La Sieste assassinée : le titre résonne comme un coup de feu. Éclatant dans le silence des dimanches pluvieux et autres paix minuscules auxquelles nous avait habitués Philippe Delerm ! Mais on aurait bien tort de chercher la goutte de sang ou la moindre trace de violence, d'angoisse ou même d'inquiétude dans son nouveau recueil épicurien. Le crime a été commis à l'arme blanche : comprenez la plume toujours aussi éblouie de notre buveur de bière national. Vous n'y trouverez donc d'anxiété, de mélancolie, d'accablement qu'inventés, de souffrance, de peine, de misères qu'imaginées, évoquées dans le seul but de savourer toujours plus, toujours mieux, le moindre plaisir de tous les jours ! Un petit hic, cependant (de circonstance, certes !) : sa soif de bonheur ayant été passablement étanchée par ses goulues Gorgées de bière et autres plaisirs minuscules, Philippe Delerm s'émerveille de tout… de vraiment tout : la conquête des cœurs d'artichaut l'émoustille, la contemplation des déchets de sa poubelle (comment ne pas citer ce moment où l'épluchure d'orange s'acoquine avec la sensuelle coquille d'œuf, le tout sous la délicate pluie du marc de café !) le ravit ! Au final, on lui pardonne toutefois : ses rêveries ronsardiennes au jardin et ses interprétations savoureuses de nos comportements – dans le métro, devant un verre d'Orangina ou avec nos téléphones portables – retrouvent la fraîcheur de ses longues lampées de bière ! --Laure Anciel
Philippe Delerm est né le 27 novembre 1950 à Auvers-sur-Oise. Ses parents étant instituteurs, il passe son enfance dans des «maisons d’école» : à Auvers, Louveciennes, Saint-Germain. Études de Lettres à la faculté de Nanterre, puis nommé professeur de lettres en Normandie. Il vit donc depuis 1975 à Beaumont-le-Roger (Eure), avec Martine, sa femme, également professeur de lettres et illustrateur-auteur d’albums pour enfants.
J'ai entendu dire une fois que pour devenir un bon écrivain, il faut s'exercer à décrire chaque jour un détail insignifiant de la journée. C'est exactement ce à quoi j'ai pensé en lisant ces anecdotes qui parlent de tout et de rien. L'habileté et l'élégance avec laquelle il réussit à décrire l'anodin est touchante.
Un recueil de chroniques courtes, qui observent les petits riens du quotidien. Des micro-nouvelles à la Delerm, c’est à dire oscillant entre nostalgie et ironie. On y parle de regarder Roland-Garros à la télé, de descendre les poubelles, d’un rendez-vous chez le coiffeur ou chez le dentiste, du plaisir d’aller sur la plage en fin de journée quand tout le monde la quitte, d’une cueillette de champignons et de la poêlée qui va suivre ou encore de la façon de manger un artichaut. Juste trois fois rien, juste une observation du petit monde qui nous entoure, sans grands drames ni grands enjeux. Résultat ? Bof. Un éloge de la lenteur et d’une certaine forme d’oisiveté qui a tendance a tomber très rapidement dans l’anecdotique. Un ou deux textes surnagent mais l’ensemble est plutôt à classer dans la catégorie « aussi vite lu qu’oublié ». Les références du début des années 2000 semblent déjà datées, Delerm le boomer parle du temps qui passe, de l’évolution de la société et des petits bonheur perdus sur un air de « c’était mieux avant » qui m’a laissé de marbre. Un exercice de style certes maîtrisé mais aussi futile qu’inutile.
Un Philippe Delerm, c’est bien, on est touché et on se rappelle que la littérature, c’est d’autres gens qui vivent mais c’est aussi un peu nous. Deux Philippe Delerm, ça commence à devenir redondant, mais on lui pardonne : c’est bien là tout ce qui fait son charme. Trois Philippe Delerm, c’est l’overdose. Cette collection de non-moments : bon sang Philippe, dis à ton coiffeur qu’il a raté ta coupe et tu n’auras plus besoin d’écrire trois pages à propos d’un « oui oui ». Je ne suis même plus vraiment charmée par les mots.
