La centenaria con la pistola

by Benoit Philippon, Rossella Monaco (Translator), Letizia Fusini (Translator)

Centodue anni, ribelle, serial killer.

« «La centenaria con la pistola» ci parla del destino di una donna che ha attraversato il Ventesimo secolo, come molte altre donne, con il suo carico di costrizioni, violenze coniugali, stupri, umiliazioni. Solo che Berthe ha deciso di non subire. »
France Info

« Poetico, realistico, cinico, commovente e avvincente. Un testo di alta intensità, divertente e emozionante. »
Lire

« Un noir irresistibile che sa alternare momenti ad alto tasso di ironia a scene drammatiche e di grande umanità. »
François Morlupi

Un piccolo villaggio nel Massiccio Centrale francese. L’alba. Risuonano degli spari. Un’anziana signora ha imbracciato la doppietta e si è messa a far fuoco contro il vicino di casa, poi contro i poliziotti sopraggiunti. È così che l’ispettore André Ventura incontra la centoduenne Berthe Gavignol, cinque volte vedova, ancora piuttosto arzilla e ancora dotata di buona mira. Nell’interrogatorio che segue, l’ispettore e il lettore impareranno a conoscere la vivace vecchietta dalla lingua affilata e dal grilletto facile, indotta a ripercorrere gli episodi principali della sua lunga vita e della sua carriera criminale. Chi è stata davvero una serial killer, una sorta di Barbablù al femminile o una donna libera, una femminista ante litteram , capace di conquistarsi l’emancipazione a colpi di pistola? Di certo è un personaggio memorabile; e Benoît Philippon, dandole voce, è riuscito a creare un giallo unico, che avvince il lettore dalla prima all’ultima pagina, fa molto ridere, commuove a volte e dà anche parecchio da riflettere.

Genres: Thriller, Humor, Fiction, Roman, France, Novels, Crime

432 pages, Kindle Edition

Published June 13, 2023

Reviews

[Mina · Rating 1 out of 5]

Je commence par dire que c'est un copain qui m'a offert ce bouquin pour mon anniv. L'histoire est marrante, y'a des rebondissements, c'est divertissant, ça se lit bien. Ok. Mais alors franchement, et comme d'hab quand on lit un mec cis het blanc bourgeois... C'est 50 shades of lourdeur. On a un peu tout finalement : les femmes et les personnes racisées décrites par le menu à base de "courbes sensuelles", raciste avec l'exotisation des personnes racisées qui est à la limite du gerbant (on atteint même le point "mec noir à grosse bite" pour donner le niveau) et un personnage de "jeune de banlieue" qui donne envie de pleurer, la lesbophobie (la pénétration comme "vrai sexe" et le sexe oral ou entre meufs comme "insuffisant" - on est bien à patauger dans Freud et une vision bien cishétéronormée et phallocentrée de la sexualité c'est super innovant), la biphobie (l'héroïne est sans arrêt ramenée à son hétérosexualité alors qu'elle pourrait très bien être bi mais non, ouf on reste dans les monosexualités), putophobe (à base de la pute au grand cœur, les clients comme mauvais par essence). y'a aussi plusieurs scènes de viol qui sont décrites dans le détail et qui sont atroces, et ça c'est vraiment gerbant, et c'est toujours les types qui adorent raconter dans le détail comment ça se passe, à croire que ça les excite. nous les autres on sait comment ça se passe un viol et on n'a vraiment pas besoin de se le faire raconter par un gars qui a une demi-molle en écrivant les détails dégueulasses. voilà, et bonne lecture de ce brûlot féministe...

[L'atelier de Litote · Rating 5 out of 5]

C’est bien la première fois que je prends un tel plaisir à lire un thriller, celui-ci n’est vraiment pas comme les autres. Dès les premières pages, on sait tout de suite que l’on ne va pas s’ennuyer en compagnie de Berthe, cette grand-mère de 102 ans qui en a encore sous le pied. Je suis passée par toute une palette d’émotions du rire aux larmes (si si mon petit cœur a été touché par l’incroyable parcours de Berthe). Au-delà de l’histoire qui est déjà stupéfiante en elle-même, il n’y a pas d’intrigue ici, pas de twist final juste de l’humain et c’est beau. Il y a surtout un auteur, une plume et un talent de conteur avec une verve et un franc parler qui m’ont laissé sur le cul. La sensibilité et la poésie qui s’allient pour nous parler de féminité, de sensualité c’était superbe. L’auteur distille les coups durs au compte goutte et n’hésite pas à nous donner aussi les bons moments ceux qui m’ont permis de prendre du recul. Les deux personnages principaux Berthe et l’inspecteur Ventura sont travaillés et fouillés avec ce qu’il faut de sauvagerie, de fantaisie et de sensibilité. J’aurai bien eu besoin d’un petit coup de la gnôle de Nana pour me remettre. J’ai bien aimé la musicalité du parlé de la campagne, c’était à la fois drôle et authentique. Une dualité entre beauté du corps et rudesse des manières donne à Berthe une dimension accessible et dans ce siècle passé où tout était combat pour les femmes je me demande quelles auraient été mes réactions face aux situations que Berthe a eu à affronter. J’ai pensé à ma propre grand-mère née en 1900 et partie en 1996, une vie deux guerres, quelle époque. Si vous ne deviez lire qu’un seul livre, lisez celui-ci, il parle de la vie, de la force de vie, il parle d’une femme hors norme et qui regroupe à la fois toutes les femmes de la terre. Bonne lecture.

