.

"Eloge de la faiblesse" est un petit roman philosophique qui peut sembler étrange mais l'adaptation est vite faite. Malgré quelques incohérences, c'est un livre magnifique.

[Tornade_de_mots · Rating 3 out of 5]

2.75

Mettre Socrate comme interlocuteur ne rend pas forcément ce dialogue « socratique » (hormis le dernier chapitre). J'ai plus eu l'impression d'une réflexion sur son vécu qu'une réflexion philosophique. J'ai eu du mal avec le format et je pense qu'une autobiographie plus nette, sans chercher de prétexte pour se raconter aurait été plus impactante.

Évidemment, l'histoire d'Alexandre n'en reste pas moins intéressante, son regard sur sa situation, ses amitiés et ses mésaventures prouve sa force plus que sa faiblesse.

Cependant, je n'ai pas été touchée plus que ça. Et pour un livre court, la fin devenait même longue...

[Aurora LC · Rating 4 out of 5]

Un premier essai à l’exercice autobiographique pour Alexandre Jolien qui est très agréable à découvrir. Beaucoup d’humilité de tendresse et d’humour. Très inspirant et étant handicapée depuis 6ans suite à un accident cela aide beaucoup sur le parcours de résilience, l’acceptation de soi et du regard autrui mais est aussi une belle porte d’entrée pour sensibiliser au handicap etc

[Gabrielle Apolline · Rating 4 out of 5]

vraiment bien !!

[Matty · Rating 2 out of 5]

Je mets 2 étoiles, mais le livre n'est pas vraiment mauvais : c'est juste que l'auteur raconte sa vie et ça ne m'a pas particulièrement intéressé.
Grand message de tolérance, mais surtout de compréhension de l'autre, une invitation à la philosophie pour mieux comprendre le monde et la place qu'on peut y occuper...

Un éloge de la faiblesse n'est peut-être pas si mal par contraste avec ce que l'on peut voir actuellement...

Alexandre Jollien nous livre un beau message, même touchant, et partage son expérience plutôt unique.
J'ai l'impression que c'est tout. Donc c'est pas mal. Mais je n'ai pas trouvé autre chose dans cette lecture.

[Svalbard · Rating 4 out of 5]

Alexandre Jollien, studioso francese di filosofia, è gravemente handicappato dalla nascita. In questo piccolo libro, scritto in forma di dialogo con Socrate, racconta la sua esperienza esistenziale con gli istituti, gli educatori, le persone "normali", com'è la vita di un diverso e come sono "diversi" quelli normali. Un libro che tutti quelli che fanno o pensano di fare gli educatori dovrebbero leggere - soprattutto quelli, e sono molti, che finiscono a fare questo mestiere perché non hanno trovato niente di meglio da fare nella vita.

[Hélène Lamboley · Rating 3 out of 5]

Un livre qui apporte un témoignage que l’on entend peu et plein de messages positifs.

En revanche, la philosophie dans ce livre est surtout un prétexte et la réflexion tient plus d’une vague spiritualité ou psychologie facile que d’une grande réflexion métaphysique. Seuls quelques grands noms emblématiques de philosophes (très hétéroclites) sont cités et pour en extraire une citation ou une notion bientôt instrumentalisée dans le sens qui convient à l’auteur. Le dialogue avec Socrate lui-même tient plus du prétexte pour raconter sa vie que d’une véritable dialectique

[Jurassic Jones · Rating 2 out of 5]

Un livre très instructif sur la vision de la vie mais pas n'importe laquelle celle d'handicapés. Prendre le dialogue pour exprimer et montrer ce que peuvent ressentir les handicapés m'a beaucoup plu mais le côté philosophique m'a parfois ennuyé. Je ne regrette pas cette lecture qui m'aura permis de mieux comprendre ces gens que l'on prends souvent en pitié alors que se sont des gens incroyablement fort et gentil.

[Marie-T. · Rating 5 out of 5]

Juste un mot : j'adore ! Une lecture douce, une transmission subtile et remplie d'humilité. Alexandre Jollien a ici encore posé une empreinte singulière, enveloppante, offerte à la portée de toute compréhension. J'apprécie pleinement cet auteur, et c'est un nouveau livre de référence que j'ai pris plaisir à lire.

[amocide · Rating 4 out of 5]

Ce petit livre se lit assez facilement, il est accessible et agréable. L’auteur se met à nu. Sa vulnérabilité est touchante. Je ne comprenais pas où sa réflexion m’emportait par moments, mais son précieux témoignage compense complètement.

