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La Ballade de Lila K
Une jeune femme, Lila K., fragile et volontaire, raconte son histoire. Un jour, des hommes en noir l'ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l'a prise en charge. Surdouée, asociale, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Son obsession : retrouver sa mère, recouvrer sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d'un univers étrangement décalé, aseptisé, où les livres n'ont plus droit de cité…
354 pages, Mass Market Paperback
First published September 1, 2010
11 people are currently reading
276 people want to read
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Community Reviews
Displaying 1 - 30 of 56 reviews
March 26, 2013
J'ai cru beaucoup aimer ce livre pendant la majeure partie de ma lecture, et pourtant quand je l'ai terminé je me suis rendue compte que je l'ai juste "bien aimé".
Il y a de très bonnes idées, d'autres qui marchent un peu moins bien, mais on n'a pas de mal à se "balader" aux côtés de Lila.
Au final, le "problème" (s'il faut l'appeler ainsi), c'est qu'on voudrait bien que cela aille plus loin, que l'enjeu fondamental de ce livre ne s'arrête pas bêtement à la découverte du passé de Lila mais qu'il aille jusqu'à la dénonciation du système.
J'ai trouvé cette partie (le rejet du système en lui-même, pas seulement le centre) un peu légère. Du coup, mon enthousiasme s'est essoufflé.
Il y a de très bonnes idées, d'autres qui marchent un peu moins bien, mais on n'a pas de mal à se "balader" aux côtés de Lila.
Au final, le "problème" (s'il faut l'appeler ainsi), c'est qu'on voudrait bien que cela aille plus loin, que l'enjeu fondamental de ce livre ne s'arrête pas bêtement à la découverte du passé de Lila mais qu'il aille jusqu'à la dénonciation du système.
J'ai trouvé cette partie (le rejet du système en lui-même, pas seulement le centre) un peu légère. Du coup, mon enthousiasme s'est essoufflé.
May 4, 2013
Voilà un livre qui ne laisse pas indifférent, et alors que je l'ai refermé depuis quelques heures maintenant, il m'est encore difficile de savoir ce que j'en ai pensé...
Dans le cadre dystopique d'une société sous-surveillance, nous découvrons Lila, fillette sans âge tuméfiée par la vie... Ses angoisses, progrès, rechutes, rêves et envies filent le livre et en font la trame principale.
A travers cette ballade mélancolique, c'est un futur peu radieux qui s'ouvre à nous... Caméras innombrables, détecteurs en tout genre, modifications génétiques étranges et contrôles infernaux des Hommes, des animaux, de l'information, de la culture, du travail etc. sont monnaie courant en ces années 2100.
J'ai aimé Lila, la force qui l'anime, ses failles et son intelligence. J'ai aimé Mr Kauffman, image parfaite du sage, professeur et grand-père à la fois.
J'ai aimé la noirceur de ce livre qui, à l'image de Lila, ne cherche pas à donner quoique ce soit, mais poursuis simplement un "petit bout de chemin".
J'ai aimé qu'un livre de ce genre soit si bien écrit, d'une plume rythmée et sans concession : ce livre a une saveur !
Mais (parce qu'il y a un "mais") : j'en voulais davantage !
J'aurais souhaité avoir plus de détails sur ce monde, j'aurais voulu me balader aux côtés de Lila dans la zone, j'aurais voulu connaître Milo et ses activités mystérieuses etc.
Bref il m'a manqué un "je-ne-sais-quoi" pour que ce livre soit un coup de cœur.
Là où les dystopies adolescentes en disent souvent trop, La Ballade de Lila K n'en dit peut-être pas assez et laisse entre les mains une sensation étrange de mélancolie et de frustration...
Dans le cadre dystopique d'une société sous-surveillance, nous découvrons Lila, fillette sans âge tuméfiée par la vie... Ses angoisses, progrès, rechutes, rêves et envies filent le livre et en font la trame principale.
A travers cette ballade mélancolique, c'est un futur peu radieux qui s'ouvre à nous... Caméras innombrables, détecteurs en tout genre, modifications génétiques étranges et contrôles infernaux des Hommes, des animaux, de l'information, de la culture, du travail etc. sont monnaie courant en ces années 2100.
