« J'allais me taire pour protéger un secret, un couple, une intimité. Sans doute était-ce là une raison respectable. J'allais ne pas écrire, car c'est une histoire privée. Privée de quoi ? C'est une histoire si privée, oui, qu'elle se prive de récit, de paroles. Certains pensent que c'est une histoire de femmes, pourtant cette histoire s'écrit à deux, elle est l'histoire de notre naissance à tous. Je parle de la maternité, bien sûr, de la grossesse, et plus précisément de l'échec de celle-ci, interruption involontaire ou volontaire. » À la fois personnel et universel, sobre et puissant, Une vie possible est un texte sur le vécu des interruptions de grossesse, ainsi qu’un hommage à des femmes remarquables – Annie Ernaux, Simone Veil et Gisèle Halimi. De sa plume pudique et sensible, l’autrice des Os des filles nous offre un livre essentiel et réparateur. Line Papin écrit au plus près de la vérité, n'élude aucun sentiment, ni le remords ni la tristesse . Elle. Un récit poignant et solaire . Marie Claire.
Intéressant dans les passages personnels, ses rapports à sa famille, son compagnon, ses amis, sa jeunesse, à elle-même. Un peu ennuyeux dans les passages style essais sur le féminisme car ils sont assez superficiels si on s'intéresse au sujet. J'avoue qu'ayant le même âge que l'autrice j'étais surprise de lire qu'avant de perdre sa première grossesse elle n'avait qu'une vague idée de ce que c'était que le féminisme, tellement ça fait partie des préoccupations et des sujets de ma génération. Sûrement une question de milieu. Ca ne vaut pas l'Événement ni sur la forme ni sur le fond, mais des petits moments de descriptions comme ça, sur la Normandie ou sa mère, sont très jolis.
ce n'était malheureusement pas un coup de coeur :( la façon dont elle racontait les grossesses (fausse couche, ivg, à terme) était assez plat. on était plongés dans son intime mais ce n'était pas naturel et ça m'a frustrée de lire qu'elle découvrait le féminisme, le combat des femmes depuis qu'elle avait avorté. j'ai eu l'impression que c'était "je n'étais pas concernée, je n'étais pas en colère donc je ne comprenais pas pourquoi les femmes l'étaient mais maintenant why not" : certaines de ses phrases sonnaient comme des reproches à d'autres combats des femmes. puis elle citait des auteures (Simone de Beauvoir, Ernaux, Halimi...) juste pour justifier ses propos “regardez, elles pensent comme moi" mais sans rien apporter d'autre je suis déçue j'aurais grave aimé lire sur cette thématique :((
Jamais n'ai-je lu un livre aussi nul, une écriture aussi maladroite qu'on ne peut s'empecher d'en rire. Vide, plat, creux, la langue française n'a pas de mot adéquat pour décrire la nullité de ce livre.
Quelques pépites :
"Annie Ernaux a écrit La Honte en 1997, et L’Événement juste après. Nous ne voulons plus avoir honte de l’événement." => incroyable ! jeu de mots de gros cerveau
"Nous étions plusieurs à compter sur mon corps, qui devenait un contenant à l’intérieur duquel il y avait deux contenus. Ces bras, ces jambes, ce ventre, cette tête n’étaient plus seulement sujets. Ils devenaient aussi objets, objets fabriquant un nouveau sujet." => culture du vide
"Je n’avais pas pris la mesure de l’importance de cet endroit du corps, ni de son impact politique. Ce ventre féminin, il y a eu à légiférer, à débattre dessus. Chaque camp se le dispute comme un lieu géographique, une enclave stratégique. C’est l’Israël du corps humain" => la punchline de l'année
"je bénéficiais d’une éducation et d’un confort de vie auxquels ma mère n’avait pas eu droit dans son enfance. J’attribuais cela au fait d’être née française et non vietnamienne. Cela signifiait avoir accès à l’école gratuite, laïque et obligatoire. Au Vietnam, l’enseignement était payant à partir du collège. La plupart des enfants ne pouvaient pas se le permettre. Ils aidaient les parents dans les rizières ou au marché." => on parle des années 2000 ! meuf, tu habitais Ha Noi, dans un quartier d'expatriés riches, la plupart des enfants allaient à l'école, ce n'est pas des années 80 ! qu'est-ce que tu racontes ? Et puis, les frais de scolarités des écoles publiques vietnamiennes sont vraiment peu élevés.
"Il fallait dire non. Ne rien dire, c’est consentir. C’était politique, le fait de savoir dire non. Quelqu’un qui ne sait pas dire non, c’est un ventre mou en temps de paix, un collaborateur en temps de crise. Même en restant poli, c’était possible de dire non, [...]" => très féministe !
"Dans un carnet, j’avais noté cela : « Survivre. Vivre, c’est survivre. » À présent, comme j’aimerais avoir tort ! Vivre, c’est vivre." => très profond, merci.
Premier livre que je lis de cette autrice, sans forcément me rendre compte que le sujet qu’elle traite est reliée à la dernière loi de la Cour Suprême des États-Unis interdisant l’avortement dans certains états (belle coïncidence n’est-ce pas ?). Belle plume, le début du roman semble cohérent comparé au milieu qui, je trouve, part au-delà du contexte et du sujet, j’avais l’impression qu’elle divaguait et qu’elle se répétait dans certains passages, l’ennui était présent je vous l’avoue. Les moments où certains essais féministes sont cités ne sont pas nécessaires je trouve car cela a causé un creux superficiel au récit. Dans l’ensemble, c’est un roman personnel et très touchant, on peut ressentir les émotions de l’autrice et de ce qu’elle a pu traverser. Lecture assez réconfortante, féministe et qui met en lumière le corps de la femme au sein de la société actuelle et sur le droit de l’avortement (et s’interrogeant sur le après de ce dernier qui n’est pas du tout évident pour l’autrice).
