As a maverick philosopher unafraid of challenging the ideas and methods of his colleagues, Clément Rosset’s work attempts to connect sometimes-lofty academic philosophy with the concerns of everyday life. For decades, he has worked to illuminate some of the most obscure metaphysical issues, often using popular film, theatre, novels, and comic books to illustrate his ideas, and as a result he has gained a reputation as both a happy sage and a singular mind.
In The Real and Its Double, expertly translated by Chris Turner, Rosset takes on the question of the Real and humanity’s natural ability to sidestep and bypass it. The key to this type of evasion, Rosset suggests, is a certain form of oracular thinking that lies buried in the origins of Western metaphysics and psychology. Here, Rosset eschews the prolix and paradoxical psychological theories of Derrida and Lacan in favor of an exceptional lucidity that speaks to his Nietzschean-tragic love of life.
If good philosophy can be defined as expressing complicated things in a simple way, then here, in one of his best-known works, Rosset has proven himself a master.
"[...] por qué tratar de esquivar es siempre un error: siempre es inoperante, porque lo real siempre tiene razón." ▪️ Clément Rosset nos habla de la ilusión, de los medios que utilizamos para engañarnos, para buscar un doble a una realidad que se nos manifiesta siempre aunque tratemos de cambiarla o adornarla. Creo que todos hemos tomado decisiones alguna vez que, aún sabiendo a dónde nos van a conducir, consideramos que pueden ser buena idea. Eso no es porque seamos una especie de adivinos o porque exista el destino, sino porque la realidad se muestra ante nuestros ojos tal cual es, pero si esta no nos gusta, nos obsesionamos con decidir en torno a las bases de otra realidad, ilusoria: que sólo existe para nosotros. Es como intentar resolver un cálculo matemático siguiendo una fórmula equivocada solo porque esta nos parece más fácil o atrayente, nos gusta más. Si el presupuesto del que se parte es "imaginario", difícilmente podremos hacer otra cosa que auto-boicotearnos. Y aún así, sabiéndolo, todos caemos víctimas de las ilusiones, de ideales de un mundo lleno de posibilidad. ▪️ Muy interesante es también el concepto de "doble" del que habla Rosset, refiriéndose a ese desdoblamiento de personalidad, a ese intento por dejar de ser lo que no se quiere ser y en la misma evitación terminar por serlo. <>. Pienso que lo que tratamos de evitar, a lo que le tenemos miedo, nos define también: es una realidad que sabemos, nos constituye, pero no queremos aceptar. André Ruellan dice que "La muerte es una cita con uno mismo: hay que ser puntual al menos una vez" , la única forma de ser auténticamente único, sin un doble. Hasta que llegue ese momento, espero que por lo menos no tengamos que sufrir realidades demasiado intolerables y en el caso de que así sea, que siempre nos quede la literatura para imaginar en lugar de destrozar nuestros propios ojos como Edipo. 🌹
Rosset's books never really end with me; I’ve always the impression of having half grasped his point, or grasped the point but lost it in the workings out. This does not come, as it might in other cases, from a lack of clarity on his part, either of thought or of expression, but from the depth of his thinking. I think. In any case, I’ll keep reading his books for their sheer poetry, the completed beauty of certain passages in all his work.
Es un libro muy breve, pero realmente interesante, que genera nuevas preguntas a una problemática que viene desde la mitología griega: ¿qué entendemos por destino? ¿Cómo enfrentamos una realidad que no nos gusta? ¿Cómo funciona esa ilusión de escoger o derechamente no ver la realidad? Hay muchos ejemplos, especialmente una revisión del mito de Edipo. Excelente.
kinda convoluted at times (the subjects he addresses are like that) but very precise at the same time. it's really his writing style that holds the very brief explanation into duplication back.
Visione alquanto originale sul realismo e la percezione del reale.
