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Cerveau, hormones et sexe: des différences en question
Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d’ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l’information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d’une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd’hui encore ?
C’est de ce constat, et d’un certain sentiment d’exaspération, qu’est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S’appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l’orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d’auteures féministes.
Il ne s’agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ?
C’est de ce constat, et d’un certain sentiment d’exaspération, qu’est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S’appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l’orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d’auteures féministes.
Il ne s’agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ?
116 pages, Paperback
Published January 1, 2012
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Community Reviews
Displaying 1 - 6 of 6 reviews
April 9, 2025
« Le féminisme a toujours eu un rapport trouble à la biologie et aux recherches en biologie visant à produire une vérité des sexes, parce que les discours sur le genre et le sexe qui sont ancrés dans le biologique proposent habituellement de légitimer les hiérarchies sociales entre hommes et femmes et qu’ils campent leur lecture des genres dans des idées conservatrices qui ne font que refléter des normes culturelles particulières. » (p. 86)
September 16, 2023
فصل دوم مربوط به جنسیت بهترین و منطقیترین بود
April 9, 2021
C'est un livre qui peut quand même servir d'outil pour savoir quoi répondre quand on se fait jaser de genre pis de différence sexuelle par des personnes pleines des visions hégémoniques sur les sujets du genre et du sexe "biologique".
La lecture peut être un peu difficile en cela que pour contredire les discours sexistes les autrices les convoquent dans leurs articles. Il faut donc se farcir des exemples sexistes/queerphobes qu'on est déjà tanné.e d'entendre quotidiennement. Aussi, de partir de perspectives sexiste permet pas de pousser plus loin nos propres réflexions queers (du temps qu'on a l'impression de passer à faire autre chose que des trucs le funs comme lire sur des perspectives queers!). La lecture de ce livre est un temps qu'on consacre à penser depuis la perspective hétérocispatriarcale pour mieux la démentir au lieu de consacrer ce temps à l'épanouissement de nos pensées et existences queers (et voir nos amant.e.s).
Ceci dit, ça peut être un outil intéressant pour initier des gens à l'idée que le discours hégémonique sur le sexe/genre est violent et en grande partie mal informé/faux.
Le dernier article est d'ailleurs une introduction intéressante à Butler (trouble dans le genre et sa suite) et aux réflexions sur le système sexe/genre. Je me demande s'il ne s'agirait pas d'un bon article pour initier aux manières de concevoir le genre que proposent les théories queers (même s'il est un peu long et que c'est beaucoup plus plaisant de lire Wittig et les cours articles de Penser le sexe).
J'ai pas full aimé penser depuis la perspective cishetpatriarcale, mais je pense que c'est un bon outil pour s'aider dans le quotidien à réfuter certaines prémisses fausses qu'on entend trop souvent sur le genre.
La lecture peut être un peu difficile en cela que pour contredire les discours sexistes les autrices les convoquent dans leurs articles. Il faut donc se farcir des exemples sexistes/queerphobes qu'on est déjà tanné.e d'entendre quotidiennement. Aussi, de partir de perspectives sexiste permet pas de pousser plus loin nos propres réflexions queers (du temps qu'on a l'impression de passer à faire autre chose que des trucs le funs comme lire sur des perspectives queers!). La lecture de ce livre est un temps qu'on consacre à penser depuis la perspective hétérocispatriarcale pour mieux la démentir au lieu de consacrer ce temps à l'épanouissement de nos pensées et existences queers (et voir nos amant.e.s).
Ceci dit, ça peut être un outil intéressant pour initier des gens à l'idée que le discours hégémonique sur le sexe/genre est violent et en grande partie mal informé/faux.
Le dernier article est d'ailleurs une introduction intéressante à Butler (trouble dans le genre et sa suite) et aux réflexions sur le système sexe/genre. Je me demande s'il ne s'agirait pas d'un bon article pour initier aux manières de concevoir le genre que proposent les théories queers (même s'il est un peu long et que c'est beaucoup plus plaisant de lire Wittig et les cours articles de Penser le sexe).
J'ai pas full aimé penser depuis la perspective cishetpatriarcale, mais je pense que c'est un bon outil pour s'aider dans le quotidien à réfuter certaines prémisses fausses qu'on entend trop souvent sur le genre.
January 22, 2024
کتابی در چهارفصل که به شکل علمی و مستند نوشته شده است.این کتاب ـ خصوصاً دوفصل ابتدایی آن ـ میتواند بهعنوان مقدمهای بسیار مفید و مختصر برای علاقهمندان به اینحوزه باشد.