[Chiara LibriamociBlog · Rating 5 out of 5]

Pazzesco, incredibile, imprevedibile e originale. Non ho mai letto niente di simile, non saprei nemmeno in che genere letterario inserirlo, se nel giallo o nella narrativa, sta di fatto che “La centenaria con la pistola” mi ha presentato uno dei personaggi femminili più incredibili che io abbia trovato tra le pagine di un libro e che rimarrà indimenticabile.
Berthe con la sua storia, Berthe con la sua sfacciataggine, con il suo vocabolario colorito, con i suoi segreti e la sua confessione, con la sua vita incredibile confessata in una lunga notte di interrogatorio.

Una donna di centodueanni, due ragazzi in fuga e un sedere crivellato di colpi dalla dolce vecchietta. Questa la superficie, andando a fondo c’è un interrogatorio in cui Berthe racconterà all’ispettore Ventura la sua vita e… i suoi scheletri nell’armadio.
Una nonnina killer o molto altro?

Una storia poco credibile? Chissà. Sta di fatto che non si può rimanere indifferenti di fronte a questo romanzo che cattura, fa sorridere e al contempo sa far commuovere. Un insieme di elementi che rompono qualsiasi schema e sfondano il cuore per piazzarsi tra le letture memorabili.

[Laetitia · Rating 2 out of 5]

La lecture avait bien commencé et aurait pû rester agréable si l'écriture de ce roman n'était ponctuée de clichés. Les personnages sont très clichés et je n'ai pas pû 'croire' à cette histoire. L'écrivain écrit de son point de vue sans jamais nous faire rentrer dans la peau de personnages réalistes, dotés de personnalités et non pas remplis de clichés (notamment le fameux 'je ne peux pas être raciste, j'ai aimé un noir'...)
Je ne peux pas non plus qualifier ce roman de polar.

[Julie Bouchonville · Rating 1 out of 5]

Le personnage principal est très cool. La quantité de fantasmes et d'etats d'âmes pseudo-feminins imaginés projetés sur elle par l'auteur m'a fait me sentir sale.
J'ai rarement lu un bouquin trahissant une telle obsession pour les seins. Et la pseudo-poesie franchouillarde des gens du peuple pas éduqués mais au fond si sages et amicaux ? Pitié, tuez-moi.

[La Bibliothèque de Juju · Rating 5 out of 5]

Blam, blam !

Haut les mains, peau de lapin, la maîtresse en maillot de bain, voilà que débarque la mamie Luger et vous allez pas vous en remettre, foi de Juju !

A l’heure où il est de bon ton de paraître jeune, moi, je veux vieillir en beauté comme la mémé de ce roman ! Cette mémére là, je te conseille pas de la pousser dans les orties, elle risquerait de t’entraîner avec elle et de te le rendre au centuple !

Elle a 102 balais, on peut parler de vieille peau là je crois ! Et dés le départ, elle annonce la couleur en se retrouvant en garde à vue pour avoir tiré sur son voisin ! Evidemment, Mamie Luger n’a pas la langue dans sa poche et plus rien ne lui fait peur !

Une garde à vue qui va prendre des allures de confession, la mémé va vider son sac et je peux vous dire qu’il est plutôt rempli le bougre ! Jamais l’expression « des cadavres dans le placard » n’aura eu autant de sens !

A la croisée des Tontons Flingueurs et d’un roman de Valérie Perrin (oui, oui, et je pèse mes mots !), ce roman est un coup de cœur absolu ! Une petite pépite qui pétarade et envoie du lourd ! Une réflexion sur les monstres qui la plupart du temps ne sont pas ceux que l’on croit !

