Quel peut être le rôle de l'ONU alors qu'il n'y a plus qu'une seule superpuissance ? A-t-elle encore les moyens de promouvoir la paix, selon la mission que lui ont assignée ses fondateurs ? "L'ONU semble dépassée par le désordre planétaire. Elle est pourtant la seule institution capable de gérer l'après-guerre froide et les multiples mutations qu'engendre la globalisation. Mais cette transformation ne réussira que si les Etats-Unis le permettent", affirme Boutros Boutros- Ghali. Dans son récit des cinq années (1992-1996) qu'il a passées à la tête des Nations Unies, Boutros Boutros-Ghali fait une large part aux conversations qu'il a eues avec les dirigeants de ce monde. Il évoque aussi, sans détours, les obstacles auxquels il s'est heurté dès qu'il a entrepris de réformer l'administration onusienne et voulu trouver les moyens de financer des opérations de plus en plus nombreuses. Cambodge, Balkans, Somalie, Rwanda, Proche-Orient, Amérique centrale : l'ONU a dû alors intervenir sur tous les continents, souvent dans le même temps. Or pendant que les appels au secours se multipliaient, les relations entre les Nations Unies et la Maison-Blanche n'ont cessé de se détériorer, celle-ci ayant finalement opposé son véto à la réélection de Boutros Boutros-Ghali. "En fait, conclut l'ancien secrétaire général , l'ONU n'a pu pleinement accomplir sa mission que lorsque celle-ci recevait l'agrément des Etats-Unis. Durant mon mandat, on m'a reproché d'être tiers-mondiste, mais je continue à croire que les Nations Unies doivent être le porte-parole des peuples les plus deshérités. C'est là une des conditions pour qu'elles jouent un rôle planétaire au XXIe siècle.".
Boutros Boutros-Ghali was born into a prominent Egyptian family. His grandfather, just plain Boutros Ghali, had been Prime Minister, and his uncle, Wassif Ghali, was Foreign Minister. Young Boutros was raised a Coptic Christian, and dreamed of becoming a lawyer. He got his Bachelor of Laws degree in 1946, and followed that with a Ph.D. in international law in 1949. Boutros-Ghali also has degrees in political science, economics and public law. As a lawyer he specialized in international law. From 1960 to about 1975, Boutros-Ghali founded, edited, and wrote for Al-Ahram Iqtisadi, where his beat was regional and international law, diplomacy and political science. He was a member of Parliament in Egypt, and helped negotiate the 1978 Camp David accords, bringing peace between Egypt and Israel.
Boutros-Ghali was U.N. Secretary-General from 1992 to 1996. He oversaw a U.N. peacekeeping mission to Somalia that went rather disastrously, and asked for assistance from the U.S. and other nations within just a few months. Also under his watch, war raged in Bosnia and genocide unfolded in Rwanda. Boutros-Ghali served just one term as Secretary-General, when the tradition is two.
Outside diplomatic circles, Boutros Boutros-Ghali remains famous mostly for his silly sounding name. "Boutros" is the Arabic version of Peter, and Ghali in English means precious.
Wife: Leia Maria Nadler
University: Cairo University (1946) University: PhD International Law, University of Paris University: Institut d'Études Politiques de Paris (1949) Professor: International Law, Cairo University (1949-77)
Écrites directement en anglais, les mémoires du secrétaire général de l’ONU, l’Égyptien Boutros Boutros-Ghali, sont publiées en France et dans le monde arabe sous un titre différent du titre anglais. « Unvanquished » est un jeu de mots intraduisible : il se lit à la fois UN Vanquished (la défaite des Nations unies) et Unvanquished (l’auteur, lui, ne s’avoue pas vaincu). Le titre français et arabe insiste, quant à lui, sur la transparence néfaste dans laquelle le secrétaire général des Nations unies est obligé de travailler.
Boutros Boutros-Ghali a beau s’en défendre, son livre est un règlement de comptes. Règlement de comptes avec les États-Unis, qui ont opposé leur veto à sa réélection pour un second mandat de cinq ans (alors que tous les secrétaires généraux, depuis l’origine, ont bénéficié de deux mandats). Règlement de comptes avec la « seule superpuissance » qui fait de l’ONU l’un des éléments de sa politique extérieure, l’écartant lorsqu’elle contredit ses objectifs (Israël), ou la mettant en avant pour masquer son impuissance (Somalie) ou son indécision (Rwanda). Règlement de comptes avec Madeleine Albright, alors ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies, accusée d’avoir monté la Maison-Blanche contre lui dans le but, finalement atteint, d’accéder au secrétariat d’État.
Si Boutros-Ghali présente la trépidante activité d’un secrétaire général des Nations unies confronté, au lendemain de la guerre froide, partout sur la planète, au défi du maintien de la paix, c’est toujours dans la perspective des relations entre l’ONU et les États-Unis. On peut regretter ce parti pris, d’ailleurs revendiqué par l’auteur, qui laisse dans l’ombre les relations avec les autres puissances.
