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Against Praxeas

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Against Praxeas is a theological treatise written by Tertullian, a prominent Christian writer and apologist of the 2nd century. The book addresses the heretical teachings of Praxeas, a theologian who denied the existence of the Trinity and claimed that the Father and the Son were one and the same person. Tertullian argues against Praxeas' views, defending the orthodox Christian doctrine of the Trinity and emphasizing the distinction between the Father, Son, and Holy Spirit. The book also discusses the nature of Christ's incarnation and the relationship between the divine and human aspects of his being. Against Praxeas is considered one of Tertullian's most important works and a significant contribution to early Christian theology.He existed before the creation of the world, up to the generation of the Son. For before all things God was alone--being in Himself and for Himself universe, and space, and all things. Moreover, He was alone, because there was nothing external to Him but Himself. Yet even not then was He alone; for He had with Him that which He possessed in Himself, that is to say, His own Reason. For God is rational, and Reason was first in Him; and so all things were from Himself.This scarce antiquarian book is a facsimile reprint of the old original and may contain some imperfections such as library marks and notations. Because we believe this work is culturally important, we have made it available as part of our commitment for protecting, preserving, and promoting the world's literature in affordable, high quality, modern editions, that are true to their original work.

Paperback

First published January 1, 213

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About the author

Tertullian

550 books90 followers
Quintus Septimius Florens Tertullianus, anglicised as Tertullian (c. 160 – c. 220 AD), was a prolific early Christian author from Carthage in the Roman province of Africa. He is the first Christian author to produce an extensive corpus of Latin Christian literature. He also was a notable early Christian apologist and a polemicist against heresy. Tertullian has been called "the father of Latin Christianity" and "the founder of Western theology." Though conservative, he did originate and advance new theology to the early Church. He is perhaps most famous for being the oldest extant Latin writer to use the term Trinity (Latin trinitas), and giving the oldest extant formal exposition of a Trinitarian theology. Other Latin formulations that first appear in his work are "three Persons, one Substance" as the Latin "tres Personae, una Substantia" (itself from the Koine Greek "treis Hypostases, Homoousios"). He wrote his trinitarian formula after becoming a Montanist; his ideas were at first rejected as heresy by the church at large, but later accepted as Christian orthodoxy.

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Displaying 1 - 11 of 11 reviews
Profile Image for Etienne OMNES.
303 reviews14 followers
May 4, 2018
Le traité sur la résurrection de Christ était bien mais obsolète. Celui-ci est excellent et très actuel. Si vous ne deviez lire qu'un seul des traités de Tertullien, que ce soit celui-là!

Aujourd'hui l'erreur la plus courante sur la Trinité parmi les évangéliques est le modalisme, et c'est précisemment la doctrine enseignée par Praxéas. Tertullien mobilise donc les Ecritures, et plus particulièrement l'évangile de Jean, et expose de façon très claire, très brillante et très convaincante les bases de la Trinité, et pourquoi un chrétien biblique devrait y croire. J'insiste bien: biblique, car la Bible est le début le milieu et la fin de tout ce traité, et à lui seul il fait mentir le mythe du "père de l'église platoniste qui s'écarte des écritures".

Contre Praxéas est le tout premier traité de l'histoire de l'église qui aborde frontalement et complètement la question de la Trinité, et pour un premier jet, j'ai été impressionné par la précision et la clarté du concept tel qu'il est articulé par Tertullien. Bien sûr, il y a des maladresses -comme lorsqu'il dit que le Fils est une partie de Dieu- mais rien d'exceptionnel, et pour un homme qui n'avait aucune tradition sur lequel s'appuyer, c'est excellent! Si tous les évangéliques avaient le niveau de précision de Tertullien sur la Trinité, ce serait déjà proche de l'idéal.

Qui devrait le lire? L'étudiant en théologie qui souhaiterait voir à quoi ressemblait le premier enseignement spécifique sur la Trinité. Le disciple de Christ qui est tenté par l'idée que le Père et le Fils sont une seule et même personne, et trouve cette idée de Trinité très confuse. Le passionné d'histoire qui se demande comment le concept a été articulé.

