Il y a des choses que l’on écrit parce qu’on n’a pas pu les dire. Nora envoie une longue lettre à son père, qui vit dans une autre ville. Cette ville, elle l’a quittée pour apprendre le chant à Bruxelles. Mais aussi pour autre chose. « Ma vie n’est pas exactement comme je te l’ai racontée. »
L’enfant que connaît ce père était un « il ». Il se prénommait Raphaël. Tout ce que le père ignore, le voici, depuis l’enfance, la mort de la mère. Les déguisements que portait le petit garçon. Les princesses qu’il dessinait. Les brutalités subies dans la cour du collège. Les mensonges. La douleur. Et puis, un jour, une lumière : le chant. Et le départ. Et ce que Nora est devenue, sa nouvelle vie. Voici un sens inédit ajouté au « Je est un autre » de Rimbaud.
Loin d’être une lettre d’amertume, de vengeance ou de règlement de comptes, la lettre de Nora est une lettre d’amour. Lettre d’amour à un père, dans l’espoir qu’il comprendra. Lettre pour s’aimer soi-même, aussi, enfin.
Un roman bouleversant, et d’autant plus qu’il évite les excès de la plainte comme de la caricature, sur l’identité, mais aussi sur le passage à l’âge adulte, le perfectionnement d’un art, le renouement avec l’acte d’aimer.
Dramaturge, comédienne et metteure en scène, Geneviève Damas vit à Bruxelles. Elle a obtenu le prix Rossel 2011 et le Prix des cinq continents de la Francophonie pour son premier roman Si tu passes la rivière. Histoire d'un bonheur est le troisième titre de l'auteure à paraître au Québec chez Hamac.
je savais que je n'aurais pas dû le lire (another book about a trans woman written by a cis woman who thinks a few hours on Google can make you perfectly understand what it is to transition lol) mais je l'ai lu quand même et bon ben voilà quelque part me voilà punie comme je le méritais c'est tout ce que je déteste pour commencer par les choses pas importantes le style très plat très lisse aucune âme et ensuite juste le focus constant sur la SOUFFRANCE TRANS et sur le CORPS et tous les propos essentialisants et genre on sent tellement que l'autrice se veut en EMPATHIE avec son héroïne sans jamais arriver à en faire autre chose qu'UNE FEMME TRANS QUI SOUFFRE ET QUI TROUVE QUE SON CORPS EST CELUI D'UN HOMME sans compter tous les propos transphobes des soignants qui ne sont jamais vraiment désamorcés VOIRE qui ont tendance à être appuyés par certains développements de l'intrigue bref ne faites pas comme moi ne le lisez pas this is not the amazing LGBT book of the rentrée littéraire they try to make you think it is!!!!! également message collectif aux cis arrêtons d'écrire des livres sur l'expérience trans d'accord ^^ c'est nul !! tout le temps !! écrivez sur le jardinage je sais pas soyez normaux
un récit touchant, incisif, dont la littérature a bien besoin. J’ai aimé le style haché et assez brut, pas trop romancé. quelques trucs me chagrinent : cette façon de genrer Nora au masculin dans le résumé et une grande partie du roman (alors qu’elle a toujours été elle ?) et les réactions d’Anna qui prennent trop de place, comme si elle acceptait à contre coeur les choix de Nora. j’ai beaucoup aimé cela dit
6 janvier 2024. Roman puissant et profondément touchant. Une superbe déclaration d’amour d’une enfant à son père. Geneviève Damas aborde la transition de genre, en nous faisant découvrir le parcours difficile d'une personne dont le corps ne reflète pas l'identité de genre et qui entreprend donc les transformations nécessaires à son épanouissement. Une œuvre pleine d'humanité qui rappelle avec une certaine douceur que l'amour vrai existe bien au-delà des conventions sociales et des préjugés. « Strange ». Geneviève Damas. Grasset. Paris. 2023.
Il y a des choses que l’on écrit parce qu’on n’a pas pu les dire. Nora envoie une longue lettre à son père, qui vit dans une autre ville. Cette ville, elle l’a quittée pour apprendre le chant à Bruxelles. Mais aussi pour autre chose. « Ma vie n’est pas exactement comme je te l’ai racontée. » L’enfant que connaît ce père était un « il ». Il se prénommait Raphaël. Tout ce que le père ignore, le voici, depuis l’enfance, la mort de la mère. Les déguisements que portait le petit garçon. Les princesses qu’il dessinait. Les brutalités subies dans la cour du collège. Les mensonges. La douleur. Et puis, un jour, une lumière : le chant. Et le départ. Et ce que Nora est devenue, sa nouvelle vie. Voici un sens inédit ajouté au « Je est un autre » de Rimbaud. Loin d’être une lettre d’amertume, de vengeance ou de règlement de comptes, la lettre de Nora est une lettre d’amour. Lettre d’amour à un père, dans l’espoir qu’il comprendra. Lettre pour s’aimer soi-même, aussi, enfin. Un roman bouleversant, et d’autant plus qu’il évite les excès de la plainte comme de la caricature, sur l’identité, mais aussi sur le passage à l’âge adulte, le perfectionnement d’un art, le renouement avec l’acte d’aimer.