J'ai aimé Lila, la force qui l'anime, ses failles et son intelligence. J'ai aimé Mr Kauffman, image parfaite du sage, professeur et grand-père à la fois.
J'ai aimé la noirceur de ce livre qui, à l'image de Lila, ne cherche pas à donner quoique ce soit, mais poursuis simplement un "petit bout de chemin".
J'ai aimé qu'un livre de ce genre soit si bien écrit, d'une plume rythmée et sans concession : ce livre a une saveur !
Mais (parce qu'il y a un "mais") : j'en voulais davantage !
J'aurais souhaité avoir plus de détails sur ce monde, j'aurais voulu me balader aux côtés de Lila dans la zone, j'aurais voulu connaître Milo et ses activités mystérieuses etc.
Bref il m'a manqué un "je-ne-sais-quoi" pour que ce livre soit un coup de cœur.
Là où les dystopies adolescentes en disent souvent trop, La Ballade de Lila K n'en dit peut-être pas assez et laisse entre les mains une sensation étrange de mélancolie et de frustration...
January 27, 2020
Ce fut une lecture très surprenante, mais dans le bon sens du terme. Bien que j'ai aimé ce roman d'initiation, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose. Il y avait certains points dans cet univers qui aurait pu être mieux expliqué, cela m'aurait permis de bien saisir ce monde futuriste. Mais merci Maude pour cette suggestion, je n'ai pas été déçue!
June 28, 2025
"Certaines légendes anciennes prétendent que les dieux ne peuvent pas supporter le bonheur des mortels. Ils le trouvent obscène, bruyant, et tellement insultant pour tous les malheureux. Non, les dieux n’aiment pas les gens heureux. Pour les faire taire, ils inventent des malheurs terribles qui leur font à jamais passer le goût de vivre."
Un coup de ❤️ immense
Un coup de ❤️ immense
March 9, 2023
Ce livre est vraiment génial, l’ambiance est à la fois pesante et mystérieuse, il met assez mal à l’aise par moment mais c’est ce qui le rend aussi intéressant.
Le mystère par rapport au passé de Lila nous tient en haleine tout le long et j’aime beaucoup l’aspect dystopique du roman qui dénonce un système de surveillance et de division de la société exacerbée.
Un roman super poignant qui se lit très vite !
Le mystère par rapport au passé de Lila nous tient en haleine tout le long et j’aime beaucoup l’aspect dystopique du roman qui dénonce un système de surveillance et de division de la société exacerbée.
Un roman super poignant qui se lit très vite !
October 15, 2024
Traiter (entre autres) du sujet de maltraitance infantile, dans un monde dystopique sans rien en dire plus que ce que préoccupe la principale intéressée?
Original. Osé, même, de balader le lecteur sans lui donner de réponses sur ce qui l'entoure.
Mais le pari est réussi
Original. Osé, même, de balader le lecteur sans lui donner de réponses sur ce qui l'entoure.
Mais le pari est réussi
April 29, 2023
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui nous plonge dans un futur totalitaire assez glaçant au milieu duquel évolue la petite Lila. Cette enfant surdouée a été enlevée à sa mère et la recherche coûte que coûte.
J'avais hâte de connaître le dénouement de la quête de Lila dont la révélation s'avère bouleversante.
Je regrette toutefois que l'univers dystopique du roman ne soit pas plus détaillé, j'aurais aimé en savoir plus sur cette société et son fonctionnement ainsi que le personnage de Malo.
J'avais hâte de connaître le dénouement de la quête de Lila dont la révélation s'avère bouleversante.
Je regrette toutefois que l'univers dystopique du roman ne soit pas plus détaillé, j'aurais aimé en savoir plus sur cette société et son fonctionnement ainsi que le personnage de Malo.
June 14, 2024
"La ballade de Lila K" est un roman d'anticipation dont le réalisme est saisissant tant il semble crédible. En songeant à notre évolution sociale, politique et technologique actuelle, on a aucune difficulté à se projeter vers ce futur proche où le totalitarisme règne, dans un prétexte de sécurité de tous. Mais ce livre n'est pas qu'une description sombre de notre monde à venir.