Bref, un livre à lire, et de loin le livre le plus actuel et pertinent que j'ai jamais lu de Tertullien.
Profile Image for Maxime N. Georgel.
256 reviews15 followers
December 13, 2021
# Propos général et style
Défense de la Trinité contre Praxéas qui défendait une forme de modalisme/sabellianisme, prétendant que Jésus était le Père. On remarque encore que les premières hérésies ne remettaient pas en question la divinité du Fils mais tantôt niait son humanité, tantôt faisait de lui le Père.

# Résumé détaillé
I. Praxéas confond le Père et le Fils : c'est un modaliste et un patripassianiste.

II. Première occurence du mot Trinité (?) et forme primitive du Credo. Réaffirme sa *Prescription* : ce qui est premier est véritable, ce qui suit est erroné (cf. [[20211201203008]] TERTULLIEN - Prescription contre les hérétiques).

"surtout la doctrine qui se vante de posséder la vérité pure, en s'imaginant que la seule manière légitime de croire à l'unité de Dieu, c'est de confondre dans une seule et même personne et le Père et le Fils et l'Esprit saint; comme si un seul n'était pas tout, quand tout dérive d'un seul, en gardant néanmoins le sacrement de l'économie qui divise l'Unité en Trinité, où nous distinguons trois personnes, le Père, le Fils et l'Esprit saint. Ils sont trois, non pas en essence, mais en degré; non pas en substance, mais en forme; non pas en puissance, mais en espèce; tous trois ayant une seule et même substance, une seule et même nature, une seule et même puissance, parce qu'il n'y a qu'un seul Dieu duquel procèdent ces degrés, ces formes et ces espèces, sous le nom de Père, de Fils et de Saint-Esprit."

III. Les mêmes critiques étaient déjà formulées par les ignorants : "Vous prêchez deux et même trois Dieux, nous crient-ils; quant à eux, ils se disent les adorateurs d'un seul Dieu, comme si l'Unité, réduite à elle-même hors de toute raison, ne constituait pas l'hérésie, de même que la Trinité, raisonnablement comprise, constitue la vérité. Nous sommes pour la monarchie, répètent-ils. Et les voilà prononçant ce mot en véritables Latins, en véritables Opiques, afin de nous convaincre sans doute qu'ils comprennent la monarchie aussi bien qu'ils l'articulent. Mais, Latins, ils s'appliquent à prononcer monarchie; Grecs, ils ne veulent pas même comprendre le sens d'économie."

La monarchie, comme gouvernement d'un seul, est préservée dans la Trinité car un roi peut bien associer son fils à son règne sans cesser d'être roi. "quelle absurdité de prétendre que la Divinité va sembler partagée et disséminée dans le Fils et dans l'Esprit saint, qui obtiennent le second et le troisième rang, et d'ailleurs participent à la substance du Père, tandis qu'elle ne souffre ni partage ni dissémination dans cette multitude incommensurable d'anges, qui n'ont rien de commun avec sa substance!"

