Surpris en flagrant délit de « bougrerie », Jean Fillio dit Dubois est mis au ban de la colonie puis déporté dans les îles du Sud. Blanche d’Aucy, la fille de son amant, vient l’y rejoindre et entretient avec lui une relation amoureuse dont les péripéties sont à la fois touchantes et surprenantes pour la fin du XVIIe siècle. L’âme frère chante l’amour avec sensibilité et intelligence. Une facture minimaliste et une densité littéraire rare sont la marque de ce nouvel auteur.
Est-ce qu'on peut mettre 10 étoiles? Le meilleur roman québécois lu depuis longtemps. Captivée, charmée d'un bout à l'autre. J'ai ri, pleuré, j'ai eu le souffle coupé. Par la souffrance de ceux qui s'aiment et n'en ont pas le droit par la juste mesure entre le bon de la nature, le méchant, ...mais aussi le bon des hommes. par la langue ancienne et qui résonne pourtant si loin à l'intérieur. Lecture qui m'a touché l'âme.
Splendide ouvrage qui aborde un thème malheureusement peu exploité en littérature québécoise, soit l'homosexualité masculine à l'époque de la Nouvelle-France. Mélange de poésie, écrit avec peu de mots (mais ceux-ci étant savamment choisis, d'un vocabulaire s'étendant sur 400 ans de langue), c'est un texte très touchant qui nous est présenté comme une anecdote ancienne, une anecdote d'amour, de douleur, de temps qui passe, d'espérances et d'un passé oublié. Se lit très facilement et peu attirer même les lecteurs qui aiment moins la littérature LBGTQIA+ .