Les enfants naissent dans les choux, on peut acheter des choux à l’épicerie, on peut acheter des enfants. L’enfant arrive dans sa famille à l’âge de cinq jours. Très jeune, amour et argent le taraudent. A-t-on une dette envers quelqu’un lorsqu’on a été adopté ? Il ne cesse dès lors de compter de manière obsessive les pertes et les gains : un chocolat chapardé, un billet de vingt dollars confisqué, le lot d’un jeu télévisé, des cadeaux à sa mère comme des actes manqués. Mais comment y trouver son compte ? Comment compter jusqu’à soi quand un écart, une brèche, un trou, apparaît entre les souvenirs de l’enfance et ce qui fut vraiment, entre son milieu social et ses nouvelles passions ? Comment combler ce trou que représentent les cinq premiers jours de la vie où l’on flottait entre deux noms ? Impitoyablement observateur, pince-sans-rire parfois et toujours émouvant, Le compte est bon est un puits de style vivant. Louis-Daniel Godin conte en comptant, saute de chiffre en chiffre, de lettre en lettre, afin de mettre le compteur à zéro, de dire l’idée d’écrire un livre pour être quitte avec la vie, un livre sur l’impossibilité de devenir soi.
Louis-Daniel Godin est né en 1987. Professeur au Département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal, il enseigne la création littéraire, la littérature québécoise et l'approche psychanalytique des textes littéraires. En plus de se mériter le Prix Ringuet décerné par l’Académie des lettres du Québec, son premier roman Le compte est bon a été finaliste pour de nombreux prix, notamment le Prix Wepler, en France, le Grand Prix du livre de Montréal, le Prix littéraire des collégien·ne·s et le Prix du Gouverneur général.
J'avais peur que le style devienne trop lourd, avec toutes ces répétitions, mais finalement c'est vraiment, vraiment, vraiment bon! J'ai pris beaucoup de notes, j'espère être en mesure de développer davantage sur ce livre un jour...
Voici un petit trois phrases que je vais bientôt remettre dans un contexte un peu plus professionnel concernant ce livre. Je m'évite pour l'instant un review plus complexe.
« Un style enjôleur qui ne trouve son égal que dans la charge émotionnelle du récit. Le chemin de la (re)découverte identitaire autant infini et circulaire que résolu et échafaudé a un nom, et il s'appelle Louis-Daniel Godin(-Ouimet). Un premier roman qui est aussi un des meilleurs depuis longtemps! »
2,5 - Quelques moments touchants, mais j’avais l’impression de rester un peu en surface. Cela dit, j’ai surtout été lassée par le style qui repose principalement sur les répétitions. Aussi, un détail, mais l’utilisation à plusieurs reprises du mot « chiffre » pour signifier « nombre » m’a agacée.
La majorité du temps, lorsque nécessaire, la perspective enfantine est réussie. Les pensées, les actions, la naïveté et les inquiétudes d’un enfant, et aussi un enfant adopté, sont racontées d’une manière touchante, chaque souvenir pouvant faire apparaître un souvenir d’enfance propre au lecteur. Mais je n’ai pas grandement apprécié le style d’écriture qui repose entre autres sur un nombre énorme de répétitions et d’hypothèses, ou d’angoisses s’énumérant. Le récit étant entièrement écrit de cette manière, l’anxiété que j’imagine devait être réveillée chez le lecteur est devenue plus proche d’un agacement constant au fil du temps. Je comprend que ça relève du stylistique, mais je trouve personnellement que c’en était un peu trop par rapport au nécessaire. Les thèmes étaient toutefois frais, et j’ai bien aimé les personnages
Abandon presque à la moitié. Faut vraiment avoir lu ça les deux yeux dans le même trou pour trouver ça bon. Non seulement l'histoire est banale, mais le style est remarquablement agressant.
Tsé la répétition, c'est une figure de style, mais c'est pas une obligation de l'utiliser dans chaque paragraphe pendant 200 pages. Le procédé est aucunement révolutionnaire, mais plutôt lassant.