IV. Le Fils rendra le royaume à son Père, la monarchie est donc préservée.

V. Avant Augustin (et Thomas), Tertullien utilise l'analogie rationnelle :

"En effet, avant tout commencement Dieu existait seul; il était à lui-même son monde, son espace, et l'universalité des êtres. Il était seul, dans ce sens qu'en dehors de lui il n'y avait rien de créé. Au reste, on ne peut même pas dire qu'il fût seul. Il avait avec lui la personne qu'il avait en lui-même, c'est-à-dire sa Raison, puisque Dieu est raisonnable; la Raison était donc en lui auparavant, et ainsi tout émane de lui. Cette RAISONn'est pas autre chose que sa Sagesse. Les Grecs l'appellent du nom deΛόγος, qui chez nous équivaut à VERBE. De là vient que, parmi les nôtres, il est en usage de dire par une interprétation simple et abrégée; «Au commencement le Verbe était en Dieu,» quoiqu'il soit plus convenable d'attribuer l'antériorité à la Raison, puisque Dieu non-seulement produisit le Verbe dès le commencement, mais posséda la raison avant le commencement, et que le Verbe lui-même étant formé de la Raison, ne doit venir qu'après la Raison, sa substance.|184Toutefois, peu importe. Car, quoique Dieu n'eût pas encore engendré son Verbe, il ne laissait pas de l'avoir au fond de lui-même, avec et dans sa Raison, en méditant secrètement et en disposant avec lui-même ce qu'il allait dire par son Verbe. En méditant et en disposant avec la Raison, il transformait en Verbe celle qu'il traitait par son Verbe. Et pour le comprendre plus facilement, image et ressemblance de Dieu, reconnais auparavant, d'après toi-même, la Raison que tu portes au fond de toi-même, puisque tu es un être raisonnable, non-seulement créé par un être infiniment raisonnable, mais animé par sa substance. Regarde! Lorsque tu t'entretiens silencieusement en toi-même, cette opération intérieure n'a lieu que par la Raison, qui se présente à-toi en même temps que le Verbe, à chaque mouvement de ta pensée, à chaque impulsion de ton sentiment. Tout ce que tu as pensé est Verbe, tout ce que tu as senti est Raison. Il faut que tu te parles nécessairement au fond de ton ame; et en te parlant, tu as pour interlocuteur le Verbe dans lequel réside cette Raison elle-même, par laquelle tu parles, en pensant avec celui au moyen duquel tu penses en parlant. Il y a donc en toi-même, pour ainsi dire, un second Verbe, par lequel lu parles en pensant, et par lequel tu penses en parlant. Ce Verbe est un autre Verbe. Mais combien Dieu, dont tu es l'image et la ressemblance, n'aura-t-il pas plus pleinement en lui-même sa Raison, même lorsqu'il se tait, et dans sa Raison son Verbe? J'ai donc pu établir d'abord, sans rien hasarder, que Dieu avant la création de l'univers n'était pas seul, puisqu'il avait en lui-même sa Raison par conséquent, et dans sa raison son Verbe, qu'il engendrait le second après lui, en l'agitant au-dedans de lui-même."

VI. Identifie ce Verbe, cette Raison, avec la Sagesse des Proverbes, distincte néanmoins du Père.

VII. Lorsque Dieu parle en créant, il manifeste ce Verbe éternel. "Conséquemment il est l'égal de celui dont il procède, Fils premier-né, parce qu'il est engendré avant toutes choses; unique, parce que seul il est engendré de Dieu, et à proprement parler, conçu et engendré dans son cœur..."

On voit que les formulations sont encore imprécises entre être, forme, substance, puissance, etc.

Tertullien semble affirmer que Dieu a un corps, mais comme le note Augustin, il se peut qu'il ait aussi en vue autre chose que ce que le vocabulaire plus tardif appelle corps.

VIII. Mais la Trinité n'est-elle pas comme ces émanations gnostiques d'éons ? Non, car l'engendrement ne forme pas un nouvel être : "Il n'a donc jamais été séparé ou différent du Père, puisqu'il dit: «Mon père et moi, nous ne sommes qu'un.» Voilà de quelle manière la vérité entend l'émanation, gardienne de la vérité, et en vertu de laquelle nous disons que le Fils a été engendré, mais non séparé."

Analogies entre arbre et racine, rayon et soleil, source et courant qui ne sont pas séparés et pourtant l'un émane de l'autre.

"De même la Trinité descend du Père comme de sa source, à travers des degrés qui s'enchaînent indivisiblement l'un à l'autre sans nuire à la monarchie, disons mieux, en protégeant l'essence de l'économie."

IX. "Ne perds jamais de vue le principe, établi par moi, que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont inséparables, et par-là, tu reconnaîtras toujours dans quel sens on le dit. Car voilà que je soutiens maintenant qu'autre est le Père, autre est le Fils, autre l'Esprit saint. L'ignorant ou le pervers se scandalisent de ce mot, comme s'il signifiait diversité, et qu'il impliquât par suite de cette diversité la séparation du Père, du Fils et de l'Esprit. Quand je dis que le Père est autre que le Fils et le Saint-Esprit, je le dis par nécessité pour répondre à mes adversaires qui, partisans de la monarchie exclusive, confondent dans une seule et même personne le Père, le Fils et l'Esprit; toutefois je le dis, non pour marquer la diversité, mais la distribution, non la division, mais la distinction, parce que le Père n'est pas le même que le Fils, différent en personne, mais non en substance."

