Ομολογώ ότι το βιβλίο δε το ήξερα, δε το είχα ακούσει ποτέ. Κακώς βέβαια. Πρόκειται για μια αληθινή ιστορία, μια ιστορία που σημάδεψε την ζωή του συγγραφέα. Νεαρός έφηβος άνδρας τότε στα χρόνια του πολέμου, ο συγγραφέας ζει τον πρώτο του εφηβικό έρωτα με την εβραιοπούλα συνομήλική του γειτόνισσα. Μέσα στις σελίδες του βιβλίου θα διαβάσουμε για τον έρωτα αυτό, τα συναισθήματα και τις πρώτες αδέξιες ερωτικές του επαφές καθώς και για τα όνειρα που έκαναν ώστε να ζήσουν ελεύθεροι μετά τον πόλεμο. Δυνατή και συγκινητική ιστορία, αξίζει την προσοχή μας.
Gioconda c'est l'histoire d'un amour urgent, ardent. Nikos et Gioconda se découvrent et découvrent ensemble la sexualité dans une Grèce qui est sous le joug de l'Allemagne nazie. L'auteur revient, alors âgé de 45 ans (je crois) sur cet épisode de sa vie. Il est mû par une véritable nécessité : il lui faut raconter cet amour si intense, pour lui permettre d'accéder à une forme d'immortalité. En effet, les deux adolescents vivent un amour total dans une période historique instable, et il faut ajouter à cela le fait que Gioconda soit juive.
C'est une histoire très sensuelle, la découverte du désir amoureux est au cœur du récit, et tout est dit de façon très pudique, mais aussi très adolescente. J'ai du mal à évaluer cette lecture, je pense que j'aurais pu lui mettre 3/5, mais le fait que ce soit tiré de la vie de l'auteur me touche profondément et affecte peut-être mon jugement. Je dois cependant avouer que j'ai été un peu déçue pendant ma lecture, parce que les commentaires au dos du livre m'avaient vraiment fait forte impression, me promettant le "livre de ma vie" et finalement... j'ai été émue, mais je ne sais pas si cette lecture restera impérissable. Je pense que cela nécessite une seconde lecture.
Edit : j'ai mis à une étoile parce que en fait c'était vraiment pourri.
On me l'a vendu comme un classique, roman d'amour, qui fait chialer blablabla au final c'est 100 pages de s*xe entre deux gosses de 14 ans donc gênant un peu lol
Το καλύτερο βιβλίο της χρονιάς έπεσε να είναι και το τελευταίο, αυτή η σχετικά άγνωστη εξομολογητική νουβέλλα ατ΄τα μέσα της δεκαετίας του ΄70. Απίστευτη γλώσσα, μοναδικές περιγραφές, ειλικρίνεια, ενδοσκόπηση, συναισθήματα, μια αληθινή ιστορία που πήρε στον συγγραφέα 30 ολόκληρα χρόνια για να αντέξει να μας την διηγηθεί. Τον ευχαριστώ. Διάβασα τις τρεις τελευταίες σελίδες μέσα σε κλάμματα...