C'est surtout le combat d'une enfant traumatisée, phobique et amnésique, enlevée à sa mère, pour cause de maltraitance. Placée dans un centre éducatif où elle est surveillée à outrance, elle va apprendre à se reconstruire jusqu'à sa majorité dans le seul objectif de rechercher sa mère et clarifier son histoire.
Dès le début, j'ai été absorbé par la fluidité de l'écriture et le savant dosage entre un côté sombre et dramatique et un autre plus humaniste et drôle. Une magnifique découverte.
C'est surtout le combat d'une enfant traumatisée, phobique et amnésique, enlevée à sa mère, pour cause de maltraitance. Placée dans un centre éducatif où elle est surveillée à outrance, elle va apprendre à se reconstruire jusqu'à sa majorité dans le seul objectif de rechercher sa mère et clarifier son histoire.
Dès le début, j'ai été absorbé par la fluidité de l'écriture et le savant dosage entre un côté sombre et dramatique et un autre plus humaniste et drôle. Une magnifique découverte.
March 7, 2022
Une claque !
March 12, 2024
Une écriture efficace qui nous fait plonger immédiatement dans la vie chaotique de cette petite fille que nous suivrons dans sa construction.
Nous voilà dans une ville que l’on imagine être Paris dans cent ans, un Paris intramuros où tout est sous surveillance étroite, mais sécurisé. Lila est prise en charge dans un organisme d’état depuis sa plus petite enfance, prête à être insérée dans la société. Pour cela elle devra ruser et ne pas laisser entrevoir son vrai dessein, celui de retrouver sa mère à laquelle elle a été arrachée. Elle découvrira la zone, univers parallèle où tout est chaos, afin de savoir ce qu’il est advenu de sa mère.
Une belle critique de la société où bien des sujets actuels sont traités: société fracturée, insécurité, surveillance, précarité…
Nous voilà dans une ville que l’on imagine être Paris dans cent ans, un Paris intramuros où tout est sous surveillance étroite, mais sécurisé. Lila est prise en charge dans un organisme d’état depuis sa plus petite enfance, prête à être insérée dans la société. Pour cela elle devra ruser et ne pas laisser entrevoir son vrai dessein, celui de retrouver sa mère à laquelle elle a été arrachée. Elle découvrira la zone, univers parallèle où tout est chaos, afin de savoir ce qu’il est advenu de sa mère.
Une belle critique de la société où bien des sujets actuels sont traités: société fracturée, insécurité, surveillance, précarité…
Read
July 27, 2011Je vais le finir, parce que je veux savoir si elle retrouve sa mère. Donc le petit suspense, pourtant improbable, fonctionne.
Mais... Une espèce de fausse science fiction, puisque ça se passe en 2106, totalement débile.
Les filles dans les Centres jeunesse reçoivent un vibrateur du ministère de la santé à 13 ans.
Les gens ont peur des livres parce qu'il y a eu 2 cas d'allergie mortelle à l'encre.
Le chat OGM change de couleur à chaque mue et les anciennes résidentes des Centre jeunesse ont des implants pour être épiées.
Ah oui, ce sont les autorités qui décident qui enfantera ou pas.
L'intrigue laissée pour qu'elle retrouve sa mère est en latin. Comme dans le Code Da Vinci.
J'ai du mal à croire que la même fille a écrit "Une pièce montée".
___
200 pages plus tard, agacement de la fiction futuriste surmonté, j'ai aimé... Comme quoi...
J'ai aimé le lien, inexorable et malsain, qui unit l'enfant à sa mère maltraitante. J'ai aimé les souvenirs, sans doute faussés, parce que la vérité ferait trop mal.
Mais... Une espèce de fausse science fiction, puisque ça se passe en 2106, totalement débile.
Les filles dans les Centres jeunesse reçoivent un vibrateur du ministère de la santé à 13 ans.
Les gens ont peur des livres parce qu'il y a eu 2 cas d'allergie mortelle à l'encre.
Le chat OGM change de couleur à chaque mue et les anciennes résidentes des Centre jeunesse ont des implants pour être épiées.