[A YOGAM · Rating 4 out of 5]

In der folgenden Betrachtung beziehe ich mich ausschließlich auf die Dialogform von Alexandre Jolliens Buch und lasse dabei bewusst die sozialkritischen Aspekte, die zweifellos eine zentrale Rolle spielen, weitgehend außer Acht. Ich habe das Buch bereits im Dezember 2011 erworben, und die Lektüre begleitet mich seither als Beispiel dafür, wie Philosophie auf ganz persönliche Weise Gestalt annehmen kann. Mein Augenmerk liegt hier auf der philosophischen Struktur und der besonderen Form des Gesprächs, die Jollien für sein autobiografisches Buch wählt.
„Éloge de la faiblesse“ (Lob der Schwäche) ist ein autobiografisches Buch von Alexandre Jollien, das sein Leben als Mensch mit zerebraler Bewegungsstörung und seinen Weg zum Philosophiestudium schildert. Die Passagen sind als Sokrates-Dialog strukturiert, wobei Jollien seine Erfahrungen im spezialisierten Institut und die Herausforderungen der Integration in die „normale“ Welt reflektiert. Das Buch thematisiert die Bedeutung von Freundschaft unter den Mitbewohnern des Instituts, die ihm Kraft und Lebensfreude gab, und kritisiert gleichzeitig die Probleme der Mitleidskultur und die Unfähigkeit des Personals, wirklich auf die Insassen einzugehen. Jollien betont, dass Schwäche und „Anderssein“ eine Quelle der philosophischen Reflexion und der menschlichen Größe sein können.
Der Dialog, den Alexandre Jollien in seinem Buch inszeniert, wird als authentisch philosophisch charakterisiert und manifestiert sich äußerlich durch die Präsenz des Sokrates. Diese Gesprächsform ist „sokratisch“, nicht nur weil der Proto-Philosoph die Rolle des Fragenden übernimmt und seine Unwissenheit (ignorance) bekennt, sondern vor allem, weil er zu einem radikalen Umsturz der Werte (renversement radical des valeurs) führt, ähnlich wie es in einigen platonischen Schriften der Fall ist. In einer Umkehrung der traditionellen Rollen wird Sokrates, der eigentlich Fragende, selbst hinterfragt und dazu gezwungen, das heikle Problem seiner eigenen Normalität (le problème embarrassant de sa propre normalité) zu thematisieren.
Jollien wählte die sokratische Diskussion, weil sie die Art und Weise, wie er die Philosophie kennenlernte, getreu widerspiegelt und Sokrates eine völlige Abwesenheit von Vorurteilen zugeschrieben wird. Während der historische Sokrates auf der Agora umherwanderte, beginnt Jolliens Dialog in einem Schlafsaal (dortoir), wo die Person mit Behinderung „belebende innere Dialoge“ (toniques dialogues intérieurs) führt, um „aufrecht zu bleiben“ (rester debout).
Sokrates erscheint dabei als idealer und verständnisvoller Gesprächspartner (l’interlocuteur idéal et compréhensif) für den jungen Mann, der versucht, andere besser zu verstehen und seine Existenz zu retten.
Die Figur des Sokrates ist in diesem Kontext eine väterliche (paternelle) und mitfühlende (pleine de compassion) Gestalt, die Jollien zufolge mehr zuhört, als dass sie versucht, wirklich Sokrates zu sein (Il écoute plus qu’il ne travaille à être véritablement Socrate). Jollien beschränkt sich bewusst auf das Wesentliche (l’essentiel) der Gespräche, wodurch eine dichte, fast meditative Atmosphäre entsteht. Da der Text diktiert wurde, ist der Stil an manchen Stellen der gesprochenen Sprache (langue parlée) sehr nah und bewahrt dadurch eine unmittelbare, lebendige Tonalität.

[Dominique · Rating 3 out of 5]

Pas de grandes révélations à attendre de cette lecture, pas de grandes déceptions non plus. Ce livre m’a cependant permis de mieux cerner et admirer cet homme courageux, handicapé moteur cérébral. Alexandre Jollien a choisi un dialogue original avec Socrate pour initier une profonde réflexion sur lui-même qui lui permettra de mieux se connaître et donc de mieux vivre.

[Zeineb SmaOui · Rating 4 out of 5]

La puissance des mots pour tenter de définir la vie à travers nos différences : que veut dire « normal » ou « anormal », que veut dire « adapté » ou « inadapté », comment vivre l’inclusion de son propre monde intérieur au milieu d’une société critique et inadaptée? Mais pas que… parfois les gens sont beaux.

Une histoire particulière qui résonne tellement en nous…

[Lia · Rating 5 out of 5]

Una bona manera per conèixer la realitat i la societat des d’un altre costat, el d’aquell que ha tingut dificultats i les ha superat.

Un llibre que et fan pensar i reformular alguns conceptes que pensem que tenim clars, com la normalitat.