L'histoire, à la fois innocente et pleine de maturité, d'un premier amour qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale. C'était autant magnifique que bouleversant... J'espère me souvenir de ce livre très longtemps 🫶🏼
Certainement une des plus belles histoires d'amours jamais écrite et d'autant plus puissante qu'elle est vraie. Nikos Kokantzis a mis trente ans avant de pouvoir écrire le récit de son amour, réciproque, pour sa jeune voisine juive sur fond de seconde guerre mondiale. Dès le début il nous avertit que c'est une histoire vraie et dès le début on en connait l'issu: Gioconda et sa famille vont périr à Auschwitz. On pourrait trouver cela pessimiste comme entrer en matière d'un roman qui va nous parler d'une histoire d'amour mais au contraire on si accroche d'autant plus qu'on connait l'issue tragique. Tous les petits moments de tendresses, les premiers regards troublants, les escapades secrètes, la découverte de nouvelles sensations pourrait sembler banale dans un simple roman d'amour à l'eau de rose mais qui prennent ici une valeur inestimable, d'un éclat pure et magique. Ce récit est également un récit initiatique. Le narrateur, tous jeune adolescent, découvre l'amour, le désir, le bonheur auprès de celle qu'il aime. On pourrait presque penser que fatalement, sans s'en rendre compte, ces deux adolescents se doutaient de l'issue fatale de leur histoire et qu'ils en on profités pleinement tant qu'ils le pouvaient. Nikos Kokantzis devenu par la suite médecin puis psychiatre, à décidé d'écrire ce récit, son seul et unique, de peur qu'un jour il oubli Gioconda mais également pour qu'à travers ce roman la mémoire de Gioconda continu à vivre même après lui. Je peux le confirmer, après avoir été ému aux larmes, que la mémoire de Gioconda vivra éternellement.
Aquí estaremos de frente a un relato autobiográfico del autor (su único libro), un amor adolescente con una joven judía llamada Gioconda durante la ocupación Nazi en Grecia. Nos transportamos a través de sus recuerdos por cada uno de sus encuentros, su caricias, sus promesas, sus juegos, su inocencia en medio de un paisaje desolador, el Nazismo en Europa.
Un homenaje a la belleza del recuerdo, la tan poco valorada juventud, la niñez (digo poco valorada por nosotros que una vez la perdemos por nuestro afán de ser adultos, no nos damos cuenta del inconmensurable valor de la misma).
El amor en aquella temprana edad donde la vida se nos muestra entera, con toda su luz, con toda su oscuridad, translúcida en una vitrina, exhibida a plenitud a nuestros ojos de infantes. Un amor vivido intensamente, un relato para inmortalizarlo en la memoria de los años a venir. Escrito con cariño y delicadeza, pinceladas de poesía que adornan la historia y la hacen más intensa, más tridimensional.
Es irónico que en periodos tan hostiles la intensidad del amor sea de una amplitud tal que resulta tan utópico vivir amores así dentro de nuestra normalidad, nuestra cotidianidad (más o menos) estable.
En el presente año, 2025, Nikos y Gioconda, yo he atestiguado su historia, su ferviente amor, que no muera nunca, ni ahora ni en los años por venir.
Be aware this was written in 1975 and has some cringe moments, and I'd say it's more of a sex novel than anything else, not sure it serves the purpose of the story, or the humanity of Love vs War.
À Thessalonique, Nikos et Gioconda s’aiment à la folie. Adolescents au cœur de la seconde guerre mondiale, dans une région occupée par les allemands, ils vivent dans leur bulle, alors même que la mort s’invite partout autour d’eux. Leur relation, d’abord platonique devient peu à peu incandescente. Une osmose parfaite, brisée le jour où Gioconda et les siens sont déportés à Auschwitz, dont aucun ne reviendra. Une histoire charnelle, de joie et de souffrance, d’amour et de mort. Une histoire universelle, de mémoire et d’oubli. Une petite histoire balayée par la Grande, où l’innocence de l’enfance se fracasse sur la folie du monde des adultes. Nikos Kokantzis prévient dès la première phrase : « Ceci est une histoire vraie ». Les mots sont parfois crus pour dire l’amour tendre et fusionnel d’adolescents découvrant le désir et le plaisir dans un monde en ruine. Il décrit aussi bien les étapes de son initiation à la sensualité que le déchirement de la séparation et le souvenir toujours présent de cette tragédie ayant emporté sa bienaimée. Sans chercher à dramatiser à outrance, tout en dignité et en émotion contenue, dans une langue alliant simplicité et sincérité. Un livre hommage à Gioconda, partie trop tôt et que jamais il n’oubliera.