Ah oui, ce sont les autorités qui décident qui enfantera ou pas.
L'intrigue laissée pour qu'elle retrouve sa mère est en latin. Comme dans le Code Da Vinci.
J'ai du mal à croire que la même fille a écrit "Une pièce montée".
___
200 pages plus tard, agacement de la fiction futuriste surmonté, j'ai aimé... Comme quoi...
J'ai aimé le lien, inexorable et malsain, qui unit l'enfant à sa mère maltraitante. J'ai aimé les souvenirs, sans doute faussés, parce que la vérité ferait trop mal.
January 4, 2019
Ce roman se déroule un siècle après notre ère, à Paris, dans une atmosphère ressemblante à la nôtre, mais en plus nettement plus sécuritaire et clivée. On suit le parcours chaotique de Lila, de l’enfance qu’elle passe au Centre jusqu’à ce qu’elle devienne une jeune adulte plus autonome... Elle n'a plus guère de souvenirs de sa petite enfance, laquelle renferme un drame et la séparation d’avec sa mère. L’état, au travers de l’institution qui la recueille, a en quelque sorte effacé son passé et vérifie constamment si elle est apte à intégrer la société, prête à l'exclure au moindre faux pas. Dans un monde de surveillance et d’interdits, elle va tenter avec l’appui d’une poignée de personnes de faire discrètement la lumière sur ses premières années. Un roman captivant, bien écrit. La « Zone » qui désigne l’extérieur de la frontière de Paris intra-muros n’a pas été sans me rappeler la « Zone du dehors » d’Alain Damasio.
August 15, 2023
Lila K, enlevée de son foyer et placée dans un centre de rééducation alors qu'elle n'était encore qu'une jeune enfant, cherche à connaître son passé et à retrouver la trace de sa mère. Mais problème : Lila vit en 2100, dans une société où la santé et la sécurité de chacun.e sont au cœur des préoccupations à tel point que les habitant.e.s sont ultra-contrôlé.e.s et en permanence surveillé.e.s par des caméras. Dans un monde ainsi contrôlé, il n'est pas aisé de s'écarter des règlements et de trouver sa voie.
Si certains passages m'ont semblé parfois tirer en longueur, d'autres m'ont particulièrement captivée, notamment les moments centrés sur les souvenirs de Lila et sur la relation avec sa mère.
Le roman montre également le cercle vicieux dans lequel se trouvent plongé.e.s celles et ceux qui, par manque de soutien et d'aide, sont contraint.e.s à la marginalité, devant se soumettre à tous les sacrifices pour survivre malgré tout...
Si certains passages m'ont semblé parfois tirer en longueur, d'autres m'ont particulièrement captivée, notamment les moments centrés sur les souvenirs de Lila et sur la relation avec sa mère.
Le roman montre également le cercle vicieux dans lequel se trouvent plongé.e.s celles et ceux qui, par manque de soutien et d'aide, sont contraint.e.s à la marginalité, devant se soumettre à tous les sacrifices pour survivre malgré tout...
