Au cours d’une saison d’estive, les attaques répétées d’une ourse ravivent les tensions dans une vallée pyrénéenne. Tentant de s’abstraire des débats, Alma, une éthologue, et Gaspard, un berger, communient avec la montagne, mêlent leur existence à celles des bêtes. Sur ces terres où l'homme et l'animal sont intimement liés, l'histoire d'un jeune montreur d'ours parti faire fortune à New York, un siècle plus tôt, résonne tragiquement avec le présent.
L’appel de la montagne est si fort dans ce livre, que je rêve de m’y évader moi aussi. Les personnages - Gaspard, Alma, mais aussi Jules - m’ont touchée, leur histoire m’a marquée et j’ai réussi à m’y reconnaitre d’une manière ou d’une autre, tout en remarquant nos/leurs différences. J’ai également adoré cette temporalité floue, qui s’étire, se recoupe et se mélange, qui laisse l’imagination faire le travail et permet aux mots de faire leur place tranquillement dans notre esprit. Les débats et conflits autour de l’ours me fascinent toujours autant, et j’ai trouvé que les différentes positions étaient bien exposées (même si légère prise de position de l’autrice).
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« Car cette fille, c'était elle, c'étaient toutes celles qui, faisant le choix de la montagne, avaient accepté la part de risque, l’aléa, la possibilité de la chute, gardant la tête haute et allant d'un pas leste dans le brouillard, riant fort, souffrant parfois, car la liberté était faite de cette matière composite : un alliage de joie, de larmes et de vent glacé. »
« Et les marins, les errants, les bergers répondraient toujours à côté, parce qu'on n'explique pas avec les mots à quel point la montagne peut suffire à un homme, remplir toute son existence, la déborder, même, envahissant ses rêves. »
Das Buch „Im Tal der Bärin“ von Clara Arnaud hat drei Handlungsstränge. In der Gegenwart erzählt sie die Geschichte von Alma, die mit ihrer Organisation Bären beobachtet und das Zusammenleben der Tiere in der Wildnis dokumentiert mit dem Ziel, auch die Probleme, die entstehen, zu analysieren und Strategien zu entwickeln. Gaspard lebt zur selben Zeit in den Pyrenäen, treibt im Auftrag einer Schafzüchtervereinigung 840 Schafe auf eine Alm und verbringt dort größtenteils alleine die Zeit von Frühling bis Herbst. Er ist mit der Natur und der Herde verbunden. Die dritte Geschichte spielt Ende des 19.Jahrhunderts, Jules fängt ein junges Bärenweibchen, dressiert sie und macht sich auf nach Amerika, um dort eine Schaustellerkarriere zu machen. Die drei Handlungsstränge haben auch einige Berührungspunkte. Clara Arnaud schildert das Verhältnis von Mensch zu Tier, vom Menschen zur Natur, aus drei ganz unterschiedlichen Perspektiven. Das Buch hat mich sehr gefesselt, Clara Arnaud entwickelt einen Spannungsbogen, der aber auf einer sachlichen Sprache beruht. Sie hat ihre Figuren gründlich recherchiert und deshalb wirkt alles authentisch und glaubwürdig. Ich empfehle das Buch, ich habe es sehr gerne gelesen und werde es bestimmt (irgendwann) noch einmal lesen. Der Originaltitel ist übrigens „Et vous passerez comme des vents fous“, übersetzt etwa „Und ihr werdet wie verrückte Winde vorüberziehen“. Klingt irgendwie poetischer…
L'immersion en montagne est totale, on rentre vraiment dans la sensibilité des personnages et la pluralité des points de vues sur l'ours est particulièrement réussie et sort de clichés ce qui crée un équilibre intéressant.
[Update] Je me suis un peu emportée, inspirée que j'étais par l'esthétique qui est celle à laquelle j'aspire. Aujourd'hui, c'est-à-dire le lendemain, me voici avec une critique plus honnête et réfléchie. Ce n'est pas facile de rentrer dans ce livre (j'ai mis au moins quatre mois pour lire 100 pages), mais une fois qu'on y est, qu'on a compris le style, c'est un plaisir. L'atmosphère est savoureuse et le débat sur la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées est finement retranscrit. Le livre n'est pas parfait mais je le conseille quand même.
