« On ne refait pas sa vie, c'est juste l'ancienne sur laquelle on insiste », pense Franck en arrivant aux Bertranges, chez ses parents qu'il n'a pas vus depuis dix ans. Louise est là, pour passer quelques jours de vacances avec son fils dont elle a confié la garde aux parents de Franck. Le temps a passé, la ferme familiale a vieilli, mais ces retrouvailles inattendues vont bouleverser le cours des choses. Franck et Louise sont deux êtres abîmés par la vie, ils se parlent peu mais semblent se comprendre. Dans le silence de cet été chaud et ensoleillé, autour de cet enfant de cinq ans, « insister » finit par ressembler, tout simplement, à la vie réinventée. Serge Joncour a écrit huit livres, parmi lesquels UV (prix France Télévisions 2003), Combien de fois je t'aime (2008) ou L'Homme qui ne savait pas dire non (2009). Son roman L'Idole (2005) adapté au cinéma par Xavier Gianolli sous le titre de Superstar sort en salle fin août.
Serge Joncour est un auteur français. Originaire d’une famille de paysans, il a grandi à Paris. Il a passé son enfance entre la Nièvre, l'Eure-et-Loir et le Valais suisse. Pendant des années, tout en menant parallèlement toutes sortes d’activités (dont maître-nageur et publicitaire), il écrit : de la poésie, des nouvelles, des romans… Finalement, son premier roman, "Vu", est publié aux éditions du Dilettante en 1998. Il a alors 37 ans. Depuis il a publié plus d’une quinzaine de livres, dont "U.V." (2003) qui a obtenu le prix France-Télévision, "L’Idole" (2004) récompensé par le Prix de l’Humour noir, "L'écrivain national" (2014) Prix des Deux Magots 2015, "Repose-toi sur moi" (2016) Prix Interallié et élu Meilleur roman français 2016 du Magazine LIRE, "Chien-Loup" qui a obtenu le prix Landerneau 2018.Deux de ses romans ont été adaptés au cinéma : "U.V." en 2007 par Gilles Paquet-Brenner et "L’Idole" sous le titre "Superstar" en 2012 par Xavier Giannoli, avec Kad Merad et Cécile de France, présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise 2012. Serge Joncour a également écrit le scénario du film "Elle s’appelait Sarah" (2010) de Gilles Paquet-Brenner, avec Kristin Scott Thomas, d’après le roman éponyme de Tatiana de Rosnay. Sorti aux États-Unis en 2011, le film a connu un succès retentissant. En 2020, "Nature humaine" reçoit le Prix Fémina. Il est, avec Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Gérard Mordillat et bien d'autres artistes et écrivains, l’un des protagonistes de l'émission de radio "Des Papous dans la tête" de France Culture.
Petit coup de cœur pour ce livre pour lequel j'avais 0 attentes. J'avais peur qu'il soit trop nian nian et que j’aie droit à du Virginie Grimaldi (no offense). En fait, c'est assez touchant, la solitude des personnages semble réelle et leurs réflexions sont legit. J’ai beaucoup aimé être plongée dans un univers qui ne m'est pas familier, la campagne, une immersion totalement adaptée à mes vacances. Déçue que vers la fin le point de vue de Louise s'efface un peu au profit de celui de Franck, parce que ça m'interrogeait beaucoup sur ses etats d'ame à elle suite à la rencontre avec Franck. 4/5
Le roman de l’auteur Chien-Loup m’était tombé des mains. C’était le premier que je lisais, mais cela ne m’a pas découragé d’en lire d’autres. Grand bien m’a pris.
Quel magnifique roman : très doux, avec des personnages attachants.
On en sait pratiquement rien d’eux (de quel mal souffre Franck ? Comment s’appelle le père d’Alexandre ? Comment est mort exactement Alexandre ?), mais peu importe.
Ce qui compte, c’est le moment présent : Franck qui prend le train qui s’arrête en pleine voie ; Louise qui part à l’usine pour ne pas y travailler ; les voisins de la ferme un peu mystérieux….
J’ai aimé vivre quelques jours dans cette ferme à l’abandon, rencontrer Franck et Louise, un peu rêveuse.
Le petit Alexandre bouscule ces adultes écorchés.
