Le dernier livre de l’humanité Le destin est incroyablement railleur. Une étrange apocalypse maritime se déclenche en une nuit et Nathan Verdier devient l’un des seuls survivants d’une humanité privée de ses terres. Sur son bateau de fortune, au milieu des bouteilles vides et de quelques conserves, se trouve son manuscrit, son précieux roman dont aucun éditeur n’a voulu. Et ce livre improbable est le seul à avoir été sauvé des eaux… D’année en année, de siècle en siècle, ce texte miraculé, qui aurait dû finir dans les archives de la médiocrité, va devenir un objet d’escroquerie, de tentation, de passion et de culte. Cette fois, c’est sûr, il aura le succès qu’il mérite ! Avec Le Livre de Nathan , Nicolas Cartelet explore notre fascination presque sacrée pour les livres et le pouvoir de la fiction sur le monde. Un regard puissamment malicieux, parfois piquant, sur cette passion romanesque capable de transformer les rêves d’un écrivain en réalité.
Nathan travaille beaucoup avec des acteurs du monde de l’édition, et il décide un jour d’en profiter pour proposer le manuscrit de son roman à l’un d’entre eux. Manque de bol, son livre s’avère être un torchon. Mais c’est sans compter sur une catastrophe naturelle qui va faire sombrer le monde, et faire disparaître l’intégralité de la production littéraire. Enfin presque, puisque le manuscrit de Nathan, lui, est toujours là… Vont s’en suivre plusieurs bonds dans le temps qui vous nous amener à découvrir l’avenir de ce tout dernier roman de l’humanité. ⠀ Je trouve l’idée de ce roman absolument géniale. Ça n’est pas la première fois qu’un livre explore la figure de l’écrivain raté, mais faire du roman de ce dernier le tout dernier ouvrage disponible sur la planète est un coup de génie, surtout quand on voit l’angle choisi par l’auteur. ⠀ On aurait pu suivre les conséquences immédiates de la catastrophe et son impact sur la vie de Nathan, ça aurait pu être tout aussi intéressant, mais en explorant plutôt la façon dont un roman absolument médiocre va finir par influencer toute la société, juste parce qu’il s’avère être le dernier livre de l’humanité, l’auteur nous propose quelque chose de vraiment original. ⠀ Si cette histoire m’a autant plu, c’est parce que l’auteur nous raconte tout ça avec beaucoup d’humour, un humour un poil grinçant, juste comme j’aime. L’absurdité de certains des impacts du livre de Nathan sur la société met en exergue, de manière désopilante et en même temps très maligne, la réalité de la nature humaine. ⠀ On voit bien à travers les différents épisodes contés par l’auteur à quel point l’humain est capable de justifier n’importe quoi par n’importe quoi. À quel point il est facile de déformer des propos pour servir son propre intérêt. ⠀ ⠀ Personnellement, j’y ai vu une certaine critique de la religion, ou en tout cas de la manière dont certains peuvent faire dire tout et son contraire à certains textes religieux, juste parce que les textes sont souvent anciens, pleins d’ambiguïtés ou de métaphores qu’il est assez facile de manipuler pour faire passer ses propres idées. ⠀ J’ai cependant un bémol concernant ce livre, même s’il ne concerne pas le fond. C’est en fait la mise en page qui a un peu gâché mon plaisir par moments. Il y a pas mal de dialogues dans le roman mais ils ne sont jamais mis en forme en tant que tels. A la place de ça, ils sont directement intégrés dans les différents paragraphes, mélangés dans le reste de la narration sans rien pour les différencier du reste. Ça peut sembler anodin dit comme ça, mais pour ma part, j’ai trouvé que ça réduisait quand même pas mal la lisibilité du texte. ⠀ Évidemment, le fond reste excellent, et le positif prend largement le pas sur ce petit point négatif. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman et je ne peux que le recommander, ne serait-ce que pour la chute proposée dans l’épilogue que j’ai trouvé absolument parfaite.
Avis Lecture 🧐 📖 "Le Livre de Nathan", Nicolas Cartelet, @mu_label @mnemos
Je remercie encore les éditons Mnemos et Mu pour l'envoi de ce SP 🙏
Des que j'ai vu passer la cover de ce nouveau Mu, j'étais déjà conquis. À la vue du nom de Nicolas Cartelet, j'ai signé direct 😍 L'auteur de "Petit Blanc" nous livre ici un récit sur le dernier roman de l'humanité.
C'est des rêves plein la tête que Nathan Verdier décide de faire publier son manuscrit. Malheureusement pour lui, le livre en question s'avère plus que médiocre. Alors que la pluie ne cesse de tomber sur la surface du globe, le déluge arrive et l'apocalypse est mondial. Le manuscrit de Nathan, contre toute attente est le seul écrit à avoir été sauvé des eaux. C'est le dernier livre de l'humanité. Découvrez le récit unique dont le livre est le héros. Découvrez l'impact d'un roman inpubliable sur les civilisations humaines persistantes au travers des âges...
Je retrouve Nicolas Cartelet dans un registre bien plus léger que dans "Petit Blanc" et pourtant ce récit n'en reste pas moins touchant, lorsqu'il est question de l'amour du livre, du rêve d'un auteur de parvenir à être éditer et à écrire de bonnes choses, et la réalité du métier.
Mais ce qui fait l'atout phare de ce roman, c'est avant tout son ton humoristique, cynique et piquant ❤️, une caricature de nos sociétés et des religions ainsi que leurs dérives. C'est décalé, totalement original et barré... Même si on ne peut que frissonner aux idées que nous offre ce récit.