En fait j’ai menti, c’est hyper beau comme livre une fois qu’on s’y met. Ça donne envie de partir en montagne et de se reconvertir.
Intéressant ouvrage sur l'éthologie et les ours. J'ai apprécié le mélange de réalisme et la poetsie de l'ouvrage. En revanche,J'ai eu du mal à m'attacher aux protagonistes du livre. Un peu trop de bons sentiments autour de la cohabitation entre les hommes et les ours.
Ce roman est FOU. Lu pour le festival pour lequel je bosse, j'ai eu du mal à le lâcher. Les points de vue pluriels sont un procédé éculé mais qui gagne en fraîcheur ici avec le point de vue d'un personnage d'une autre époque, apportant un éclairage supplémentaire sur le rapport de l'homme à l'ours. Ce qui m'a envoûtée dans ce roman c'est qu'on entre très vite, et bien, dans la sensibilité des personnages. Clara Arnaud semble avoir un don pour rendre ses protagonistes plus vrais que nature. Et la nature justement occupe une sacrée place; au-delà des descriptions de montagne par le biais des moments liminaires qui lui donnent toute sa magie, la langue se fait elle-même naturaliste. Premier roman où je lis le nom d'oiseau tichodrome. Les maladies des brebis sont nommées précisément et cette dimension technique, a priori anti-littéraire, renforce l'immersion dans la lecture. C'est très puissant. La fin est légèrement édifiante mais sans que cela perturbe l'impression de monde ouvert entre les pages, d'une œuvre stratifiée par l'alternance de nature et de sensibilité à celle-ci.
J'ai eu du mal à accrocher au livre. Je sens qu'il y a des mots de trop, des petites histoires sans intérêt pour le fil de la narrative. La fin m'a complètement déçu.
Cette dernière lecture de 2024 est un très beau texte.
Dans les Pyrénées, on suit l'estive d'un troupeau de brebis, mené par Gaspard, berger qui est l'un des 3 protagonistes principaux du roman. Alma est une éthologue qui étudie les ours. Quant au troisième, c'est un montreur d'ours du XIXè siècle dont l'histoire touchante et cruelle s'intercale à celle des 2 autres.
Mais plus que les humains, c'est la montagne qui est l'élément majeur de ce livre. Clara Arnaud excelle à en décrire la beauté mais aussi la force sauvage, avec une écriture ciselée qui souligne à quel point un romancier peut avoir plus d'impact qu'un film ou reportage tv.
Enfin, elle s'attache aussi longuement à mettre en avant les animaux, à la fois à travers des descriptions précises de la vie pastorale de Gaspard et son troupeau de 800 moutons, mais également en s'intéressant à l'ours, tout autant objet de fascination pour la scientifique Alma, que de menace permanente pour le troupeau.
C'est très documenté, mais sans que ce soit jamais ennuyant, alors que le texte n'est pourtant pas riche en péripéties, formant essentiellement un roman d'atmosphère pour amoureux de la nature et en particulier de la montagne (l'été).
Quel beau livre ! Une très belle écriture qui décrit magnifiquement les femmes, les hommes, les animaux, la montagne et comment tous vivent/survivent ensemble. La description de la vie sur l'estive de Gaspard avec ses brebis, ses chiens, la présence des prédateurs, est exceptionnellement réussie. Rien ne nous est épargné, les maladies et le parasites des brebis, chaque détail qui nous fait mesurer l'ampleur de la tâche du berger, mais sans jamais tomber dans la description "technique" : on est toujours bien plongé dans le roman et l'histoire. Idem pour nous peindre un paysage de la présence de l'ours dans la montagne avec ses défenseurs, ses détracteurs, ceux qui sont dans l'acceptation, ses conséquences. L'histoire de Jules et son ourse, en filigrane nous donne une autre perspective sur la relation homme-ours qui résonne à plus de cent and d'écart avec celles de Gaspard, Jean, Alma avec la Negra. Un roman dont on sort plus instruit, plus curieux, et complètement émerveillé.