NB : coup de chapeau à la qualité de cette réédition dans un grand format cartonné où le texte est magnifié par les splendides illustrations d’Anne Defréville.
Texte magnifique qui retrace les amours adolescentes de l'auteur avec Gioconda durant les années 40, en Grèce. Sublime histoire sur la naissance du désir et du sentiment amoureux. Quelques passages bien "datés" sur la description des relations femme/homme mais cela n'enlève rien à la beauté du récit.
Quelle intensité! Ce livre coupe le souffle et raconte son histoire avec une telle justesse... C'est raconter l'amour, dans des circonstances exceptionnelles (celles de la seconde guerre mondiale en Grece), avec à la fois douceur et fougue.
Ce livre est d'une beauté époustouflante !! L'amour entre deux adolescents est décrit de la manière la plus innoscente, la plus virulante et la plus passionnée possible !!
Belle autobiographie, style élégant. Nikos vit une passion intense et ses premiers émois avec Gioconda, une jeune juive dont il est tombé sous le charme. Arrière plan de seconde guerre mondiale, l'histoire intime se mêlera à l'Histoire...
Самая известная (автобиографическая) повесть Никоса Кокандзиса, салоникского психиатра и писателя. Многие издания по миру гордо несут на обложке известный автопортрет Зинаиды Серебряковой (с волосами и щеткой), хотя повесть - о детской любви мальчика-грека к одной еврейской девочке в Салониках во время оккупации. Этакая "Дикая собака динго", только с неизбывно более трагическим концом. Постепенное наступление зла показано здесь хоть и кратко, но обостренно: все думали, что каждая новая мера нацистской оккупации против евреев "будет последней, что это человечески невозможно, даже шутили, даже сами евреи шутили, но потом оказывалось, что мера не последняя и на следующий день все забывали, что' вчера было человечески невозможным"... и, конечно, известно, чем все закончилось. "Зло в его абсолютной форме" мы сейчас наблюдаем, конечно, в россии: и война, и оккупация, и цензура, и аресты неугодных и вольнодумцев, и награды убийцам и людоедам. Я бы решил, что в россии это зло даже поабсолютнее будет.
Кроме того, это попытка автора в тексте сохранить жизнь своей первой любви. Эта часть сюжета суммируется афористичной цитатой из Пинчона, конечно: "Они влюблены. Нахуй войну".
На английский, что немаловажно, повесть переводил сам автор, который много лет проработал в Лондоне. Для меня также интересно было вычислить, где они жили, на это никаких прямых указаний нет. Где-то там, где были пустыри между домами, откуда одновременно просматривались азимуты и порта, и летного поля "на востоке" (в начале нынешней улицы Софули) (герои видят результаты союзной бомбардировки), но одновременно и откуда недалеко до моря. Возможно, где-то в Айя-Триаде.
Un super récit autobiographique qui se lit comme une respiration, un soupir d'amour, une apnée. On sent l'urgence dans le style, la nécessité de retenir encore l'image de ce premier amour aussi intense qu'une vie de tendresse. Une page de l'Histoire connue (trop connue) mais dans un pays qui la met peu souvent en scène, la Grèce. Une vision intime, profonde et terrible de la déportation. La relation qui se créée et évolue, s'étoffe et s'épanouit entre les deux jeunes adolescents qui se découvrent en même temps que leurs sentiments est remarquablement dosée avec pudeur mais aussi avec cette innocence de la découverte qui donne certaines scènes assez érotiques mais,toujours avec tendresse, une belle vision de cette passion. Je ressors de cette lecture un brin essoufflée, ne sachant pas s'il me faut retenir mes larmes ou les laisser aller. Un pur moment d'émotion. Une terrible et bouleversante tranche de vie et d'intimité.