Formulation très claire jusque là mais moins orthodoxe par la suite : le Fils est décrit comme partie de la Trinité, moins grand que le Père (au sens substantiel ?).

X. Montre toute l'absurdité engendrée par le fait de prétendre que le Père est devenu son propre Fils.

"Or, n'ayant pas de Fils, puisque je suis moi-même ce Fils, comment serai-je Père? Je dois avoir un Fils pour être Père. Je ne suis donc pas Fils, puisque je n'ai pas de Père, condition pour qu'il y ait un Fils. De même, si je suis le Père, moi qui suis déjà le Fils, dès-lors je n'ai plus de Père, puisque je suis moi-même le Père. Or, en n'ayant plus de Père, par la raison que je suis moi-même le Père, comment serai-je Fils? Je dois avoir un Père pour être Fils. Je ne serai donc pas Père, puisque je n'ai pas de Fils, condition pour être Père. Je reconnais bien ici l'adresse du démon: il exclut l'un par l'autre, lorsque, confondant les deux en un seul, sous le prétexte de maintenir la monarchie, il fait que l'on ne garde ni l'un ni l'autre. En effet, il anéantit le Père, puisque celui-ci n'a pas de Fils; il anéantit le Fils, puisque le Fils n'a pas de Père."

Ils répondent que Dieu peut bien faire ce qui nous semble impossible. Suit alors un paragraphe intéressant sur l'omnipotence, où il semble supposer que Dieu pourrait faire même ce qui est contraire à la raison mais que nous ne devons pas pour autant imaginer qu'il l'a fait, puisqu'il ne nous le dit pas. Ça affaibli un peu l'argument qui précède.

XI. On ne peut pas être l'engendré et celui qui engendre.

Premières précisions doctrinales : "chez nous le Père et le Fils sont distincts, entendons-nous bien, distincts, mais non séparés"

Tertullien note l'absence d'arguments modalistes scripturaires. Montre des exemples où nous voyons 1) une personne qui parle 2) à une autre 3) d'une troisième. Par exemple (et Tertullien est le premier à me faire remarquer la nature trinitaire de ce passage), le Psaume 110.1 ne parle pas simplement du Père et du Fils, mais Jésus le cite en disant que David dit cela *par l'Esprit* (Mat 22.43).

XII. Aborde les passages où Dieu parle au pluriel. La Trinité est explicite chez lui, s'il fallait encore le prouver : "Ou bien, est-ce parce qu'il était tout à la fois Père, Fils, Esprit, que, se donnant comme pluriel, il s'adresse à lui-même au pluriel? Chimères que tout cela! Comme à sa personne étaient associées une seconde personne, son Fils et son Verbe, puis encore une troisième personne, l'Esprit dans le Verbe, voilà pourquoi il emploie le pluriel: «Faisons.....Notre image..... L'un de nous.»"

Dans la création, le Père dit "*fiat*" et le Fils exécute, selon Tertullien.

Encore une précision remarquable pour une première défense de la Trinité : "Mais dans quel sens sont-ils autres? Je l'ai déjà déclaré ; en personnes, mais non en substance ; distincts, mais non séparés. D'ailleurs, tout en gardant partout l'unité de substance dans ces trois personnes inséparablement unies, la nécessité du sens exige impérieusement que celui qui ordonne soit distinct de celui qui exécute."

XIII. Aborde le Psaume 45, Jean 1, Psaume 110 et Esaïe 53 comme autant de passages témoignant d'un Dieu en plusieurs personnes.

Le Père n'a pas souffert.

Poursuit son analogie solaire : "Quoique je ne reconnaisse pas deux soleils, cependant je distinguerai aussi bien le soleil et le rayon, aussi bien deux choses et deux espèces d'une seule et indivisible substance que Dieu et son Verbe, que le Père et le Fils."

XIV. On ne peut pas voir Dieu. Pourtant beaucoup ont vu Dieu. Seule la distinction Père (invisible) et Fils (visible) peut l'expliquer. Certes, le Fils n'était pas visible non plus avant l'incarnation dans son essence, mais, par des songes et des visions, il se rendait visible anticipant l'incarnation.