Ein sehr unspektakulärer Roman, die darin enthaltenen Philosophien sehr down-to-earth, nüchtern und also großteils nicht interessant. Und auf 300 Seiten Bären-Roman keine Argumente, warum es Sinn machen sollte/könnte, in Europa (wieder) Bären (an)siedeln zu lassen; nur emotional geprägte Grundhaltungen. Auch sprachlich unbeeindruckend, nahe am Schulaufsatz.
Positiv: die Science-in-Fiction Elemente aus Biologie > Zoologie > Ethologie; Über‘s Schafehalten bzw. das Hirtentum auf sommerlichen Almen sowie selbstverständlich über Bären und ihr Verhalten (oder Handeln?) lernt man auch.
Ein schönes Buch über die Kraft und Anziehung der Berge, erzählt durch drei Handlungsstränge in zwei unterschiedlichen Jahrhunderten. Scheint mir gut recherchiert zu sein. Einzig die Nutzung des 'Z-Wortes' zu Beginn war unnötig.
Très belle surprise que ce roman sur la vie pastorale d'aujourd'hui. J'ai ressenti un Immense plaisir à accompagner Alma, Gaspard et Jules...et l'Ourse, dans ce décor montagnard très finement décrit par l'auteure. On plonge littéralement dans cette nature sauvage qui nous inspire respect et humilité, on se sent faire partie de ce monde pastoral tout en comprenant les quêtes controversées de chaque protagoniste. Ce roman fait du bien.
Au siècle dernier et de nos jours, dans les Pyrénées. Le point de vue de l'ourse, de Jules un montreur d'ours, du berger Gaspard parti en estive avec 800 brebis, d'Alma, une ethiopathe venue étudier l'ours et tenter d'apaiser les rapports entre l'animal et les paysans. Des descriptions, une ambiance, on s'y croirait, j'ai adoré...
Ça se lit, mais ça m'a beaucoup fait penser à "la foudre" de Pierrick bailly en moins bien. Quelques phrases qui se veulent créatives et qui , à mon sens, sont ratées et m'ont fait sortir du livre à chaque fois. Le sentiment que le livre n'est pas abouti.
There are three stories here, of a scientist, a shepherd, and a bear trainer. The story of the shepherd is excellent, compelling, poetic. The other two are just ok. And the book dragged in the middle, but finished well--again, the story of the shepherd.
Mit rund 80 Jahren wird der alte Jean seine Schafherde, seine Hündin Mila/Larousse, die Schäferhütte und sein Wissen an Gaspard übergeben. Der junge Einheimische wird zuvor als bezahlter Schafhirte ein letztes Mal die Herden aller vier Mitglieder der kleinen Weidegenossenschaft Escobas gemeinsam auf der Alm in den französischen Pyrenäen betreuen. Jeans Ausscheiden könnte das Ende des alljährlichen Auftriebs zu Fuß und mit Packpferden um 1000 Höhenmeter bedeuten; denn andere Schafzüchter transportieren im Frühjahr längst Tiere und Material mit LKWs oder per Hubschrauber in die Berge. Außer ihrer Haltung zur Tradition unterscheidet die vier Züchter ihre Einstellung zur wachsenden Braunbären-Population im Grenzgebiet zu Spanien. Für Jean bedeutet Schäfersein auch, Herdenschutzhunde zu halten, die seiner Ansicht nach spüren, ob ein Bär tatsächlich ein Tier reißen wird. Yves, Marco und Kevin zählen zur Fraktion derer, die sich von Experten aus der Stadt keine Vorschriften machen lassen und die lästigen Bären bejagen wollen. Den tragischen Unfall in der vergangenen Saison bei einer Begegnung mit einem Bären, über den im Ort ungern gesprochen wird, hat Gaspard allerdings noch nicht verarbeitet, so dass sein Umfeld zu Recht daran zweifelt, ob er der Verantwortung für die Tiere mental gewachsen sein wird. Das Rätseln und scheibchenweise Enthüllen, was im Vorjahr genau passiert war, sorgt für einen stets straffen Spannungsbogen.