Gioconda c'est un cri d'urgence et d'amour, qui a mis trente ans à être couché sur le papier. C'est l'histoire vraie d'un adolescent fou amoureux d'une jeune fille juive, qui sera déportée en 1943. Dans une écriture tantôt familière, tantôt lyrique, Nikos Kokantzis décrit subtilement toute l'exaltation de l'amour adolescent, confronté à la laideur de l'Occupation. Avec l'énergie du désespoir, Nikos et Gioconda découvrent innocemment la sensualité dans un monde où l'humanité prend fin. C'est beau, c'est solaire, c'est frénétique... j'imagine cet homme de 45 ans ciseler chacune de ces phrases pour rendre hommage à la femme de sa vie et ça me fend le cœur.
Η αληθινή ιστορία της αγάπης του συγγραφέα για μια Εβραιοπόύλα της Θεσσαλονίκης που χάθηκε με την οικογενειά της στο Ολοκαύτωμα. Αληθινό, σε μεταφέρει στην ατμόσφαιρα της εποχής και μιλάει χωρίς ταμπού για τη σχέση των δύο εφήβων που σημάδεψε τη ζωή τους. Ολόγλυκο, σαν καραμέλα που προσφέρει παρηγοριά στις πιο πικρές μέρες του κόσμου.
Un récit émouvant, qui dépeint avec une très belle plume une histoire d’amour marquante. J’ai versé toutes les larmes de mon corps.
* « Deux ans avant cette séparation, elle fut la première femme qui me lança un sourire, de façon soudaine, imprévue, un sourire différent de tous ceux que j'avais connus jusqu'alors, et dont elle-même devait ignorer le sens, levant les yeux jusqu'aux miens quelques instants, dans la pénombre d'une soirée de printemps, tandis que nous étions debout, vaguement mal à l'aise, sous l'abricotier de son jardin - un sourire timide, fugitif qui m'emplit d'un trouble, d'un vertige inconnus. »
* « Nous seuls ne savions rien, sinon que nous étions heureux ensemble, mais plus qu'un bonheur c'était un besoin… nous jouions avec une intensité qui croissait d'année en année, nous jouions avec une fureur, une frénésie qui devait être le substitut le plus intense du jeu d'amour, en un temps où nous-mêmes ne savions pas encore de quoi nous étions faits. »
* « Il y avait des moments où elle croyait que je l'aimais et alors la lumière était plus brillante, puis venaient d'autres périodes où l'accablait l'idée qu'elle n'était rien de particulier pour moi, et alors il faisait froid. Elle pensait à moi le jour et la nuit, ne sachant pas ce qui lui arrivait, tantôt remplie d'une joie infinie, tantôt brisée de chagrin. Elle me disait tout cela à sa façon, tendrement, tranquillement, à mi-voix. Et tandis que je l'écoutais les mouettes dansaient, les barques se frôlaient, tout chantait en moi, une impression étrange, vertigineuse. Jamais je n'aurais cru, Gioconda bien-aimée, mon cœur près d'éclater, je croyais m'évanouir. »
* « Quand nous comprenons tout d'un coup que la réalité correspond à nos désirs, que nos peurs sont injustifiées, que ce qui n'arrivait pas vient d'arriver, tout devient parfaitement beau, on ne se soucie plus de rien. »
“Je n'entendis pas chanter les oiseaux, ou sonner les cloches. Mais je me souviens encore de ses lèvres contre les miennes, de ce frisson de bonheur. L'amour débordait par mes yeux, mes oreilles, ma bouche, le bout de mes doigts. Ma peau était amoureuse, mon cœur, ma gorge, tout mon corps. Et son amour à elle venait vers moi, j'étais traversé par cette vague chaude, lisse, affolante. Nous ne dimes pas un mot. Nous étions si proches l'un de l'autre qu'il n'y avait pas de place entre nous pour des mots. De nouveau mes lèvres l'effleurèrent, brièvement, innocemment. Puis dans le cou, sur le front, sur les yeux - « je t'en prie, pas sur les yeux, on le fait avant de se séparer…”
* « …nos mains se touchaient, se serraient en douce, nous échangions nos secrets à voix basse, nous étions un jardin plein de fleurs qu'entouraient le tonnerre, les éclairs, la violence, la frénésie du monde. »