« on s'habitue au sentiment d'être endetté quand on a été adopté à l'âge de cinq jours et qu'on a l'impression d'être endetté de notre vie, endetté de notre vie sauvée du néant, c'est en tout cas comme ça qu'on se sent, nous, moi, ce n'est peut-être pas le cas de tous ceux et toutes celles à qui ça arrive, qu'en sais-je. »
Dans ce roman, l’auteur « tricote et détricote » ses souvenirs d’enfance (principalement) afin d’avancer. C’est une forme de thérapie. Le plus captivant dans toutes ces répétitions et tous ces souvenirs, c’est que l’on ressent bel et bien une progression. Le lecteur est capable de suivre Louis-Daniel dans tous ses détours et d’avancer avec lui.
Ce livre aborde plusieurs thèmes très bien développés, principalement l’adoption, la dette et la figure maternelle. J’ai adoré le style d’écriture qui reflète bien que ce roman est une forme de thérapie. Par moment, on s’imagine dans une œuvre surréaliste et c’est très beau.
Déjà hâte de lire le prochain roman de cet auteur, qui abordera un épisode brièvement mentionné dans le présent roman !
Je n’étais pas 100% certaine du style d’écriture pour les premiers chapitres, mais au final WOW. Ça change vraiment toute la dynamique du récit. Coup de cœur :)
C'est la première fois que je lis un livre où j'ai réellement l'impression d'avoir accès à un discours intérieur, à une retranscription exacte des pensées de quelqu'un. Ça m'a souvent fait penser à de l'écholalie.
Ça se répète, ça part dans tous les sens, ça cherche des réponses. J'ai vraiment aimé ça.
4.5 ⭐️ touchant et stimulant en tant que lecture; d’un rythme d’écriture qui pourrait si facilement devenir redondant mais qui parvient parfaitement à convenir son propos (un dénouement de soi, en soi).
3.5* Autofiction au style particulier dont certains chapitres m'ont beaucoup touchée et d'autres m'ont laissée de marbre.
Les premières pages m'ont laissée très dubitative: on doit d'abord s'habituer au rythme du roman, avec ses longues répétitions étalées sur de longs paragraphes. Ce n'est pas un livre à lire à coups de 15 minutes. Cela dit, après des sessions de lecture plus longues, je vois très bien l'apport stylistique que ça a donné à l'oeuvre.
J'ai aimé le focus sur un nombre par chapitre, mais, au final, malgré cela, je n'ai pas l'impression que le roman ait réussi à "compter" les dettes de Louis-Daniel Godin(-Ouimet) et de sa famille - alors que c'est ce qui m'avait intriguée au départ dans la description du livre.
J'ai toujours eu un faible pour les oeuvres qui traitent de relations familiales (et encore plus de relations mère-enfant). Même si l'histoire aurait pu aller un peu plus en profondeur à certains endroits, j'ai aimé apprendre à connaître l'auteur et sa mère à travers ses écrits.
La répétition m’a d’abord surprise, lassée un peu même, mais, j’y ai pris goût. C’est un roman à savourer sur de longues périodes (pas le genre qu’on lit un chapitre / jour), afin d’en apprécier le rythme.
J’ai particulièrement aimé à quel point les anecdotes racontées sont « relatable ». Certaines m’ont fait sourire, d’autres m’ont émue.
À découvrir, avec une certaine ouverture d’esprit en ce qui a trait au style de l’auteur.
J’ai dû lire ce livre comme troisième oeuvre du prix littéraire des collégiens. Fuyez. Ce livre est dénudé d’histoire et se répète constamment, que ce soit avec des bouts de phrases et des histoires. Ce livre est vide, donc j’ai rien à dire dessus.
Est-ce que c’est cru si je dis que je ne comprends absolument pas comment ce roman peut être un finaliste du prix littéraire des collégiens ? Parce que c’est le cas.
Louis-Daniel Godin-Ouimet a été adopté quand il avait cinq jours. D’un déménagement à l’autre, d’une mésaventure familiale à un parcours scolaire rocailleux et entre de nombreux doutes concernant sa place dans tout ça, l’auteur en vient à retracer le fil des événements qui l’ont vu grandir.
Rien qu’avec cette prémisse, on constate une chose : on aura devant soi une histoire des plus banales. Ce qui n’est pas forcément mal en soit, dans son essence… si ce n’était pas de la façon que l’auteur l’a écrite.