Ce petit bijou d’humour noir alterne entre la garde à vue et le passé de cette savoureuse mamie qui un jour fut jeune et follement libre !

A la fois complètement hilarant, avec des dialogues savoureux et inimitables, cette lecture est aussi un beau plaidoyer sur les femmes ! Ils sont rares les bouquins qui peuvent à la fois te faire te marrer comme une baleine et te coller la larme à l’œil la page d’après !

Un roman comme on en fait (trop) peu ! Qu’on ne voudrait jamais terminer.
Allez, viens prendre un sacré coup de vieux, tu vas en redemander, c’est promis ! Moi, je me suis déjà commandé les deux autres romans de Benoît Philippon en bon nouveau fan qui se respecte !

Blam, blam !!

Un coup de flingue dans le cœur ! Une détonation inoubliable ! Un must have dans nos bibliothèques !

Blam, blam !

[Isabelle · Rating 1 out of 5]

J'ai acheté ce livre pour me changer un peu les idées et lire quelque chose de léger et sympathique. La jaquette du livre précisait : "un grand éclat de rire", "réjouissant, truculent". Bizarrement, je n'ai pas réussi à me réjouir face à l'accumulation de viols et d'agressions sexuelles dont sont victimes les personnages féminins de ce roman.

[Justine Grespan · Rating 1 out of 5]

Moitié du livre, je ne vais pas aller plus loin, j'ai compris l'idée et ça me suffit. C'est bourré de clichés, c'est lourd au niveau des dialogues entre le flic et la mamie qui a toujours de la répartie face à cet inspecteur qui oscille entre son devoir et sa compassion pour la petite vieille. Les histoires et dialogues tournent en rond. Pas un Polar et pas féministe non plus.

[Etienne · Rating 2 out of 5]

Première lecture de la sélection du mois d’avril du Prix des lecteurs du livre de poche 2020. Je ne serai pas tendre envers ce roman et ce choix. Choix qui manque définitivement de jugements de la part de l’éditeur. La catégorie est polar, ceci est un «thriller» humoristique, on est très loin de la noirceur d’un polar. Je n’aurai pas été porté à lire ce livre d’emblé, mais faisant mon travail de jury, et ayant vu bon nombre de critiques enthousiasmes sur Goodreads, j’étais relativement motivé à débuter cette lecture qui m’a rapidement déçu. L’écriture très franchouillarde a énormément déplu à mes yeux et oreilles de québécois et la narration très légère, très humoristique, est à l’antipode de ce que je recherche en prenant un polar/thriller. Définitivement pas mon genre, et encore une fois, un choix extrêmement douteux d’inclure ce livre dans un concours de polar…

[Novels of a mermaid · Rating 5 out of 5]

Mais quel coup de cœur !
Un thriller pas comme les autres, qui prend aux tripes et que l’on ne peut plus lâcher.
Quelle histoire ! Ces sauts dans le temps pour connaître la vie de cette femme incroyable sont tellement bien menés et écrit.
Je ne vais pas me lasser de le recommander chaudement !

[Roxane Berg · Rating 5 out of 5]

Petit bijou d'humour franchouillard, beauf, avec des bribes de féminisme d'avant guerre (révolutionnaire pour l'époque, décrié de nos jours apparemment).

Je viens d'un petit patelin des Alpes, et des personnages comme mamie Luger abreuvent les ragots des villages.
Alors ça a été un plaisir incroyable de lire cette histoire aussi cocasse que cruelle, venue d'une autre époque, irrévérencieuse, piquante, celle des Tontons flingueurs, des BD fluide glacial et de Harakiri. Mamie Luger, quelle femme! Quel personnage incroyable!

J'ai lu des reviews salées que je trouve injustes.
À trop vouloir intégrer tout et tout le monde partout (ou dirais-je "woke" dans un sens péjoratif pour une fois), on va en oublier qu'il fut un temps où ce n'était pas le cas ; on risque d'oublier le chemin alambiqué qui a changé peu à peu nos mœurs.
Ce n'est pas un livre actuel.
C'est une capsule de ce temps d'avant, dans la France profonde. Il doit être lu et apprécié ainsi.

En tout cas pour ma part j'ai ressenti dans ces pages toutes les histoires que me racontaient mon oncle, un verre de génépi maison dans la main.
Rustique, brute de décoffrage, une ode au bourre-pif. Un coup de cœur livresque.