September 29, 2013
« Plusieurs fois, elle a cligné des yeux. Chaque battement de paupières était comme un baiser. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Et elle m’a souri, derrière le bâillon. »
« Sédation, ça veut dire injections d’anxiolytiques, sangles, et musique douce pour enrober le tout d’un peu d’humanité. »
« J’avais peur pour elle, et c’était encore pire que les hélicoptères. A partir de là, je me suis tenue à carreau. Dès que j’entendais au loin le bourdonnement sourd des gros frelons trapus, et leurs lourdes pales hachant l’air, je me bouchais les oreilles, et je me mordais la lèvre tout en fermant les yeux. »
« Je me souviens, l’orthophoniste avait mauvaise haleine, un chat mort dans la gorge. Dès le départ, ça a nui à nos relations. Lorsqu’elle ouvrait la bouche, elle m’envoyait ses miasmes en plein visage, et je devais serrer les lèvres pour bloquer les spasmes qui me retournaient l’estomac. »
« La culpabilité, il n’y a que ça de vrai. Arrangez-vous pour que les autres se sentent toujours un peu coupables à votre égard, et vous en obtiendrez tout ce que vous voulez. »
« Souvent, il s’amusait à mélanger les langues – il en parlait couramment une quinzaine et en était très fier. Evidemment, je ne comprenais pas tout. »
« J’appréciais beaucoup mes professeurs – c’est tellement plus facile d’aimer les gens de loin, tellement plus confortable. Aucun problème de contact fortuit ou de mauvaise haleine. Le paradis. »
« Le jour de mes neuf ans, M. Kauffmann m’a offert un kaléidoscope, pour voir tout en beau, même quand tout est très moche. »
« Je retenais sans peine. J’ai toujours été très spongieuse. »
« Les poèmes fleurissaient dans mon crâne avec mes émotions, et même dans plusieurs langues, car M. Kauffmann tenait mordicus à ce que je sois polyglotte. »
« Il a concédé que son amour de la langue l’avait sans doute entraîné trop loin dans l’apprentissage du vocabulaire. »
« Alors, qu’on n’aille pas me raconter des salades avec les bébés phoques, la Vénus de Milo ou la forêt d’émeraude. »
« Ex libris veritas, fillette. Le vérité sort des livres. »
« Je me moquais un peu du contenu des livres. Ce que je recherchais, surtout, c’est le pouvoir qu’ils m’accordaient. J’arrivais grâce à eux à m’abstraire de ma vie. J’oubliais le Centre, sa routine et son lot de contraintes épuisantes. J’oubliais qu’on m’avait confisqué ma maman. J’étais d’ailleurs, loin du monde, loin de moi. C’est parfois reposant de se perdre de vue. »
« En un mot, il meublait le silence. »
« Ils sont venus l’arrêter chez lui le 3 novembre. »
« Le traître essayait maintenant de se poser en bon Samaritain. Il y a des claques qui se perdent, je vous jure. »
« Certaines légendes anciennes prétendent que les dieux ne peuvent pas supporter le bonheur des mortels. Ils le trouvent obscène, bruyant, et tellement insultant pour tous les malheureux. Non, les dieux n’aiment pas les gens heureux. Pour les faire taire, ils inventent des malheurs terribles qui leur font à jamais passer le goût de vivre. Ce sont des légendes, bien sûr, des contes d’un autre âge. Les dieux n’existent pas. Pourtant, quand je vois ce qui est arrivé à Lucienne et Fernand, je me demande parfois s’il ne faudrait pas y croire. »
« Atrophie des avant-bras. Ce n’était la faute de personne, seulement la faute à pas de chance. »
« Denrée de luxe, trop risquée pour les cœurs malmenés. »
« J’ai souri à mon tour, puis j’ai refermé la porte comme on tourne une page. »
« -Mais non Lila ! Ce n’est pas si étonnant qu’on te regarde. Tu es une personne remarquable.
-Comment ça, remarquable ?
Je l’ai vu hésiter un moment, légèrement s’empourprer.
-Tu attires les regards, Lila, parce que tu es… enfin… ce qu’on appelle une beauté.
-Fernand, vous êtes sérieux ?
-Est-ce que j’ai l’habitude de plaisanter ?
-C’est vrai, j’oubliais. Donc, vous êtes sérieux.
Il a hoché la tête, puis il a murmuré, sans me regarder :
-Tu es devenue une très belle jeune femme, Lila. C’est… c’est normal qu’on te regarde.
-Mais pourquoi vous ne m’avez pas avertie ?
Il a eu un petit rire.
-Les gens n’ont pas besoin qu’on le leur dise, d’habitude. Ils s’en aperçoivent tout seuls.
-Fernand, ai-je fait affolée, comment je vais m’en sortir, si les gens me dévisagent comme ça, tout le temps ?
