« Une langue furieuse d’amour et de lucidité que l’on dirait libre, en écho à son propre nom. » Le Monde Né intersexe dans le Maroc des années 1970, Huriya est élevée par ses grands-parents, après avoir été abandonnée par sa mère. L’enfant grandit au sein d’un couple divisé sur tous les sujets (éducation, sexualité, religion), qui n’a qu’un seul point commun, Huriya. Ce récit est celui d’une enfance nourrie par des identités plurielles et des valeurs parfois antagonistes, mais aussi celui des pièges et des hypocrisies de la religion qui se referment sur les femmes, les rendant victimes puis bourreaux. Son départ pour Paris signe sa nouvelle vie. Huriya est née et a grandi à Marrakech. À dix-sept ans, elle quitte le Maroc pour la France, où elle entreprend des études de philosophie. Elle est l’auteure d’une dizaine de romans publiés sous pseudonyme.
j'avais failli DNF à la page 130, j'ai essayé de lui donner une chance malgré tout, mais arrivée à la page 185 je lâche l'affaire. ce livre est une torture. je m'y étais intéressée car on m'avait promis le récit d'une personne intersexe dans le maroc des années 70, mais il va falloir m'expliquer pourquoi en 185 pages le sujet de l'intersexualité n'est JAMAIS abordé, si ce n'est en une phrase balancée au début et vite oubliée. la narration est chronologique, mais manque complètement de structure, et le résultat est un patchwork de scènes qui n'ont pas ou que très rarement de lien les unes avec les autres. le personnage principal n'a au final que très peu de place dans cette histoire, qui préfère se concentrer sur ses grand-parents (tous les deux absolument détestables). j'aurais compris que quelques chapitres se concentrent sur le grand-père et la grand-mère, mais LA MOITIÉ DU LIVRE? surtout quand les deux personnages en questions sont absolument immondes et n'offrent aucune piste de réflexion digne de ce nom?? mais ce que je reproche le plus à ce livre, c'est l'hypersexualité dans lequel il baigne. impossible pour un personnage d'être présenté sans qu'on nous raconte en long en large et en travers sa vie sexuelle, son rapport au sexe, et/ou qu'on nous décrive son appareil génital. cela ne nait pas de réflexions que se ferait le personnage principal, qui encore une fois est quasiment absente du récit. les descriptions sexualisantes de femmes, d'hommes et D'ENFANTS n'apportent rien au récit, et me donnent l'impression que l'auteure essayait juste de choquer son audience - sauf que le choc sans raison, sans justification narrative, ça n'a aucune valeur. je ressors de ces 185 pages avec une profonde sensation de malaise, déçue de ne pas réussir à finir ce livre mais incapable de m'infliger davantage de dégâts psychiques.
J’ai bien aimé les thèmes abordés: l’intersexualité au Maroc dans les années 70’, les relations intergénérationnelles et la quête d’identité entre deux nationalités (Marocaine et Française). Par contre, si le livre est assez bien écrit et le ton se veut provocateur, il est parfois à la limite du vulgaire. Un peu dommage. 3.5
La première moitié du livre, centrée sur les grands-parents au Maroc, est vraiment longue – presque (plus de ?) 50 % du roman ! Heureusement, la seconde partie, consacrée à Huriya, est bien plus captivante et donne enfin du rythme à l’histoire. En bref : Un début laborieux, mais une fin qui sauve le livre. À lire pour la deuxième moitié !