[Carmen Marciante · Rating 4 out of 5]

Cosa ho appena finito di leggere? Un romanzo spassoso o un romanzo commuovente? Un noir o una storia profonda? Non lo so, io so solo che mi sono divertita ed emozionata. Berthe è uno dei personaggi femminili che più mi rimarranno nella memoria. Sono convinta che ci sarà chi la criticherà come una storia inverosimile. Da parte mia non ha importanza, quello che mi ha colpito di questo lavoro di Philippon è che un uomo è riuscito a dare giustizia e riscatto ad una donna che per tutta la sua vita non si è fatta mai piegare da nessuno, neanche dai pettegolezzi della gente ignorante.

Finalmente ho riso e non è semplice riuscire a scrivere un romanzo esilarante, è più facile far piangere.

Ciao Berthe, ci rincontreremo ancora perché c'è una piccola Berthe dentro ognuna di noi (anche se magari non proprio così violenta e estremista)

[lou · Rating 5 out of 5]

Eh beh. Je m'attendais pas à aimer autant ce livre, mais là c'est sur une pépite que je suis tombée.

[Aude Bouquine Lagandre · Rating 5 out of 5]

Imaginez une grand-mère de cent deux ans, nommée Berthe, avec autant de répartie qu’un Clint Eastwood au sommet de sa forme, mais dans un corps de vieille peau ridée et flétrie. Armée d’un Luger et d’un sens de l’humour aussi acéré que son canon, Berthe ne s’en laisse pas conter, surtout pas par les flics. « Mamie Luger » de Benoît Philippon, c’est du polar à la sauce auvergnate, avec des dialogues qui pétaradent comme un vieux moteur de 4L sur une route cabossée.

Ça commence sur les chapeaux de roue, ou plutôt avec deux coups de feu tirés à bout portant par une « Mamie Luger », pas piquée des hannetons. Pas de temps pour les niaiseries ! À son âge, Berthe en a vu d’autres, et ce n’est pas l’inspecteur Ventura — un pauvre type avec le charisme d’une serpillière usée — qui va la faire plier. Dans sa chaumière isolée, Berthe n’a pas oublié ce que c’est que de se battre pour ce qui compte. Surtout quand on l’emmerde avant son infusion de camomille.

Benoît Philippon possède un art certain pour transformer chaque scène en théâtre. Son écriture est une mitraillette, de bons mots, de punchlines et de répliques cinglantes qui vous fusillent sans crier gare. Les pages de « Mamie Luger » s’enchaînent comme des épisodes d’un vieux western, avec cette mamie pas commode, jouant les Dirty Harry dans son salon. Pas besoin de colt, juste une carabine rouillée et une langue bien pendue.

Dans « Mamie Luger », l’éducation reçue par Berthe par sa grand-mère Nana a eu une influence décisive sur la femme qu’elle est devenue. Nana, véritable force de la nature, a élevé Berthe dans un esprit d’indépendance et de liberté totale, loin des conventions et des normes imposées par la société pourtant si machiste de l’époque. C’est auprès d’elle que Berthe a appris à ne pas se laisser dicter sa conduite ni par les hommes ni par les diktats sociaux. Nana lui a transmis cet esprit frondeur, une méfiance envers l’autorité, et l’art de se débrouiller seule.

Si Berthe en a fini depuis longtemps avec la gent masculine, c’est parce qu’elle a compris une chose essentielle : personne, et surtout pas un homme, ne lui dira jamais quoi faire. Toute sa vie, elle a dû batailler contre ceux qui voulaient la mettre à genoux. « Mamie Luger » a envoyé balader les moralisateurs, les maris autoritaires, et même les flics arrogants qui pensaient pouvoir la museler. C’est une femme qui a compris que la vraie liberté, c’est de dire « merde » aux règles établies.

Avec son franc-parler qui fusille comme une rafale de mitraillette, elle renvoie Ventura, l’inspecteur à la gueule de Lino, dans ses buts. Berthe n’a jamais plié sous le poids du mâle blanc qui sait mieux que tout le monde. Et si elle dégaine sa carabine pour défendre sa liberté, c’est qu’elle en a marre de voir des hommes essayer de la mettre en cage.

« Mamie Luger », c’est un mélange entre humour noir et tendresse. Parce que sous cette armure de sarcasme et de coups de feu, il y a une vieille dame au cœur cabossé par un siècle de vie. À travers ses flash-back, on découvre une jeunesse sacrifiée, des amours piétinés par l’Histoire, et des luttes acharnées pour défendre sa liberté. Car avant d’être une mamie flingueuse, Berthe a été une femme amoureuse…

Avec une plume tantôt mordante, tantôt poignante, Benoît Philippon nous fait passer du rire aux larmes en un paragraphe. Il y a dans « Mamie Luger » une mélancolie qui vous prend par surprise, nichée au creux d’un éclat de rire. Et c’est toute la force de ce roman : sous ses dehors de comédie noire, il explore des thèmes profonds comme le poids du passé, la résilience, et la quête d’une justice qui ne se plie pas aux lois des hommes.