-Oh là, pas de panique. Ce n’est tout de même pas un drame ! Continue de porter des tenues sobres et couvrantes, comme je te l’ai conseillé. Reste discrète. Et surtout, Lila, surtout, a-t-il ajouté en martelant ses mots, évite autant que possible de croiser le regard des hommes. »
« C’est pour cela aussi que j’aimais Justinien. Pour la surprise de ces petits miracles qui jaillissaient sans crier gare de son crâne cabossé. »
« On passe sa vie à construire des barrières au-delà desquelles on s’interdit d’aller : derrière, il y a tous les monstres que l’on s’est créés. On les croit terribles, invincibles, mais ce n’est pas vrai. Dès qu’on trouve le courage de les affronter, ils se révèlent bien plus faibles qu’on ne l’imaginait. Ils perdent consistance, s’évaporent peu à peu. Au point qu’on se demande, pour finir, s’ils existaient vraiment. »
« On était fin septembre, il faisait encore chaud. »
« Le bar s’appelait l’Anatolie. »
« Elle avait ce rêve pour moi, pour moi dont la venue lui avait coupé les ailes. »
« Mais surtout, je pensais que mes mots possédaient un pouvoir : celui de vous protéger. Tant que quelqu’un vous parle, quelque part, vous écrit, vous ne pouvez pas mourir. Vous êtes encore au monde ; vous lui appartenez. J’en étais persuadée, Milo, c’est pour cela que je suis allée jusqu’au bout : vous dire mon histoire, mais surtout, vous garder vivant. »
La Ballade de Lila K – Blandine Le Callet
« Sédation, ça veut dire injections d’anxiolytiques, sangles, et musique douce pour enrober le tout d’un peu d’humanité. »
« J’avais peur pour elle, et c’était encore pire que les hélicoptères. A partir de là, je me suis tenue à carreau. Dès que j’entendais au loin le bourdonnement sourd des gros frelons trapus, et leurs lourdes pales hachant l’air, je me bouchais les oreilles, et je me mordais la lèvre tout en fermant les yeux. »
« Je me souviens, l’orthophoniste avait mauvaise haleine, un chat mort dans la gorge. Dès le départ, ça a nui à nos relations. Lorsqu’elle ouvrait la bouche, elle m’envoyait ses miasmes en plein visage, et je devais serrer les lèvres pour bloquer les spasmes qui me retournaient l’estomac. »
« La culpabilité, il n’y a que ça de vrai. Arrangez-vous pour que les autres se sentent toujours un peu coupables à votre égard, et vous en obtiendrez tout ce que vous voulez. »
« Souvent, il s’amusait à mélanger les langues – il en parlait couramment une quinzaine et en était très fier. Evidemment, je ne comprenais pas tout. »
« J’appréciais beaucoup mes professeurs – c’est tellement plus facile d’aimer les gens de loin, tellement plus confortable. Aucun problème de contact fortuit ou de mauvaise haleine. Le paradis. »
« Le jour de mes neuf ans, M. Kauffmann m’a offert un kaléidoscope, pour voir tout en beau, même quand tout est très moche. »
« Je retenais sans peine. J’ai toujours été très spongieuse. »
« Les poèmes fleurissaient dans mon crâne avec mes émotions, et même dans plusieurs langues, car M. Kauffmann tenait mordicus à ce que je sois polyglotte. »
« Il a concédé que son amour de la langue l’avait sans doute entraîné trop loin dans l’apprentissage du vocabulaire. »
« Alors, qu’on n’aille pas me raconter des salades avec les bébés phoques, la Vénus de Milo ou la forêt d’émeraude. »
« Ex libris veritas, fillette. Le vérité sort des livres. »
« Je me moquais un peu du contenu des livres. Ce que je recherchais, surtout, c’est le pouvoir qu’ils m’accordaient. J’arrivais grâce à eux à m’abstraire de ma vie. J’oubliais le Centre, sa routine et son lot de contraintes épuisantes. J’oubliais qu’on m’avait confisqué ma maman. J’étais d’ailleurs, loin du monde, loin de moi. C’est parfois reposant de se perdre de vue. »
« En un mot, il meublait le silence. »
« Ils sont venus l’arrêter chez lui le 3 novembre. »
« Le traître essayait maintenant de se poser en bon Samaritain. Il y a des claques qui se perdent, je vous jure. »
« Certaines légendes anciennes prétendent que les dieux ne peuvent pas supporter le bonheur des mortels. Ils le trouvent obscène, bruyant, et tellement insultant pour tous les malheureux. Non, les dieux n’aiment pas les gens heureux. Pour les faire taire, ils inventent des malheurs terribles qui leur font à jamais passer le goût de vivre. Ce sont des légendes, bien sûr, des contes d’un autre âge. Les dieux n’existent pas. Pourtant, quand je vois ce qui est arrivé à Lucienne et Fernand, je me demande parfois s’il ne faudrait pas y croire. »
« Atrophie des avant-bras. Ce n’était la faute de personne, seulement la faute à pas de chance. »
« Denrée de luxe, trop risquée pour les cœurs malmenés. »
« J’ai souri à mon tour, puis j’ai refermé la porte comme on tourne une page. »
« -Mais non Lila ! Ce n’est pas si étonnant qu’on te regarde. Tu es une personne remarquable.