Il pensiero di R. si basa su un assunto molto semplice: gran parte delle problematiche sul reale si fondano sul concetto di doppio e di sdoppiamento. Questo conduce all'illusione. L'illusione è ciò che sdoppia il reale: si vede giusto, ma si sbaglia ad avvertire le conseguenze di quanto osservato.
Il testo, successivamente, analizza tre casi di doppio: evento, metafisica, psicologia.
Nel primo caso, riprende il concetto tragico di evento: un fatto viene annunciato da un oracolo e si fa di tutto per fermarlo. Solo che poi, nonostante tutti gli sforzi, quanto preannunciato accade lo stesso. L'oracolo fa credere che ci possa essere un'alternativa: agire per bloccare il fato. Ma allo stesso tempo, il fatto che sopraggiunge non è mai come quello annunciato dall'oracolo: infatti, c'è sempre un fraintendimento dell'oracolo che porta colui che sa a sorprendersi dell'arrivo dell'evento di cui già sapeva. In sostanza, il reale mostra questo: che il resto era solo un'illusione, non c'è mai stato altro che una sola possibilità.
In metafisica, invece, la questione è vecchia: sin dai tempi di Platone, il mondo risulta essere una copia - un doppio - del mondo delle idee. Anche con Hegel, attraverso la sua dialettica, la realtà si scinde in due momenti. L'elemento di originalità, però, è il fatto che ci sia un terzo movimento che rivela che, in realtà, non c'era nient'altro che una cosa: i due movimenti precedenti non erano un doppio, bensì un singolo elemento.
Infine, c'è il doppio psicologico: l'annoso problema della non coincidenza del sé con quanto percepito dagli altri o dal nostro modo di desiderare. Tale processo si sostanzia nella burocrazia: il soggetto esiste solo se può dimostrarlo attraverso il documento. Ma da qui, anche in questo caso, il doppio scompare: l'uomo, nella comunità, esiste solo in quanto possessore di documenti: il doppio scompare e torna la realtà dell'uno.
Le refus du réel engendre chez l’Homme l’une des 4 réactions suivantes :
- La forme la plus simple, soit l’anéantissement de soi, c'est-à-dire le suicide
- La folie
- Une fuite vers l’alcool ou les drogues
- L’acceptation de la chose perçue, mais le refus des conséquences, en quelque sorte une perception inutile = illusion (déplacement de la réalité)
Contrairement au névrosé, l’illusionné est incurable [surtout parce qu’il ne veut pas guérir, l’illusion est son armure protectrice qui le préserve des conséquences insupportables du réel perçu.:] ->distinction entre le fait et les conséquences, une rupture des liaisons du réel.
En poursuivant l’étude de ce dernier comportement on arrive à dire que la rupture entre l’action ou le fait perçu et la conclusion qui s’imposerait logiquement amène à la création du double.
L’illusion oraculaire
C. ROSSET illustre son propos avec l’exemple de l’oracle : l’événement prévu se réalise, mais de manière inattendue (autrement, l’événement est bien lui-même, mais autre), c'est-à-dire que l’on ne s’y reconnaît plus (on est désorienté) dans la réalisation qui déçoit notre attente, mais correspond pourtant parfaitement à la prédiction.
Accessoirement, l’oracle exprime d’une certaine manière la finitude humaine. L’Homme qui tente de se prémunir des dangers prévus par l’oracle se trouve fatalement et inexorablement vaincu par son accomplissement. Le danger qu’il a tenté d’éviter, trouve un autre moyen pour le faire succomber. Même si l’être humain possède la capacité de penser et de se protéger, il n’a pas le don d’ubiquité (faculté d’être en plusieurs lieux à la fois) et ne peut se protéger par mille moyens et toutes les directions à la fois. La finitude ou la fragilité de l’Homme trouve son expression dans le fait que malgré tout ce qu’il peut prévoir pour se prémunir contre un danger éventuel, il y a d’innombrables autres fatalités possibles.
S’il est vrai que l’événement a surpris l’attente, alors même qu’il la comblait, c’est que l’attente est coupable et l’événement innocent.
