Il y a d'abord un père merveilleux, khan de vastes terres du Nord, grandes de leurs trois mille âmes. Il voit soudain le voile des femmes tomber, les temps changer, bouleversant toutes les moeurs. Il y a sa fille, Ensiyeh, élevée comme un garçon, qui se bat pour son domaine et s'habille pourtant comme une héroïne de Tchekhov. Il y a Fereydoun, séducteur et fantasque, qui aime Ensiyeh et esquive avec grâce les folies des hommes et du pouvoir. Il y a Monsieur V., qui a connu la gloire et les grands hommes au service des Pahlavi et qui sera emporté par les tourments de Téhéran... Il y a la mort de la monarchie, les tourbillons de la révolution... Mais il y a surtout l'Iran - de l'Empire perse à la Révolution -, personnage central de ce roman foisonnant, parfois comique, avec les surprises prodigieuses de son histoire et la fin d'un monde qui se croyait immuable. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .
Nahal Tajadod was born in Teheran in 1960 and left Iran for France in 1977. She studied at INALCO where she obtained a doctorate in Chinese. Her thesis was on Mani, the Buddha of light and gave for the first time a translation of a Manichean text in Chinese, a real textbook written by the Manicheans themselves. She has been researching the Iranian contributions to Chinese civilisation. Buddhism, Christianism, Manichaeism, Zoroastrianism, Judaism and Islam were all spread in China by Iranian missionaries. Born into a family of Iranian erudites, Nahal Tajadod was initiated into Sufism in childhood. She has contributed to the translation of the Rûmi and has written a fictionalized biography of the great master of Sufism. She is the wife of famous screenwriter and film critic Jean Claude Carrière.
Vous êtes-vous demandés ce qui a dû se passer avant la révolution islamique iranienne de 1979?
Cet appui inconditionnel du roi d’Iran de l’époque envers les États-uniens et l’occident était un couteau à 2 tranchants.
Vous direz « c’est de la vieille histoire » et vous aurez tord. Tord en ce sens que c’est cette même situation qui prévalait avant le printemps arabe de 2012. C’est encore et toujours cette condition qui se répète avec l’Arabie saoudite et autre oligarchie de ce type.
L’avantage du roman c’est que, pour ma part, je n’avais pas l’impression de lire un essai mais bien une histoire. Une histoire de l’Iran de cette époque à travers une saga familiale. Une histoire qui est à la source d’une des théocraties les plus absolutiste que notre monde contemporain ait vécue.
Délicieux du début jusqu’à la fin, même si cette dernière est violente et triste puisqu’elle relate la prise du pouvoir en Iran, par les mollahs… Très belle plume, très belles descriptions de ce que fut la société Iranienne de l’Empire perse, jusqu’aux premières années de la révolution islamique, en passant par le règne des Pahlavi. Personnages très attachants, avec des situations frôlant le comique.
Ce livre m'a fait sortir de ma zone de confort de lecture. J'ai eu un peu de mal au début, surtout avec cette multitude de mots iraniens dans le texte, et ces personnages un peu "déjantés '. Puis l'intérêt est venu avec cette foule d'informations concernant ce pays que je ne connais pas. J'ai beaucoup appris,et j'ai aussi bien ri, car c'est plein d'humour. Conclusion: un très bon moment de lecture et de culture.