Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude : ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié. Dans la lignée de Et toujours les Forêts , Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d’une nature aussi écrasante qu’indifférente à l’humain. Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l’instinct paternel et le prix d’une possible renaissance.
Un texte vertigineux . Christine Ferniot, Télérama .
Ce livre est exceptionnel. Bernard Lehut, RTL. PRIX JEAN GIONO 2022. PRIX RENAUDOT DES LYCÉENS 2022.
Sandrine Collette was born in Paris in 1970. She divides her time between Nanterre, where she teaches philosophy and literature, and Burgundy, where she has a horse stud farm. She is the author of numerous novels. Nothing but Dust, winner of the Landerneau Prize for crime fiction, was her English-language debut.
C'est une chose d'écrire dans une langue faussement naïve et quasi parlée. D'habitude j'adore, mais là je me suis ennuyée à mourir, rien ne ressort de cette écriture, il manque l'essentiel. C'est répétitif. On a compris qu'il se passe des choses "dedans sa tête" et que "ça lui a pris le ventre comme ça d'un coup voilà". Mais prend donc un Smecta mon bon ami!
Un soir d’été, une chasse pour nourrir les siens, des empreintes de la taille d’un ours autour de la maison au retour. Un homme retrouve sa femme morte. Elle a protégé leur fils Aru. Comme l’aurait fait n’importe quelle mère. Elle n’a pas pu. Pas eu la force physique. Pas eu le temps puisque tout s’est passé si vite. Quand on vit au cœur de la nature et loin des hommes, c’est une règle qu’il faut accepter. La nature règne en maître, l’homme n’est que toléré. Le monde s’effondre pour l’homme, « C’était comme si le paysage s’était obscurci autour de moi, la montagne teintée d’un voile noir je crois que c’étaient mes yeux. J’étais là et il y avait un tremblement de terre à l’intérieur de moi je ne savais pas comment je tenais debout. »Pourquoi elle et non le petit ? À choisir… le choix aurait été vite fait : « Un enfant ça se refait alors que rien ne ramènera ma femme et c’est une pensée qui pique les yeux. » Parce qu’Aru est trop jeune, trop faible, trop lourd à porter à bout de bras pour vivre dans cet environnement hostile où chaque jour il faut livrer bataille, Liam, le père décide qu’il est plus sage de l’envoyer loin, de le confier à d’autres… se s’en débarrasser. « On était des loups » est le récit d’un père face à lui-même, une introspection dans les replis de son âme, dans l’intimité de ses pensées.
La littérature questionne souvent l’instinct maternel, plus rarement l’instinct paternel. Or, « On était des loups » explore au travers du drame et de l’intime, la relation d’un père avec son fils et l’ambivalence de ses émotions à son égard. Pas plus que l’instinct maternel, l’instinct paternel n’est vraiment acquis. Il se construit. Au rythme des doutes, des envies de protéger et de disparaître, de l’obligation d’éducation au défilement, de l’amour à l’embarras d’un obstacle supplémentaire qui empêche parfois de vivre sa propre vie. Il renvoie également de manière presque systématique et obsessionnelle à la relation avec son propre père. « Je me sens un peu minable, je ne suis pas meilleur que mon père ce salaud. C’est avec cette brutalité qu’on fait des générations de taré qui se suivent sans s’améliorer et je me demande si Aru plus tard sera aussi dur que moi et que mon père et mon grand-père pour le souvenir que j’en ai. S’il ne sait pas que d’autres façons d’être existent, bien sûr qu’il reproduira le seul modèle qu’il ait eu et ce modèle c’est moi et je ne pense pas que ce soit la meilleure chose qu’il puisse lui arriver. » Autant confier cette tâche d’éducation à meilleur que soi. Et comme dans la sphère animale, on se défait des plus faibles. Aru, très semblable au Corentin de « Et toujours les forêts » est l’enfant dont on ne veut pas, l’enfant qui encombre, l’enfant dont on ne sait quoi faire.