J'aurais tellement aimé apprécier ce petit livre, ces courts textes de quelques pages à peine.
Mais je n'ai pas réussi à entrer dans son monde, dans son écriture qui, si je la sens légère et habile, ne supplante pas mon incapacité à entrer dans ce qu'il voulait dire ou partager.
Est-ce un problème de fond? Ou, plus vraisemblablement, parce que je ne suis pas dans le bon esprit pour lire ce type de littérature actuellement?
En tout cas, je suis frustré de ne pas avoir réussi à le savourer
"La vraie vie commence là, dans le mélange entre les mots abstraits, les choses révélées. Avant de s'enfoncer, il faut protéger l'autre, et détourner les yeux[...]"
Ce recueil de nouvelles est une bouffée de poésie sur les moments quotidiens, usuellement importuns. A lire pour ne penser à rien, pour se laisser divaguer quelques instants dans le métro, ou au chaud sous sa couette.
Je remercierai jamais assez ma prof de français de 1ere qui m'a fait découvrir philippe delerm avec la première gorgee de bière, parce que la sieste assassinée c'est le 3e recueil que je lis et je savais que j'allais aimer puisque je suis tombée amoureuse de l'écriture de philippe delerm le jour où j'ai ouvert la première gorgee de bière. C'est lui qui m'a fait aimé la poésie c'est tout.
Une poésie fluide et fine sur les moments qui paraissent sans importances, ces petites pensées que l'on croit être les seuls à cacher et dont on partage pourtant la douce gêne lorsque l'on rencontre un inconnu ou une connaissance... Des poésies en prose parfois touchante, d'autres paraissant peut-être moins lorsque l'on ne se sent pas vrainment concerné.
Comment décrire une scène du quotidien en deux pages en renouvelant l'exploit tout au long de ce livre. Cette lecture a fait remonter quelques souvenirs d'enfance dans cette observation fine toujours bienveillante.
Des pensées sans profondeur, sur l'anodin, qui ne dise surtout pas grand-chose, et une écriture enveloppante un peu ronflante. Je ne l'ai pas fini, je ne sais plus de quoi parle les textes. Ce n'est tout simplement pas pour moi.
Un petit livre bien écrit, dans sa forme, mais qui a un style un peu trop marqué, un cynisme à la Française qui me laisse froide. Il y a comme une recette de mise à point blasée et superficielle.
Philippe Delermin miniesseekokoelma arkipäivän sattumuksista ja paradokseista floppaa pahoin eikä yllä missään vaiheessa samanlaiseen tarkkanäköisyyteen kuin Ensimmäinen siemaus olutta ja muita pieniä iloja.
Päinvastoin tässä kokoelmassa ilot ovat kaukana, ja nyt aiheena on mm. roskisten tyhjentelyä, rupattelua parturissa, vuotava mustekynä ja leskirouvien rahapelit marketissa.
Lukijalle tulee vaivautunut olo lukiessaan näitä väkinäisten tapahtumien ympärille viritettyjä lauserakennelmia, eikä lukukokemusta kohota myöskään suomennos, esim. "untuvikot pelaavat jalkapalloa liukkailla nastoilla".
Näihin on vaikeaa samaistua, ja teoksen kruunaa "Iltapäivätorkut piloilla", joka sekään ei saa tekstiä lentoon, vaan yllätysvieraat nimetään torkkuvarkaiksi ja päivän pilaajiksi.
I read the original version (i.e. in French) of this particular book and it nearly defeated me. I spent most of my time searching for words and expressions in the dictionary. Now, I admit that my French is a bit dusty, but not to such an extent. The stories were good and I would have enjoyed them much more if the author hadn't delighted in using a thesaurus when writing them. All in all, this book, although short, is an exercise in frustration and wonderful for French vocabulary lessons. I gave it 3 stars for the potential it has to be an exceptional book to people who are proficient in literary French.
C'est le troisième livre que j'ai lu en Français. C'est le plus court mais le plus difficile aussi, parce que chaque nouvelle est sur un sujet different et avec beacoup des nouveau mots. Je devais utiliser un dictionnaire plus grand pour mieux comprendre. :D Peut-être je vais le revisiter a l'avenir.