Der ungewöhnlich heiße Sommer, in dem Gaspard seine Tiere früher in größere Höhen treiben muss, konfrontiert die Schafzüchter mit der existenziellen Frage, ob Schafzucht sich unter diesen Klima-Bedingungen und wachsender Bärenpopulation weiter lohnt und welchen Preis die Nation für den ökologischen Wert des Beweidens zu zahlen bereit wäre.
Jeans Wege kreuzen sich mit denen der Tierverhaltensforscherin Alma, die nach jahrelanger Forschung an Bären Alaskas und der spanischen Pyrenäen untersuchen will, welche Motive Bären konkret zum Reißen von Schafen veranlassen könnten, da die Tiere sich nachweislich nur selten von Fleisch ernähren. Alma interessiert sich besonders für den Druck der hohen Bärenpopulation auf die einzelnen Tiere, den Infantizid durch zuwandernde Männchen, aber auch für Bärinnen, die z. B. ein Jungtier durch Unfall verlieren. Da aktuell am Montcalm eine für europäische Verhältnisse imposante schwarze Bärin gesichtet wird (genannt La Negra), steht Alma bei ihrer Arbeit für das Nationale Biodiversitäts-Zentrum CNB jedoch unter Druck, schnell Ergebnisse zu liefern. Letztlich geht es für Alma persönlich darum, wo ihre Wurzeln sind und ob sie überhaupt irgendwo sesshaft werden kann.
Ein dritter – spannender - Handlungsstrang folgt dem 1867 geborenen Jules, der in dieser Region ein Bärenjunges aus einer Höhle raubte, mit der Flasche aufzog, mit ihm auswanderte und in zahlreichen Ländern als Artist auftrat. Für Jules war die Schausteller-Laufbahn offenbar die einzige Möglichkeit, das abgelegene Tal zu verlassen.
Von der ersten Seite an konnte mich Clara Arnaud mit ihrem exzellent recherchierten Roman fesseln, in dem es auch um Entwurzelung geht, die schwierige Rückkehr nach Wanderjahren in eine Heimatregion in der Krise, um Verhaltensforschung, die Rolle selbstbewusster Frauen und das Loslassen eines erfüllten Lebens im Alter. Plausibel in den Details, spannend, kritisch – ein Highlight dieses Frühjahrs.
In den Pyrenäen, in der Nähe des Dorfes Arpriet, ist das Leben deutlich beschaulicher und abgeschiedener als in den französischen Großstädten. Hier leben traditionelle Schäfer, die ihre Tiere jährlich auf die Alm treiben und mit ihnen mehrere Monate in den Bergen verbringen. Vor gut 200 Jahren wurden in den umliegenden Wäldern und Bergen Bären gejagt und als Tanzbären dressiert. Heute - in der Gegenwart - haben die Menschen ein ganz anderes Interesse an den Tieren: Die Hirten fürchten, dass eine Problembärin, die aus Spanien in das französische Gebiet gewandert ist, Schade reißen könnte. Tatsächlich hat es in der vergangenen Saison einen verheerenden Unfall gegeben, der in der Romanhandlung stets präsent ist, aber nicht wirklich zur Sprache kommt. Ein offenes Geheimnis, das die gerade beginnende Weidesaison überschattet. Alma, die für die Umweltbehörde GAP arbeitet und ihre Leben der Erforschung der Bären gewidmet hat, hat es vor Ort nicht unbedingt leicht. Anliegen zum Schutz der Sohlengänger treffen auf wenig Gegenliebe. Doch mit ihrem etologischen Forschungskonzept könnte sie das Verhalten der Bären besser verstehen - und möglicherweise sogar Angriffe verhindern. Dafür wurde sie mit Geldern für eine Pilotforschung ausgestattet. Damit verbunden ist allerdings eine große Hürde: Bis zum Ende der Saison muss sie Ergebnisse liefern.