* « Entre la mort et la peur, nous avions la joie, l'espoir et le rêve. Nos cœurs étaient ouverts au chagrin, à la misère, au cauchemar qui nous entouraient, mais nous gardions, tout au fond de nous-mêmes, un noyau irréductible de sérénité et de joie. »
* « Cette fois il la jouait plus lentement, encore un peu moins fort que d'habitude. Mais en l'écoutant à ce moment-là, on se disait qu'il ne faudrait jamais la jouer autrement… Les trois d'en bas n'avaient pas bougé pendant que le piano jouait, les autres dans la pièce non plus, aucun bruit ne venait de là-bas, aucun bruit non plus de la pièce du fond, aucun bruit de nulle part au monde, rien que cette musique surhumaine derrière la porte d'un homme qui allait mourir, le bruit d'une âme qui se répandait, s'insinuait dans toute chose, dans notre sang, notre corps, notre cervelle, faisant de nous des morceaux d'attente pétrifiée. Elle s'amenuisait puis enflait de nouveau, dans toute sa beauté indescrip-tible, jusqu'au moment où le morceau fut terminé. »
* « Elle avait un insatiable besoin de prendre et de donner, corps et âme, elle pouvait fondre tout entière en restant parfaitement innocente. »
* « Nikos, où sont nos rêves, que vont-ils devenir ? -Nous vivrons pour eux, tu vois qu'il nous faut vivre, ne pas s'avouer vaincus. Il faut que tu reviennes, mon amour. Voilà ce que j'attendrai désormais : le jour où tu reviendras, où nous ne serons plus entourés par la peur. Il le faut. »
J'écris ces mots en étant encore très émue et touchée par ma lecture. Je viens de la terminer. Un petit récit d'une centaine de pages sur un amour total, pur et vrai entre deux enfants, puis adolescents, au temps de la seconde guerre mondiale.
Que c'était beau. Et que c'était dur d'approcher du dénouement. La quatrième de couverture nous indique bien la tonalité de la fin. L'auteur a mis tout l'amour qu'il pouvait dans sa prose. Le texte est d'une beauté parfaite, parsemée de poésie et de lumière. C'est innocent, candide, magnifique, c'est l'histoire d'amour de Nìkos et Gioconda, juive, pas lui, deux enfants voisins qui avaient l'habitude de jouer ensemble entre leurs deux maisons et dont le lien d'amour s'agrandissait un peu plus chaque jour, tout naturellement, comme si ça ne pouvait être autrement, alors même que leur quotidien basculait sous l'occupation Allemande.
C'est une histoire vraie, (mal)heureusement. L'auteur a connu Gioconda, ils ont été heureux, c'est un amour bien véritable, que cette Terre a porté en son sein, en même tant que la grande tragédie sans nom dont ils ont été victimes. La guerre n'aura pas éteint entièrement les sentiments de l'écrivain. C'est en 1975 qu'il décide d'écrire ce livre pour ne pas oublier. Il avait si peur de l'oublier, elle et les souvenirs.
« Les gens meurent seulement quand nous les oublions. Gioconda doit rester vivante aussi longtemps que je vivrai - et plus longtemps que moi. Vivante ainsi que je l'ai connue, s'épanouissant sous mes regards, mes caresses, mes baisers. »
J'aimerais élaborer davantage, mais autant vous inciter plutôt à vous procurer ce petit texte rempli d'amour, de pureté et de tendresse, en vous disant pour vous convaincre que je suis rarement autant impactée dans mon cœur lorsque je lis un ouvrage. Bien qu'il soit court, il n'est certainement pas insignifiant et vaut d'être lu par tout le monde. La relation et l'histoire de ces deux enfants ont mon cœur pour toujours. J'éprouve beaucoup de peine pour le garçon qui a dû regarder son amour lui échapper, et pour l'homme qui a dû continuer à mener son existence en son absence, lui qui tentait de chercher Gioconda dans chaque femme qu'il rencontrait.