Comme dans certains de ses précédents romans, Sandrine Collette questionne l’animalité de l’homme.« (…) j’ai du mal à expliquer pourtant en ces temps-là je crois qu’il n’y avait pas ces haines et ces peurs, en ce temps-là on était des loups et les loups étaient des hommes ça ne faisait pas de différence on était le monde. Le chant des loups nous appelle parce que c’est notre chant et aussi loin qu’on puisse remonter il y a l’éclat d’un animal en nous, c’est pour ça que ça m’émeut et que les larmes viennent brûler le bas de mes yeux. » Ici, elle appose par petites touches des vestiges d’humanité… Quelque chose au fond de Liam, derrière la dureté des pensées, la sensibilité enterrée, le souvenir de sa femme l’empêche d’être tout à fait un loup, dans cette nature toute puissante où il est épineux d’entretenir son humanité dans un univers où le poids de l’animalité souveraine résiste.
« On était des loups » n’est pas situé dans le temps ni dans l’espace. Il s’assure ainsi une intemporalité perpétuelle susceptible de parler à plusieurs générations. Le style est dénué de toute fioriture, brut, proche du langage oral. Le strict minimum de ponctuation permet au lecteur de donner au texte ses propres tonalités et son propre rythme, sa version de la progression des évènements en étant littéralement plongé dans l’esprit du père, ses atermoiements émotionnels, sans possibilité d’y échapper. Le lecteur est prisonnier d’un autre corps, d’un autre vécu et vit, en symbiose, le déroulé des événements.L’écriture rêche de Sandrine Collette, surtout en début de roman, colle parfaitement aux interrogations du père. « Il y a quelque chose de mauvais en moi, quelque chose de faux aussi et ce que j’espère sans l’avouer c’est dégoûter Aru de moi, le dégoûter tellement qu’il s’en ira. » Puis, au rythme de leur voyage, des moments passés à deux, de l’un qui apprivoise l’autre, le texte gagne en respirations, navigue entre le poison lent de la raison et le brasier émotionnel qui émerge.
« On était des loups » est un roman qui vit dans la continuité thématique de « Après la vague » et de « Et toujours les forêts » : Animalité, communion avec la nature, prévalence de l’instinct de survie. « S’il y avait une urgence – mais les urgences ici ça n’existe pas soit on est vivant soit on est mort il n’y a pas beaucoup d’entre-deux.» Sandrine Collette instille un poison lent qui attaque progressivement les tripes, un venin qui paralyse petit à petit le corps pour laisser seul l’esprit vivace. C’est le chemin spirituel du père, sa rhétorique dure, froide, insensible qui dit tantôt l’exact opposé de ce que le lecteur sent de ses véritables émotions, qui allume le brasier émotionnel et fait naître l’empathie. Ce récit se lit presque en apnée, comme s’il fallait chercher un texte caché derrière les mots, une vérité qui ne réside que dans ce qui est tu. Même s’il est sombre, la lumière peut surgir à chaque instant et déclencher une« émotion profonde viscérale racinaire ». Sandrine Collette a un pouvoir de suggestion immense, de ces écritures qui se savourent parce que dans chaque phrase se niche une émotion. Elle parvient à créer une atmosphère familière qui pourrait être notre quotidien, sans qu’il le soit vraiment. « Le tintement de la pluie sur le monde quand on est à l’abri c’est ce qu’il y a de plus beau. », comme ce roman.
Det här är bok nr 16 i min Challenge 2024 som jag har satt upp vid sidan av ordinarie GR Challenge. Den går ut på att läsa minst 12 böcker från länder och/eller av författare som jag inte är bekant med sedan tidigare. Avsikten är främst att upptäcka nya bekantskaper och spännande, intressanta platser i olika delar av världen. Jag vill "uppleva liv jag aldrig har levt, bredda mitt perspektiv och vidga mitt universum" som det så vackert heter. Nu har min egen utmaning spårat ur för länge sedan men det får väl bli så att ambitionen i år är att "läsa nytt" i den mån det är möjligt, typ.
