110pages. poche. broché. Les médias français se proclament «contre-pouvoir». Mais la presse écrite et audiovisuelle est dominée par un journalisme de révérence, par des groupes industriels et financiers, par une pensée de marché, par des réseaux de connivence. Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques. Un petit groupe de journalistes omniprésents -et dont le pouvoir est conforté par la loi du silence -impose sa définition de l'information-marchandise à une profession de plus en plus fragilisée par la crainte du chômage. Ces appariteurs de l'ordre sont les nouveaux chiens de garde de notre système économique.
Très intéressant mais ce n’était pas une bonne idée de commencer à me renseigner par celui-ci. Il faut avoir une solide base de connaissances en journalisme et en politique française pour le lire aisément et ce n’était pas du tout mon cas. A relire peut-être une fois que je me serai renseigné ailleurs.
Serge Halimi décrit la nature curiale des journalistes en fondant son analyse sur les travaux de Norbert Elias. Il est nécessaire de se renseigner sur les théories de ce dernier auteur, pour compléter cette lecture et ne pas tomber dans des heuristiques trop rapides.
Déjà vu le documentaire avant de lire le livre, mais celui ci s'est avéré tout autant précieux sur la propagande insidieuse propagée par les différents médias et le corporatisme qui ferait pâlir n'importe quel corps de métier. Lire le passage sur le référendum de 2005 est impératif pour mieux comprendre le parti-pris des médias en faveur du "oui" en Grèce !
Avec un style particulièrement caustique, qui peut d'abord gêner la lecture et faire penser - à tort sans doute - à une vengeance personnelle de l'auteur, le journaliste Serge Halimi dresse un portrait peu reluisant du monde du journalisme. Ne mâchant pas ses mots et n'épargnant personne, il montre les connivances avec les mondes politiques et économiques. Il dénonce sans se cacher l'impartialité de journalistes, certes peu nombreux mais très puissants par leur notoriété. La lecture invite ainsi à faire constamment usage de son esprit critique, quelque soit le support (papier, radio ou télévision).
Un livre brillant, qui sait rester clair et accessible à tout type de lecteur. On ne peut pas s’empêcher de se sentir révolté par les copinages des grands patrons des médias, ainsi que des journalistes « stars ». Un livre à lire absolument , pour qui s’intéresse un tant soit peu au journalisme et son influence!
Une nécessité pour tout militant de gauche qui cherche à comprendre la forme d’Etat dans laquelle nous vivons et la perversite de sa prétendue neutralité.
This book was really boring. It gives an impression that it is and ode to numerous people whose names are written in it. Lots of names but it tells you absolutly nothing.
Ce livre de Serge Halimi est important. Il invite le lecteur à ignorer un temps le bourdonnement des médias et à prendre du recul.
Dans cette édition actualisée et augmentée, Serge Halimi décrit l'évolution des médias et de leur relations aux pouvoirs financiers et politiques au cours des 60 dernières années. Il utilise des exemples datant de 1978 comme de 2005. Il décrit les forces qui guident la trajectoire dangereuse de la profession journalistique vers la servitude volontaire.
En présentant l'histoire de la relation des médias au pouvoir politique, en analysant en détail les structures financières des groupes possédant les principaux médias français, en décrivant les inégalités entre la fortune les éditorialistes vedettes et la précarité des pigistes et stagiaires et en condamnant la corruption des cercles journalistiques, Serge Halimi nous décrit un monde où le courage n'est pas récompensé et où la flatterie et la flagornerie sont des ingrédients du succès.
Malgré sa thèse principale, cet essai pousse à l'optimisme. Plusieurs fois dans le livre, Serge Halimi oppose à la paresse intellectuelle des journalistes et autres éditorialistes, l'action populaire et les mouvements d'opinions. Il décrit la confrontation entre le consensus politico-médiatique et les convictions des grévistes et manifestants qui se sont opposés aux nombreux traités européens et aux successives réformes du régime des retraites. Il souligne que le ronronnement satisfait des médias néo-libéraux n'a pas fait disparaître le débat d'idée, même s'il n'a plus autant de place dans les quotidiens nationaux et sur les chaînes de télévision ou de radio.
Ce livre mérite d'être lu et relu. Il n'est pas nécessaire de partager les idées de Serge Halimi pour trouver dans son essai une invitation à la réflexion et à la créativité. Lisez sur les idées nouvelles, instruisez vous sur les solutions venant d'ailleurs ou d´autres époques. Les lois du marchés et du monde ne sont pas aussi inflexibles que les lois de la nature. Serge Halimi vous donne le pouvoir de les disputer.