Le Christ est la face du Père que nous pouvons voir sans mourir (cf. [[20211117114958]] ROBERTS Alastair - Transfigured Hermeneutics - chapitre 4 : Jésus comme glorieuse face de Dieu dans l'Evangile de Jean)

XV. Se tourne vers les textes du NT pour montrer qu'ils témoignent encore que le Père est invisible et le Fils visible, donc différents. "Car, quoique «le Verbe soit Dieu, il ne laisse pas d'être en Dieu,» parce qu'il est Dieu de Dieu, avec le Père dans le Père."

C'est la Parole de vie qu'ils ont vu et touché (1 Jean 1) et c'est la gloire du Fils qu'ils ont vu (Jean 1). C'est donc le Père que nul n'a jamais vu.

De même Paul, qui n'a pas vu le Père, dit "n'ai-je pas vu Jésus" ? Il dit bien à Timothée que le Père habite une lumière inaccessible que nul ne peut voir. Pourtant Christ s'est fait voir (1 Cor 15) et les disciples n'en sont pas morts, même sur la montagne de la transfiguration.

Les théophanies de l'AT sont donc des apparitions du Fils, selon Tertullien (Hugues Pierre me disait que Robert Dabney contestait cela, à voir !). Il réaffirme cela au chapitre suivant.

XVI. Le Fils n'a pas que présidé à la création mais à toute oeuvre de Dieu depuis.

Les interventions de Dieu dans l'histoire et les anthropomorphismes utilisés dans l'Écriture sont autant d'anticipation de l'incarnation : "Et «quel autre Dieu a pu converser ici-bas avec les hommes,» que le Verbe qui devait s'incarner? Mais pourquoi apprendre ainsi tous les jours? Pour nous aplanir les routes de la foi; pour nous incliner, plus facilement à croire que le Fils de Dieu était descendu dans le monde, quand nous saurions que le passé avait déjà vu quelque chose de semblable; «car tout ce qui a été écrit, de même que tout ce qui a été fait, a été écrit et fait pour nous instruire, nous qui sommes à la fin des temps.» Voilà pourquoi aussi il connaît déjà dès ce moment les affections humaines, puisqu'il devait emprunter à l'homme sa double substance, sa chair et son ame. Regardez-le! «Il interroge Adam,» comme s'il ne savait pas où il est; «il se repent d'avoir créé l'homme,» comme si sa prescience ne l'avait pas averti d'avance; il éprouve Abraham, comme s'il ignorait ce qui se passe dans l' homme; a-t-il été offensé, il se réconcilie; et enfin les mille circonstances que les hérétiquesreprochent à Dieu comme indignes de lui, afin de décréditer le Créateur, ignorant sans doute que tout cela convenait au Fils qui devait passer par toutes les souffrances humaines, la soif, la faim, les larmes, la naissance et jusqu'à la mort elle-même. C'est dans ce sens «que son Père l'a abaissé pour un moment au-dessous des anges.»"

Tous les noms (essentiels) du Père siéent au Fils, et ça n'est pas le Père pour autant :

"Ces noms donnés au Père, ne témoignent-ils pas encore contre eux: «Le Dieu tout-puissant, ---- le Très-Haut, ---- le Dieu des armées, ---- le Roi d'Israël, ---- celui qui est?» Nous soutenons, ainsi que l'enseignent les Ecritures, que ces mêmes noms conviennent au Fils, que le Fils est venu sous ces noms, qu'il opéra toujours en eux, et qu'il les manifesta aux hommes dans sa personne. «Tout ce qui est à mon Père est à moi,» dit-il. Pourquoi pas les noms aussi? Lors donc que tu lis: «Le Dieu tout-puissant, ---- le Très-Haut, ---- le Dieu des vertus, ---- le Roi d'Israël, ---- celui qui est,» prends garde que ces noms ne soient la démonstration du Fils; Dieu tout-puissant par lui-même, puisqu'il est le Verbe du Dieu tout-puissant, et que toute puissance a été remise entre ses mains; Très-Haut, puisqu'il est exalté comme la droite de Dieu, ainsi que Pierre le déclare dans les Actes des Apôtres; Dieu des armées, puisque tout lui a été soumis par son Père; Roi d'Israël, puisqu'à proprement parler, il a été la destinée de cette nation; enfin, celui qui est, parce que beaucoup sont honorés du nom de Fils sans l'être réellement. En attendant, que ma réponse serve aussi à réfuter ceux qui allèguent ce passage de l'Apocalypse de Jean: «Je suis le Seigneur qui est, qui était, et qui doit venir, le Tout-Puissant;» et tous ceux qui ne pensent pas que la dénomination de Tout-Puissant puisse convenir au Fils, comme si celui qui doit venir n'était pas aussi tout-puissant, puisque le Fils du Tout-Puissant est aussi bien Tout-Puissant que le Fils de Dieu est Dieu."