Boutros Boutros-Ghali, fin lettré et diplomate de la vieille école, feint de découvrir l’unilatéralisme des États-Unis : « J’ai mis un certain temps à comprendre que les États-Unis ne voient guère d’utilité à la diplomatie. La puissance leur suffit. Seuls les faibles comptent sur la diplomatie. C’est bien pourquoi les faibles se préoccupent tant du principe démocratique de l’égalité souveraine des États, un moyen d’assurer, dans une moindre mesure, une certaine égalité à ceux qui ne sont pas effectivement égaux [...] L’Empire romain n’avait pas besoin de diplomatie. Et les États-Unis non plus. Pour une puissance impériale, la diplomatie n’est que perte de temps et de prestige, et aussi signe de faiblesse » (p. 305).
Le Secrétaire général est persuadé que le soutien des États-Unis est nécessaire au succès de l’Organisation. Il voit la preuve d’une coopération réussie dans l’opération haïtienne. Au contraire, il n’a pas de mots assez durs pour critiquer l’attitude américaine en ex-Yougoslavie. Il accuse les États-Unis de s’y être « impliqués politiquement, tout en étant déterminés à ne pas s’impliquer militairement » (p. 403). On lui reproche l’impuissance de la Forpronu ? Il critique les réticences des membres du Conseil de sécurité à mobiliser les moyens nécessaires. On lui reproche d’avoir retardé les frappes aériennes ? Il en reporte le tort sur les États eux-mêmes qui ne souhaitaient pas faire de leurs soldats au sol des otages potentiels : les États-Unis savaient pertinemment que ni la France ni même le Royaume-Uni n’accepteraient de telles frappes et voyaient dans les Nations unies un bouc émissaire commode pour cacher les dissensions de l’OTAN. Et Boutros-Ghali de conclure : « Aborder ainsi une crise internationale est fondamentalement une erreur. Pousser les Nations unies sur le devant de la scène tout en les privant des moyens nécessaires et en les utilisant comme boucs émissaires, c’était pour les États-Unis et les Occidentaux une façon de s’acheter du temps, mais à un prix qui ne se justifiait pas » (p. 403).
Finalement, malgré son opiniâtreté, le Secrétaire général laissera, selon son expression, les États « l’assassiner » (p. 518). Avec une morbide amertume, Boutros Boutros-Ghali décrit, pendant plus de 100 pages, les manœuvres américaines qui conduiront à son éviction. Le soutien tous azimuts qu’il obtient, en Afrique, en Chine et en Russie, en Europe occidentale, contraste avec la décision irrévocable des États-Unis de ne pas le reconduire. C’est, explique Boutros-Ghali, que sa réélection est devenue un enjeu de politique intérieure, en pleine campagne présidentielle. Le candidat républicain, Robert Dole, l’appelle « Bootrus» pour susciter les applaudissements de son auditoire. Le président Clinton, qui n’est pas a priori hostile au secrétaire général égyptien, se laisse convaincre par Warren Christopher et Madeleine Albright que soutenir Boutros-Ghali risquerait de lui faire perdre des voix. Frisant la paranoïa (notamment quand il réduit la tournée africaine de Christopher à une opération d’intimidation menée par la diplomatie américaine contre les soutiens du Secrétaire général sortant), Boutros Boutros-Ghali se considère comme la victime de la politique intérieure américaine.
Les mémoires de Boutros-Ghali ont le défaut de personnifier des questions qui dépassent les rivalités de personnes. Au-delà de l’anecdote, elles révèlent les limites d’une organisation dont George Bush avait pourtant espéré, dans son célèbre discours sur le nouvel ordre mondial, que « libérée de l’impasse de la guerre froide, elle [soit] en mesure de réaliser la vision historique de ses fondateurs ». Lui reprocher son impuissance, son manque de réformes est lui faire un mauvais procès. L’ONU n’est que la fille des États. C’est hélas une fille mal aimée.
.كاد بطرس غالى أن يحلف "بالطلاق" أن الولايات المتحدة ضده فى كل شئ يسترعى إنتباهى دائماً هؤلاء من دوائر صنع القرار، خصوصاً على المستوى الأعلى . بطرس غالى لبّى لى مطلبى كقارئ يقبل على معرفة ما يدور فى مطبخ السياسة العالمية . بغض النظر عن دور الضحية الذى كدت أشعر به ، إلا أن نضاله واضح و لن يتم إغفاله بأى شكل من الأشكال. الدبلوماسية المصرية كما -أؤكد دائماً مع بعض الإستثناءات- ولّادة بالعظماء المنتجون و المتجولون هنا و هناك ، و قد كان بطرس غالى واحداً منهم . من الملاحظات التى أثارت إنتباهى أنه كان يداوم على الكتابة لثمان ساعات يومياً! فأخرج لنا هذا الكتاب الوسطى بين فن الأدب و فن السياسة ، بعبارات رصينة ملموسة و سهلة و عملية .
اعطيت هذا الكتاب خمسة نجوم رغم انه من الناحية الادبية الصرفة لا يستحقها لكونه جمع بين الادب والسياسة. وعلى الرغم ان الكتاب سياسي في المقام الاول الا ان الكتاب ممتع للقارئ العادي لكونه ملئ بالقصص المدونة بطريقة شيقة، رغم ان بعضها صادم لاقصى حد. اشد ما حفر في ذاكرتي من تلك القصص الصادمة ، لعدم التنسيق بينهما. هو مقتل فرقة من رجال الصاعقة من قبل فرقة شرطة اجنبية في محاولة لتحرير طائرة مختطفة على ارض اجنبية