What do you think?
Rate this book
Lesbiennes et gays au charbon - Solidarités avec les mineurs britanniques en grève, 1984-1985
De 1984 à 1985, le Royaume-Uni est secoué par un violent conflit social qui oppose le syndicat des mineurs à son employeur public, et dont la mémoire est toujours vive outre-Manche. Ce livre examine les liens forts de solidarité noués entre communautés minières en grève au Pays de Galles et groupes de militant·es gays et lesbiennes londonien·nes, en interrogeant les rapports de genre et les sociabilités en jeu dans ces rencontres. Loin d'être « improbables », Marie Cabadi montre que ces soutiens à la grève s'inscrivaient en réalité dans l'histoire longue des convergences entre mouvements ouvriers, mouvements LGBT et féminisme pacifiste. L'histoire du groupe Lesbians and Gays Support the Miners, redécouverte par le grand public à la sortie du film Pride (2014), explore ainsi une facette de ce moment central de l'histoire britannique récente.
- GenresHistory
272 pages, Paperback
Published March 22, 2023
4 people are currently reading
29 people want to read
Ratings & Reviews
Friends & Following
Create a free account to discover what your friends think of this book!
Community Reviews
Displaying 1 - 4 of 4 reviews
May 11, 2023
En ces temps de mouvement social, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce petit livre de socio / histoire. Il raconte l'histoire d'un groupe de lesbienne et de gay londonien qui a soutenu la grande grève des mineurs gallois sous Tatcher. Au delà de la particularité de cette initiative (qui n'est pas sans rappeler le pink bloc), le livre cherche à montrer les craintes, les bénéfices et l'héritage de la rencontre de deux groupes à priori plutôt éloigné (mais au final pas tant que ça). C'est passionnant, plutôt accessible pour un travail universitaire et très touchant.
July 3, 2023
Des graphiques, c'est pratique ! Des tableaux, c'est plus beau !
Alors oui, les données ne sont pas des plus précises et sont assez parcellaires mais c'est cool d'avoir un tableau ou un graphique pour résumer et, surtout, mémoriser plus facilement des lignes de texte avec des des chiffres qui apparaissent. Et c'est aussi sympa d'avoir accès aux renseignements rapidement. Là, obligé des retrouver le chapitre puis le bon paragraphe pour être certain de ne pas dire d'âneries, ça empêche l'ouvrage d'être réellement de référence puisqu'on ne pas s'y référer facilement.
De plus, il manque une mise en perspective de l'action des LGBTQ par rapport au reste de la population. Combien d'argent au total sont allés dans les caisses de grèves/au mineurs et quel pourcentage représente les LGBTQ là-dedans ? Combien de personnes ? L'impact concret ? Bah oui, sans tableau synthétique, impossible d'y répondre.
A part ça, ce mémoire traite de son sujet en se focalisant sur l'association principale londonienne puis en allant chercher les personnes qu'on n'y trouve pas mais qui on aussi participé à la solidarité des LGBTQ envers les mineurs. Parce qu'il lui faut bien l'avouer, les lesbiennes et les racisés* ne sont pas réellement présents et/ou fondent rapidement un groupuscule histoire d'avoir l'impression d'être mieux entendus, ce qui est nettement le cas des lesbiennes présentées comme particulièrement pénibles à vouloir intersectionnaliser ce qui n'a pas vraiment besoin de l'être, le véganisme par exemple.
Les personnes LGBTQ de couleurs sont quasiment absentes ce qui peut très bien s'expliquer par la démographie britannique de l'époque sans avoir recours à une oppression quelconque.
L'écriture inclusive est utilisée en total contresens historique puisque mise dans la "bouche" de personnes parlant en 1984/1985. C'est peut-être pour rester cohérent avec le reste de l'ouvrage mais ça fait vraiment réécriture de l'Histoire.
Pour conclure sur les petits trucs qui sont étranges, une lesbienne est forcément une femme mais un gay n'est pas forcément un homme puisque l'autrice utilise "hommes gays". Elle l'explique mais c'est excessivement flou dans sa tête puisqu'elle aurait dû utiliser "femmes lesbiennes" pour ses raisons.
Alors oui, je rouspète pas mal mais le bouquin (un poil aride parfois, encore une fois un mémoire) fait ce qu'il dit qu'il va faire et prend la problématique dans toutes les directions accessibles et utilisables pour la traiter. Un gros boulot qui m'aura donné envie de réécouter les Bronski Beat ;)
*oui, on a ce vilain mot. Je rappelle que ce livre est à la base un mémoire et l'autrice est bien obligée de se plier à la doxa pour avoir une bonne note
Alors oui, les données ne sont pas des plus précises et sont assez parcellaires mais c'est cool d'avoir un tableau ou un graphique pour résumer et, surtout, mémoriser plus facilement des lignes de texte avec des des chiffres qui apparaissent. Et c'est aussi sympa d'avoir accès aux renseignements rapidement. Là, obligé des retrouver le chapitre puis le bon paragraphe pour être certain de ne pas dire d'âneries, ça empêche l'ouvrage d'être réellement de référence puisqu'on ne pas s'y référer facilement.
