Il est des étés qui marquent une année, parfois toute une vie. Un été définitivement planté dans la mémoire de Philippe Delerm, marqué par le souvenir indélébile et savoureux des bâtonnets à trente-cinq centimes, "quand les mots glaces à l'eau chantent le citron pur et s'en souviennent, quand il fait soif sur le désir d'été". Un été d'autant plus inoubliable qu'il est marqué par la disparition de la grand-mère, cette vieille dame qui l'embrassait "à l'étouffer", chaleureuse, attentive, rivée au passé bienheureux du narrateur. Dés lors, si le bonheur a un futur, il est resté dans l'enfance insouciante : "L'avenir, c'est avant." Aux côtés de cette grand-mère perdue pour toujours, qui fait naître le texte. En attendant le deuil, ce sont les souvenirs qui resurgissent, viennent hanter le présent, à coup d'anecdotes parfumées, sensuelles, délicates. Un jardin d'été, une cuisine, une promenade entre deux ponts, tout le bonheur simple d'un petit matin, d'un timide rayon de soleil... Sous l'égide grand-maternelle, texte de l'enfance, Un été pour mémoire est un éloge du farniente, de la flânerie. Au bout de ces évocations, de visage en paysage de la Garonne, ce sont des rêves-souvenirs qui ont gardé le goût de l'été immobile, en un temps qui "s'attarde grenadine, s'efface menthe à l'eau", repousse au plus loin le voyage à contre-enfance, celui de Paris, de l'âge adulte. --Céline Darner
Philippe Delerm est né le 27 novembre 1950 à Auvers-sur-Oise. Ses parents étant instituteurs, il passe son enfance dans des «maisons d’école» : à Auvers, Louveciennes, Saint-Germain. Études de Lettres à la faculté de Nanterre, puis nommé professeur de lettres en Normandie. Il vit donc depuis 1975 à Beaumont-le-Roger (Eure), avec Martine, sa femme, également professeur de lettres et illustrateur-auteur d’albums pour enfants.
Ho preso questo libro in biblioteca per l'affinità con la storia: anche io sto tornando al mio paese sempre più spesso, scopro e riscopro luoghi dimenticati o presenti nei miei ricordi, odori, sapori... Ma non mi ritrovo molto in questo libro pur condividendone il viaggio, forse per i luoghi completamente diversi descritti.
Le souvenir des étés de l'enfance chez ses grands-parents. L'insouciance du temps, de l'heure, de la météo. Chaque journée étant parfaite du parfum du soleil aux jours de pluie. M'a donné une envie folle de relire "La gloire de mon père" de Marcel Pagnol. Ce que je vais faire de ce pas.
Vaut mieux avoir lu "À Garonne" avant je pense. Histoire de nous mettre dans le contexte de son enfance.
très, très beau . . . . je l'ai lu avec paresse, quand j'avais des moments libres dans le train ici en Corée... ça m'a donné envie de rentrer en Europe. Un roman à garder dans son sac à main pour pouvoir échapper au pays de la Garonne.
Lu dans un cadre parfaitement adapté : trouvé dans une boîte à livres, lu au soleil de fin de journée d'été, sur un banc, pendant que les potes jouent à la pétanque. C'était beau, j'ai envie de découvrir les personnes mentionnées, Marine m'intrigue, Sylvie aussi.
“Ceux que j'aimais ne sont pas là ; ils sont restés sous le soleil et l'ombre des platanes, dans quelques noms légers qui ne poignent que moi, dans quelques traits que je raconte sans le dire dans des livres, le vrai le faux se mêlent, il ne me reste rien.”