Uppdatering på sidan 21 av 207: "... och jag måste le när jag tänker på det, man får ju passa på när ett leende kommer för det lär inte bli ofta den närmaste tiden det är ett som är säkert."
Jag ler också. Ser en bild framför mig hur jag sitter på en pall framför en öppen eldstad i mörkret och hör honom berätta hur det var när ungdomarna kom till trakten. Och jag vill läsa vidare.
Efter att ha läst boken: Vilken resa det blev! Ja, leendet försvann ganska snabbt. I många stycken behaglig läsning fylld av hopp men däremellan väldigt sorglig och tung. Så mycket känslor, olika känslor. Nånstans i mitten av berättelsen blev det aningen övertydligt och tröttsamt om vad pappan känner för sin son. Just den biten är svår att förstå och ta till sig. Svår att acceptera.
Alldeles i början vill jag ge boken en 5:a men jag tycker att man kunde ha kortat ner den lite. Upprepningarna får mig att sänka betyget, en stark 4:a kan den ändå vara värd. Välskriven och bra språk; kärvt och korthugget vilket tilltalar mig. Så tänker jag precis innan allt som händer på hemvägen har hänt. En vändning som griper tag i mig.
Slutet blir som jag vill ha det. Så känns det nu när jag precis har slagit igen boken. Samtidigt inser jag (hjärnan och förnuftet talar) att gränsen till nonsens är hårfin. Just idag köper jag det. Lite försiktig med betyget för det är inte alltid det håller över tid. Det blir en 4:a (4.5). Rekommenderas!
“… credo che a quel tempo non ci fossero odio e paura, a quel tempo eravamo lupi e i lupi erano uomini, non c’era differenza, eravamo il mondo.” “… penso che sia per questo che vivo qui, per toccare con mano e con il cuore il territorio selvaggio che sopravvive dentro di me, e in quei momenti, quando i lupi ululano sulla montagna, so di non essere solo.”
Il narratore, Liam, è un giovane uomo di 35 anni e ha scelto di vivere così: in mezzo ai boschi fra le montagne, con l’amata moglie Ava e il loro figlioletto di 5 anni, Aru. Lontano dal chiasso e dagli artifici delle città e lontano anche dalla promiscuità delle comunità umane. Vivendo nel rischio, cacciando per necessità, immerso completamente nell’ambiente selvaggio che lo contiene e lo nutre, a patto di accettare per intero la sfida della natura che mai è plasmata secondo le necessità dell’uomo: che anzi lo beffeggia, lo ostacola, o peggio, come capì e scrisse Leopardi, lo ignora, bellamente indifferente a ogni suo sforzo di sopravvivenza.
Perché Liam abbia scelto questa vita, da quale passato provenga, quali ferite lo accompagnino, lo capiremo via via leggendo, mentre trepidiamo per sapere quale sarà il suo destino e soprattutto quale sarà quello del suo bambino. Non si possono fare anticipazioni, bisogna soltanto partecipare al viaggio dentro e fuori la mente e le contrastanti emozioni di Liam, sentirsi vicini al cuore della natura selvaggia, ma dove il pericolo più grande, l’insidia più infida, viene sempre dall’essere umano.
Grande e intensa scrittura quella di Sandrine Collette che di libro in libro va declinando i temi che le sono cari producendo racconti di indubbio spessore letterario e sicura efficacia narrativa.
Betyg: 4,5 av 5 - En kort roman, skriven av en fransk författare, som utspelar sig i otillgängliga berg i USA. En fin relations- och naturskildring. Jag tyckte mycket om boken, som var lättläst, gripande, och lite spännande. Boken får en extra halv poäng i betyg från mig, eftersom jag lyssnade på den, och den var helt fantastiskt uppläst av Lennart Jähkel. Kan absolut rekommendera boken, och speciellt då ljudboken.