Clara Arnaud erzählt in "Im Tal der Bärin" von der zwiespältigen Beziehung des Menschen zur Natur. Langsam und gefühlvoll führt sie ihre Leser durch grüne Täler, vorbei an Bachläufen und hinauf auf die höchsten Gipfel der Könige, der Hausberge. Fasziniert begegnet man den Tieren und Menschen, die in diesem - auf den ersten Blick - ursprünglichen Landstrich wohnen. Doch die Postkartenidylle ist bedroht, nicht (nur) vom Bären. Der Klimawandel macht sich immer stärker bemerkbar. Zwischen den Zeilen finden sich Hinweise darauf, dass die beschauliche Welt auf der Alm von spätem Schnee oder zu warmen Sommern beeinflusst wird. Das wirkt sich auf alle Bewohner der Bergwelt aus. Alles hängt mit allem zusammen - das ist vielleicht die Kernaussage von Arnauds großartigem Naturroman. Ganz nebenbei lernt man übrigens noch eine Menge über Schafhaltung, über Käse und über Bären. Das man Sachthemen in interessante Geschichten verpacken kann, zeigt Arnaud damit alle Mal. Eine klare Leseempfehlung für ein ungewöhnliches Buch.
Zwei Plots laufen gleichzeitig: Da ist zum Einen die Geschichte eines Bärendompteurs ("Tanzbärenführer") aus einem Tal in den französischen Pyrenäen im 19. Jahrhundert, der als Halbwüchsiger eigenhändig ein Bärenjunges entführt, gross zieht, und mit ihm über England in die USA reist, um dort als Zirkusakt Geld zu verdienen. Die zweite Geschichte spielt heute und macht den Grossteil des Buches aus, in dem die Forscherin Alma die Wiederauswilderung von Bären im gleichen Tag verfolgt und in die klassischen Konflikte gerät.
Meiner Meinung nach trägt der in der Vergangenheit spielende Teil null zum Buch bei. Auch eine Synthese habe ich nicht herauslesen können, abgesehen davon, dass beide Teile teilweise im gleichen Tal spielen. Und vielleicht, dass Jules den Bären in die weite Welt tragen und diese erleben wollte, während Alma der Bären wegen aus Spanien und Alaska in das kleine französische Dorf kommt. [Nachtrag: In einer Rezension habe ich noch gelesen, dass in beiden Fällen die jeweilige Bärin als Projektionsfläche für "Sehnsucht, Verletzlichkeit und Hoffnung" gilt und dass sich die Spannung Mensch/Tier trotz Veränderung des Zeitgeists von Ausbeutung zu Schutz kaum verändert hat. In Ordnung.]
Die Geschichte um die Forscherin Alma und den Schäfer Gaspard fand ich sehr gut. Die Charaktere sind interessant und komplex mit nachvollziehbarer Entwicklung. Die Umwelt und die Interaktion mit der Natur sind wirklich schön beschrieben. So sehr, dass ich nach dem Lesen länger über die Region als Urlaubsziel recherchiert habe.
Au coeur des Pyrénées Ariégeoises, se prépare la montée de l'estive, Gaspard a en mémoire les événements de l'an passé ou la bergère avec qui il faisait équipe à dévisser, un 'accident" de montagne pour protéger le troupeau de l'attaque d'ours. Ils étaient en charge de s'occuper d'un troupeau de brebis.
C'est dans ce contexte qu'intervient Alma Ethologue, au cours de longs affûts elle cherche à observer l'Ours, la Negra et ses deux oursons. Son intervention doit permettre de mieux comprendre le comportement de l'animal dans son milieu naturel pour apaiser les tensions, les inquiétudes du jeune berger Gaspard sont vraiment palpables et une source de remise en cause permanente de sa capacité à exercer son métier, quant aux éleveurs pour qui ils travaillent, eux n'auraient aucun scrupules à régler cela au fusil. Autrefois, dans ces montagnes, un jeune homme Jules, s'est exilé aux Amériques pour devenir Montreurs D'ours, il en a réussi à capturer une jeune oursonne, et s'est engagé dans une vie de saltimbanque, avec ce qui incarne quelque part l'esprit de ses montagnes, cette intrigue offre trois Versions de la cohabitation entre l'homme et l'animal.