-Comment ça, remarquable ?
Je l’ai vu hésiter un moment, légèrement s’empourprer.
-Tu attires les regards, Lila, parce que tu es… enfin… ce qu’on appelle une beauté.
-Fernand, vous êtes sérieux ?
-Est-ce que j’ai l’habitude de plaisanter ?
-C’est vrai, j’oubliais. Donc, vous êtes sérieux.
Il a hoché la tête, puis il a murmuré, sans me regarder :
-Tu es devenue une très belle jeune femme, Lila. C’est… c’est normal qu’on te regarde.
-Mais pourquoi vous ne m’avez pas avertie ?
Il a eu un petit rire.
-Les gens n’ont pas besoin qu’on le leur dise, d’habitude. Ils s’en aperçoivent tout seuls.
-Fernand, ai-je fait affolée, comment je vais m’en sortir, si les gens me dévisagent comme ça, tout le temps ?
-Oh là, pas de panique. Ce n’est tout de même pas un drame ! Continue de porter des tenues sobres et couvrantes, comme je te l’ai conseillé. Reste discrète. Et surtout, Lila, surtout, a-t-il ajouté en martelant ses mots, évite autant que possible de croiser le regard des hommes. »
« C’est pour cela aussi que j’aimais Justinien. Pour la surprise de ces petits miracles qui jaillissaient sans crier gare de son crâne cabossé. »
« On passe sa vie à construire des barrières au-delà desquelles on s’interdit d’aller : derrière, il y a tous les monstres que l’on s’est créés. On les croit terribles, invincibles, mais ce n’est pas vrai. Dès qu’on trouve le courage de les affronter, ils se révèlent bien plus faibles qu’on ne l’imaginait. Ils perdent consistance, s’évaporent peu à peu. Au point qu’on se demande, pour finir, s’ils existaient vraiment. »
« On était fin septembre, il faisait encore chaud. »
« Le bar s’appelait l’Anatolie. »
« Elle avait ce rêve pour moi, pour moi dont la venue lui avait coupé les ailes. »
« Mais surtout, je pensais que mes mots possédaient un pouvoir : celui de vous protéger. Tant que quelqu’un vous parle, quelque part, vous écrit, vous ne pouvez pas mourir. Vous êtes encore au monde ; vous lui appartenez. J’en étais persuadée, Milo, c’est pour cela que je suis allée jusqu’au bout : vous dire mon histoire, mais surtout, vous garder vivant. »
La Ballade de Lila K – Blandine Le Callet
February 1, 2023
J'ai vraiment adoré cette lecture ! La dystopie m'avait manqué
Les persos son attachants. J'ai bcp aimé Lila, la protagoniste, je me suis assez identifiée à elle notamment dans sa peur des autres (même si moi c'est pas autant poussé mdr). Sa psychologie était très poussée, ce qui l'a rendue encore plus intéressante.
L'autrice sait tenir le lecteur en haleine, tout le long du livre j'étais intriguée, je me demandais tout le temps comment l'histoire allait évoluer
Et la plume est magnifique, elle est poétique et additive. Pour dire, j'ai lu le livre en même pas 2 jours alors que j'avais les cours
Les persos son attachants. J'ai bcp aimé Lila, la protagoniste, je me suis assez identifiée à elle notamment dans sa peur des autres (même si moi c'est pas autant poussé mdr). Sa psychologie était très poussée, ce qui l'a rendue encore plus intéressante.
