Nipinapunan fait entendre la voix intérieure d’une jeune Innue de Pessamit qui cède à l’entêtement de son conjoint montréalais désireux de vivre, le temps d’un été, « le folklore et l’exotisme » d’une communauté autochtone. L’amour de la langue, du territoire, des origines, et les sentiments envers l’être aimé sont ici finement tressés, tout comme ce qui leur fait ombrage. Dans ce véritable chant du cœur, Alexis Vollant signe ici son premier recueil de poésie.
Comme c'était beau! À la fois la réconciliation, mais aussi la présence constante de la crainte. C'est une belle rencontre entre la ville et la communauté, entre Allochtone et Autochtone.
J’ai vraiment aimé le style presque romanesque de poésie à Alexis Vollant, on peut s’imprégner du territoire et des réalités autochtones facilement à travers ses vers ! Je recommande à ceux qui aiment ou aimeraient lire de la poésie et qui s’intéressent à l’Innu🌿
Nipinapunan, c'est une femme innue qui retourne à Pessamit avec son amoureux, un allochtone curieux de connaître la vie dans une communauté autochtone. Au fil des poèmes, j'avais l'impression d'être une passagère, assise sur la banquette arrière de la voiture, regardant par la fenêtre et voyant défiler les paysages, les sons et les émotions qui se faufilent dans les vers, écoutant les conversations silencieuses que cette jeune femme adresse à son homme ou à elle-même.
"C'est pas l'accord que t'arrives pas à trouver c'est la voix du fleuve derrière tu pourras jamais l'imiter."
Dans ma galaxie littéraire, un livre aux nombreuses pages cornées est un livre qui a été très apprécié et c'est exactement ça qui est arrivé avec celui-là.
Bon, mais dur à comprendre par bouts. Peut-être une oeuvre trop personnelle pour être partagée. J'aurais aimé m'imprégner un peu plus de l'ambiance du territoire. Tout de même une lecture ok.
Je lis rarement de la poésie, mais ce recueil m'a chamboulé. La voix intérieure de la narratrice nous fait sentir toute l'ambiguïté que lui inspire la curiosité de son copain envers sa culture. Même si c'est de la poésie, ça se lit comme un roman. Sur la route qui les mène vers la communauté Innue où la narratrice a grandi, on sent que le couple vacille, que la fascination de son copain pour sa culture s'apparente étrangement à l'intérêt des weeaboo pour le japon, distillant un malaise qui forme le coeur de cette poésie pleine d'images fortes et de contradictions qui nous restent en mémoire.
Je suis de Pessamit aussi. Quand je dis que ce recueille m’aide énormément à montrer ce que je peux ressentir par rapport à mon identité. Je vis une situation extrêmement similaire à l’auteur. Innu parti de sa réserve jeune, qui y retourne pour la famille (Parfois..) grandir dans un milieu urbain, ‘’loin de sa culture’’
J’ai lu des poèmes à ma conjointe et nous avons pleurer. J’apprécierais toujours ce recueil, et j’en serais bien reconnaissante pendant un bon bout
Court recueil de poèmes très touchants qui décrivent une réalité et un univers qui sont encore trop méconnus. Heureusement que de plus en plus d’auteurs et d’autrices des premiers peuples nous les font découvrir.