De plus, il manque une mise en perspective de l'action des LGBTQ par rapport au reste de la population. Combien d'argent au total sont allés dans les caisses de grèves/au mineurs et quel pourcentage représente les LGBTQ là-dedans ? Combien de personnes ? L'impact concret ? Bah oui, sans tableau synthétique, impossible d'y répondre.
A part ça, ce mémoire traite de son sujet en se focalisant sur l'association principale londonienne puis en allant chercher les personnes qu'on n'y trouve pas mais qui on aussi participé à la solidarité des LGBTQ envers les mineurs. Parce qu'il lui faut bien l'avouer, les lesbiennes et les racisés* ne sont pas réellement présents et/ou fondent rapidement un groupuscule histoire d'avoir l'impression d'être mieux entendus, ce qui est nettement le cas des lesbiennes présentées comme particulièrement pénibles à vouloir intersectionnaliser ce qui n'a pas vraiment besoin de l'être, le véganisme par exemple.
Les personnes LGBTQ de couleurs sont quasiment absentes ce qui peut très bien s'expliquer par la démographie britannique de l'époque sans avoir recours à une oppression quelconque.
L'écriture inclusive est utilisée en total contresens historique puisque mise dans la "bouche" de personnes parlant en 1984/1985. C'est peut-être pour rester cohérent avec le reste de l'ouvrage mais ça fait vraiment réécriture de l'Histoire.
Pour conclure sur les petits trucs qui sont étranges, une lesbienne est forcément une femme mais un gay n'est pas forcément un homme puisque l'autrice utilise "hommes gays". Elle l'explique mais c'est excessivement flou dans sa tête puisqu'elle aurait dû utiliser "femmes lesbiennes" pour ses raisons.
Alors oui, je rouspète pas mal mais le bouquin (un poil aride parfois, encore une fois un mémoire) fait ce qu'il dit qu'il va faire et prend la problématique dans toutes les directions accessibles et utilisables pour la traiter. Un gros boulot qui m'aura donné envie de réécouter les Bronski Beat ;)
*oui, on a ce vilain mot. Je rappelle que ce livre est à la base un mémoire et l'autrice est bien obligée de se plier à la doxa pour avoir une bonne note
July 22, 2025
un enquête très dense et fouillée sur Lesbians and Gays Support the Miners, groupe britannique de soutien à la grève des mineurs en 1984 qui est devenue une figure assez connue et remobilisée depuis une dizaine d'années suite au film Pride qui raconte leur histoire.
le livre permet justement d'aller plus loin que le film et la version un peu mythifiée de l'action de ce groupe pour se pencher sur le concret : quel type de soutien a été apporté, dans quelles proportions, quelles sont les liens politiques et affectifs qui ont été tissés, avec quelle stratégie politique ? Quelle était la composition sociale du groupe, et des groupes de mineurs, et de leurs femmes, rencontrés ? Quels effets ont eu ces rencontres sur les préjugés homophobes/lesbophobes, sur les analyses croisés de l'oppression capitaliste et hétérosexiste ?
au croisement d'une démarche sociologique et historique, je trouve que ça ouvre des réflexions vraiment passionnantes pour quiconque milite dans des espaces LGBTI et dans des organisations du mouvement ouvrier, que ce soit des partis ou syndicat. je retiens notamment l'exigence qu'a eu LGSM à maintenir une posture de solidarité sans tomber dans une logique de charité, ainsi que l'effort continue de produire un discours qui tisse un lien entre les conditions matérielles et les oppressions homophobes/lesbophobes et celles des mineurs et de leur communauté.
alors qu'il y a une résurgence depuis quelques années d'organisations à la croisée du marxisme et des questions LGBTI (l'OST, les Invertis, etc.) je trouve ça très nourrissant pour penser les limites et les possibilités de ces projets politiques
le livre permet justement d'aller plus loin que le film et la version un peu mythifiée de l'action de ce groupe pour se pencher sur le concret : quel type de soutien a été apporté, dans quelles proportions, quelles sont les liens politiques et affectifs qui ont été tissés, avec quelle stratégie politique ? Quelle était la composition sociale du groupe, et des groupes de mineurs, et de leurs femmes, rencontrés ? Quels effets ont eu ces rencontres sur les préjugés homophobes/lesbophobes, sur les analyses croisés de l'oppression capitaliste et hétérosexiste ?
au croisement d'une démarche sociologique et historique, je trouve que ça ouvre des réflexions vraiment passionnantes pour quiconque milite dans des espaces LGBTI et dans des organisations du mouvement ouvrier, que ce soit des partis ou syndicat. je retiens notamment l'exigence qu'a eu LGSM à maintenir une posture de solidarité sans tomber dans une logique de charité, ainsi que l'effort continue de produire un discours qui tisse un lien entre les conditions matérielles et les oppressions homophobes/lesbophobes et celles des mineurs et de leur communauté.
alors qu'il y a une résurgence depuis quelques années d'organisations à la croisée du marxisme et des questions LGBTI (l'OST, les Invertis, etc.) je trouve ça très nourrissant pour penser les limites et les possibilités de ces projets politiques
December 18, 2025
Excellent ! Absolument fan de ce morceau d'histoire.
Displaying 1 - 4 of 4 reviews