Soumise à la question au commissariat, la relation qui se tisse entre « Mamie Luger » et l’inspecteur Ventura est objectivement très touchante. Derrière leurs échanges acerbes et leurs joutes verbales piquantes, une complicité inattendue et tendre se tisse peu à peu entre eux. Au départ, Ventura n’est qu’un flic fatigué, irrité par cette vieille dame insolente qui lui donne du fil à retordre. Mais au fil de leurs confrontations, il découvre en Berthe bien plus qu’une vieille délinquante à la gâchette facile.

Quant à Berthe, sous ses airs revêches et provocateurs, elle trouve en Ventura un adversaire qui l’écoute. Entre ces deux êtres que tout oppose naît une forme de tendresse pudique. Leur relation évolue ainsi vers une forme de respect mutuel, où la méfiance initiale laisse place à une compréhension tacite, teintée de compassion.

Au-delà de ses dialogues enlevés et de ses scènes rocambolesques, « Mamie Luger » est aussi une critique sociale à peine déguisée. À travers le regard d’une vieille femme qui a tout vu, tout vécu, et qui ne craint plus rien, Benoît Philippon dépeint une société qui a bien du mal à encaisser ses propres contradictions. La France des notables, des bien-pensants, et des hypocrites en prend pour son grade, fusillée par le verbe haut de Berthe.

Derrière chaque tirade acide se cache un désespoir silencieux, celui d’une génération sacrifiée, celui d’une femme qui a dû tout perdre pour gagner son indépendance. « Mamie Luger » est une ode à la liberté, à l’insolence, et au droit de dire merde à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans des cases.

« Mamie Luger » de Benoît Philippon peut aussi être apprécié comme une œuvre féministe déguisée sous la forme d’un polar déjanté et irrésistiblement drôle. Car au-delà des apparences c’est un véritable plaidoyer pour l’émancipation féminine.

Berthe est l’incarnation même de la femme libre et rebelle. Elle ne correspond à aucune des normes traditionnelles associées aux femmes de son âge ni à celles imposées à n’importe quel moment de sa vie. Elle se moque des conventions. Berthe casse l’image de la « gentille mamie » pour devenir une héroïne atypique, prête à tout pour défendre sa liberté. Elle montre que le pouvoir et la force d’une femme ne sont pas liés à sa jeunesse ou à son apparence physique, mais à sa volonté de vivre selon ses propres règles. Toute sa vie, Berthe s’est retrouvée confrontée à des hommes qui ont cherché à la contrôler, à la réduire au silence, ou pire encore. Au lieu de se soumettre, Berthe se rebelle, riposte, et, littéralement, prend les armes pour se défendre. Mais, Bertheincarne aussi la solidarité féminine, car, tout au long de « Mamie Luger », elle tend la main aux femmes. Le message est clair : il est essentiel pour les femmes de se soutenir mutuellement face à la domination masculine.

La plume de Benoît Philippon fait des étincelles : ça claque, ça pète, ça éclabousse ! Il n’y a pas de demi-mesure avec Berthe. Elle est comme un vin rouge bien corsé, qui vous brûle la gorge, mais dont on redemande un verre. Chaque dialogue est une joute verbale où Berthe démolit ses adversaires à coups de répliques bien senties.

Là où d’autres romanciers auraient adouci le personnage pour plaire, Benoît Philippon, lui, pousse le curseur à fond. « Mamie Luger » est une révoltée, une anarchiste dans l’âme, qui n’a jamais accepté qu’on lui dicte sa conduite. Elle a traversé un siècle de luttes, deux guerres, des douleurs et des pertes, et tout ce qu’elle en a retiré, c’est la certitude qu’elle ne doit rien à personne. Son esprit n’a jamais cédé… sauf pour à l’amour de sa vie.

Si vous pensez que lire « Mamie Luger » sur papier est un régal, alors laissez-vous tenter par la version audio. La comédienne Fabienne Loriaux donne vie à Berthe avec un talent époustouflant. Sa voix porte à merveille ce personnage haut en couleur. Elle sait jouer sur tous les registres : l’ironie mordante, la tendresse dissimulée, et les éclats de colère qui font vibrer ses cordes vocales. Chaque réplique prend une dimension supplémentaire, comme si les mots de l’auteur avaient été taillés sur mesure pour sa voix. Écouter « Mamie Luger », c’est plonger dans un spectacle radiophonique où chaque scène prend vie avec une intensité remarquable. Fabienne Loriaux habite littéralement le personnage. C’est une performance qui donne une dimension supplémentaire à l’œuvre, à la fois plus immersive et plus percutante. Son interprétation fait ressortir chaque nuance de l’écriture de Benoît Philippon, transformant chaque réplique en uppercut sonore.

