« Innue, Joséphine Bacon est une poète innée. Celle qui veut bien qu'on l'appelle aussi Bibitte part et parle de cette page primordiale : chaque être - qu'il soit pierre, arbre, oiseau ou humain - est un mot vivant de la langue de la Terre. S'il vit, c'est qu'il est déjà dit, prononcé, depuis bien avant lui. Tous les Manitous, les vrais, ceux qui ne passeront jamais à la télé, sont là, convoqués tour à tour par leurs noms et pour leurs puissances innumérisables. Joséphine est cette femme de parole vraie - et, à travers elle, celle aussi de tout un peuple porteur d'une tradition millénaire - qui lance ici un cri à tous : on ne tue pas l'origine, la nature et la culture sans, du même coup, tuer l'avenir, l'enfant et la mémoire en chacun de nous. »
J’ai fait l’expérience de ce livre en audio. La voix de Joséphine Bacon est tout simplement envoûtante. J’ai adoré pouvoir écouter l’Innu. J’aimerais beaucoup le lire « pour vrai » pour pouvoir m’arrêter aux passages incroyables qui ont capté mon attention pendant que je l’écoutais dans ma voiture mais que je n’ai pu consigner quelque part.
Malgré tout, je vous suggérerais de l’écouter dans un moment où vous n’avez pas à être super vigilant (ex : en train de conduire 😅) pour avoir une expérience maximale.
PS l’audio est sur l’application de Radio-Canada Ohdio. (RC OHdio)
26 mai 2021 Entendu lire ce recueil de poésie magistral par Sainte-Marie et Joséphine Bacon. Cette dernière, grande poétesse et importante gardienne de la langue innue, nous offre un ouvrage unique, d’une sensibilité et d’une profondeur indéniables, et de toute beauté. Merci mille fois Mme Bacon!
Mon premier livre audio! En plus sa poésie était lue par l’autrice, l’innu-aimun est une si belle langue. J’ai beaucoup aimé l’entendre, je le relirais assurément. Mais c’était une expérience incroyable et puissante.
Je lis rarement de la poésie, car rare sont les poèmes qui me touchent émotionnellement. Ce recueil est si beau, je ne saurais lui rendre hommage. J'ai eu l'impression de vivre un moment de paix. Pour une fois, les poèmes m'ont fait du bien!
Mon premier recueil de Joséphine Bacon et certainement pas le dernier. C'est si simple, mais à la fois tellement rempli d'émotions et de vécu. C'est magnifique !
(3,5 /5, I liked it a lot) C’est Joséphine Bacon qui m’a amené (ramené) à poésie. Elle m’a tellement ému lors d’une lecture qu’elle a faite —bang! droit au cœur, droit à la fibre—, que depuis, un recueil de poèmes est presque toujours en cours de lecture (ou de relecture). Joséphine Bacon a rendu nécessaire ma dose quotidienne de poésie.
BÂTON À MESSAGE, TSHISSINUATSHITAKANA (2009) est le premier recueil publié par Joséphine Bacon. Quoi qu’il renferme son lot de pierres précieuses, le tout n’est pas aussi parfait que les deux recueils que la légendaire poète innue fera paraître subséquemment (UN THÉ DANS LA TOUNDRA, 2013 et QUELQUE PART, 2018). Autant j’ai été subjugué par la beauté de certains textes, autant quelques m’ont laissé quasi-indifférent.
Mais, lorsqu’elle frappe, elle frappe fort. Comme je l’écrivais plus haut : BANG!
Le poème MOELLE, UINN (page 53 à 85) est absolument merveilleux, déchirant :
« Ma douleur, devenue remord, est le long châtiment qui courbe mon dos.
Mon dos ressemble à une montagne sacrée, courbée d’avoir aimé tant de fois. » ___________
« Je me suis faite belle pour qu’on remarque la moelle de mes os, survivante d’un récit qu’on ne raconte pas. »
Ce livre de poésie est l'un des plus beaux que j'ai lu au cours de ma vie. Il m'a tellement touché que je l'ai relu à de multiples reprises. Et je le relirai encore au cours de ma vie. Lorsqu'on m'a présenté ce livre, on me disait que les métaphores étaient profondes et belles. Mais... ce ne sont pas des métaphores, voyons! La nature, ici, ou plutôt devrais-je écrire la Nature, vis à travers le corps et l'esprit de la poète, Elle ne fait qu'un avec elle, Elle est un membre de sa famille, Elle est l'autrice elle-même. Et je dois dire que je comprends ce ressenti, car je ressens moi-même la même chose lorsque je communie avec la Nature. Pas besoin d'être autochtone pour se reconnaître dans les paroles de Joséphine Bacon, si l'on a déjà ressenti ce sentiment de faire partie de la Nature partiellement et dans son entièreté tout à la fois. Cela dit, connaître un minimum les mœurs et les cultures autochtones est un plus à la compréhension, bien entendu. Toutefois, il est accessible à tous les êtres humains, car cette poésie est en même temps universelle et très personnelle. À lire, relire et re-relire. Mais, surtout, à ressentir. ;)
Je ne sais pas vraiment pourquoi je n’aime pas la poésie… j’ai l’impression de passer à côté d’un bel art. Je me sens mal de donner 3 étoiles à ce recueil parce que j’ai l’impression qu’il vaut plus et que c’est moi qui n’est pas capable de l’apprécier ! Je vais persévérer et lire un autre recueil pour essayer d’apprécier la poésie !
