French writer Louis Aragon founded literary surrealism.
Louis Aragon, a major figure in the avant-garde movements, shaped visual culture in the 20th century. His long career as a poet, novelist, Communist polemicist and bona fide war hero secured his place in the pantheon of greats.
With André Breton and Phillipe Soupault, Aragon launched the movement and through Paysan de Paris (Paris Peasant), his novel of 1926, produced the considered defining text of the movement.
Aragon parted company with the movement in the early 1930s, devoted his energies to the Communist party, and went to produce a vast body that combined elements of the social avant-garde.
Aragon, a leading influence on the shaping of the novel in the early to mid-20th century, gave voice and images to the art. He, also a critic, edited as a member of the Académie Goncourt. After 1959, people frequent nominated him for the Nobel Prize.
Publié en 1936, les Beaux Quartiers est le deuxième volume du cycle romanesque "Le monde réel" qu'Aragon entame après sa conversion au communisme en 1927. Alors que la première partie, intitulée Les Cloches de Bâle, m'avait agréablement surpris cette suite m'a un peu laissé sur ma faim.
On y retrouve pourtant les mêmes ingrédients: une intrigue complexe sur fond d'un tableau de la société française à la veille de la première guerre mondiale, une narration très rapide focalisée sur l'action, des doses généreuses d'ironie et d'humour noir et un style très varié (tantôt burlesque, tantôt indigné et violent).
Je constate que certains lecteurs ici n'ont pas apprécié la composition du roman. Il est vrai que celle-ci est assez particulière. La première partie, qui se déroule à Sérianne, une ville imaginaire dans le sud de la France, est peuplée par une véritable foule de personnages appartenant à des familles et des couches sociales différentes: un chapelier trompant sa femme et abusant sa servante, un patron d'usine aux prises avec des grèves, le docteur Barbentane maire, libre-penseur, franc-maçon et représentant archétypique des républicains radicaux, le percepteur et sa femme, le docteur Lamberdesc, représentant de la droite catholique, le candidat socialiste nouvellement arrivé dans la ville pour se présenter aux élections du Conseil Général, les prostituées du bordel local, les émigrés italiens vivant aux limites de la ville dans des baraques, etc. Comme le narrateur saute d'un personnage à l'autre, et consacre à chacun une attention à peu près égale il ne semble pas y avoir de véritables protagonistes dans cette première partie.
Ceux-ci n'émergent que peu à peu dans la deuxième et troisième partie qui focalisent sur les mésaventures parisiennes d'Edmond et Armand, les deux fils du docteur Barbentane, maire de Sérianne. A en juger par les réactions de certains autres lecteurs sur ce forum, l'absence d'un véritable personnage principal et d'un fil rouge dans l'intrigue de la première partie déroute et gêne. C'est effectivement la première partie du roman qui semble la moins appréciée.
Personnellement, par contre, je ne partage pas cet avis. J'avoue que le nombre très élevé de personnages qui sont introduits dans les deux cent premières pages du roman est effectivement un peu déroutant. Or, c'est exactement cette multitude et cette narration "panoramique" qui fait le charme de la première partie du roman. Elles permettent à Aragon de briser le récit étroitement parisien qui domine Les Cloches de Bâle et, comme il l'indique dans "La suite dans les idées", "de laisser entrer l'air d'ailleurs, d'apercevoir le paysage des provinces, le pays." Ce que j'ai surtout apprécié, dans cette première partie du roman, c'est le talent qu'a Aragon de dresser le portrait des personnages les plus divers en quelques lignes seulement et d'évoquer un microcosme social vivant et captivant.
Si, par contre, je suis resté un peu sur ma faim par la suite, c'est parce que les protagonistes de la deuxième et troisième partie m'ont semblé somme toute beaucoup moins intéressants que les personnages féminins des Cloches de Bâle. Alors que Cathérine et Diane sont des êtres complexes, dynamiques et ambigus, c'est nettement moins le cas des frères Edmond et Armand. Certes, la vision du monde de ce dernier évolue radicalement à travers le temps, mais cette évolution est décrite d'une manière assez épisodique et sans que l'on saisisse les raisons profondes. Tout se jpasse comme si la seule fonction du personnage était d’illustrer un parcours idéologique à suivre, ce qui fait que, somme toute, les Beaux Quartiers m’est apparu beaucoup plus comme un roman à thèse idéologique que son prédécesseur.
Lecture très inégale, la première partie est d’un ennui mortel où la vie des deux frères n’est qu’un prétexte pour y introduire des personnages fades, aux enjeux inexistants et sans réel fil conducteur. Les deux dernières parties sont cependant très intéressantes et bien plus agréables à lire.