[Catistrophe · Rating 3 out of 5]

Bon, je pourrais dire plein de choses positives sur cet essai et elles seraient vraies, mais voilà, j'ai eu du mal à le finir. Sentiment très personnel de culpabilité face à ma propre façon de réagir aux difficultés, si éloignée de celle d'Alexandre Jollien.

[Chloé Calteaux · Rating 2 out of 5]

Le discours avec Socrate sert de prétexte à une réflexion philosophique sur la faiblesse qui -bien que touchante par le récit de vie- enfonce des portes ouvertes sans réellement oser se risquer au discours socratique.

[Tatiana Edo · Rating 5 out of 5]

Muy buena lectura

[Kami 971]

Livre très touchant

[lilwtr · Rating 5 out of 5]

je ne pensais pas aimé car je n’aime pas la philosophie mais c’était vraiment bien apporté, tres facile de compréhension, j’ai adoré !

[Loreleï Joly · Rating 3 out of 5]

J’ai bien aimée , mais apprendre après coup que c’est un agresseur ça gâche le plaisir

[Manon Alliaume · Rating 3 out of 5]

Notion intéressante, un point de vue original. cependant je trouve la forme un peu lourde.

[Carla Barea · Rating 5 out of 5]

Aquest llibre m’ha ensenyat a veure la realitat des d’un altre punt de vista. Molt recomanat!!

[Xavier Durand · Rating 1 out of 5]

Philo pour les neuneus.

[L'Ape Ubriaca · Rating 4 out of 5]

delicato. interessante. ironico. una buona lettura per analizzare quello che noi registriamo come "anormale, diverso", e renderci conto che forse è necessario rivedere i nostri schemi.
un messaggio veramente bello, perché tutto fa tranne ispirare pietà - sentimento a volte deleterio, come più volte detto nel libro.
ognuno di noi ha delle debolezze, sta a noi farle diventare una ricchezza.

[Pia Lch · Rating 3 out of 5]

Deuxième lecture pour ce petit ouvrage. Il nous remet les choses en perspective, nous sort de nous mêmes et nous invite à questionner la façon dont nous traitons les autres. À relire souvent je pense, quelques phrases :

« L’existence était suffisamment difficile, pourquoi la compliquer? C’eût été du luxe. »

« La difference trouble, décontenance l’homme dans son souci de perfection. »

« Le bonheur, s'il existe, s'oppose ainsi diamétralement à un confort quiet, tranquille, tiède. Il réclame une activité intense, une lutte sempiternelle; il s'apparente à une plénitude désintéressée acquise dans un combat permanent... »

« J'ignore à peu près tout de ce concept de sagesse. J'avancerais toutefois que pour moi, être sage exige de connaître, de «faire avec» ses possibilités et ses faiblesses, de gérer sa réalité. »

« La peur de perdre, la peur de blesser, la peur d'être repoussé par l'ami, ou plutôt par celui dont je dépends, est effectivement un poison dangereux. Il instrumentalise l'autre, le réduit au rang de moyen pour combler un vide, moyen pour combler ma solitude. On s'accroche, on rampe vers l'autre pour se fuir soi-même. »

« Je pense, au contraire, qu'il s'agit d'une richesse, mais pour cela il faut dépasser les mortifications du départ. Mon incapacité à atteindre une parfaite autonomie me montre quotidiennement la grandeur de l'homme. Au cœur de ma faiblesse, je peux donc apprécier le cadeau de la présence de l'autre et à mon tour, j'essaie avec mes moyens de leur offrir mon humble et fragile présence. »

[Gwenn Desliens · Rating 3 out of 5]

J’étais enthousiaste quand il a commencé à vouloir démonter ce que normal veut dire, mais finalement, il ne va pas au fond des choses sur ce sujet.
Je trouve intéressante son analyse comme quoi la pitié anesthésie. Mais je ne suis pas adepte de Nietszche, et je ne dirais pas que la souffrance et les épreuves ou même le mépris nous obligent à nous adapter et nous rendent plus fort. Tout simplement car nous ne sommes pas toujours à armes égales, que le combat n’est pas équitable, ce qui ne nous tue pas peut aussi nous dépouiller, nous démunir, nous épuiser, nous vider. J’aurais aimé plus de nuance sur la différence entre un défi qui nous fait avancer, et la souffrance bête et méchante.

[Minutepapillon · Rating 2 out of 5]

Le handicap vu "de l'intérieur." Un témoignage qui nous permet de remettre en question notre regard et notre attitude face au handicap et à la différence.
Toutefois, mais sur un tout autre mode je l'avoue, Georges RR Martin et son Tyrion ont le verbe plus fort et la frappe plus grande pour m'interpeller sur la question.