Sur une note plus positive, j’ai aimé retrouver ce que je connais de la littérature autochtone sous une différente forme, comme le respect de la nature, la notion d’éternité et l’importance des ancêtres.
Un délice regorgeant d'images oniriques d'une vie qu'on tente de revivre, mais aussi d'images plus violentes, plus cruelles, celle d'une existence qu'on nous a enlevée. C'est le silence qui se brise sur une réalité innue.
Je sors de ma lecture très humble, avec l’impression d’avoir eu le privilège immense de pénétrer dans les histoires anciennes qui ne sont plus racontées souvent. Un recueil lumineux - pour une fois que l’appel à la nature, en poésie, ne m’exaspère pas!
« Moi, fils de louve, moi fils de guerrier, Parmi toutes les guerres, Je reste fils d’une terre qu’on m’arrache, me soudoie, On m’écrase, on me tue, Mais toujours, je resterai guerrier de cette terre qui a vu naître nos mères, nos pères et nos enfants. »
Très bel hommage à la culture autochtone et aux premières nations.
Première expérience de poésie pour moi, en livre audio. Je ne suis pas branché poésie, mais j'ai trouvé la voix de Joséphine Bacon envoûtante. Le fait d'avoir la narration autant en français qu'en innu-aimun a fait toute la différence selon moi.
C’est mon premier recueil de poésie que j’ai lu. Ce livre m’avait été conseillé par plusieurs et je comprends pourquoi! Je vous le conseille fortement. Joséphine Bacon est une auteurE exceptionnelle, sa plume est délicate et frappante à la fois
Je ne lis jamais ou rarement de la poésie mais quand j'ai vu Joséphine Bacon à la télévision, sa gentillesse et sa sagesse m'ont donné envie de lire son recueil. J'ai été touchée par plusieurs de ses poèmes qui font entre autres références au pensionnats, à sa culture, aux ancêtres. L'avant propos de l'auteur est aussi inspirant et le texte de Laure Morali à la fin dévoile un peu l'univers de l'auteur et le contexte dans lequel ce recueil a été écrit, ce qui m'a bien plue également :)
"Quand une parole est offerte, elle ne meurt jamais."
Après la poésie de Joséphine Bacon, si riche en histoire, j'ai bien aimé lire une toute infime partie de son histoire, dans un postface écrit par Laure Morali, à la fin du recueil.
Intéréssant comme recueil de poésie. Mon premier amérindien. Certaines images sont classiques et se mélange l'idée du sédentaristme et du nomadisme, mais dans l'ensemble un bon recueil.
J'ai beaucoup aimé, et le livre audio était magnifique.
« Ma douleur, devenue remord, est le long châtiment qui courbe mon dos. Mon dos ressemble à une montagne sacrée, courbée d'avoir aimé tant de fois. »
« Je me suis faite belle pour qu'on remarque la moelle de mes os, survivante d'un récit qu'on ne raconte pas. »
« Tue-moi si je manque de respect à ma terre. Tue-moi si je manque de respect à mes animaux. Tue-moi si je reste silencieuse quand on manque de respect à mon peuple. »
« Quand une parole est offerte, elle ne meurt jamais. Ceux qui viendront l'entendront. »
Recueil de poésie bilingue (innu-aimun et français) de celle qui dit humblement être devenue poète par hasard. J’aimerais avoir la chance d’entendre ces textes dans leur langue originale, car j’avoue que j’avais du mal à imaginer comment ils sonnaient dans ma tête. Quoi qu’il en soit, la traduction donne des œuvres exquises qui traduisent une culture, un savoir anciens, une façon de parler et de concevoir le monde qui se sont transmis et libérés dans ces vers ciselés, très évocateurs et précis.
Tiña moitísimas gañas de ler este libro polo compromiso de Joséphine Bacon coa lingua innu, que, xunto coa francesa, forma unha obra bilingüe coma punto de encontro entre a comunidade nativa e a colonizadora (non me desculpo por este termo). Deste xeito, plantexa a idea de que, como muller, coida e transmite a lingua, situación semellante á doutras lenguas minorizadas do continente americano, coma o quechua. Os seus versos teñen uns tintes metafísicos que me lembraron a Kenneth White. Terei que volver lelo!