Le fait que Franck soit un cameraman ne m’a pas parlé, mais cela n’a que peu d’importance tant ce roman m’a plu.
L’image que je retiendrai :
Celle des deux voisins bourrus mais toujours prêts à dépanner.
Fort déçu au début, mais je n'ai pas pour habitude de terminer à livre à la page 30. Puis l'histoire s'installe, d'abord celle de Louise, plus attachante que celle de Franck. Ces deux-là se rencontre finalement; mais au deux-tiers du livre, c'est trop tard. Un amour inattendu entre deux survivants. Sur fond d'un deuil, de ruralité et de souvenir d'enfance. Un bon livre au final mais de loin pas incontournable.
Je n'ai pas lu tous les livres de Serge Joncour, mais celui ci est à mes yeux le plus solide et le plus réussi de ceux que j'ai lus. Les thèmes de prédilection de l'auteur (l'opposition entre la vie paysanne et la ville, la romance, le deuil, la filiation) sont tous présents. C'est très bien écrit, subtil et touchant.
Pues... después de toda una odisea, por fin lo he terminado. La historia de este libro y yo ha sido un nunca acabar.
Este libro llegó a mí por pura casualidad (con el título que tiene nunca lo hubiera elegido por gusto), en abril estaba abandonado en un cajón de mi trabajo. Le eché un ojo, pero no me convenció. En agosto, empecé a tener huecos enormes entre paciente y paciente y como no tenía nada mejor que hacer me puse con él. Después llegaron los meses de más afluencia y no me quedaba tiempo para cogerlo. En octubre me cambiaron de servició y lo tuve que dejar de vuelta en el cajón. Pero durante las tres últimas semanas, volví y como de nuevo tenía muchos huecos en el planning, me puse con él a tope. Cuando me quedaban 20 páginas para terminarlo desapareció del cajón. Supuse que se lo había llevado mi compañera, pero me quedaban cuatro días para encontrarla y pedirle que me lo prestara (no coincidimos en horarios y la temporada termina, yo vuelvo a España y no regreso hasta el mes de marzo). Al final ayer, a última hora y en el último momento, la vi y se lo pedí. Hoy me lo ha traído y por fin, he podido terminarlo.
Y ahora sí, la opinión:
1- La historia. Frank, un hombre que lleva más de 10 años sin hablar con sus padres, llama un día por teléfono a su casa (acaba de pasar por una enfermedad que no nos develan y siente morriña). El teléfono se lo coge un niño que se llama como su hermano muerto y que no es hijo de su hermano. Movido por un impulso, o tal vez por curiosidad, regresa a casa. Y allí se encuentra con el crío, sus padres (por poco tiempo porque se van a hacer la cura) y más tarde, con su cuñada. Y pasar pasa poco. Unas cuantas situaciones sin ton ni son (accidente de tren, de jabalíes, búsqueda de una fuga en la bomba del agua, encuentro con los vecinos...). Pero lo importante de verdad es la importancia del crío en la historia, como llena de vida lo que esta muerto y como hace que dos personas muertas en vida vuelvan a vivir y desarrollen un amor puro y necesitado, que va más allá del sexo (de hecho, no hay sexo en esta historia, de ahí el título).
2- Los personajes. Frank y Louise. Perdidos en su propia existencia. Alexandre, el verdadero nexo de unión de todo. Pura vitalidad e inocencia. Super mono!!! Mención especial para los Berthier (los vecinos) esos típicos hombres duros de campo, a los que parece importarles solo la tierra, pero que luego están ahí para lo que se necesite.
3-La narrativa. Una pluma bonita y poética. Capítulos muy cortos que se van alternando entre Frank y Louise, y que se amplían una vez que se unen con Alexandre. Lectura ágil y rápida.
4- El final. Termina de repente, igual que empieza. Hay un avance en la voluntad de los protagonistas, se dan cuenta más o menos de lo que quieren hacer con su vida, pero poco más. Porque como historia en sí, este libro se queda cojo, muy cojo.
En fin 3 estrellas sobre 5 (que deberían de ser 2) por la historia entre esta historia y yo. Y porque su lectura me trasladó al pueblo, junto a los míos, que están lejos, y me hizo sentirlos más cerca. Y porque parte de las situaciones que viven los personajes yo también las he vivido y las he sentido como propias (sobretodo el encuentro con el jabalí XD).