-> Mythe d'Oedipe
L’oracle = fantasme du double. L’événement fatal prend de court, en ce sens qu’il biffe un autre événement qui n’a jamais été et dont on n’a jamais eu idée, d’un événement qui est lui-même rien. C’est une illusion de croire que quelque chose a pris la place de la réalité. Le sentiment d’être trompé est trompeur. En se réalisant, l’événement n’a rien fait que de se réaliser.
L’illusion métaphysique
C’est dans la dialectique métaphysique qu’apparaît un dédoublement du réel au champ d’expression plus vaste. Le sens du réel se trouve dans l’ailleurs.
Le monde-ci n’est qu’une trompeuse doublure d’un ailleurs et n’a de sens que par ce dernier.
Le Platonicisme semble à priori indiquer le contraire : L’essence de tout objet sensible est son unicité (signale sa finitude) et son dédoublement aboutirait à une absurdité, car le double perdrait cette caractéristique qui fait l’objet sensible (Exemple du Cratyle chez SOCRATE. Cratyle ne peut être dupliqué, car il perdrait sa caractéristique d’unicité qui fait de Cratyle ce qu’il est).
Selon ROSSET, on distingue deux niveaux d’impossibilité de duplication (c/Platon) ou de nécessité du singulier :
1. La duplication du sensible, impossible d’obtenir un double sans qu’il soit l’être lui-même. 2. Objet sensible ne peut pas être le double d’un réel supra - sensible, une idée, un réel absolu.
Le deuxième point souligne le caractère amoindri, dévalorisé du réel.
D’après ROSSET, cette affirmation platonicienne démontre que le réel est justement un double, mais une duplication falsifiée, moindre, un succédané d’un produit idéal, véritable. L’auteur déduit que :
1. l’objet sensible n’est pas duplicable 2. l’objet sensible n’est pas (ne correspond pas) le double de l’Idée (l’Autre / le suprasensible métaphysique) 3. l’objet n’est alors que mauvais double (double falsifié) 4. ce qui implique une dépréciation du réel, de l’objet sensible 5. la réalité n’est que l’ombre de la réalité primordiale. Le monde-ci n’est que l’ombre d’un ailleurs, il n’est que le second moment d’une vérité dont le premier est ailleurs.
-> Théorie de la réminiscence : Il n’y a en ce monde jamais véritablement d’expérience première.
L’illusion psychologique
1. Je est un autre
La meilleure reproduction de Cratyle n’est pas Cratyle, car il ne possède pas sa caractéristique d’unicité. L’exemple de Cratyle démontre la fragilité ontologique de toute chose venant à l’existence.
Le réel perd son caractère d’unicité pour rejoindre son double, le tout est de savoir si on admet que le double correspond au réel – après - duplication ou s’il doit ressembler au réel - avant - duplication.
La duplication de l’unique en un (à l’intérieur d’une même entité sensible) constitue un cas particulier qui décrit l’ensemble des phénomènes psychopathologiques considérés en psychiatrie comme p.ex. le dédoublement de personnalité ou la schizophrénie qui trouvent aussi largement mention en littérature, théatre, peinture et musique.
La reconnaissance de soi est paradoxale, car il s’agit de saisir l’insaisissable, il faudrait se poser en dehors de soi dans son double pour saisir le soi, alors que la reconnaissance du soi demande l’élimination du double, ce double qui demande que l’unique ne soit pas que lui-même, que l’ici ne soit pas que l’ici et le maintenant pas que maintenant. Le double qui est refus de l’unique est également refus de la vie. L’élimination du double signifie par conséquent un retour à la vie.
Le détour par l’écart de soi (p.ex. Œdipe qui s’efforce à échapper à son destin oraculaire) précipite le retour vers soi et permet une confirmation à jamais de son soi même.