فصل اول در مورد پیشداوریهای فرهنگی و اجتماعی موجود در جوامع صحبت میکند که براساس این پیشداوریها نقشهای زنانه و مردانه تعیین میشوند. بررسیهای آماری این فصل نشان میدهد که برخلاف تصور عموم، ساختار مغز زنان و مردان تفاوتهای عمدهای باهم ندارند و در مورد مفهومی به نام انعطافپذیری مغز صحبت میکند.
فصل دوم در ارتباط و همسو با همان فصل اول است از نویسندۀ دیگری. در این فصل هم شاخصهای گوناگونی اعم از خشونت و ستیزهجویی، منشها و رفتارهای جنسی، توانمندیهای شناختی و... در مورد دو جنس زن و مرد به شکل تجربی و بالینی مورد بررسی قرارگرفتهاند و نتایج خیلی جالبی بهدست دادهاند ـ که قاعدتاً در تضاد با باورهای عامیانه است ـ
فصل سوم ریشۀ همجنسگرایی را از دو دیدگاه ذاتگرایانه و ساختگرایانه بررسی میکند و به مناقشههای این دودیدگاه نیز میپردازد.
و فصل پایانی، در واقع جستاری است در نظریۀ سیاسی- فمینیستی «واسازی جنسیت و انهدام آن» که فمینیستهایی چون «باتلر»، «برتینی» و «بورسیه» از آن پیروی میکنند.
چهار نویسندۀ کتاب (کاترین ویدال، لوئیز کوسِت، لین چامبرلند و شانتال مایه) به ترتیب متخصص علوم اعصاب، روانشناسی، جامعهشناسی و علوم سیاسی (مطالعات زنان) هستند.
فصل اول در مورد پیشداوریهای فرهنگی و اجتماعی موجود در جوامع صحبت میکند که براساس این پیشداوریها نقشهای زنانه و مردانه تعیین میشوند. بررسیهای آماری این فصل نشان میدهد که برخلاف تصور عموم، ساختار مغز زنان و مردان تفاوتهای عمدهای باهم ندارند و در مورد مفهومی به نام انعطافپذیری مغز صحبت میکند.
فصل دوم در ارتباط و همسو با همان فصل اول است از نویسندۀ دیگری. در این فصل هم شاخصهای گوناگونی اعم از خشونت و ستیزهجویی، منشها و رفتارهای جنسی، توانمندیهای شناختی و... در مورد دو جنس زن و مرد به شکل تجربی و بالینی مورد بررسی قرارگرفتهاند و نتایج خیلی جالبی بهدست دادهاند ـ که قاعدتاً در تضاد با باورهای عامیانه است ـ
فصل سوم ریشۀ همجنسگرایی را از دو دیدگاه ذاتگرایانه و ساختگرایانه بررسی میکند و به مناقشههای این دودیدگاه نیز میپردازد.
و فصل پایانی، در واقع جستاری است در نظریۀ سیاسی- فمینیستی «واسازی جنسیت و انهدام آن» که فمینیستهایی چون «باتلر»، «برتینی» و «بورسیه» از آن پیروی میکنند.
چهار نویسندۀ کتاب (کاترین ویدال، لوئیز کوسِت، لین چامبرلند و شانتال مایه) به ترتیب متخصص علوم اعصاب، روانشناسی، جامعهشناسی و علوم سیاسی (مطالعات زنان) هستند.
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September 3, 2020
Très bien vulgarisé, cet ouvrage explique comment la recherche perpétue trop souvent des préjugés. On y parle des différences hommes/femmes, de l'hétérosexisme, de la fabrication du genre, etc. Les sujets sont assez variés et très pertinents, puisqu'ils permettent de remettre en question les "savoirs" établis scientifiquement.
January 6, 2016
J'y vais d'un résumé des principales thèses étalées dans les 4 courts articles scientifiques que forment les sections de ce livre, fort instructif et d'une lecture agréable par ailleurs.
Cerveau, sexe et préjugés (Catherine Vidal) ★★★★★
Les progrès des recherches en science démontrent que le cerveau se façonne en fonction de l'apprentissage et de l'expérience vécue: rien n'y est jamais figé ni entièrement programmé à la naissance. Par exemple, concernant les fonctions cognitives, la diversité cérébrale est la règle, indépendamment du sexe. Cette propriété du cerveau se nomme «plasticité».