XVIII. Le Père est le seul vrai Dieu, mais cela ne veut pas dire que le Fils n'est pas Dieu aussi, car il n'est pas un autre Dieu que le Père :

"«Par conséquent, Dieu le Père est le Dieu unique, et il n'y en a pas d'autre que lui.» Quand il conclut ainsi, il ne nie pas le Fils, il nie seulement qu'il y ait un autre Dieu que lui, parce que le Fils n'est pas un autre Dieu que le Père."

Il aurait été faux que Dieu dise "Je suis le seul Dieu, excepté mon Fils" car alors il aurait fait du Fils un autre Dieu. Tandis qu'en disant tout à la fois qu'il n'y a qu'un seul Dieu et que le Fils est Dieu, il manifeste la divinité de l'un tout en préservant l'unité de la divinité : "Il y a mieux : si Dieu l'avait nommé, il l'eût séparé de lui-même en disant : Il n'y en a pas d'autre que moi, excepté mon Fils. Excepter son Fils, c'eût été le déclarer différent."

XIX. Il est certes dit que Dieu a étendu *seul* les cieux, mais on ne pourrait objecter ça à la Trinité des personnes, puisqu'il est aussi dit que la Sagesse était avec Dieu lorsqu'il affermit les cieux. L'Evangile nous dit par ailleurs que tout a été fait par le Verbe. On pourrait aussi dire que le Fils *seul* a étendu les cieux, comme seul agent du Père.

"Quoique nous l'appellions Dieu quand nous le nommons seul, il ne fait pas deux Dieux, mais un Dieu unique, par la même qu'il doit être appelé Dieu en vertu de l'unité du Père."

Les formulations sont moins clair : un en essence, mais pas en disposition ni en degré (on pourrait faire une lecture tout-à-fait orthodoxe ou subordinationniste de cela).

XX. Les modalistes n'ont que 3 textes à la bouche qu'ils opposent à tout le reste des Écritures (celui qui m'a vu a vu le Père, le Père est en moi et mon Père et moi nous ne sommes qu'un).

XXI. Commente le prologue de Jean : "autre est le Verbe et autre Dieu, quoique le Verbe soit aussi Dieu, mais en tant que Fils de Dieu, et non en tant que Père [...] Nous devons l'appeler nécessairement autre et non le même, autre sans admettre aucune séparation, autre en disposition, mais non en division."

Poursuit en parcourant l'Évangile de Jean. Excellent paragraphe à faire lire aux modalistes !

XXII. Continue à examiner les preuves tirées de l'Évangile de Jean.

Il voit dans "Abraham a vu mon jour" une confirmation que c'est le Fils qui se montrait dans l'AT.

Lorsqu'il est dit "Mon Père et moi, nous sommes un", il faut prêter non seulement attention au "un" mais aussi au "Père *et* moi" et au pluriel employé.

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Profile Image for Joshua Finch.
72 reviews5 followers
Read
April 23, 2024
Quite a lot of scriptural ammo here against what we now call modalism, or what was then eventually called Sabellianism. Some really tiring logic chopping I couldn't fully attend to, but also some clever counterexamples, e.g. since they say Christ is the Father they, without intending it, call the Father the 'clothed,' i.e. because 'Christ' is not a proper name but a descriptor ('anointed'). And famously if they say the Father is the Son they imply the Father was crucified (patripassianism).