Encore une fois Sandrine Colette nous embarque avec des mots simples mais des phrases fortes dans la vie de Liam. Ce chasseur taiseux, qui ne sait pas exprimer ouvertement ses sentiments va découvrir l’amour paternel. Il nous fait part de ses doutes, les tourments qui l’assaillent, ses peurs face à ce petit enfant fragile…
Lu pour le club de lecture. Difficile d’entrer en empathie avec un homme qui souhaite abandonner son fils mais j’ai globalement trouvé le livre distrayant, à mi-chemin entre le western, « anatomie d’une chute » et « into the wild ». L’écriture « parlée » n’est pas toujours réussie je trouve mais il y n’y a pas de pesanteur, l’intrigue avance vite.
Liam est notre narrateur, écrit à la première personne, Sandrine Collette nous fait rentrer dans ses pensées. C'est fort, puissant, impossible de le lâcher, je l'ai lu d'une traite.
Liam vit avec Ava dans les montagnes, complètement à l'écart du monde. Il a 37 ans, il a rencontré Ava étudiante à l'époque il y a 15 ans, elle l'a suivi... Il y a aussi le môme, Aru, presque 6 ans. Il aurait pu faire sans, c'est Ava qui s'en occupe. Il est chasseur, trappeur et lorsqu'il rentre à la maison après quelques jours dans les montagnes, Aru l'attend et court à sa rencontre. Liam aime ça mais il ne sait l'exprimer.
En jour, rentrant d'une traque au loup qui s'était trop approché du foyer, Aru ne vient pas à sa rencontre. Il pressent de suite que quelque chose est arrivé.
En effet, Ava git, des traces d'ours lui ayant pris la vie, son corps protégeant le petit.
Liam est dévasté, Ava c'était son amour. Que lui reste-t-il ? Aru, un second choix, pas le sien... Que faire ? On entre dans ses pensées, ses contradictions. Comment lui expliquer que sa mère...que faire avec lui ?, ce monde hostile n'est pas fait pour lui. Aru aura bientôt six ans, inimaginable de le laisser seul lorsqu'il part chasser quelques jours.
Il décide de le conduire en ville, chez sa tante, lui confier, l'abandonner. Commence alors un périple à cheval, entre le père et le fils... Un fils qui ne parle pas, comme son père ..
Les choses ne tournent pas comme prévu, sur la route tout est possible...
C'est incroyable la force de l'écriture de Sandrine Collette, elle capte votre attention dès les premières pages. Impossible de lâcher le livre avant la fin. Une tension est créée, croissante d'entrée de jeu. C'est bouleversant, elle fait à chaque fois un tour de force entrant avec intensité dans la psychologie de l'homme.
Liam est un être blessé, maltraité enfant, d'origine pauvre, ayant fui pour ne pas être comme ses semblables. Le deuil et le chagrin l'anéantissent.
C'est aussi la découverte de la paternité, difficile de se comporter en humain quand on vit avec la nature hostile et les animaux sauvages.
La nature est décrite de manière somptueuse. Un style et une écriture hors du commun. Ce texte est de la même veine que "Le fils de l'homme" de Del Amo , mon avis ici
Un petit bijou. Un gros coup de coeur.
Ma note : ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Ils causent c'est tout et si nous les hommes on se parlait en chantant comme ça il y aurait moins de problèmes entre nous.
C'est drôle comme les bonnes choses on se familiarise tout de suite avec, ça nous paraît normal alors que les mauvaises on n'arrive pas à y croire, chaque matin qu'on y repense on se les ramasse comme une gifle et ça me ronge les entrailles.
Il y a toujours quelque chose qu'on ne prévoit pas, quelque chose qui semble impossible et puis ça arrive. Ces choses impossibles c'est une suite de coïncidences qui individuellement ne représentent aucun danger pourtant mises bout à bout ça fait une chaîne et à la fin il y a une catastrophe.