Un court mais puissant récit sur la fausse couche et l’avortement de l’autrice. Poétique, lyrique et magnifique. J’ai surligner à peu prêt tout le livre… j’ai beaucoup aimé !
« Et parce que tu n’es pas né, je sais que je dois naître » 🤍 Un écrit poignant entre l’essai et le récit autobiographique sur la maternité, la grossesse, la fausse-couche, la non-maternité, l’avortement, le silence des femmes. Line Papin pose des mots justes, doux et précieux sur la fausse-couche et l’avortement, et je peux m’imaginer que cet écrit a permis a beaucoup de femmes d’y trouver refuge. C’est un essai important, poétique, qui, au delà de son thème principal, interroge sur la fragilité de la vie, du hasard de nos existences, de la détresse et du silence qui l’entoure. Il est à mettre entre toutes les mains !
Je ne suis pas emportée, mais peut-être faut-il avoir ce vécu, cette expérience de vie, pour se sentir concernée, touchée ? Ce n'est pas mon cas.
Malgré ses faiblesses, et mon ennui, je trouve ce livre important. Il peut parler à une femme en détresse après une grossesse avortée, volontairement ou naturellement. Être une bouée de sauvetage, comme l'écriture semble l'avoir été pour l'auteure.
Ecrire, réécrire, affirmer clairement que l'arrêt volontaire d'une grossesse est naturel, courant, volontaire, non discutable, permis, écrit dans la Loi (désormais dans la Constitution francaise), bref un fait banal au niveau sociétal, légal, culturel, reste nécessaire et jamais inutile, au vu du recul de certains pays, et de certaines mentalités par chez nous.
Le récit est d'ordre privé. Sans que ce soit revendiqué sur mon édition de poche, il est cependant classé dans les romans. J'aurais aimé connaître le contexte élargi : la famille recomposée, le couple, où l'auteure ne trouve pas sa place. Ou bien un récit des mères de sa famille sur plusieurs générations. Ou bien un roman justement plus épais, plus construit. J'ai du regret car ce que je lis de Line Papin démontre une personne sensible, intelligente, intéressante. J'ai hâte qu'elle parvienne à écrire d'autres choses que les histoires tirées de sa vie.
Pour finir, j'ai été particulièrement mal à l'aise face à l'histoire du cimetière de fœtus, déposée là, sans explication, sans que ça fasse sens, qui me rappelle immédiatement "Un livre des martyrs américains" - non, les fœtus et les embryons n'ont pas d'âme, même dans les religions révélées.
Le livre cite plusieurs auteur.e. s de référence sur le deuil : Kertesz et son "Kaddish pour l'enfant qui ne naitra pas" par exemple, comme sur le féminisme : Annie Ernaux, De Beauvoir , Benoîte Groult, Simone Veil, Gisèle Halimi,.. Des aiguillages vers d'autres lectures.
Une horreur. C’est tellement plat sans aucune profondeur ; les phrases sonnent vides de sens à tout égard même les quelques passages poétiques sont vite éclipsés par des citations d’auteur qui prennent une place énorme effaçant ses propos mots.
Un magnifique récit sur l’interruption de grossesse, qu’elle soit volontaire ou non. Le chemin qu’on fait lorsque l’on traverse ces moments, celui qui parfois fait de nous une mère, d’une façon complexe et paradoxale. Entre le récit personnel et l’essai, j’ai adoré ce livre. A mon sens, un texte marquant et d’importance sur ce sujet sensible, fragile, fondamental et politique.
rien de révolutionnaire, mais je n'ai pensé qu'à lire ce livre durant les 3 derniers jours. jolie plume, thèmes excessivement dans mes cordes. fun read!
Muy interesante y personal. Me ha encantado cómo la autora utiliza su propia experiencia para tratar temas tales como el aborto o la búsqueda de la maternidad.
Je ne l’ai pas trouvé très bien écrit, et ce genre de rythme avec des chapitres de 3 pages m’insupporte. C’est à la fois un essai et un genre de témoignage avec des volontés « d’écrire bien » mais sérieux avec des phrases comme « Il n’était pas encore prohibé de s’y rendre : bientôt, les restrictions dues au virus interdiraient toute promenade hors de la maison. » moi je peux juste pas, c’est le genre d’écriture creuse malgré un effort apparent dans le choix des mots, c’est juste si peu inventif, original et évocatif… Vers la fin j’ai lu en diagonale parce que c’était vraiment chiant. Le sujet est intéressant, mais bon c’est mêlé à du racontage de vie à demi-mot et des citations d’une demi-page d’autres féministes qui ont déjà dit ce qu’elle dit en mieux. L’événement d’Annie Ernaux prend aux tripes, malgré le mélange fiction/essai on est touchés, on comprend et le message passe. Ici malgré un genre similaire c’est vraiment loin d’être aussi captivant. C’est une expérience intéressante à lire que celle de l’avortement à notre époque et de la fausse couche mais la façon dont cela est raconté, c’est juste très peu réussi à mes yeux. Finalement Rien de grave de Justine Lévy couvre le même sujet : l’avortement, et son livre est beaucoup plus touchant, moins antipathique, plus généreux, plus sensible. En tout cas franchement très chiant à lire voilà