En refermant « Mamie Luger » on se dit qu’on vient de passer un sacré bon moment. C’est drôle, c’est touchant, c’est féroce. C’est un peu comme si on avait partagé un dernier verre avec une vieille amie qu’on sait condamnée, mais qui n’a pas l’intention de se laisser abattre sans se battre jusqu’au bout. Le roman de Benoît Philippon est une pépite de la littérature contemporaine, un mélange explosif de polar, de comédie noire, et de chronique sociale. Et si vous cherchez à prolonger le plaisir, ne vous privez pas de la version audio : Fabienne Loriaux vous offrira une interprétation de haute volée ! Vous l’aurez compris : j’ai adoré cette lecture audio ! À quand « Petiote », « Joueuse » et « Papi Mariole » en audio ?

[Claudio Di Leva · Rating 4 out of 5]

Non è difficile amare Berthe, leggendo il trascorrere della sua vita centenaria. Si, a volte il suo racconto può sembrare esagerato, poco credibile, ma spesso la realtà è più strana della fantasia per cui crediamo.
Libro godibile, ironico pungente, simpaticamente scurrile, commovente.
Da leggere e da amare

[Leïlama · Rating 1 out of 5]

L'histoire a du potentiel mais qu'est-ce que c'est mal écrit. Le mâle gaze en puissance d'un homme qui pense savoir écrire un personnage féminin fort... c'est cliché et franchement sexiste, la racisme n'est pas loin non plus.

[Sandy · Rating 5 out of 5]

Un excellent roman, bien écrit, avec ce qu'il faut d'humour. En 3 mots : étonnant, intrigant et touchant. J'ai passé un super moment en compagnie de mamie Luger, une femme féministe et forte.

[Noémie Luneau · Rating 2 out of 5]

2,5*
L'histoire de cette mamie tueuse est sympathique au début, mais le style d'écriture lourd et la répétition des schémas est lassante. Ça se sent que le livre est écrit par un homme qui peint le portrait d'une femme, ça peut être dérangeant.

[lare concha · Rating 5 out of 5]

Amo quella cazzo di vecchia. Fottutamente fantastica, ha più coglioni di molti uomini in giro per strada.Finalmente un libro che non mi ha annoiato in nessuna parte.Fantastic, gimme 14 of ‘em.

[Daniela · Rating 5 out of 5]

Testo che mi ha tratto in inganno, anche per la copertina. Pensavo che avrei fatto tante risate. In realtà questa piacevolissima storia di Berthe tratta tematiche per nulla anacronistiche, molto attuali in modo cinico e divertente, ma comunque commovente a tratti. Ho adorato Berthe, le sue battute, le sue reazioni e le sue 'legittime difese'.

[LUCAS · Rating 5 out of 5]

J'ai eu la banane du début à la fin, génial

[Entre libros y un gato · Rating 5 out of 5]

"La abuela que encontró una pistola y disparó", de Benoit Philippon, me ha encantado. Desde el principio, la historia me atrapó con la audacia de Berthe Gavignol, una anciana de 102 años que, a pesar de su edad, tiene una agilidad increíble para manejar una pistola y un sarcasmo afilado que me sacó más de una carcajada.
Las partes en la comisaría, donde el inspector Ventura intenta descubrir quién es realmente Berthe, me parecieron de lo más divertidas. Las interacciones entre los personajes son frescas, con diálogos rápidos y llenos de humor que me recuerdan mucho a las comedias francesas, donde lo absurdo y lo cotidiano se entrelazan de forma magistral. Esas escenas de actualidad tienen un toque de humor que le dan ligereza a la trama.
Sin embargo, a medida que Berthe va revelando los episodios más oscuros de su vida, el tono del libro cambia. Aunque me reí bastante, también hubo momentos de drama que me hicieron reflexionar sobre lo dura que fue la vida de esta anciana tan peculiar. La mezcla entre lo cómico y lo trágico está muy bien lograda, y te deja pensando en cómo las decisiones y las circunstancias moldean a las personas.
En resumen, disfruté mucho del libro por esa combinación de momentos divertidos y otros más reflexivos. Berthe es un personaje imposible de olvidar, a pesar de todo lo que ha hecho, ya que aunque es muy entrañable no podemos olvidar que también es una asesina en serie debido a su carácter impulsivo y su poco aguante ante lo que ella considera injusto, a veces con razón pero otras no tanto.

