Parce qu'il fait l'école buissonnière pour lire et manger des beignets, qu'il répond avec insolence et qu'il parle français mieux que les Français de France, Hamet, un jeune garçon, est envoyé loin de Bamako, dans le village de ses deux grands-mères. Ses parents espèrent que quelques mois là-bas lui apprendront respect des traditions et humilité.En rencontrant ses grands-mères, en buvant l'eau salée du puits, en travaillant aux champs, Hamet va découvrir bien davantage que l'obéissance : l'histoire des siens et de ses racines.
« Bamako c’est la ville qu’a choisie mon père pour nous, (…) mais c’est désormais la ville où j’ai choisi de vivre. »
Ces mots résument bien les pensées d’Hamet, ce jeune adolescent que l’on suit dans un récit à la fois intime et touchant.
Lire ces deux-cents pages, c’est entrer dans la tête d’un garçon beaucoup rebelle et en quête de lui-même. On se laisse porter par la découverte de ses origines, des langues qui les accompagnent, et des deux figures féminines qui incarnent sa mémoire familiale.
Certains passages m’ont paru difficiles à saisir car Diadié Dembélé écrit dans un style oral et vif. Mais malgré tout, au fil de la lecture, un attachement profond se crée pour Hamet. La nostalgie s’installe presque malgré nous lorsque le récit touche à sa fin.
Je retiens particulièrement les paroles adressées par ses grands-mères avant son départ pour Bamako : « Tu es l’aîné ! N’oublie pas d’où tu viens ! Tu es le ciment de ton père. Tu es celui qui montre le chemin aux autres. N’oublie pas ta famille. Sois brave et courageux pour défendre ta famille et tes amis. »
Ce n’est finalement pas seulement l’histoire d’un duel entre deux grands-mères fâchées. C’est l’histoire de deux héritages, de deux mémoires que Hamet doit apprendre à porter en lui. Et c’est dans cette réconciliation intérieure que réside la véritable force de ce roman.
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La plume fluide et rêche de l’auteur sert l’histoire d’un enfant vagabond et téméraire. C’est très drôle. La narration est tout de même trop rapide et on peine à s’attacher aux personnages. Pourquoi aller si vite? Pour aller où ?