Ava c'était le lien qui nous manque, c'était l'eau entre la fleur et la terre. S'il n'y a plus d'eau la fleur se flétrit et la terre se dessèche et c'est l'impression que j'ai, m'effriter peu à peu, je pars en lambeaux en petits morceaux de tristesse et je n'ai rien à offrir au môme.
C'est le jour où elle est morte que j'ai compris que le monde sans quelqu'un pour qui on donnerait tout c'est l'enfer, et pour moi l'enfer c'est quand il n'y a plus de sens, où que tu ailles ça sonne creux.
...je me dis que c'est la différence avec les bêtes à la chasse, les bêtes elles fuient pour vivre et moi c'est pour sauver mon môme, et courir pour quelqu'un d'autre ça donne une force insensée.
Ennemis des romans blocs, fuyez ! Ici, le texte n’est qu’une respiration haletante cherchant son oxygène et sa ponctuation, comme le personnage principal qui se débat avec un instinct paternel en jachère et des réflexions intérieures terriblement dangereuses. Vous y trouverez quand même un point final et des points à la ligne mais dans les paragraphes, la romancière vous laissera souffrir, quasiment en apnée dans la densité du texte et des situations. Aru n’a que 5 ans quand il doit faire face à la brutalité d’une situation que même son père n’avait pu imaginer, lui qui pourtant connaissait tous les dangers des grands espaces et de la vie en vase clos. Il y avait déjà ramené Ava trop amoureuse pour avoir une seule pensée négative mais devenue consciente, avec la venue de l’enfant, de la dangerosité de ce choix de vie. Quand l’horreur et la mort frappent à la porte, il ne peut que fuir en espérant se débarrasser de ce qui l’encombre. Au milieu des ténèbres, la lumière de la responsabilité et la douceur de l’amour atteindront-elles l’homme qui se veut libre ? Même si ce roman a pour cadre des territoires quasiment vierges, j’ai eu la conscience de vivre un huis-clos terriblement âpre et sauvage mené de main de maître. Tout y est : le long monologue intérieur d’un père, le mutisme de l’enfant, le suspense des épreuves traversées, et tant d’autres éléments naturels ou psychologiques. C’est dur, féroce, marquant, juste traversé par un fil d’humanité. Je n’avais jamais lu Sandrine Collette ; c’est puissant ! Ni gore, ni trash, plutôt en nuances, en touches d’accéléré, sur fond de nature s’exprimant en campanules, épilobes et autres fleurs des forêts mais aussi auprès d’une faune sauvage offrant l’un des passages les plus émouvants, durant lequel le minuscule enfant fait de l’ombre à son père. Ne ratez pas ce roman de la rentrée, je pense qu’il fera partie de ceux qui recevront quelque prix en fin d’année. Je remercie très sincèrement #NetGalleyFrance et les Editions Jean-Claude Lattès pour m’avoir fait découvrir #Onétaitdesloups
"Se vogliamo lasciar vagabondare il pensiero ed entrare all'interno di noi stessi non c'è niente di meglio del silenzio, e in questo siamo bravissimi. Forse abbiamo le stesse cose che ci attraversano il cervello e non lo sappiamo, ma non ha importanza, non le esprimiamo a parole perché ci sono momenti in cui le parole non portano niente".
Cosa succede ad un rude cacciatore quando si ritrova improvvisamente a doversi prendere cura di suo figlio di soli cinque anni? Come si affronta la morte di una moglie, di una madre, come si affronta l'immensità della natura selvaggia che nonostante tutto va avanti senza pietà? Forse diventare genitore è come questo lungo e tortuoso viaggio attraverso le foreste, forse solo quando siamo vicini alla morte riusciamo ad apprezzare le persone che abbiamo vicino. Forse l'amore può davvero essere eterno, come le montagne.
Sandrine Collette ci parla di tutto questo in solo 125 pagine, intense come un torrente in piena, con una prosa poetica, violenta, nostalgica. Un libro che è un vero gioiellino.