Paix à son âme qui s'en est allé en 2009, j'imagine qu'il a pu retrouver sa Gioconda de l'autre côté, et cette pensée me met un vrai baume au cœur.
"Je me disais que ma vie pouvait me réserver tout ce qu’elle voulait, j’avais déjà reçu, ce matin-là, tout le bonheur auquel un être humain a droit dans sa vie toute entière" Gioconda, Nìkos Kokàntzis
Toutes les histoires sont fausses, mais elles sont vraisemblables. Vraisemblable, cela signifie qu’il existe quelqu’un quelque part pour qui cette histoire pourrait être la sienne. C’est pour cela que les histoires sonnent vraies. Seulement, ceci est une histoire vraie.
Il faut croire que se défaire des ses passions s'avère chose ardue, leurs racines sont profondes, elles se faufilent & influencent la moindre décision, le moindre élan, le moindre souffle.
Nìkos Kokàntzis couche trente ans plus tard ses souvenirs, l'unique moyen pour lui de faire perdurer son amour pour elle.
Elle, c'est Gioconda. Elle sera déportée avec sa famille juive à la fin de la guerre de 1940 où elle perdra la vie dans une chambre à gaz. Gioconda l'été, comme de nombreux Saloniciens, la ville fut pendant des siècles, et jusqu’à son rattachement à la Grèce en 1913, peuplée en majorité par des juifs, ceux-là se comptaient encore par dizaines de milliers. Ils furent tous déportés, presque tous sont morts à Auschwitz, mille à peine sont revenus dont son cousin.
C'est l'histoire de deux voisins, les prémices du grand amour & Thessalonique sur fond de guerre. C'est frais & innocent, cet amour murit & explose sous les avions qui sillonnent le ciel. Quelques mots intenses, solaires, qui racontent les émois de deux adolescents qui découvrent la passion totale, spontanée & inconditionnelle.
Les ébats amoureux sont décris avec beaucoup de finesse sans la moindre pudibonderie, les personnages sont auréolés d'une aura presque irréelle & le livre prend un peu l'aspect d'un conte, de la fragilité du parfum ou d'un rire dans les souvenirs.
Présenté avec un rendu sensuel très réaliste. Beaucoup de qualité d'écriture & de simplicité dans l'expression des émotions.
À lire absolument, à se passer, à offrir pour faire vivre encore Gioconda ! N'est-ce pas le but de l'auteur ?!
In the true Greek-publisher fashion, there's no blurb anywhere in this book, and had I come across Τζιοκόντα - or Gioconda, as it has been translated into various languages - in a regular book shop, I therefore wouldn't have bought it. I randomly received a used copy from a distant relative instead. Because I hadn't the faintest idea about its subject (other than said relative's note saying that she hoped I didn't find it too shocking), the novelette lay unread on my shelf for almost two years, until I needed a short story for a train ride, which took place today.
And I loved Kokantzis' writing so very much? From what I understand, this is the autobiographical story of his own first love and sexual awakening during the German occupation of Thessaloniki. The budding romance between the protagonist/author and a Jewish girl is narrated with so much feeling and tenderness that the readers might fall a little in love themselves. To be candid, I don't care for erotica, when in a majority of novels it ends up overwritten and quite the opposite of stimulating. But while there is explicit eroticism here, the descriptions never felt obscene, even actually upheld the romance with a certain naivité and innocence.
Having done some research on the author, it seems that Τζιοκόντα may be called a modern classic by now. In any case, I'm grateful for this book gift and the opportunity to be touched by a story I would likely never have discovered myself - this was my laudatory speech for people who hand down their beloved books to others. Thank you!