[Sonia Pupier Goetz · Rating 4 out of 5]

En voilà une histoire !!! Notre héroïne, Berthe Gavignol, 102 ans, est placée en garde à vue. Elle a en effet tiré une salve de 22 dans le postérieur de son voisin, notaire de son état. L’inspecteur Ventura est chargé de son interrogatoire et il ne va pas être au bout de ses surprises, et nous non plus !

« Ventura en a rencontré des cas sociaux (…), mais une grand-mère centenaire, plus fragile qu’une brindille asséchée par une canicule trop longue, armée jusqu’au dentier et plus venimeuse qu’une vipère, c’est une première. »

Car notre Berthe a vécu une vie mouvementée, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle va confondre son interrogatoire avec une psychothérapie et profiter de l’occasion pour vider son sac. Berthe, c’est le destin d’une femme au cours du XXème siècle, qui a connu finalement les déboires de beaucoup de ses consœurs : contraintes, mauvaises relations, ou encore violences conjugales. Sauf qu’elle ne s’est jamais soumise et a toujours opté pour une résolution radicale de ses problèmes. Sous la dérision se cachent des thèmes forts et percutants.

Notre flic débonnaire n’est pas près de terminer son service ! En effet, Berthe a eu la gâchette hyper facile dans sa vie. Faut pas la contrarier, c’est clair.

La plume est désinvolte, légère, gorgée d’humour, pour moi c’est le trio gagnant d’un super moment de lecture. Benoît nous fait naviguer entre le présent et cette garde à vue hors norme, où Berthe, percluse de rhumatisme, essaye de gérer les caprices de sa vessie défaillante, et le passé de notre centenaire, qui se révèle être une femme forte n’ayant pas froid aux yeux.

Ce qui est certain, c’est que cette mamie a une idée derrière la tête, tout a été calculé et a un sens. Elle a berné Ventura. Le lecteur, étant dans la confidence, peut s’en délecter et admirer son jeu. On ressent une belle émotion, c’est touchant, perso j’aurai adoré qu’elle soit ma grand-mère !

J’ai ri, mais alors j’ai ri. Certaines scènes sont anthologiques. Du bonheur en barre ! Prescription anti-déprime : plonger dans ce roman, il n’y a aucun effet secondaire, juste une légère dépendance. Un petit bémol malgré tout niveau rythme. L’alternance passé/présent, au bout d’un moment, ça m’a un peu lassée, j’aurai aimé un petit quelque chose en plus pour casser cette monotonie. Rien de dérangeant, ne vous inquiétez pas, mais il est vrai que j’ai eu un petit coup de mou en cours de route.

Une ode à la liberté et à l’amour, un roman drôle et pétillant que je vous conseille !

#BenoîtPhilippon #MamieLuger

[Laurence Zimmermann · Rating 3 out of 5]

Si au départ, j'ai adoré la verve de la centenaire, ses réparties acides, ses échanges avec le flic, Ventura et le début de ses aventures rocambolesques, est arrivé un moment où je me suis dit, un peu ça va... Trop, c'est trop...
C'est dommage parce que ça partait vraiment bien mais la veuve noire qui dézingue à tout va, après trois fois, ça fait répétitif.
Et puis à l'entendre notre Berthe, tous les mecs blancs hétéros sont des connards finis, des violeurs, des mous du genou et quelques autres sobriquets du genre ... Un seul homme trouve grâce à ses yeux un GI noir américain... Bah tiens !
On les voit toutes les cases à cocher là ? C'est connu moi et les cases, on n'est pas potes. Du coup, ça coince à partir de la moitié du roman.
Mais j'ai continué le voyage parce qu'elle est touchante et même émouvante cette mémé qui flingue aussi vite qu'elle lève ses jupes. Son histoire avec Luther est émouvante mais on se dit qu'autant de poises pour une seule femme, c'est vraiment beaucoup, beaucoup trop et c'est le gros péché du roman qui pourtant avait tout pour plaire.
Ca manquait sérieusement de mesure (même si c'était voulu, c'était mal vu )
Ceci dit, il vaut la peine pour le langage mi-Audiard mi-frédéric Dard (même si l'auteur n'a pas leur talent) de la mamie , pour les personnages attachants aussi bien que les détestables (c'est à dire 90% des mecs sur roman.. ca fait.... vraiment de trop😅 )
En résumé, une centenaire accueillant les flics à coup de fusil, se retrouve en garde à vue pendant qu'on découvre une flopée de cadavres enterrés dans sa cave.... s'ensuit le récit de sa vie bien remplie....et sanglant..
Sympa mais vaut mieux être averti avant de se lancer 😉 ❤

[Alexis · Rating 3 out of 5]

Des personnages attachants, une histoire et un thème un peu trop dans l’air du temps, même si on sent derrière une belle intention de l’auteur. Mais trop c’est trop…..
Avec un peu moins d’insistance cela aurait été bien.

