Jonathan Ely revient à New York en 1941, après un long séjour en Europe. Il y retrouve une société new-yorkaise plus occupée par elle-même que par les soubresauts de la Seconde Guerre mondiale qui sévit au loin. Le jeune américain a des difficultés à se réadapter à son milieu.Bientôt, il s'éprend de Lydia, danseuse de ballet perverse et un peu mystérieuse. Cette passion ne parvient pourtant pas à étouffer l'amour qu'il ressent sans se l'avouer pour Delia, la jeune épouse de son cousin. Mais c'est Pierre Maillard, un peintre français ami de Jonathan, qui enlèvera le coeur de la belle Delia... achevant ainsi de tracer les contours d'un Pas de quatre aux accents de danse tragique.Les protagonistes, animés par la passion charnelle la plus violente, ne font au bout du compte que dessiner les arabesques d'un ballet. Au coeur de la high society new-yorkaise de l'époque, les rapports entre les hommes nous sont dépeints légers et poignants à la fois dans leur insignifiance.
J'ai découvert Prokosch avec ce roman... a la suite d'un article dans le Monde ou les Inrockuptibles. J'ai été stupéfaite par cette écriture. J'ai pensé n'avoir jamais rien lu de plus imagé, coloré, sensible (au sens d'appréhensible par les sens). C'est une histoire d'amour un peu âpre, mais un décalage étonnant nait du style velouté et de l'histoire. Bravo au traducteur, ou à la traductrice. Je ne sais pas si la traduction est fidèle, mais elle est belle!