Tous les enjeux sont posés, et ce n'est pas dans le rapport de force que la solution existe, tous le comprennent, alors que plusieurs événements entraînent la disparition et morts des brebis du troupeau. La Negra se retrouve au coeur des préoccupations, et pose un dilemme, que faire ? Car comme le montre le numéro de Jules "le baiser de l'Ours" , si l'animal est spectaculaire il n'en demeure moins fatal pour ceux et celle, qui l'approchent de très près.
Clara Arnaud nous offre un roman rare, au coeur de ces montagnes qu'elle connaît, le rythme du roman monte crescendo comme une randonnée, la montagne est belle, ce que l'on garde en mémoire est comment elle façonne ceux qui l'habitent. C'est un récit très authentique, dans la veine d'un roman de Paolo Cognetti, Baptiste Morizot pour l'approche naturaliste & Erri de Luca, ou la montagne est magnifiée comme lieu de vie et non de performance. Un très Bon texte, une intrigue dans laquelle il est plaisant de se poser et Source d'apprentissage, une touche très concrète avec une pointe de sensibilité, je m'y suis retrouvée dans cette Montagne,
"Pourtant, que la montagne est belle !" J'ai eu cette merveilleuse chanson de Jean Ferrat dans la tête pendant toute ma lecture. Parce que oui, cette montagne que je ne connais pas, est magnifiquement décrite.
Ce livre nous donne presque l'envie de tout quitter pour aller élever des moutons. Je dis presque, parce que la rudesse de la vie de berger, et un peu d'éleveur, est aussi très bien dépeinte. Solitude, peurs, fatigue...
J'ai appris beaucoup de choses sur les ours, j'ai frissonné en les imaginant la nuit près des troupeaux qu'il faut défendre. Je me suis attendrie sur les oursons jouant sous le regard bienveillant de leur maman.
J'avoue que je me suis aussi ennuyée par moments. Clara m'a semblée bien moins intéressante que Gaspard. J'aurais aimé que la vie de Jules soit évoquée plus longuement, ainsi que sa pauvre ourse réduite à danser et oublier qui elle est.
La question soulevée, de la réintégration des ours dans les montagnes, n'est pas tranchée dans ce livre : à chacun de se faire une opinion ? Ou plutôt, laissons faire tous les acteurs concernés que l'on côtoie dans l'histoire.
Un immense coup de cœur. Le voyage dans ces montagnes pyrénéennes, voir s’y défiler les nuages, la brume et la pluie mais aussi la sécheresse de l’été qui assèche les paysages. Il y a ce conflit. L’ours. C’est avec ou sans ours. C’est cohabiter ou exterminer. Des conflits encore bien actuels tristement. Et c’est aussi se battre, encore et encore. Se faire insulter. Ne pas se sentir appartenir à ce monde si étranger et si jugeant. Si agressif et si violent. Choisir la vie dans le sauvage plutôt que dans l’anthroposphère.
Puis il y a ce berger, tiraillé par un événement passé, qui vit ce que beaucoup idéalisent, mais pourtant il est tourmenté car il s’agit d’une vie intense baignée par la mort mais aussi par la vie. La montagne est le berceau d’existences naissantes, puis achevées.
Je suis extrêmement reconnaissante à cette Autrice. Elle ne nous donne pas de nom, pas de coupable, que des possibilités, car au final chacun.e est intriquée dans un contexte spécifique qui nous fait même parfois avoir de la compassion pour les plus radicaux… Cela nous mène surtout à réfléchir au rapport de l’humain avec le non humain. Avec le sauvage. Avec ce qu’il ne peut contrôler.
L'écriture est belle sans être pompeuse, je me suis plutôt attachée aux personnages et je suis contente que les deux personnages principaux n'est pas eu d'histoire romantique ensemble. La montagne et la vie sauvage sont très bien racontées mais le rythme est un peu trop lent pour moi par moment. Je n'ai pas particulièrement apprécié non plus l'histoire du montreur d'ours des années 1800. C'était intéressant de pouvoir voir les deux côtés du débat : pro-biodiversité, quitte à réintroduire de grands prédateurs qui bousculent la vie des autochtones et pro-laissez-nous-tranquille on veut juste élever nos moutons sans ajouter un danger qui n'existait plus depuis 100 ans. J'ai trouvé que les deux camps étaient présentés avec nuance et une certaine neutralité, ce que j'ai apprécié, ça laisse la place au lecteur de se faire son avis, se poser les questions et trouver lui-même sa réponse. Bonne lecture donc mais un peu longuette par moment.