J'ai adoré découvrir Cartelet sur ce registre et j'espère que ça ne sera pas le dernier !👏
On sent que l'auteur s'est fait plaisir à l'écrire. J'ai été transporté au fil du récit qui oscille entre imagination débordante et triste constat d'une réalité effrayante...
Encore une réussite chez Mu 👏🤩 et pour @nicolascartelet 😁
L'idée de départ du roman est originale et intelligemment exploitée. J'ai beaucoup apprécié l'humour de l'intrigue (aussi particulière soit elle).
Par contre, je n'ai pas tellement été réceptive à l'humour de la plume. Au style d'écriture en général. Le quatrième mur entre le narrateur et le lectorat est trop souvent brisé et l'utilisation du pronom "on" en rajoute. (ressenti absolument subjectif/personnel).
Sinon j'ai été emporté par le récit et la surenchère qu'on retrouve d'un chapitre à l'autre m'a fait sourire. Je ne m'attendais pas à un tel découpage qui a permis à l'auteur d'aller au bout des choses.
Une très chouette lecture si je n'avais pas été si hermétique au style d'écriture. Je recommande tout de même, car je sais que ce court roman peut plaire et a plu.
Le concept est intéressant. Cependant, après le premier chapitre, j'ai été un peu bloquée par les "distances" temporelles, qui me semblent trop longues pour être crédibles et qui laissent place à des incohérences. Je comprends que l'auteur ait voulu se concentrer sur l'aspect littéraire et religieux de l'intrigue, mais ce n'était pas assez solidement construit pour moi. Je mets quand même trois étoiles, car j'ai adoré la plume de Nicolas Cartelet.
Alors, j'ai trouvé l'idée de base géniale (un livre totalement aléatoire et pas très bon qui devient LE livre saint de tout un peuple car c'est le seul qui reste), mais comme je le pressentais, l'exécution ne m'a pas vraiment convaincu dans la forme. Je suis assez d'accord avec les affirmations du livre cependant (n'importe quel mythe peut être repris par des charlatans et il y aura des gens pour y croire bêtement et des extrémistes pour lésiner sur la moindre virgule et faire dire tout et n'importe quoi au texte).
Ce qui aurait été sympa, aussi, aurait été de nous décrire la rencontre de deux hordes de survivants dont l'une aurait pris pour Bible un roman de Marc Levy, et l'autre un roman de Houellebecq. Ça aurait fait une rencontre intéressante.
Imaginez ceci : le monde est sous l'eau, et un écrivain nommé Nathan rédige un livre intitulé "Métaphysique du Mérou", si mauvais que même son éditeur le met de côté. Mais, dans un retournement étonnant, ce livre devient le seul survivant après une catastrophe planétaire. "Le Livre de Nathan" nous emmène dans un voyage sauvage à travers un monde post-apocalyptique où ce texte absurde devient la base d'une nouvelle religion, d'une nouvelle société et d'une nouvelle réalité.
Avec humour et ironie spirituels, Nicolas Cartelet raconte cette histoire hilarante, peuplée de personnages ridicules aux noms dénués de toutes voyelles tels que Mrgt, Crcè et Mlkr, et d'une religion qui implique de parler aux poissons. Les mérous deviennent des figures sacrées, et la médiocrité devient la norme.
Mais au-delà de la satire, il y a des thèmes profonds à méditer, comme la manipulation des masses par la religion et l'instrumentalisation des croyances à des fins égoïstes, montrant ainsi comment la foi aveugle peut conduire à des interprétations absurdes et au fanatisme.
Au fur et à mesure que l'histoire avance, au gré des siècles et des millénaires, nous voyons comment l'influence du livre grandit et façonne le nouveau monde. L'absurdité du texte devient une source de réconfort pour ceux qui ont tout perdu, et les gens commencent à trouver un sens dans les endroits les plus inattendus. La religion qui se forme autour du livre est à la fois hilarante et troublante, car les adeptes commencent à pousser ses enseignements à l'extrême.
Mais au milieu du chaos, il y a aussi des moments de beauté et de connexion. Les personnages peuvent être ridicules, mais ils n'en restent pas moins profondément humains, luttant pour donner un sens à un monde bouleversé. Et à travers tout cela, ce cher mérou reste un puissant symbole d'espoir et de résilience.
"Le Livre de Nathan" est une exploration intelligente et divertissante du pouvoir des mots et de la manière dont ils peuvent façonner nos vies, un rappel que même les choses apparemment insignifiantes peuvent avoir un impact profond sur le monde qui nous entoure.
Livre très original, j'ai été décontenancée par le décalage entre l'image que je m'en étais fait et la réalité de la lecture. Je ne l'ai pas fini en étant tout à fait sûre de si j'aimais ce que j'avais lu mais en y repensant dans la soirée je me suis finalement rendue compte que je l'avais bien apprécié
Un concept de base vraiment super (la terre est soudainement recouverte par la mer et le dernier livre qui subsiste de toute l'humanité est un manuscrit très moyen d'un auteur raté, devenant le pilier des civilisations futures) mais que j'ai trouvé servi de manière assez inégale.
C'est quand même assez drôle, avec un ton un peu à la Terry Pratchet, et ya plusieurs bonnes idées donc ça reste plaisant d'autant que le format est court. Ya un petit relent de misogynie assez désagréable aussi