Je crois qu’il est difficile d’avoir des mots assez forts pour définir ce que cette lecture évoque, et tout ce qu’elle m’a procuré.
Gioconda c’est l’amour, le premier, celui s’accroche à votre cœur jusqu’à la fin. C’est ce souvenir qui ne faiblit pas, la singularité de sentiments introuvables ailleurs, et ce, malgré les âges. C’est la jeunesse, l’adolescence et l’insouciance que la guerre viennent balayer. C’est les regards brillants de la flamme amoureuse qui finiront emplis de larmes, de drames, de douleur.
Gioconda c’est une déclaration d’amour, un hommage amoureux, le plus beau que j’ai lu, le plus sincère. C’est un homme qui 30 ans plus tard a voulu faire vivre la mémoire de celle qu’il a aimé éperdument pendant l’occupation allemande. C’est un seul livre, le seul qu’il n’ait jamais écrit et qui a suffit à bouleverser tant de lecteurs. C’est une histoire qui a notre tour nous partagerons, nous défendrons pour qu’elle soit lu, entendue, ressentie.
Je pourrais écrire des lignes entières sur cette lecture qui me fait pleurer à nouveau à chaque relecture de mes passages favoris. Je sais profondément qu’elle me suivra toute ma vie, et que je la relirais encore et encore au fil des années, et surtout que je la ferais lire autour de moi.
" Ceci est une histoire vraie" C'est avec ces mots que Nikos Kokantzis commence son récit. 1975, Nikos n'a rien oublié de ces années passées aux côtés de Gioconda celle qu'il a aimée et aime encore celle qui est montée dans un camion allemand avec les siens pour ne plus revenir.C'était en 1943, ils étaient juifs.... La Thessalonique, l'occupation allemande, deux enfants grandissent côte à côte. Leurs maisons sont voisines, ils grandissent et l'évidence finit par les éblouir... Nikos raconte, se souvient,. Et même si son récit n'est pas aussi fidèle qu'il le devrait, Nikos est fidèle à celle qu'il a aimée . Ce court roman ne parle que d'amour, amour des âmes, amours enfantines, amours adolescentes, amours charnelles où le voile se lève et où les corps s'expriment. O.V.N.I littéraire ? Certainement mais plus encore un texte court, tragique où les amours ne riment pas avec toujours, où la jeunesse est adulte avant l'heure, un texte inoubliable, à découvrir.
Η «Τζιοκόντα», μυθιστόρημα μόλις 130 σελίδων, αποτελεί την αληθινή ιστορία πάθους που έζησε στην Θεσσαλονίκη, την εποχή της γερμανικής Κατοχής, ο έφηβος τότε Νίκος Κοκάντζης με μια νεαρή Εβραιοπούλα. Η Τζιοκόντα, όπως και οι περισσότεροι από τους 50.000 Εβραίους της θεσσαλικής, χάθηκε στα κρεματόρια των στρατοπέδων εξόντωσης. Μέχρι τότε, όμως, πρόλαβε να ερωτευτεί, να αγαπηθεί, να τραγουδήσει, να χαρεί, να χορέψει, να μυρίσει και να αισθανθεί τη ζωή, μια ζωή την οποία περιγράφει ο συγγραφέας στις σελίδες αυτού του βιβλίου, το οποίο του πήρε τριάντα χρόνια για να ολοκληρώσει, το 1975. Μεσα από τα γραπτά του θυμάται, αναζητά και αναβιώνει εκ νέου τις ατελειωτες στιγμές αγάπης και έρωτα που έζησε με την αγαπημένη του ως την στιγμή του αποχωρισμού. Η αποχώρηση αβάσταχτη, τα πρόσωπα βουβά, οι στιγμές τραγικές, τα συναισθήματα ουρλιάζουν μέσα στον παραλογισμό του φασισμου και του ολοκληρωτισμού. Συγκινητικό, έντονο, τολμηρό!