There is an error about the Word being generated at the moment of "Let there be light" (chapter 7).
But there is some sophisticated trinitarian theology here for his time, especially the idea of the distinction of consciousness, thoughts, words to declare the distinct members of the Trinity despite their unity as God. Also some old testament Christophanies are used as objections because the Praxean ideology is seen as a variant of the Jewish faith.
Profile Image for Noah Calcagno.
141 reviews17 followers
December 30, 2019
A great defence of the Trinity, however much of the text deals with the specific group of heretics Tertullian wrote to and can be a little confusing.
Profile Image for James Fields.
147 reviews8 followers
July 1, 2019
Beginning this book was an interesting adventure! By page two, I knew this was going to be about the Trinity, and Tertullian's defense of it. It seems that Praxeas believed that Jesus was the same being as God the Father - to the extent that God the Father entered into Mary and became Jesus. Whenever Jesus prays to the Father, he's praying to himself and it he that will respond to the prayer. The ridiculousness of this belief is immediately apparent: why would Jesus instruct people to pray to someone else when he is ultimately the same one that is responding to their prayer? Why would he say "I am going to the Father, for the Father is greater than I" (John 14:28)?

Tertullian wastes no time point out the Scriptures that tear down Praxeas's argument. He points out many Scriptures in both the Old and New Testaments that make it impossible to view God the Father and God the Son as the same person.

At he develops his argument by attacking Praxeas's and building up his own view of God, he makes some great statements that have helped to shape our understanding of the Trinity today:

the Father, the Son, and the Holy Ghost: three, however, not in condition, but in degree; not in substance, but in form; not in power, but in aspect; yet of one substance, and of one condition, and of one power, inasmuch as He is one God, from whom these degrees and forms and aspects are reckoned, under the name of the Father, and of the Son, and of the Holy Ghost. (Chapter 2)

Bear always in mind that this is the rule of faith which I profess; by it I testify that the Father, and the Son, and the Spirit are inseparable from each other, and so will you know in what sense this is said. Now, observe, my assertion is that the Father is one, and the Son one, and the Spirit one, and that They are distinct from Each Other. (Chapter 9)

The Godhead is one in essence but three in person. Eternally one and eternally three, it's a bit of a paradox. The two cannot be easily understood. Tertullian shows how the Bible speaks of both truths and talks at length about the role of the Father and Son.

I grew up in a part of the country that had a very active Jehovah's Witness group. I remember them knocking on my door when I stayed home alone during the summer and trying to discuss with them the trinity. Over the years, I've had many such conversations with the Jehovah's Witnesses and have been baffled by their assertion that the church abandoned Jesus's teachings early on. Their denial of the Trinity has been based partly on the lack of that word in the Bible and partly on the fact that it wasn't used in writings in early Christian writings.

Jehovah's Witnesses view of God is based on the teachings of Arius. Arius taught that God created Jesus - that there was a time before Jesus existed and that he is separate from God. What's so fascinating about this is that Arius wasn't born until 256. Which means his teaching lagged behind Tertullian's by almost 100 years. The idea that the early Christian believers didn't think Jesus is God, is not supported by the facts of this book. Tertullian spoke of this too saying that his teaching came from the beginning and was not a new teaching:

That this rule of faith has come down to us from the beginning of the gospel, even before any of the older heretics... will be apparent both from the lateness of date which marks all heresies... In this principle also we must henceforth find a presumption of equal force against all heresies whatsoever — that whatever is first is true, whereas that is spurious which is later in date. (Chapter 2)

What Tertullian says here is important in the conversation of the Trinity. He says the Trinity is the gospel that has come down, and any other version of the godhead is heresy. Any new teaching we come up with today is dangerous as it does not follow what God has handed down to us by his divine word. We can put a new spin on an old teaching so as to make it fresh and exciting for us today, but creating a whole new theology is deadly.

Practical Ramifications

As I've been pondering the Trinity from reading this ancient text, there are two Biblical truths that have stood out to me.

The Trinity Explains our Need for Fellowship

Craig Hanley PhD has said "solitary confinement precipitates a descent into madness." (Psychologist testifies on the risks of solitary confinement). Report after report has shown that solitary confinement has an adverse effect physically and mentally on people. Compare this to the studies that show that social interaction is the best way to break out of addiction and you have some very clear signs that we were built for human interaction.

