"C'est la seule femme dans cette salle dont la chevelure ne soit pas coupée sur la nuque... L'odeur secrète du dancing, comme celle de l'année 1919, est encore l'odeur doucereuse et fade du sang. Nelly est belle, d'une beauté nettement parisienne. C'est vraiment une fille de la rue élevée au grand pouvoir. La bouche est une bouche pâle de la rue, et les yeux, durs et gris, ont pris leur éclat définitif dans un autre décor que celui-là."
« Le quai des brumes » est une réflexion sur la vie des bas-fonds de la France. Comme tel, il fait partie d’une très grande tradition littéraire français. On pense aux « Misérables » d’Hugo, aux « Les Rougon-Macquart » de Zola, aux « Scènes de la vie de bohème » de Murger, à « L’Insurgé » de Valles, à « Mes Amis » d’Bove et surtout à « Notre dame des fleurs » de Jean Genet. Au dix-neuvième siècle on présentait les couches populaires de la société avec un ton romantique; elles constituaient une classe révolutionnaire. Au vingtième siècle, elles étaient plutôt de la canaille. « Le quai des brumes » est carrément une œuvre du vingtième siècle. Les protagonistes principaux sont quatre perdants-nés et une guidoune entreprenante. Ils se rencontrent par hasard par une nuit brumeuse et se quittent le matin. Trois courent rapidement à leur. Le quatrième décider de s’engager pour un nouveau terme dans l’armée qui est une autre forme de mort. La prostituée va d’une triomphe à l’autre et devient la "reine de la rue". Elle a énormément de sympathie pour un des hommes qui se meurent mais la seule chose qu’elle peut faire pour l’aider c’est de s’occuper de son chien après son décès. Mon plus grand problème avec ce roman est que je ne crois pas que Mac Orlan voit le monde tel qu'il est. J'accepte la notion qu'il y a des prostituées compatissantes. Par contre, j'accepte difficilement l'idée qu'il y en a qui menent des vies triomphales. Dans la tradition de la littérature qui décrivent les damnés de la France, je trouve que « Le quai des brumes » est un roman de trop. Cependant, Mac Orlan semble comprendre qu’il a très peu à dire. Sagement il nous donne un roman court et efficace qui n’abuse pas de la patience du lecteur. Néanmoins c'est un roman seulement pour ceux qui s'intéressent au mouvement surréaliste dont Mac Orlan faisait partie.
Esta novela breve me ha permitido conocer al autor Pierre Mac Orlan, poco difundido en España. La historia comienza en París; cuatro personajes coinciden en un bar una cruda noche de invierno; cuatro seres solitarios, con serias dificultades económicas, al borde o incluso en medio de la miseria; cuatro fracasados que ven con desesperanza cómo no van a alcanzar sus ideales. Se limitan a sobrevivir en un entorno adverso. Al abandonar el bar de madrugada, cuando ya la intensa nevada remite, cada cual sigue en busca de su camino. La fatalidad les irá alcanzando en diferentes circunstancias. Novela pesimista, con una excelente descripción de los personajes y su mundo interior. Un gran descubrimiento este autor.
"E' pazzesco, siamo usciti in cinque dal Lapin e fra un mese non resterà più nulla di ciò che siamo stati" dice Nelly, l'unica a spogliarsi delle debolezze come "una biscia che cambia pelle", indurendosi per sopravvivere ed emergere dai bassifondi squallidi, spietati di Parigi. Intenso, duro, bello.
This is a post-war novel, written in 1927. Why, then, did Mac Orlan choose to set it in 1910 (mostly)? It seems to be retrospective in intention, partly nostalgic, mostly gloomy. There are multiple references to the coming war; the last chapter is an epilogue in 1919. Mac Orlan brought together five characters in a bar, then sent them to their separate destinies; he indicated that they were all, to some extent, "marked by death". Firstly there was a German painter, who could see that two of the others were murderers, as it was his gift to see murder; he killed himself out of "disgust with all things", after dismissing the Germany of his childhood as an unreal vision of nostalgia. The author said that "he could not wait long enough" to die in the war, but I on the other hand think it was better to get out beforehand. Another character was a soldier who intended to stop being one but couldn't manage it. The third was a murderous butcher, who ended on the guillotine; perhaps his real mistake was not being "important" enough to kill people on a properly large scale like the military did. Two others had no inkling, that night at the bar, that they would be caught up in violence. They were small-time vagabonds, living from meal to meal and seeking shelter where they could. One of them, Jean Rabe, became more and more alienated, was conscripted into the army and lost his life by opening fire on an officer -- not in rage but simply in disgust. The other, Nelly, decided to end her poverty by taking up prostitution on a large and criminal scale, becoming a facilitator to murder.
All these lost, failed destinies seemed, to Mac Orlan, appropriate to the time building up to the war. He filled the novel with machine metaphors, as if people were caught up in a deadly social mechanism, indeed were themselves largely cogs.
This entire review has been hidden because of spoilers.
A Montmartre alcuni personaggi sono uniti da tratti comuni emarginati che non sono in grado per vari motivi di integrarsi nella società ignari del loro destino. Il racconto viene reso più cupo anche dalla descrizione dell'ambiente invernale, non abbiamo la nebbia del titolo, e nell' introduzione scopriremo perché, ma la neve immacolata: la neve offre alla miseria il più commovente degli scenari. Un miserabile sulla neve ha ancora un valore sociale, mentre un miserabile in pieno sole è già marciume dice Rabe , dove per gli abitanti del quartiere una giornata invernale è troppo lunga da vivere. Troviamo in questo piccolo libro delle atmosfere emblematiche sulla miseria sociale dell'epoca che possono ricordare alcuni romanzi di Zola e che ci fanno rivivere degli ambienti figurati anche nelle immagini dei pittori impressionisti sul mitico quartiere di Montmartre. http://duecentopagine.blogspot.com/20...