1900'lü yıllarda küçük bir fransız kasabasında yaşayan aileleri ve kasaba ortamını tanıtarak başlıyor yazar. İnce ince detaylarla tüm hikaye boyunca küçücük bir rolü olan karakterleri bile tanıtıyor bize. Barbentane ailesi ve çevresinde gelişen olaylar üzerine bir kurgu var. Dönemin Fransa'sının siyasi yapısı, komşu ülkelerle ola ilişkileri, işçi ve işveren anlaşmazlıkları, süresi uzatılmak istenen askerlik meselesi, baba- oğul çatışmaları ana konular.
Daha çok şair yönünü bildiğimiz Aragon, romanlarındaki insani duyguları bir şiir gibi betimlemiş. Ölümü ve aşkı anlatışı müthiş.
Je ne sais pas s’il existe un sujet auquel il est plus difficile d’écrire que celui des classes sociales ; par l’entrée des beaux quartiers, Aragon contourne à la fois les écueils du misérabilisme et de la légitimité/positionnement. Personne n’écrit mieux que lui
la langue est magnifique dans la qualité de sa richesse et de sa construction. toutefois, cela donne par moment l'impression que la première partie s'inspire de Don Camillo, que la deuxième de Bel-Ami, et la troisième de Nana.
Après une première partie introductive assez longue, les deuxième et troisième parties sont plus dynamiques et prenantes. La première partie introduit toutes sortes de personnages et il n’en ressortira que deux : les frères Barbentane Armand et Edmond. Armand a vu son enfance dictée par les désirs de sa mère et sa progression dans l’âge le conduit à se détacher du cocon familial jusqu’à rompre tout lien avec cette petite bourgeoisie de province et assimiler de nouvelles perspectives notamment socialistes. Edmond lui, fait sa médecine à Paris suivant les projets de son père et est supposé succéder à celui-ci. Porté par de nouvelles expériences et l’appel de l’amour, il délaisse peu à peu ses études et se lie avec Carlotta une femme entretenue par un riche notable. Roman social, Les beaux quartiers est à la fois une leçon et le guide d’un Paris à l’aube d’un conflit qui changera la face de l’Europe.
J'ai l'impression qu'on ne lit plus guère les romans d'Aragon et c'est dommage. L'histoire commence, au début des années 1910, à Sérianne, une bourgade de province un peu étouffante où les bourgeois ne se mélangent pas avec les ouvriers ou pire encore, les immigrés italiens. les premiers combinent leurs intérêts familiaux tandis que les seconds meurent dans l'indifférence générale, si ce n'est pas l'opprobre pour la bonne qui trompait son patron qui la lutinait... puis l'intrigue se transporte à Paris où l'on retrouve les deux frères Barbentane, issus du premier tableau. L'un fait tout pour entrer dans la haute bourgeoisie, notamment par amour pour la belle Carlotta, et sera prêt pour cela à toutes les compromissions, tandis que l'autre, en rupture avec la famille, va trouver son salut par le travail et le syndicalisme. Les ouvriers sont moins présents dans ce second tableau, sinon dans la liesse du Pré Saint-Gervais où l'on vient écouter Jaurès. C'est très beau, l'action est mêlée de descriptions sublimes, notamment de paris, ou de la qualité particulière de l'instant où l'on n'entend plus rien que l'aile métallique du temps. Ce n'est jamais caricatural, même chez les bourgeois il y a de nobles sentiments, des interrogations, de l'abnégation comme chez le vieux Quesnel. Chacun peut avoir sa lecture, adhérer plus ou moins à tel ou tel des multiples personnages. On aime aussi cette patte Aragon qui associe, souvent de très près, une grande élégance de langage avec des tournures familières...Même si Aragon se livre peu, sauf dans la postface où il explique pourquoi il dédie toute son oeuvre à Elsa Triolet, et cependant on devine là-dessous une énorme sincérité, un désir de justice, des aspirations élevées.
J'avais tellement aimé le premier livre du Monde réel, j'ai été déçue par celui-ci. Les deux romans sont absolument passionnants, les descriptions très vivantes et les personnages tout à fait crédibles. Mais là où les Cloches de Bâles peignait des portraits complexes et plutôt attachants, j'ai trouvé les protagonistes des Beaux Quartiers exécrables et sans réelle évolution.
Extraordinaire deuxième roman de la série "Le monde réel ". Encore mieux que le premier "Les cloches de Bâle ". Style superbe. On est véritablement transporté par ce livre. Impossible à résumer tant il embrasse de sujets. A lire absolument et en urgence ....
Très bon roman, un peu deux en un ! Une première partie sur la vie de province au début du 20ème siècle avec ses notables et leur rapport paternaliste aux ouvriers, puis une deuxième sur la vie mondaine parisienne et l'envers du décor : la misère ouvrière et la montée du nationalisme.