Elles sont quatre qui rêvent de fuir la guerre, coincées dans Grozny alors que les Russes avancent et que l’hiver approche. Quatre amies, des gamines encore, qui chantent à tue-tête pour oublier ce monde qui s’écroule.
Un seul abri, un seul espoir : une Lada bleue abandonnée au fond de la cour…
Il est assez rare qu’autant de personnages (sauf Zilia) m’écœurent par leur individualisme/médiocrité/égoïsme… Malgré mon désaccord avec leur comportement, j’ai apprécié découvrir les deux pans de l’existence de Katarina, russe et tchétchène et la vie de Pedro, otage collaborateur d’une ONG, pétri d’ambitions (féminines majoritairement) plutôt qu’idéaux humanitaires. La chronologie pouvait par moment être difficile à suivre, mais elle correspond à la géopolitique si compliquée de cette guerre de territoire.
Dans un rythme effréné, émancipation et horreur s’entremêlent.
« Et tu te juges supérieure en quoi ? Parce que tu as connu plus d’hommes que nous ou parce que tu en as perdu plus ».
Franchement super bien, il se lit rapidement et j’avouerai que j’ai beaucoup aimé la police d’écriture. C’est peut-être un peu compliqué de se mettre dedans au début à cause de tout les changements de temporalité, mais ça apporte vraiment à l’histoire.
Les personnages sont hyper intéressant, aucun n’est parfait (surtout pas ce fdp de pedro). L’écriture est vraiment bien. Je me demande juste pourquoi Michael Perruchoud a entrepris d’écrire un livre se passant en Tchétchénie, est-il tchétchène ? a-t-il des amis tchétchènes? a-t-il était là-bas ?
This entire review has been hidden because of spoilers.