« Les mots sont essentiels, quelque chose qu’on ne nomme pas n’existe pas … » En première année de fac, Léold vient d’emménager à Bordeaux. Au même moment il démarre sa prise d'hormones. Car Léold est une personne non-binaire, ni complètement fille, ni complètement garçon. Léold revendique sa « fluidité » et ne regrette rien. Il vit un entre-deux… Face à cette situation ses parents sont un peu perdus. Ils pourraient comprendre un changement de genre mais la « fluidité » ? Heureusement, les amis sont bienveillants. En attendant, Léold doit s’atteler aux cartons dans un appartement en vrac. Pour se détendre, il prend des bains et va à la piscine où le maître-nageur le regarde d’un œil curieux. Peu importe, Léold se sent bien tel qu’il est. Bientôt, un imprévu va venir bousculer son quotidien. Un imprévu … qui s’appelle Olivia. C’est sa voisine. Au fil des échanges, une certaine complicité va se nouer entre eux. Olivia va le suivre dans ce parcours de transition, discuter, écouter et débattre. Ensemble, ils vont chercher les mots justes et surtout vivre librement leur histoire naissante. Face au regard d’une Société binaire qui évolue, Léold est en mouvement perpétuel. Il se réinvente chaque jour, il éclate de rire, se questionne, s’habille comme il le souhaite, met du vernis sur ses orteils, marche loin devant… Ce roman graphique touchant met en lumière un personnage fort affirmant son identité genderfluid et ouvre le dialogue en réinterrogeant la langue française. Avec ses dessins délicats et des couleurs solaires à l’image de Léold, Marion Cluzel sublime le récit de l’écrivaine Séverine Vidal.
Séverine Vidal est née en 1969. Après des études de Lettres, elle se souvient que, petite, elle adorait jouer à la maîtresse dans son garage avec des élèves découpés dans du carton. Elle devient donc professeur des écoles, pour de vrai cette fois. Elle écrit des tas d'histoires pour enfants qu'elle commence à envoyer aux éditeurs en 2009. Depuis, les réponses positives s'enchaînent : albums, BD, romans jeunesse (4 parutions en 2010, une vingtaine de titres prévus en 2011/2012). Elle adore cette nouvelle vie, pleine de rencontres, de rires et de liberté ! Elle se consacrera à l'écriture à temps plein, dès la rentrée 2011.
French graphic novel about a trans/gender- fluid college kid... 🇫🇷Je voulais l'aimer, mais j'ai trouvé les personnages et leur parcours fade, immature, et narcissique. De plus, pour une histoire centré sur le non-binaire, elle était assez assez focalisée sur le binaire (au sens figuré et genré) et je trouve un élément de leur relation hyper malsain... Pourquoi 3* donc? car les histoires sur les personnes trans gender fluid sont rares et je suis peut être trop veille pour l'apprécier
La narration et le dessin m'ont empêchée de rentrer totalement dans l'histoire et de ressentir des émotions pour les personnages. On est à la fois dans le documentaire, et dans un monde pastel qui ne ressemble ni à Bordeaux ni à un univers où règne beaucoup de violence psychologique (violence conjugale, incompréhension familiale, transphobie, solitude, depression).
C'est rare les romans graphiques, ou romans tout court, qui parlent de personnes trans, encore plus non binaire, alors déjà ça c'est cool. L'histoire est super positive, et c'est assez rare lorsqu'on raconte la vie de personnes trans pour le souligner. Mais le gros plus à mon avis, c'est la représentation des personnes transmasc ! Que ce soit le port du binder, les représentations des corps transmasc, des effets de la testostérone, l'euphorie et la dysphorie quand on megénre/genre correctement, la peur d'avouer à une personne qu'on aime qu'on est transgenre, le rapport des parents à la transidentité, tout ça me paraît juste. Un passage qui m'a marqué, c'est lorsque que Léold dit qu'il prend de la testostérone pour avoir l'air plus "masculin" et pouvoir assumer par la suite sa part de féminité, je pense que ce soient les personnes transfem ou transmasc, on est nombreux à ressentir ce sentiment ! J'aime aussi beaucoup la relation entre Léold et Olivia, ce n'est pas la meilleure romance que j'ai lue, loin de là, mais ça fait du bien de voir que des personnes trans ont le droit à des histoires d'amour niaises et sans transphobie de la part de son/sa partenaire ! J'aime aussi beaucoup la manière dont est abordée la relation toxique entre Olivia et son ex, et le fait que la plainte soit efficace pour elle (tout en précisant que c'est rare les policiers qui croient les victimes, ce qui rend les propos encore plus réalistes). Enfin, en tant que personne transfem, j'aime beaucoup lorsque Léold discute avec une femme trans de 65 ans et qu'elle lui dit "je m'étais longtemps travestie en mec", la manière dont elle retourne le cliché du "les femmes trans sont juste des travestis" pour décrire son ressenti (que je partage) était super bien trouvé ! Seul couac de ce roman graphique niveau transidentité, c'est lorsque Léold dit qu'il ne veut pas d'opérations (ce qui est OK), mais qu'il les qualifie de mutilations. Mutilations, ce sont les termes des terfs pour faire peur, pour donner l'impression aux gens que c'est négatif de transitionner. Les mutilations, c'est une destruction du corps, hors les opérations de reassignation sexuelle n'en sont pas ! Puisque le roman a été suivi de près par une personne trans, je suppose que c'était une forme de transphobie intériorisée, ou une manière pour montrer que Léold n'en veut vraiment pas, mais je trouve ça pas ouf comme appelation. Côté dessins, ils se marient parfaitement avec l'histoire, avec l'ambiance de celle-ci et je trouve que c'est un gros +. Alors, pour conclure, c'est pas LE roman graphique de l'année. L'histoire est pas folle, un peu niaise, mais mignonne. Ça fait du bien de voir ce genre de représentations, surtout voir qu'elles ont également le droit à des belles histoires ! Alors, si vous êtes trans et que vous cherchez une représentation à laquelle relate, j'pense que ce roman graphique est fait pour vous !
une belle recommandation, qui m’a totalement fait tomber en amour!
j’ai adoré le personnage de Leold déjà la complexité, mais aussi le « naturel » du personnage m’a bouleversé.
cette BD est tout aussi éducative que poétique, et douce, et TOUT ÇA, c’est grâce au talent et à la plume de Séverine Vidal!
on se rend vite compte en tournant les pages que le travail de recherche et les entrevues ont su apporter une dimension réelle à l’histoire de Leold et de son parcours autour de sa transidentité!