[Kin · Rating 5 out of 5]

Gran bella idea. Ottimo costrutto. Copertina e titolo fuorvianti.Non è una “betise”.Tema: femminismo ante litteram, una “strega” del novecento. Gradevolissimo.

[Delphine B · Rating 5 out of 5]

Berthe Gavignol, 102 ans, la vue basse mais le verbe haut, a tiré de bon matin sur son voisin notaire, Jean-Baptiste de Gore, prétextant l'avoir pris pour un des deux Gitans qui lui auraient volé sa 4L... Embarquée au poste pour une garde à vue, Berthe va se livrer à un déballage de confessions hallucinantes ! L'inspecteur Ventura qui auditionne la centenaire n'est pas au bout de ses surprises : la cave de Berthe abrite des ossements animaux mais aussi humains dont elle va devoir expliquer la présence.
Le passage aux aveux de Berthe nous fait découvrir la vie ahurissante de cette féministe toutes griffes dehors, à la verve fleurie, qui a bien retenu la leçon de sa tendre grand-mère Nana : ne pas se laisser avilir par les hommes.
On remonte le temps... Au fil de l'interrogatoire et du récit des souvenirs de Berthe, on s'attache très vite à la vieille dame attendrissante qui n'a pas eu la vie rose et à qui on pardonnerait bien les "accidents" de Luger et de pelle !
Un roman noir émouvant dont je me suis délectée et que je recommande !

[Dicina · Rating 4 out of 5]

Quelle claque ce livre, je l'ai dévoré en 2 jours. J'ai adoré le bagout de Berthe, cette mamie au caractère bien trempé mais au combien attachant qui n'a vraiment pas eu une vie facile.

Ce livre s'ouvre sur la police qui encercle la maison de Berthe et la somme à se rendre car elle vient de tirer sur son voisin. La voilà à 102 ans qui se retrouve en garde à vue face au lieutenant Ventura, qui lui demande de lui raconter ce qui l'a menée à tirer sur son voisin.
Seulement voilà, en fouillant la maison de Berthe, les policiers vont tomber sur non pas un, ni deux, mais 7 squelettes enterrés là. S'en suit une longue nuit pour le lieutenant car Berthe va lui raconter ce qui a mené à chacun de ces cadavres, et peut-être même qu'il y en a d'autres.
Le moins qu'on puisse dire c'est que Berthe n'a pas eu une vie facile, dans ce livre on va aborder des sujets très compliqués: violences conjugales, nazisme, racisme, viol, ...
Berthe n'a aucun remords ni regrets et plus rien à perdre.

Une belle découverte!

[So Readbooks · Rating 1 out of 5]

DNF. D’une part, je suis pas sure d’être le public pour ce roman et d’autre part j’ai quelques soucis niveau écriture. Déjà, on a souvent du passé composé quand on attendait un imparfait et c’est très perturbant. Ensuite, si l’humour est décapant, on sent dans beaucoup de moments que c’est un homme qui écrit (les passages très crus, l’importance du sexe, la manière d’aborder le sujet du viol) et j’ai pas envie de lire le récit d’une femme qui a été la plus belle femme de l’époque et qui a subi cette beauté raconté par un homme. Je veux sa voix à ELLE. Pire, toutes les fois où je devrais l’entendre c’est la voix d’un homme que j’entends à la place. Son violeur, son premier mari qui, au passage, même si ce n’est pas souligné, l’a groomée, etc. Et qui, en plus, l’insulte « sauvageonne », « allumer », « pute », « catin ». Si on voulait dénoncer le regard des hommes on devrait la voir elle réagir à ce regard.

[Margot · Rating 4 out of 5]

Recommandé par un ami et acheté sur le champ. Purée ce livre m'a fait passer par toutes les émotions.
Il est cru, dur, et en même temps si beau et rempli d'espoir. Il vient questionner les valeurs profondes de la justice, du féminisme, et de la légitime défense. Je vais pas mentir, il faut avoir le cœur accroché pour y aller. Mais ça en vaut mille fois la peine.
Si vous voulez rire, pleurer, frissonner et aimer, allez-y à fond.
Merci Blaise :)