Que se passerait-il, si un journaliste étranger pouvait interviewer Nicolas Sarkozy, sans limitation de durée, sans crainte de représailles, sans aucun tabou ?
Cette « interview-vérité » dont nous rêvons tous, Daniel Schneidermann, l'a imaginée. Voici donc toutes les questions que les journalistes français n'ont jamais posées en direct au président sortant. De l'affaire Bettencourt à celle de Karachi, en passant par le népotisme, l'instrumentalisation de la Justice, l'espionnage de journalistes, ou le goût présidentiel pour les montres bling bling, tout y passe.
À ces questions, il fallait des réponses. Retors, cynique, habile aussi, le président répond avec une liberté inimaginable et parfois même…avec franchise.
Que se passerait si les journalistes français osaient vraiment poser ces questions, et si Sarkozy osait faire ces réponses ? Cette Interview Impossible, parce qu'elle tente la vérité, met en lumière la nature profonde du sarkozysme et le fonctionnement de son créateur, déjà parti en campagne pour se succéder à lui-même.
Daniel Schneidermann is a French journalist who focuses on the analysis of televised media. He is mainly active in weekly columns—in the past in Le Monde and presently in Libération and on a video channel: Arrêt sur images (Freeze-frame), formerly broadcast by the public TV channel France 5, but currently financed by subscription. The television show was canceled in 2007 by France 5 direction, an incident that led to the creation of the Arret Sur Images web site.
Dans la prolongation de Crise au Sarkozistan, une interview imaginaire de l'hyper-président, dans laquelle Schneidermann a l'honnêteté de reconnaître la complaisance volontaire et la fascination des journalistes à son égard. Il en ressort sur la fin un vague mal à l'aise, le ton étant moins fantaisiste mais restant très juste.