L’auteur use d’un procédé relativement simpliste sur l’ensemble du roman : la répétition. Ce qui, d’une part, donne un côté assez enfantin au texte (même si ça n’a pas toujours lieu d’être… j’ai compris que tardivement certaines choses rien qu’à cause de ça), mais rend surtout sa lecture incroyablement difficile pour absolument rien. Entre le fait qu’on doute d’avoir lu ou non telle ligne, qu’on reste plusieurs pages sur la même idée et tout simplement, que ce n’est AUCUNEMENT révolutionnaire (c’est même très chiant point)… on a entre les mains une expérience des plus désagréables, il n’y a pas de doute.
D’autant plus que, sans toutes ces répétitions, le roman aurait très certainement le double de moins de pages qu’il en a dans sa version finale. Parce que quand j’arrive à résumer un chapitre de plus d’une dizaine de pages en moins d’une minute… à un moment, il s’agirait d’aller droit au but.
Et puis bon, comme je le mentionne aussi, l’histoire n’a rien de foncièrement incroyable non plus. Certes, on perçoit le malaise qu’il a pu avoir en temps qu’enfant adopté par moments, puis ses tentatives maladroites d’être valorisé par ses parents (quoi que franchement, quand on te dit d’acheter un truc spécifique, pourquoi tu décides d’improviser ?), mais… à part ça ? Qu’est-ce qui rend ce récit unique ? Pas grand-chose. C’est juste un autre récit médiocre venant d’un homme blanc. On a juste d’autres tentatives de rajouter quelques punchs, mais ça ne fonctionne pas plus que ça. Un peu comme un arbre qui tombe dans une forêt avec personne autour : non, je ne l’entends pas.
Mes attentes n’étaient pas très hautes en partant à ma lecture du résumé. Mais ce roman ne m’a absolument rien apporté d’autre que du temps perdu passé à essayer d’en lire les pages. Si je peux résumer mon expérience du livre, c’est par la question suivante : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Le roman, c’est exactement ça. La tentative de complexifier quelque chose… qui ne l’est pas à la base et qui n’a pas non plus besoin de l’être.
Il faut dire que j’espère fortement que les autres candidats en lice pour le prix proposent des histoires plus agréables à lire et qui ne prétendent pas être au-dessus de ce qu’elles sont réellement.
J’ai eu un peu de difficulté a conserver la constance initiale de ma lecute, mais après le premier quart du livre, je suis tombé dedans. Le rythme un peu « bégayé » de l’écriture donne un peu de fil à retordre, mais une fois qu’on adopte le rythme on y embarque à fond. J’ai été touché par la mythologie familiale de l’auteur et certaines de ses histoires ont profondément résonnées avec mon vécu et mon ressenti. J’attends avec impatience son deuxième roman.
"Tu ne sais pas combien tu me coûtes". Mais d'ailleurs, quel est notre prix ? Combien coûte-t-on à nos parents ? Le poids des bonbons, mais aussi le poids des tracas, de l'amour familial et celui que l'on porte à soi. Comment rembourser des dettes que l'on se crée ? Avec un questionnement profond et une belle auto-dérision, Louis-Daniel Godin donne à lire un premier roman d'une grande lumière intérieure, qui parle d'adoption mais surtout des liens familiaux au sens large.
Un beau 3,5 étoiles plus plus plus J’ai aimé le Livre et le style mais pour moi j’ai trouvé ça difficile les répétitions et ce même si c’est pertinent et ça ajoute de l’intelligence au roman et ajouté des liens / apporte des coïncidences ! je suis contente de l’avoir terminé et je le Suggère car c’est bon et différent de que je lis normalement !
Ce livre avait un immense potentiel, mais les fréquentes répétitions qui caractérisent le style d'écriture ont ajouté une lourdeur à la lecture qui a nui à mon appréciation. Malgré cela, les réflexions philosophiques du narrateur, qu'elles abordent des sujets sérieux tels que son adoption ou des futilités comme un billet de vingt dollars, ont constitué un aspect positif de ma lecture et j'ai aussi apprécié les connexions – ou plutôt, les coïncidences – entre chaque événement ou facette de sa vie.
Une histoire d’adoption, de comptes à rendre, de comptes, d’argent, de dettes, de culpabilité et de désespoir. L’histoire d’un enfant qui perd un peu le fil de ce qu’il doit et comment rembourser. Et qu’est-ce qu’on lui doit, à lui?
Bien qu’unique et original, le style utilisé rend le déploiement de l’histoire laborieux. On comprend à la fin que c’est un mal nécessaire, qui permet de faire passer une beau message. C’est intéressant de se plonger dans la complexe réalité d’un enfant/adulte adopté.