Biblically, we already knew this truth to be true. God has said: "It is not good that the man should be alone" (Genesis 2:18). And why is it not good for man to be alone? Because we were created in God's image and God is not alone. His triune nature means that from eternity past to eternity future, no matter what has happened or will happen, God is never alone.

Our need for relationship is a mirrored reflection of a godly truth. God is always in relationship, and so we must be to. We must seek God in our lives so that wherever we are, we too are in constant communion with Him, making our relationship with Him our biggest priority.

The Trinity Defines our Need for Godly Marriage

As I briefly mentioned in my post Marriage is by God and for God, marriage is created by God, He deemed that it was not good for man to be alone, so He created a helper suitable for him. He made marriage a reflection of the trinity, binding two souls into one flesh (Genesis 2:24).

In marriage we get to live out on earth a facsimile God's triune nature. We get to be in constant communion with our spouse. The question then becomes, how good are we at being god-like in our behaviors? Do we bring God glory by the way we act and treat our spouse or do we bring Him shame? Because we are so closely bound with them, our sins damage them more than anyone else, and our living out godliness becomes all the more important.
Final Thoughts

There are a couple points that I think Tertullian didn't develop enough, but he was the first to put it to paper and many scholars have worked out the details of it since. The one thing the book lacked was how this truth effects us practically.

To see more reviews check out my blog: This Sporadic Life
1,529 reviews21 followers
March 13, 2022
En mycket subtil och elegant genomgång av treenigheten, utifrån ett dialektiskt perspektiv. Tertullianus tar på sig att svara Praxeas, som (baserat på Tertullianus framställan mot honom) var något slags icketrinitarian i det att han hävdade gudomens absoluta enhet; medan Tertullianus framställer Kristusgestalten/Logos som ett slags Guds Hand i världen. Implicit tillåts dessa gestalter ha olika uppfattningar, vilket löser en del av de märkliga tilltalen i bibeln (Elohim, tex.), och tillåter en Gud som inte tar till retoriska överdrifter. Personligen ser jag dessa som ickeproblem, i och med att jag skiljer på gudomlig inspiration, filtrerad genom människor och uttryckt genom människor, och gudomlig text. Jag skulle mena att det senare är avgudadyrkan; denna text kan tolkas som om Tertullianus inte höll med mig, utan snarare såg gamla testamentet som lika ofelbart och oföränderligt som tex. Ginzberg ser Toran. Det gör att jag verkligen inte förstår den angelägenhet som Tertullianus vidlägger att hålla bibeltexten utan självmotsägelser och överdrifter; det är för mig bokstavstro, snarare än bibeltro. Detta hanterat, så kan jag inte låta bli att beundra Tertullianus distinktioner kring treenigheten. Det är en annan treenighetslära än den som hjälpte mig att hitta tillbaka, men den är definitivt dynamisk. Jag frågade mig när jag läste de första av Tertullianus böcker om han bara var ett as, eller förtjänade titeln som en stor teolog. Jag tror mig ha svaret nu; och rekommenderar denna bok för de redan frälsta, som vill läsa en (visserligen vass, men) kristen lärdomsförfattare.
Profile Image for Matthew.
Author 1 book5 followers
July 27, 2022
An important work for historical theology; you can see the early workings of Trinitarian theology and what would eventually come to be the language we are familiar with. That said, Tertullian still falls into subordinationism, and so his value is more for the historic interest rather than theological insight. His tone was also quite harsh, and I understand why he has been accused of "ranting."
Profile Image for Isa.
129 reviews23 followers
May 14, 2022
The ramblings of a man angry that no-one is falling for the lies of the trinitarians, attempting to use analogies to explain the impossible.
49 reviews1 follower
May 10, 2023
Lots of contextual info, but some really great passages of description of the Trinity and exegesis.
20 reviews
Read
May 27, 2024
Most of this went over my head but I pulled some value from it
53 reviews2 followers
August 31, 2024
Early writing and thinking on the Trinity, emphasizing that the Son is distinct from the Father, yet not two Gods.
Displaying 1 - 11 of 11 reviews

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