Honnêtement super étonnée de trouver un tel livre publié pour la rentrée littéraire, ça fait super plaisir.
On suit la lettre d'une jeune femme trans qui explique sa transition à son père, et c'est fait avec beaucoup de douceur, de justesse et d'inclusivité. C'est un roman très court mais qui est suffisamment complet pour aborder plein de thématiques sans que ça fasse survolé. On a tout un tas de personnages diversifiés avec une vraie personnalité et ça fait plaisir.
Je regrette juste le fait que l'autrice ne soit (apparemment ?) pas concernée. Ça reste une belle œuvre littéraire sur la transidentité !
Il y a des mots qu’il est plus facile d’écrire que de dire.
Nora n’a pas vu son père depuis des mois, elle a quitté leur maison lorsqu’elle a pris la décision de partir étudier le chant à Bruxelles. Mais ce n’est pas la seule raison de son éloignement et l’heure est aux retrouvailles. Il est temps de lui dire la vérité.
Car voilà : Nora est en pleine transition de genre et la visite de son père n’est plus qu’une question de jours. Comment lui expliquer sa nouvelle apparence et son changement d’identité ?
Elle choisit de lui écrire une lettre, un intermédiaire indirect pour se laisser le temps, à elle, de dire et à lui, d’entendre : une lettre d’amour pour trouver les bons mots par peur de tout perdre.
Geneviève Damas ne tombe pas dans la caricature et nous livre un récit touchant et très juste. On suit le parcours de transition de Nora dans sa réalité avec son lot de frustrations, de peurs mais aussi de joies.
Un magnifique roman qui aborde notre difficulté à parler des choses qui importe le plus mais aussi la joie de trouver sa place et de s’épanouir pleinement.
Raphaël a quitté Arlon et vit à présent à Bruxelles Il a intégré le conservatoire en classe de chant . Il est heureux d'avoir quitté Arlon, même si la séparation avec son père lui est douloureuse. Bruxelles, enfin Raphaël peut poser le masque. Rien ne se fait en un jour mais avec l'aide d'Anna il prend conscience de ce dont il a viscéralement besoin ... Raphaêl cède la place à Nora.. .. Mais comment l' annoncer à ce père qu'elle aime plus que tout . les mots lui manquent, peur de le blesser, peur d'être rejetée, bannie ... Face à lui les mots ne viennent pas. Alors mise au pied du mur elle lui écrit ..
Geneviève Damas nous relate le chemin parcouru par Raphaël pour devenir Nora. Elle le fait avec talent. Ni voyeurisme, ni pathos. Les mots coulent et atteignent leur cible. Merci Madame
Un grand merci aux éditions Grasset pour ce partage via Netgalley #Strange #NetGalleyFrance !
Un livre lu presque d’une traite. Certes, il est court, mais c’est surtout qu’il m’a pris par la main et ne l’a pas lâchée. Le fait que Nora s’adresse à son père (et utilise donc la 2nde personne) m’a donné l’impression d’être assise avec une amie qui me racontait sa vie. Je ressors de cette lecture le cœur à la fois brisé et élargi. Brisé devant la cruauté des gens face à celles et ceux qui sortent de la « norme » (je déteste tant ce mot que je l’affuble toujours de guillemets). Élargi par l’espoir, la musique, les belles rencontres… par cet emploi du futur sur la fin, parce que cette tendresse pour son père en est le fil rouge.
Super émouvant. Les joues étaient mouillées de la première a la dernière page. Pour toustes celleux qui ont sentie dès l'enfance être décaler ou bizarre. Je dirais qu'il est parfois peut-être trop heurtant, manquant de sensibilité ou de joie et douceur, probablement dû au fait qu'il soit écrit par une personne cis. L'hyperfocus sur la dysphorie de Nora surtout, m'as confronté a des sentiments peux agréable. Donc queer people, avancer avec précaution.
Strange m’a évidement et immédiatement rappelé "La fille d’elle même" de Gabrielle Boulianne-Tremblay. Une quête de soi sous le regard des autres. Et là encore, la même sensibilité, la même finesse d’écriture, les mêmes douleurs.