La différenciation psychologique des sexes: un phénomène de voie d'extinction? Louise Cossette ★★★★★
Contrairement aux idées véhiculées en société, les différences psychologiques entre les sexes sont minimes. Ou plutôt, elles sont minimes dans les sociétés les plus égalitaires et son marquées là où le statut des femmes est nettement inférieur à celui des hommes. Lorsque différence il y a, la socialisation des sexes. Par exemple, les parents encouragent les filles et les garçons à se livrer à des activités distinctes, ou encore leurs pratiques éducatives ne sont pas les même selon le sexe de l'enfant.
La biologie de l'homosexualité: un révélateur de l'imbrication du sexisme et de l'hétérosexisme (Line Chamberland) ★★★☆☆
Les supposées explications biologiques de l'homosexualité sont non seulement non concluantes, mais le questionnement même sur l'étiologie (étude des causes et des facteurs d'une maladie) de l'homosexualité est un projet homophobe. Le slogan «c'est pas une maladie, mais ça s'attrape», signifiant à la fois le rejet du jugement médical et la liberté de ses choix sexuels, illustre la résistance vis-à-vis des thèses innéistes.
Féminismes, genre et sexe au XXIe siècle: nouveaux habits, vieux débats? (Chantal Maillé) ★★★★☆
Judith Butler avance la notion de performativité du genre: l'identité de genre existe à travers les actes répétés à l'infini que nous performons. Marie-Hélène Bourcier va plus loin en avançant que le genre n'est pas seulement performé, mais qu'il peut être subverti. Ainsi, les femmes peuvent réclamer leur adhésion à la masculinité (masculinité féminine) sans pour autant choisir le passage «trans». Marie-Joseph Bertini s'intéresse au mécanisne de l'ordre symbolique (ensemble d'opinions, de valeurs, de croyances, de normes, établies comme allant de soi et constituant un arbitraire culturel propre à une société donnée) et les objectifs autoritaires qu'il sert. La prégnance de l'ordre symbolique en France a pour conséquence de renforcer l'adhésion à la préservation et la pérennisation de la hiérarchisation des sexes. Le débat sur le sexe et le genre se poursuit.
Cerveau, sexe et préjugés (Catherine Vidal) ★★★★★
Les progrès des recherches en science démontrent que le cerveau se façonne en fonction de l'apprentissage et de l'expérience vécue: rien n'y est jamais figé ni entièrement programmé à la naissance. Par exemple, concernant les fonctions cognitives, la diversité cérébrale est la règle, indépendamment du sexe. Cette propriété du cerveau se nomme «plasticité».
La différenciation psychologique des sexes: un phénomène de voie d'extinction? Louise Cossette ★★★★★
Contrairement aux idées véhiculées en société, les différences psychologiques entre les sexes sont minimes. Ou plutôt, elles sont minimes dans les sociétés les plus égalitaires et son marquées là où le statut des femmes est nettement inférieur à celui des hommes. Lorsque différence il y a, la socialisation des sexes. Par exemple, les parents encouragent les filles et les garçons à se livrer à des activités distinctes, ou encore leurs pratiques éducatives ne sont pas les même selon le sexe de l'enfant.
La biologie de l'homosexualité: un révélateur de l'imbrication du sexisme et de l'hétérosexisme (Line Chamberland) ★★★☆☆
Les supposées explications biologiques de l'homosexualité sont non seulement non concluantes, mais le questionnement même sur l'étiologie (étude des causes et des facteurs d'une maladie) de l'homosexualité est un projet homophobe. Le slogan «c'est pas une maladie, mais ça s'attrape», signifiant à la fois le rejet du jugement médical et la liberté de ses choix sexuels, illustre la résistance vis-à-vis des thèses innéistes.
Féminismes, genre et sexe au XXIe siècle: nouveaux habits, vieux débats? (Chantal Maillé) ★★★★☆
Judith Butler avance la notion de performativité du genre: l'identité de genre existe à travers les actes répétés à l'infini que nous performons. Marie-Hélène Bourcier va plus loin en avançant que le genre n'est pas seulement performé, mais qu'il peut être subverti. Ainsi, les femmes peuvent réclamer leur adhésion à la masculinité (masculinité féminine) sans pour autant choisir le passage «trans». Marie-Joseph Bertini s'intéresse au mécanisne de l'ordre symbolique (ensemble d'opinions, de valeurs, de croyances, de normes, établies comme allant de soi et constituant un arbitraire culturel propre à une société donnée) et les objectifs autoritaires qu'il sert. La prégnance de l'ordre symbolique en France a pour conséquence de renforcer l'adhésion à la préservation et la pérennisation de la hiérarchisation des sexes. Le débat sur le sexe et le genre se poursuit.
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