Kort och bra, men kanske inget jag kommer minnas livet ut.
Liam och hans son beger sig ut på en resa tillsammans genom både skog och mark. Samtidigt får läsaren även följa en annan slags resa, den som utspelar sig i Liams tankar. Det kommer en vändpunkt i båda resorna, som ska vara väldigt drabbande. Men det kändes inte tillräckligt starkt för mig. Inte för att det som hände inte var allvarligt, utan för att vändningen var lite för kvick kanske. Det byggdes upp, hände och sen var det klart och förbi. Och där fick trovärdigheten sig en törn för min del.
très agréablement surprise de ce roman a la narration déconcertante mais hyper prenante. on est embarqué dans les pensées de Liam qui, après un drame, doit s'occuper de son enfant alors qu'il ne se considérait pas comme père auparavant. un questionnement profond et intime sur l'instinct paternel, assez peu mis en avant en littérature à mon goût, avec la montagne en toile de fond et un périple où notre personnage grandit, cherche des réponses, et affronte aussi des épreuves qui nous tiennent en haleine jusqu'à la fin. un très bon roman qui me donne encore plus envie de découvrir Sandrine Colette !
« Ce qui reste c’est l’aube grise et pâle et la montagne en silence et je ferme les yeux en écoutant les bruits qui naissent avec le jour et les sabots des chevaux qui s’éloignent et qui battent au même rythme que mon cœur- à moins que mon cœur soit éteint et qu’il n’y ait plus que la résonance des fers sur les cailloux qui me fasse vivre encore un peu, voilà je fais semblant. Mon cœur il est parti avec le môme sur les chemins et c’est bien comme ça ».
On était des loups a frôlé le coup de cœur et c’était pile le roman nature writing dont j’avais envie en ce moment : cette littérature des grands espaces qui nous transporte dans des ailleurs hostiles mais grandioses. La plume est hachée, sèche, sans ponctuation et le style faussement naïf reflète avec justesse la personnalité de ce père maladroit, bourru et taiseux, qui ne vit que pour ses montagnes, ses chevaux et la chasse. Après un petit temps d’adaptation quant à la narration, le talent de Sandrine Colette opère et les émotions affleurent, se bousculent et nous étreignent. Le rythme est impeccable, l’histoire est belle et puissante. Un voyage qui se lit d’une traite avec à chaque pas, l’espoir de s’en tirer et la possibilité d’un amour. Je recommande !
Jag har tyvärr rätt svårt med hur boken är skriven vilket drar ner bokens betyg. Bokens handling älskar jag däremot, den är verkligen otroligt vacker. Verkligen en läsvärd bok trots det speciella skrivsättet!
On était des loups est un court roman qui trace le parcours initiatique d'un homme en tant que père. Vivant en autarcie, il trouve un jour sa femme morte, tuée par un ours, protégeant avec son corps - ou plutôt ce qu'il en reste - son fils, Aru. Père absent pendant ses six premières années, il tente de refiler son gosse à son oncle. Le départ de cette escapade est mû par un désir d'abandon et se transforme progressivement en une rencontre : celle d'un père avec son fils.
La narration, à la première personne, donne une forte oralité à l'oeuvre. De plus, c'est grâce au style que l'on imagine aisément le caractère bourru du personnage principal.
Ce roman est une invitation à repenser la nature, nous rappelant que nul n'est assez fort pour lutter contre elle. Il s'agit également d'une incitation à la lenteur, au calme, et au silence...seuls remèdes pour se recentrer sur soi.
Enfin, malgré quelques longueurs, quelques répétitions et certaines scènes difficiles, ce roman est agréable à lire. Dur de le lâcher.
Un livre surprenant. J’étais d’abord agacé par le style de narration, et puis au fur et à mesure j’étais conquis par ce monde unique dans lequel j’étais plongé. Un livre d’une violence douce, une douceur violente, une histoire assez folle.