Avec, dans Strange, ce rapport au père qui apporte toute la richesse (et beaucoup de tristesse aussi) à ce roman.
Belle histoire d’un étudiant liégeois qui se sent femme et qui profite de son séjour à l’académie de Bruxelles pour changer de sexe. Il progresse dans sa transformation mais n’ose pas en parler à son père homophobe … il parle toujours à sa mère partie trop tôt rejoindre les anges. Très poétique!
Je suis fan de Geneviève Damas ! J’aime beaucoup le style épistolaire de ce roman, ça m’a rappelé Bluebird. On a vraiment l’impression que c’est Nora qui a écrit le livre. Sujet compliqué abordé avec beaucoup d’humanité. Top !
pour moi il est pleins de clichés, j'ai trouvé le style d'écriture plat, j'apprécie le travail qu'il y a du avoir derrière mais ce n'est vraiment pas un bon livre. c'était ennuyeux.
btw, je me trouve plus que jamais légitime de faire cette review en tant qu’homme trans À part quelques passages sur la relation avec la famille, notamment la grand mère, j’ai trouvé le livre plutôt étrange enft, j’attendais qu’il mette des mots sur notre expérience, plutôt que sur tout un processus. Comme il ne m’a pas parlé alors que c’est ce que j’attendais, je n’ai pas été touché et j’ai juste été déçu du livre. Honnêtement elle m’a soûlé de fou Nora, pcq on a pas la même façon de penser à propos de la transidentité et de la transition, et honnêtement je doute qu’elle ait été écrite par une personne trans, ce que je regrette énormément. Chou de vouloir apporter de la visibilité au sujet, mais laissez les personnes concernées le faire par pitié, pcq la c’était grv pas accurate pour moi, et peut être que c’est juste mon expérience qui est différente, et si quelqu’un se retrouve en Nora bah good for you en vrai, mais c’était pas mon cas donc ça m’a soûlé.
Cela fait 5 mois que Raphaël n'a plus vu son père à cause de la pandémie. Il est plus que temps de lui dire aujourd'hui ce qu'elle n'a jamais su lui dire : Raphaël est aujourd'hui Nora.
Une longue lettre, un grand témoignage d'amour à son père, maton qui pourtant en a vu d'autres, pour enfin lui expliquer ses souffrances subies sa vie durant.
C'est poignant, bouleversant. Nora lui raconte ce qu'elle a toujours subi depuis l'enfance, depuis la mort de sa mère, depuis toujours, cette différence. Cette honte, ces souffrances, insultes et j'en passe.. gardées au fond d'elle-même pour ne pas choquer ou décevoir son père adoré.
Il faut dire que vivre dans un petit village des Ardennes où tout le monde se connaît et subir le jugement de tous ne facilitait pas les choses. Ce n'est qu'en venant à Bruxelles pour étudier le chant que peu à peu, Nora a pris conscience de qui elle était et a enfin décider de rétablir son identité.
Un récit bouleversant sur les chemins de la transition et de la difficulté qui existe encore aujourd'hui dans le regard d'autrui. L'écriture est belle, juste, prenante, bienveillante.
Indispensable !
Les jolies phrases
Il y a ce que je suis et ce que tu vois !
Mettre les gens dans des cases est absurde.
Toute la beauté, l'harmonie qui me font défaut, je tente d'en parer les autres.
La transition est un voyage, la vie aussi. Si tu t'arrêtes, tu meurs.
Depuis l'enfance, j'aime me déguiser. Déguiser n'est pas le mot. Aimer, non plus. Disons que j'ai un besoin vital et irrépressible de porter des vêtements qui me correspondent. Des habits féminins. Quand je les passe, comme lorsque je joue le rôle de la Marquise, je me sens à ma place. Avec le sweat warrior que tu aimais tant et mes baskets noires, je me suis toujours trouvé à côté. Si j'étais né dans le corps d'une femme et si je m'habillais en homme, personne ne trouverait à y redire. Peut-être même que personne ne le remarquerait. L'inverse est saugrenu, grotesque, laid. Pourquoi ? C'est le même geste pourtant.
Dans la vie que toi et moi menons, les mots manquent pour exprimer ce que je suis. "Garçon" ne me convient pas. "Fille" est-il adéquat, si je n'en ai ni le corps, ni la voix ? Il faut que je me trouve une langue où exister.
Elle ajoute que certaines personnes ont besoin de temps pour comprendre ce que traversent les gens comme moi ; mais, parfois, les murs sont à l'intérieur des têtes, la personne en transition s'imagine le pire et n'ose s'affirmer, alors que l'entourage est bienveillant.