" Au moment de m'engager dans une aussi intimidante aventure - parler d'Emily Dickinson - j'en mesure tous les dangers, moi qui ai seulement parlé jusqu'ici pour elle, en traduisant sa poésie et sa correspondance.Nos langues se sont mêlées, nos écritures. J'ai cherché du mieux que j'ai pu à restituer son langage, sans rester à la surface des mots, en essayant de remonter à la source de ce qui chaque fois déclenchait en elle le désir et le besoin d'écrire le poème ou la lettre.Cette tâche était ardue, mais somme toute sûre. Mettre ses pas dans les pas de celle qui parle. Être le témoin muet, tout en parlant à sa place. J'aurais pu en rester là. "
Claire Malroux was born in Albi, southwestern France. She attended at the École Normale Supérieure de Jeunes Filles in Paris. She was a teenager at the start of World War II, and her father was part of the French Resistance, who fought the Nazis. She is the author of a dozen collections of poems, including La Femme sans paroles (2006), Ni si lointain (2004), and Soleil de jadis: recit poeme (1998). She has also published two hybrid prose works: Traces, sillons (2009), a journal-style look at process, and Chambre avec vue sur l’éternité (2005), which traces Malroux’s literary relationship with Emily Dickinson. There are four volumes of Malroux’s poetry available in translation, by Marilyn Hacker: Daybreak: New and Selected Poems (2020), Birds and Bison (Sheep Meadow Press, 2004), A Long-Gone Sun (2001), and Edge (Wake Forest University Press, 1996). Malroux is also a French translator of American poets, notably Marilyn Hacker, Henri Cole, Wallace Stevens, and Emily Dickinson. She has won several awards for her translation work. She lives in Paris.
Cleir et précis, voici le ressenti de la traductrice française des poèmes d'Emily Dickinson, qui tente de nous faire partager la difficulté de transcrire ses poèmes, sans perte de sens, en remémorant le caractère d'Emily Dickinson !