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Un roman d’une grande beauté, bien écrit et immersif. Un voyage au cœur des Pyrénées, parmi la montagne, les ours, le berger Gaspard et l’éthologue Alma. La montagne est tout aussi belle que dangereuse, un lieu où l’on se sent en vie, à frôler les hauteurs et la mort, un lieu qui exacerbe notre vitalité et notre modestie, à côtoyer l’altitude et la vie sauvage. L’ours est ici l’animal qui entrelace la vie des trois personnages du roman (Alma, Gaspard et Jules, le montreur d’ours) et qui cristallise toutes les tensions au sein du village d’Arpiet. L’auteure retranscrit ainsi le conflit, les différents points de vue qui s’opposent, la fascination autant que la peur qu’exerce l’animal sur les hommes. Tout est finesse et beauté: on se sent proche de cette animal, de la montagne, des personnages, alors que nous sommes que lecteur de cette histoire.
Un roman touchant, juste, qui retranscrit bien la complexité du retour des grands prédateurs et particulièrement de l'ours. C'est une ode à l'Ariège, à la biodiversité et au pastoralisme. Le temps de ces 400 pages, je suis retournée dans le Couserans, j'ai retrouvé la montagne sauvage et les estives ariégeoises et revécu les longues discussions avec les bergers sur la difficulté de la cohabitation avec l'ours. On ressent dans ce texte la trace des rencontres de l'autrice avec ces mêmes bergers.
Pour les personnes qui découvrent ce sujet : foncez ! C'est un livre qui transpire le vrai, qui n'élude pas les difficultés des uns et des autres dans cette cohabitation, qui retranscrit parfaitement la place de la vie et de la mort en montagne.
This is a really slow novel, with lots of descriptions of nature and animals. The protagonists think and feel a lot while spending their time in the mountains. I liked the book because of this and because of the unusual relationship between the protagonists. I liked all three of the main characters - they are very different and also very similar in that they all feel disconnected from other people, are melancholic and are looking for something. There are also two protagonists who are bears. What I didn't like was the end because actually there is no end, or at least there are too many unresolved conflicts and questions and the story just fades away (which might be the intention given the book's title, but hey...)
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De mon expérience de lecture, il en ressort un roman long et quelque peu fastidieux à lire. Si j’ai beaucoup aimé les descriptions des paysages de montagne et de ses habitants, qu'ils soient humains ou animaux, je n’ai pas réellement réussi à entrer dans l’histoire ni à m’attacher aux personnages.
L’intrigue est presque inexistante, et la tension n’apparaît qu’au dernier quart du livre, avant de retomber presque aussitôt. Quant aux chapitres consacrés à Jules et à sa vie de montreur d’ours, je m’en serais volontiers passée.
Im Tal der Bärin ist mein diesjähriges Lieblingsbuch. Durch Zufall habe ich es in der Buchhandlung entdeckt. Abenteuergeschichten und atmosphärische Erzählungen reißen mich immer mit und irgendwie klang der Klappentext danach. Es überzeugte mich Alles! Die Erzählweise, der Schreibstil, die wissenschaftliche Details und besonders die Geschichte! Drei Erzählstränge, die Spannungen aufbauen, die wunderbare Atmosphäre der Pyrenäen zeigen und am Ende alles zusammenführen. Ein ganz wunderbarer Roman und eine unbedingte Empfehlung!
Il est vrai que j’ai mis du temps à rentrer dans le livre. Je l’ai mis de côté et attendu un moment plus propice. Par contre, une fois accrochée, je ne pouvais plus le lâcher. Ce n’est pas un page turner, dans le sens où on attend une action qui enchaîne une autre. Ici, on court surtout après les sensations, les émotions ressenties par les personnages, qui sont puissantes et bien décrites. On s’y croit vraiment, dans leurs chaussures. On plonge au cœur de cette montagne, dans ce refuge. Ce livre fait vraiment voyager. Je l’ai dévoré !