La mise à l’écart du soi par soi, qui aboutit à se confirmer à jamais dans son soi-même est également sensible dans la mise à l’écart d’autres que soi, dès lors qu’il apparaît que ceux-ci sont à la fois indésirables et par trop ressemblants (exemples dans le théâtre, certaines figures présentent des caractéristiques exagérées pour être plus éloignées du moi, mais c’est justement dans cet éloignement que l’on reconnaît ce à quoi on ne voulait pas ressembler, mais qui nous caractérise au final.)
Toute fantaisie de vouloir être un autre cesse au moment de la mort. « on mourra seul » (PASCAL). Unicité irréductible de l’être face à la mort. « La mort est un rendez-vous avec soi, il faut être ponctuel au moins une fois » (A. RUELLAN in Manuel du savoir - mourir).
Une pensée profonde qui se donne avec élégance. Sur le thème de l'illusion et de la capacité de l'esprit humain à se tromper pour échapper à un réel désagréable - l'esquive -, Clément Rosset dégage une structure, celle du dédoublement, qu'il illustre par de nombreux exemples tirés de la mythologie, de la littérature et des arts. Cette structure, il la nomme oraculaire (à l'instar de Bergson). Elle se présente, en effet, dans "l'illusion oraculaire" (titre de la 1ère partie) où l'événement se dédouble entre sa prédiction et sa réalisation, et où la sanction fatale finit toujours par tomber. On retrouve la même structure dans "l'illusion métaphysique" (2e partie) : cette fois, c'est le monde dans son entier qui se dédouble dans le monde des Idées. Enfin, la troisième partie applique la structure oraculaire à "l'illusion psychologique". Cette partie, la plus longue, ouvre sur des développements dont on pressent le potentiel - peut-être même thérapeutique ? - avec des intuitions sur la bêtise (!), le ridicule, l'autosatisfaction, l'illusion en général et des clefs d'interprétation de la littérature et de l'art. Bref, une même structure (d'aucuns diraient un "pattern") appliquée sur trois plans : le récit, la métaphysique, la psychologie.
Rosset understands Proust in ways that Deleuze and Baudrillard have missed in their literalness. If Deleuze can't give enough credit to Bergson, Proust, Nietzsche, and Kafka, then Baudrillard can't give enough credit to Rosset. The Perfect Crime is arguably one of Baudrillard's greatest works. I've never seen Baudrillard more inspired by another writer than in The Perfect Crime musing with Rosset's perspective. This is the book where Baudrillard's ideas on nihilism and disappearance come full circle.
Rosset adds to a robust conversation on negation and affirmation in the Hegelian or Deleuzian sense. He has found the point where negation plugs into the real. Not just the positive and negative diodes. The paradigmatic shift in understanding that you see in Nietzsche, through Deleuze, is to actually acknowledge the real as the location of all conceptualization. And I think it is more eloquently explained here by Rosset. One of those rare noteworthy points where mind meets body in the West.
The real is the thing that can't be stared at without glasses. All illusions begin and end here/there. The projections are calling from inside the house! The real is like watching Aljazeera, Clockwork Orange style. Too devastatingly intense for anyone to be able to cope with all at once. Rosset with the Copernican inquiry into the nature of the real as answer. The ground is more like quicksand than it is anything sturdier.
Funny how no one in the history of philosophy ever asked something like hey, maybe bringing more awareness to something isn't always the answer. Maybe there is such a thing as too much awareness of something, and that the entire psychology of the mind begins rather than ends there. Maybe quick sand is just a terrible unresolvable fact of life. And it's better to pretend we're not all caught in it, unable to acknowledge a spatial reality that has passed its sell by moment of interpretation. Better to forget that it's destined to repeat itself when we most expect it not to. Still unknowingly clinging to that lost moment of interpretive understanding.
This one was on my #1 pile to read (the one besides my reading chair downstairs) for a year, and I had read the introduction and I was convinced of two things: this was a very smart book and a very dense one. This morning I was in the mood for something smart and dense, and I read this in one sitting of an hour and a half, and I now think this is one of the best books on thinking I have read in quite a while. This is a book I will have to read again, and maybe I have to read Macbeth again, and maybe I have to try and understand some of the things Hegel said.