Loïc, seize ans, s'est pendu dans sa chambre, laissant derrière lui des parents et amis hébétés, qui n'ont rien vu venir. Dans la lettre posée sur son bureau, il explique qu'il s'est suicidé parce qu'il ne pouvait accepter son homosexualité. Les trois chapitres composant le roman cèdent la parole à trois de ses copains. Réginald doit repenser sa vision de l'homosexualité, qu'il voyait comme une maladie, et un malaise l'envahit lorsqu'il repense à toutes les blagues de mauvais goût qu'il a lancé à ce sujet, en la présence de son ami, sans se douter... Philippe, lui, est rongé par la culpabilité de ne pas avoir su aider Loïc lorsqu'il s'est ouvert à lui une semaine plus tôt, ayant deviné qu'ils avaient les mêmes penchants. Finalement, Elsa, la plus ouverte, relate la rencontre qu'elle a organisée entre Philippe et son oncle homosexuel, afin de l'aider à s'accepter. -- Un roman touchant, brossant un portrait juste et sensible d'une société dans laquelle persistent encore de nombreux tabous quant à l'homosexualité. [SDM].
Bon ça se voit que c'était y'a 20 ans quoi. Parfois j'ai même cru que c'était parodique? Considérer les homosexuels comme pas normaux, dire "les déviances" etc. Mais non. C'est juste triste du coup.
Ce roman de Franck Andriat, c’est mon fils cadet de 16 ans qui a dû le lire pour l’école, vu le sujet traité, je trouve que c’est un bon choix de lecture, après tout, encore aujourd’hui c’est un sujet qui porte à débat. Alors que franchement, je n’y vois aucune raison de mener encore et encore des discussions, le principal étant que les personnes dans le cas puissent tout simplement s’aimer. J’ai eu très tôt un ami homosexuel, par la suite des amies lesbiennes, je n’y ai jamais vu un problème, bien au contraire, et à la rigueur, j’étais beaucoup mieux avec eux qu’avec des personnes hétéros que je côtoyais.
Je trouvais intéréssant que si ce livre était en lecture scolaire, que je le découvre moi aussi. J’ai donc attendu que mon fils le termine pour pouvoir le faire. Ce que je trouve des plus intéréssant ici, c’est la construction de l’histoire. L’auteur a choisi de diviser son roman en trois parties. Le même sujet selon trois vues différentes.
La première est celle de Réginald qui apprend l’homosexualité de son ami après son suicide. S’en suit toute une réflexion en lui-même, mais le suicide de Loïc soulève beaucoup de choses. Ensuite, nous avons la vision de Philippe, la seule personne à qui Loïc c’est confié quelques jours avant de passer à l’acte. Le jeune garçon est d’autant plus touché par l’annonce du suicide de son ami car il savait et n’a rien pu faire pour l’aider, bien qu’il ne savait pas qu’il avait en tête de se donner la mort, mais uniquement qu’il était homosexuel. Philippe va se poser énormément de questions, il va sombrer petit à petit, n’entrevoyant pas d’issues. Jusqu’à Elsa, qui est elle-même le troisième point de vue du roman. Un point de vue totalement différent car elle, eh bien elle a un oncle homosexuel, elle sait donc le calvaire que vivent les personnes « différentes », c’est une jeune fille très ouverte d’esprit et j’ai franchement aimé sa manière de voir les choses.
Trois manières de ressentir la cruelle vérité, trois manières d’accepter, trois manières de voir les choses telles qu’elle le sont. Certaines réflexions m’ont totalement mise en rogne, je ne comprend pas comment on peut réagir avec une telle violence en apprenant l’homosexualité d’une personne, je ne comprend pas le plaisir que prennent certaines personnes à dénigrer et rabaisser. La société est malheureusement ainsi faite et l’homosexualité, malgré l’ouverture d’esprit de plus en plus de monde, restera malgré tout un sujet toujours tabou.
Gelezen om Veerle te helpen met een schoolopdracht. Het weerspiegelt zeer goed hoe de gevoelens rond het thema homoseksualiteit bij verschillende mensen naar boven komen.
Le roman que j'ai choisi pour un travail en secondaire 3. Faut croire qu'une partie de moi savait que j'étais queer, ou du moins, que cette ouverture d'esprit et cette incompréhension envers la haine de la différence m'habite depuis un bout. Je suis content de l'avoir retrouvé plus de 12 ans plus tard.