C'est un bon roman se déroulant à la campagne qui nous raconte la rencontre de Franck et Louise ayant pour connaissance commune Alexandre , frère de l'un et mari malheureusement décédé de l'autre. J'ai aimé la façon tout en finesse de l'auteur de décrire tous ces sentiments ressentis mais retenus. Le jeune Alexandre fils de Louise apporte beaucoup de fraîcheur à l'histoire. L'écriture est très élégante, tout en pudeur. Bon moment de lecture.
L’histoire avait tout pour me plaire: un homme qui retourne dans sa famille qu’il avait perdu de vue, suite au décès de son frère, et qui se rapproche de la compagne de feu son frère, mais avant tout avec leur fils, qui lui rappelle tant de souvenirs. J’ai pourtant trouvé ça très plat, et je n’ai pas été transportée, je n’ai pas réussi à me plonger dans le décor.
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Franck n'a pas revu ses parents depuis plusieurs années et n'a pas donné de nouvelles. Le jour où il se décide enfin à retourner au village de son enfance, il téléphone pour annoncer son arrivée et a la surprise d'entendre la voix d'un enfant, qui s'appelle Alexandre, comme son frère mort accidentellement dix ans auparavant. Louise vit seule à Clermont, où elle travaille à temps partiel dans une entreprise en attente d'un repreneur. Elle est la mère d'Alexandre, cinq ans, et la veuve d'Alexandre, le frère mort il y a si longtemps. Elle a confié l'enfant aux parents d'Alexandre et de Franck. Ce jour-là, c'est son dernier jour de travail avant une semaine de vacances, à la campagne, près de son fils.
Le coeur de ce livre, c'est la réunion de ces trois personnages, Franck, Louise et Alexandre, l'enfant. C'est une rencontre par hasard qui va changer le cours de leurs vies, les placer dans une situation banale, mais inhabituelle pour eux, leur faire vivre des expériences nouvelles et recréer pour un temps au moins une sorte de cellule familiale. Mais cette rencontre n'intervient qu'à la page 199 du livre. Il y a d'abord une alternance de courts chapitres, qui replacent chaque adulte dans cette histoire. Franck, caméra à la main depuis ses douze ans, n'avait qu'une envie, quitter la ferme pour parcourir le monde et filmer l'ailleurs. Il est devenu cadreur et ses rêves de grands espaces ne se sont pas réalisés. Louise, elle, a cessé de vivre depuis la mort d'Alexandre et tout ce qui s'est passé depuis, même la venue de son fils, a comme glissé sur elle sans l'atteindre. L'émotion, la tristesse et l'amertume pointent tour à tour au fil des chapitres. J'ai trouvé leur enchainement assez frustrant, car à peine perçoit-on un caractère ou un évènement passé que l'auteur abandonne l'un pour passer à l'autre adulte. Mais cette alternance dans le récit donne évidemment envie de poursuivre pour comprendre ce qui les a menés là.
Ensuite, lorsque les trois personnages sont réunis dans la ferme, le rythme change, s'adapte à la situation, comme ralenti par la chaleur étouffante de l'été, sous le soleil écrasant. Les chapitres s'allongent et laisse le temps à l'histoire commune de se développer. Pas de happy end, néanmoins, mais une fin très ouverte, des projets qui s'ébauchent, des préjugés et des malentendus qui s'effacent. Une belle histoire émouvante et une découverte de l'auteur pour moi.
Je pleure rarement en lisant pourtant cette histoire m'a beaucoup touchée, même si elle est aussi simple que banale. J'étais fort déçue en tournant les premières pages et puis je me suis attachée aux personnages, aussi bien à Franck qu'à Louise. L'auteur libère très clairement leurs sentiments, leurs pensées, et leurs intentions ; je pense que c'est ce qui m'a le plus plus. Je le conseille vivement à ceux qui n'y ont pas encore goûté.
Très belle lecture, c'est le premier roman de Joncour que je lis et je n'ai pas été déçue. J'ai beaucoup aime l'écriture et l'histoire est simple et émouvante. On s'attache vite aux personnages. J'ai hâte de mieux découvrir cet auteur!