Un mini ovni. Une claque glacée qui nous immerge dans la tête d’un homme rude, à l’aise loin de la civilisation sur lequel le poids d’un enfant est trop lourd. Un récit comme le personnage : sans ménagement et sauvage.
Comme tous les romans de Sandrine Collette, ce dernier est encore pour moi un vrai coup de cœur ! Quelle plume ! L'auteure, dans un style brut quasi dénué de ponctuation, nous entraîne dans une aventure haletante. L'ancrage spatio-temporel de cette histoire est imprécis, l'auteure nous plonge au cœur d'une nature montagneuse sauvage où vivent Liam, sa femme Ava et leur petit garçon Aru. Liam est un taiseux, il a choisi de vivre à l'écart de la civilisation avec sa femme et son fils, dans cette montagne hostile où il aime chasser. Mais quand un drame ôte la vie de celle qu'il aime, leur équilibre, qu'il croyait immuable, vacille. Élever seul Aru lui semble insurmontable, sans Ava il n'y arrivera pas. La mort brutale de son épouse redistribue les cartes. Que faire de son petit garçon ? Liam lui en veut d'être là et s'en veut de lui en vouloir. Alors il selle les gros et prend la route avec son fils, s'aventurant aux confins de son "territoire"... L'on suit alors les pensées tourmentées de ce père démuni au cours d'un périple à cheval qui réserve bien des surprises, et l'on tremble pour le petit Aru jusqu'à la fin... Une intrigue captivante.
Hade potential att vara fantastisk, men det slarvades bort i alldeles för mycket förklaringar genom hela boken. Författaren verkade inte kunna lita på att läsaren själv kan tänka och tolka. Huvudpersonens minsta handling får en förklaring hela tiden. Jättesynd för det störde väldigt mycket tillslut. Hade man fått följa huvudpersonens resa genom sorg, vemödor och rädsla på ett annat sätt skulle det varit riktigt bra. Det är intensiva känslor genom hela boken, vackra landskap och allt känns väldigt autentiskt.
Tycker också mötet med pedofilgubben och dess konsekvenser känns skohornade in. Den episoden behövdes inte för att få till en bra handling. Blev för stereotypt att pappan behövde hantera det största hotet mot sin son för att verkligen kunna älska honom.
Vilken bergochdalbana. Stundtals 5 +, stundtals betydligt lägre än så. Har svårt att bestämma mig om det är en 3a eller 4a. Påminner mig mycket om Främlingen av Camus med huvudkaraktärens alla beskrivande tankegångar. Språket var frustrerande till en början men man vande sig och vissa meningar är vackra på riktigt. Slutet var inte riktigt i min smak men helt klart läsvärd.
Den första boken i vår nystartade bokklubb på jobbet.
Un roman émouvant et dur, où la nature sauvage se mêle à la sauvagerie intérieure d’un père meurtri. J’ai été touchée par ce combat entre l’amour et la peur, surtout quand il tente d’abord de se débarrasser de son fils avant d’apprendre à l’aimer. Une histoire brute, mais profondément humaine.
Une écriture très brute un peu surprenante au début mais qui nous plonge rapidement dans le récit. J’ai aimé tout le questionnement autour de la paternité
J’ai bien aimé cette histoire qui ressemble un peu à un conte, dans lequel le personnage principal apprend à devenir père. Les décors m’ont fait voyager. Je ne suis cependant pas trop fan du style « parlé écrit » et j’aurais bien aimé que le personnage de Aru soit plus développé.
Lettura breve ma molto piena, densa, incalzante, pregna di sentimenti contrastanti, piena di sensazioni, pensieri e gesti inaspettati. Ma soprattutto piena di connessioni con la natura più che con il resto del genere umano.
Kort, lättläst bok men en annorlunda story. Den var lite seg i början men tog fart och blev riktigt spännande och lite sorglig i slutet🥹🙃 Lyssnade till största delen och uppläsaren var 10/10😍