L'autrice sait tenir le lecteur en haleine, tout le long du livre j'étais intriguée, je me demandais tout le temps comment l'histoire allait évoluer
Et la plume est magnifique, elle est poétique et additive. Pour dire, j'ai lu le livre en même pas 2 jours alors que j'avais les cours
January 19, 2022
J'ais trouvé le livre à la fois triste et heureux, Lila est devenue une femme courageuse malgré ce qu'elle a vécu, elle a appris a surmonter ces peurs par elle même et même si cela n'était pas gagné au début, elle n'a pas cesser de ce battre pour ce qu'elle voulait (une pensée a Fernand 😉) .
Ce livre nous donne un potentiel appreçus de ce qui pourrait se passer pour nous dans le futur (c'est un livre de fiction !).
Ce livre nous donne un potentiel appreçus de ce qui pourrait se passer pour nous dans le futur (c'est un livre de fiction !).
June 24, 2017
C'était une lecture pas désagréable mais j'ai été frustrée par l'univers dystopique esquissé par l'autrice, que j'aurais voulu plus détaillé. Là, j'ai l'impression que la même quête centrale aurait pu être mise en place dans un monde similaire au nôtre sans trop de changements. Et puis l'histoire d'amour avec Milo, pas convaincue.
February 11, 2021
Facile à lire, une dystopie inquiétante, car assez proche de notre monde actuel.
On s'attache assez vite à Lila, qui nous fait peu à peu découvrir sa "réhabilitation" et ses découvertes sur ses origines, à contre-courant d'une société hyper-sécuritaire et administrative.
Un peu spécial (comme toutes les dystopies, je pense), mais très prenant.
On s'attache assez vite à Lila, qui nous fait peu à peu découvrir sa "réhabilitation" et ses découvertes sur ses origines, à contre-courant d'une société hyper-sécuritaire et administrative.
Un peu spécial (comme toutes les dystopies, je pense), mais très prenant.
October 25, 2017
une excellente découverte que ce livre. le début est très surprenant, on ne comprend pas vraiment lila d'où elle vient... mais très vite on découvre un monde à la " 1984" dans lequel une petite fille cherche son passé envers et contre le système...
March 4, 2021
Très bon livre. J'ai eu du mal à le lâcher. L'histoire se passe dans le futur mais le contexte passe au final au second plan. On se laisse plutôt prendre par l'histoire de Lila et sa quête pour retrouver ses origines.
October 1, 2025
Le récit d'une quête identitaire, mené avec beaucoup de profondeur, de nuances et de finesse . La recherche de sa mère et tout ce qu'elle implique m'ont davantage intéressé que le versant "dystopique",trop peu développé pour être le point focus du livre selon moi. Captivant par ailleurs .
May 24, 2019
Un livre décalé sur une société extrême
July 28, 2020
Ça casse pas trois pattes à un canard mais lecture rapide et agréable. Ça fait le job ;)
August 2, 2020
Très bon univers, bonne immersion.
Mais la fin.. est vraiment à mon goût pas bonne. Manque de décision de l'auteur et perte de la intérêt de l'univers.
A lire quand même pour l'univers.
Mais la fin.. est vraiment à mon goût pas bonne. Manque de décision de l'auteur et perte de la intérêt de l'univers.
A lire quand même pour l'univers.
January 2, 2021
J'ai adoré cette dystopie !
Je l'avais acheté pour l'école mais je ne l'avais pas lu, j'en ai fait bon usage !
Je l'avais acheté pour l'école mais je ne l'avais pas lu, j'en ai fait bon usage !
November 1, 2021
Je ne l’aime pas!
April 28, 2022
Vraiment pas mal. Un monde intéressant, une histoire très prenante. Des personnages attachants. Dommage qu'on reste un peu sur sa faim car manque de détails sur le Système politique de ce monde...
February 11, 2023
Weird world, weird details, a bit disgusting. Love it
October 12, 2024
Dystopie, roman d’initiation…..en tout cas une lecture surprenante, émouvante, dérangeante, qu’on n’a pas envie de lâcher avant la fin.
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